ELABORER UN PPMS Formation PPMS
Construction d’un PPMS Identification locale des risques majeurs Vulnérabilité de l’établissement Constitution d’un groupe de travail RM Prévision d’une organisation Notoriété du PPMS Validation du PPMS Que faire durant l’alerte
Identification locale des risques majeurs Recenser les risques majeurs exposant votre structure. - Avec le DDRM (Dossier Départemental des Risques Majeurs) en préfecture. Il est consultable sur le site de votre préfecture. - Avec le DICRIM (Dossier d’Information Communal sur les Risques Majeurs), Par la mairie de votre commune. Information sur les plans de prévention établis par des entreprises classées à risques (PPI) et des plans de prévention contre les risques naturels ou industriels (PPRN/PPRI). - Site internet « PRIM.NET », Ministère de l’Ecologie. Il est utile de se rapprocher des services de la mairie afin d’avoir une connaissance plus fine des risques mais aussi de l’organisation mise en place par la commune. Ainsi un PCS (Plan Communal de Sauvegarde), existe peut être dans lequel vos locaux sont déjà réquisitionnables en cas de sinistres spécifiques.
2 - Vulnérabilité de l’établissement Quelque soit la situation géographique de votre établissement, vous aurez un niveau de vulnérabilité face aux risques recensés. En vous aidant des informations données par votre mairie, il convient de définir qu’elle est l’étendue de cette vulnérabilité. Pour cela établir une cartographie du ou des sites générateurs de risques ainsi que votre site et tracez y les zones de dangers
2 - Vulnérabilité de l’établissement Exemple
3 - Constitution d’un groupe de travail RM Sous la responsabilité du chef d’établissement, constituer de préférence un groupe pluri-catégoriel : - pour Construire et mettre en œuvre le PPMS. - pour Etablir une chaîne de commandement (responsable de site, éventuellement chef de cellule de crise, responsables de zones, de classes, personne ressource pour sécuriser les bâtiments…) - pour Définir la mission de chacun des intervenants dans la situation de crise : - pour Encadrer des élèves et des personnels ; - pour Assurer la comptabilisation des personnes présentes ; - pour Etablir des liaisons internes et externes ; - pour Accueillir les secours ; - pour Assurer la gestion des médias… - pour Communiquer sur la construction de ce plan et sur son opportunité auprès des personnels, des élèves et des familles.
4 - Prévision d’une organisation
4 - Prévision d’une organisation Garantir l’efficience d’un plan passe par une structuration spécifique et une organisation. Ainsi vous pouvez construire votre plan en 5 phases : Phase 1 : Définir un poste de commandement, Phase 2 : Définir comment abriter toutes les personnes, Phase 3 : Définir comment sécuriser l’établissement, Phase 4 : Comment faire le comptage de toutes les personnes, Phase 5 : Prévoir et définir la logistique.
Phase 1 : Définir un poste de commandement (pour cellule de crise, en mode confinement) Local suffisamment étanche ou qu’on peut aisément rendre étanche à l’air ; De taille suffisante pour 4 à 5 personnes ; Equipé d’une liaison téléphonique extérieure permanente ; Equipé de liaisons téléphoniques internes permanentes.
Phase 2 : Définir comment abriter toutes les personnes, Qui - Où - Comment - Les élèves - Les personnels D’éventuelles personnes de passage : parents d’élèves, personnels techniques extérieurs, stagiaires occasionnels, livreurs…
Phase 2 : Définir comment abriter toutes les personnes, Qui - Où - Comment Plan en mode : « confinement » ou « mise à l’abri » : Dans des locaux en « dur » Plan en mode « évacuation » : Mise à l’abri dans des lieux (couverts de préférence) extérieurs après, regroupement sur la zone de rassemblement « incendie » (sauf dans le cas de l’intrusion)
Phase 2 : Définir comment abriter toutes les personnes, Qui - Où - Comment Plan en mode « confinement », critères de choix des locaux: - Nombre de personnes à protéger ; - Géométrie des locaux et bâtiments ; - Répartition spatiale des bâtiments les uns par rapport aux autres, - Position par rapport aux voies de circulation (voir plan de l’établissement); - Qualité des ouvrants dans les bâtiments (étanchéité à l’air) ; - Mode de communication avec la cellule de crise ; Plan en mode « évacuation » : En accord avec les services municipaux, trouver un ou des lieux de rabattement permettant une mise à l’abri des personnes. Ce lieu pourra changer en fonction de la source de danger et vous sera indiqué par les services de secours. - En cas d’inondation, rupture de barrage, submersion marine, le point de rassemblement doit être choisi en altitude.
