Accompagner un élève dysphasique
Déroulé de la matinée Définitions de la dysphasie Structures accueillant des enfants dysphasiques Un enfant dysphasique en classe: -Les principales difficultés qu’il rencontre -Comment l’aider ? (échanges) -Comment l’aider ? (quelques pistes) Quelques exemples Parole libre
La dysphasie est une pathologie d'origine congénitale La dysphasie est une pathologie d'origine congénitale. C'est un trouble structurel primaire (et donc durable) de l'apprentissage et du développement du langage oral. Elle se traduit par un déficit limité uniquement au domaine langagier. Il faut donc la différencier des troubles fonctionnels (retard dans le développement du langage), qui, eux, sont réversibles. Environ 2 % de la population française est touchée, en majorité les garçons.
Dysphasies expressives L'expression est altérée. On comprend peu ou mal l’enfant.
La dysphasie phonologico-syntaxique des troubles de l'expression orale avec de la difficulté à prononcer les sons ; les mots prononcés restent incompréhensibles jusqu'aux 7 ans de l'enfant, au moins ; des difficultés à associer les gestes avec les mots ; le langage et le vocabulaire sont pauvres ; le discours est haché, en style télégraphique ; les mots sont associés de manière aléatoire dans la phrase (agrammatisme) ; un manque du mot (difficulté ou impossibilité à prononcer le mot adapté) ; Dans ce type de dysphasie, l'apprentissage du langage écrit est possible, mais il reste limité, et les difficultés d'orthographe sont importantes.
La dysphasie phonologique une expression altérée par une déformation des phonèmes (la personne est difficilement intelligible) ; la possibilité de répéter des phonèmes isolés mais pas de les prévoir ; des difficultés à enchaîner les gestes et les séquences. En revanche, la compréhension est relativement normale et la syntaxe potentiellement correcte. À terme, on peut obtenir une bonne amélioration de la communication orale et écrite, quoiqu'on observe toujours une importante dysorthographie. On peut aussi, peu à peu, parvenir à faire comprendre des notions abstraites.
La dysphasie lexico sémantique des difficultés à trouver les mots ; des troubles de la compréhension du langage oral ou écrit ; un apprentissage de l'écrit relativement laborieux ; de façon générale, des difficultés à : dénommer ; élaborer un récit ; le commenter. En revanche, la compréhension est correcte, de même que la répétition et le langage spontané.
Dysphasie sémantico-pragmatique le langage est peu informatif ; le discours n'est pas adapté au contexte (il est plaqué sans être véritablement compris) ; L’enfant présente des troubles de la compréhension dans divers domaines : langage (questions ouvertes, métaphores, consignes complexes) ; tâches à réaliser ; situations inhabituelles (y compris en société). En revanche, la mémoire auditive est excellente. De même, la répétition et la parole en général sont bonnes et le vocabulaire relativement riche.
Cette dernière dysphasie se complète par des troubles associés des troubles de la pensée (il est difficile de comprendre les notions abstraites) ; des difficultés à classer en catégories ou à ordonner les lettres par exemple ; des difficultés à s'orienter dans l'espace et dans le temps avec des troubles de la planification ; une mémoire verbale déficiente ; des troubles de l'attention. À terme, le discours risque de rester marqué par les répétitions et par l'expression de blocs de mots figés.
Dysphasie réceptive L’expression n’est pas altérée. On comprend bien l’enfant.
Cette forme grave de dysphasie se traduit par une incapacité à reconnaître les sons du langage malgré une audition normale, ce qui peut entraîner un comportement d'enfant sourd ; une parole réduite voire absente (la communication s'effectue par mimiques, gestes et onomatopées) ; un vocabulaire pauvre ; une angoisse, voire une agressivité due à l'impossibilité de communiquer. Chez ce type de dysphasiques, il y a un risque de repli autistique et d'évitements. En général, le manque de vocabulaire persiste. De même, ces enfants utilisent peu le langage écrit (qui aura été très difficile à acquérir). Enfin, l'abstrait reste une notion floue.
Un enfant dysphasique n’est pas déficient!!
Par contre, Il peut être confronté à d’autres problèmes (que l'on appelle des troubles associés) : des troubles d’ordre visuel, moteur (il tombe souvent, a du mal à courir, est maladroit, écrit ou découpe avec maladresse, etc.), spatio-temporel (pour l’enfant dysphasique, le présent, passé ou futur sont des notions vagues), sensoriel (il ne supporte pas certains sons, textures ou goûts, ne peut pas marcher dans le sable ou sur l’herbe, peut éprouver des vertiges), etc.
Que peut-on proposer à ces élèves? Au moment d’aller à l’école…. Que peut-on proposer à ces élèves?
L’unité de Sèvres
Elle accueille des enfants à partir de 3 ans souffrant de troubles du langage importants, qui ne peuvent être scolarisés en milieu ordinaire. C’est une structure hospitalière, gérée par le CHU, une annexe de Henri Laborit. Les enfants sont accompagnés par une équipe médicale (infirmiers, médecins, orthophoniste, psychologue, psychomotricien, etc) et une enseignante intervient à mi temps. C’est souvent le CRTLA qui oriente les enfants vers cette structure.
L’ULIS TSL (Trouble Spécifique du Langage)
Située à l’école Coligny Cornet de Poitiers, cette ULIS accueille des enfants dysphasiques ou souffrant de troubles sévères du langage qui ont besoin d’un enseignement adapté. Ils ont un enseignant à temps plein aidé d’une AVS et sont inclus dans les classes. Ils sont accompagnés dans l’école par un SESSAD composé d’une orthophoniste, d’une psychologue et d’une psychomotricienne.
Les enfants dysphasiques accueillis dans les classes ordinaires
Les difficultés de concentration Les difficultés de compréhension Ils ont des besoins particuliers. Leurs difficultés particulières résident dans: Les difficultés de concentration Les difficultés de compréhension L’acquisition de l’autonomie La mémorisation L’expression La confiance en soi