Phase 2 : Définir comment abriter toutes les personnes, Remarques : L’expérience montre : Que déplacer des personnes en situation de crise est problématique ; Que rassembler des personnes en groupe important génère une ambiance délétère (CO2, T°, effet de foule…) La solution de confiner un bâtiment entier est donc pertinent (maintien si possible de la structure « classes ») : Car elle permet de garder une répartition en petits groupes ; Car elle permet de gérer facilement ces groupes qui ont ainsi un volume de respiration non stressant Confiner les personnes dans les locaux où elles se trouvent est techniquement plus facile. A privilégier dans des locaux dont les huisseries sont de bonne qualité, reliés par des circulations protégées, à proximité de point d’eau et de toilettes, à l’intérieur de la zone confinée. Veiller à la communication interne en cas de multiplication des zones de confinement et à ce que personne ne soit isolée.
Phase 2 : Définir comment abriter toutes les personnes, Remarques : Rassembler de grands groupes, dans de grandes salles, faciles à rendre étanches à l’air, répond à la problématique du confinement mais à long terme est générateur de multiples problèmes. A choisir si les locaux sont peu étanches (huisseries anciennes), si les déplacements internes des personnes ne sont pas trop importants et si la géométrie des locaux se prête difficilement à l’exercice. En cas d’évacuation et de rabattement vers un point sécurisé, déterminer les cheminements et les inscrire sur un plan.
Phase 3 : Définir comment sécuriser l’établissement, Couper les sources d’énergies (si nécessaire) : gaz, électricité, divers…(l’eau potable : seulement si une pollution particulière est détectée) et la VMC. Inscrire sur les plans l’emplacement des points de coupure. - Prévoir des équipements pour étancher les ouvrants si nécessaire (portes, fenêtres, bouches de ventilation VMC), et une (ou des) trousse(s) légère(s) de secours.
Phase 4 : Comment faire le comptage des toutes les personnes, Il est utile de connaître le nombre total des occupants de l’établissement (action de recherche éventuelle et pour évaluer les moyens de déplacement). Connaître ce nombre sera d’autant plus aisé si la gestion journalière des effectifs est faite avec rigueur. Chacun des personnels enseignants doit être en mesure de connaître la quantité d’élèves qu’il a sous sa responsabilité tout au long de sa séance pédagogique et l’identité des absents. Ce nombre sera transmis lors de l’activation du plan aux responsables de zones qui comptabiliseront l’ensemble des effectifs et les transmettront au chef de la cellule de crise. Toutes les personnes présentes sur le site (élèves, personnels, visiteurs) sont incluses dans les effectifs à compter. Savoir qui est présent et qui est absent, quelle que soit l’heure de la journée, est donc un avantage. Cette difficulté de comptage est à prendre en compte si la situation de crise se déroule sur le temps des repas ou des temps hors scolaire.
Phase 5 : Prévoir et définir la logistique. Outils graphiques Plans renseignés de l’établissement avec indication : Des zones de mise à l’abri ; Des cheminements (en confinement et/ou en évacuation) ; Les points de coupures des sources d’énergie (gaz, électricité, ventilation) ; L’annuaire téléphonique de crise ; La liste des personnes ressources (avec suppléants) et le détail de leurs missions en mode PPMS ; La liste des effectifs (élèves et personnels) et les emplois du temps afin de repérer les manquants ; Des fiches « effectifs des élèves absents » ; Des fiches individuelles d’observation d’éventuels blessés ou malades ; Des fiches « conduite à tenir en première urgence ».
Phase 5 : Prévoir et définir la logistique. Matériels de première urgence Pour le responsable du site : un poste de radio autonome ; Du ruban adhésif large et des ciseaux pour étancher les locaux (si nécessaire); Une ou des trousses de premiers secours (qui doivent normalement déjà exister)
Phase 5 : Prévoir et définir la logistique. Matériels de première urgence En mode confinement, ne pas utiliser l’alarme incendie pour activer un PPMS (confusion). Dans les petites structures, une alarme vocale, faite par un personnel, est suffisamment efficace. Dans les grandes structures, l’utilisation d’une alarme sonore différenciée est plus pertinente. Attention à bien gérer le risque de panique face à une alarme sonore…
Phase 5 : Prévoir et définir la logistique. Outils de communication interne Une bonne communication interne est la garantie d’efficacité d’un plan. Disposer d’un réseau interne téléphonique est donc très utile à condition que celui-ci ne soit pas inopérant en cas de coupure électrique (cas des DECT) (c’est aussi le cas pour le téléphone externe). Préférer les réseaux filaires.
5 - Notoriété du PPMS L’efficacité du PPMS passe par une large communication en direction : De tous les membres du personnel (y compris les personnels intermittents) ; De tous les élèves, par une éducation aux risques : induisant une mémorisation des conduites à tenir pour préserver leur vie une meilleure prise en compte du risque majeur dans leur vie de citoyen. Cette action éducative qui se met en œuvre dans le cadre de la vie scolaire et des programmes, en particulier par le biais de l’éducation à l’environnement vers un développement durable, doit aider les élèves à mesurer les risques encourus et à structurer des comportements réfléchis, solidaires et adaptés. Des parents d’élèves, pour qu’ils comprennent l’importance de respecter les consignes en cas d’accident majeur : ne pas venir chercher les enfants à l’école, ne pas téléphoner, écouter la radio…
6. Validation du PPMS Un plan de prévention ne peut être validé que par un exercice de simulation. Celui-ci doit reposer sur un scénario. Le PPMS est ensuite communiqué : Aux membres du conseil d’administration ou du conseil d’école ; Au maire de la commune qui en tant qu’autorité de police intégrera les éléments du PPMS dans son propre mode d’organisation de la sauvegarde des citoyens (PCS) ; Pour les écoles, à titre de propriétaire, il apportera les éléments techniques qui pourraient manquer au bon déroulement du plan; Aux collectivités territoriales propriétaires des lycées et collèges, pour des aménagements spécifiques. Déposé sur l’espace « sécurité » sur Toutatice
7. Que faire durant l’alerte Phase 1 : l’Alerte D’où vient l’alerte ? Des autorités civiles : préfecture, gendarmerie, pompiers… Qui la reçoit ? Le standard, un agent sur un renvoi ou le directeur d’école. Comment la traite t-on ? Transmission immédiate vers la personne présente, responsable du site (chef d’établissement ou son représentant) qui vérifie la véracité de l’appel. Réunir la cellule de crise. Après levée du doute, le responsable de site convoque immédiatement les membres de la cellule de crise.
7. Que faire durant l’alerte Phase 2 : La prise de décision : Qui prend la décision ? le chef de site (directeur, principal, proviseur ou leurs suppléants) Quelle décision prendre si les autorités n’ont pas donné de directives? Analyse de la problématique « risque ». Que doit-on faire ?
Confinement des personnes 7. Que faire durant l’alerte Phase 2 : La prise de décision : que doit-on faire ? En cas d’Accident avec TMD Action : Confinement des personnes En cas de Risque chimique industriel
Evacuation ou mise à l’abri après avis des autorités compétentes. 7. Que faire durant l’alerte Phase 2 : La prise de décision : que doit-on faire ? En cas de : Accident avec TMD Risque chimique industriel avec atmosphère explosive Action : Evacuation ou mise à l’abri après avis des autorités compétentes.
7. Que faire durant l’alerte Phase 2 : La prise de décision : que doit-on faire ? En cas de : Tempête Action : Mise à l’abri dans les locaux en dur et sans risques (vitres brisées ou chute d’arbres)
7. Que faire durant l’alerte Phase 2 : La prise de décision : que doit-on faire ? En cas de : Inondation Submersion Rupture de barrage Action : Mise à l’abri dans les étages Evacuation vers lieu géographique en altitude
Phase 3 : Activer les procédures du PPMS 7. Que faire durant l’alerte Phase 3 : Activer les procédures du PPMS Distribuer les rôles et les consignes (Fiches actions) Aux responsables de zones A l’équipe de sécurité Activer l’alarme (si nécessaire) Activer la communication (responsable du site)
Phase 4 : rassembler, organiser les flux de personnes. 7. Que faire durant l’alerte Phase 4 : rassembler, organiser les flux de personnes. Si confinement : Organiser et réaliser le confinement Comptabiliser les effectifs Informer le chef de la cellule de crise qui informe le chef de site Attendre la levée d’alerte Si évacuation : Activer le plan d’évacuation incendie Comptabiliser les effectifs Diriger les groupes vers le point de rabattement désigné par l’autorité. Comptabiliser les présents et faire remonter l’information Attendre la levée d’alerte
Phase 5 : levée de l’alerte 7. Que faire durant l’alerte Phase 5 : levée de l’alerte Si confinement : Evacuer vers l’extérieur Aérer les locaux Diriger les groupes vers le point de rassemblement Comptabiliser les effectifs Faire un rapport Si évacuation : Se conformer aux instructions de l’autorité civile.
7. Que faire durant l’alerte Phase 6 : bilan Dans tous les cas, après retour à la normalité et sans délai trop long, faire le bilan de l’exécution du plan et modifier les points déficients pour optimiser les procédures.
Remarques importantes : Le PPMS est un document de gestion de crise de sécurité civile. Tous les acteurs de ce plan doivent savoir et avoir intégré : Que la structure (école ou collège ou lycée), en temps de crise, fonctionnera en mode dégradé plus ou moins important. Ce mode pourrait se traduire : Par une rupture de communication avec les services de l’Etat (préfecture, IA, rectorat, police…), avec les secours (pompiers, SAMU). Par une saturation des réseaux téléphoniques cellulaires. Par une coupure d’électricité et donc de chauffage et de ventilation. Que le temps d’isolement peut être plus long que prévu, avec des services de secours surchargés, lesquels ne pourrons pas prendre en charge rapidement d’éventuels blessés.
FIN Mais pour vous …un commencement ! Alain.marsac@ac-rennes.fr