Animation pédagogique Mercredi 25 novembre 09 AIDE PERSONNALISEE Animation pédagogique Mercredi 25 novembre 09
Objectifs Un apport théorique sur la difficulté, l’aide Le rôle de l’enseignant En ateliers : réaliser une séquence pour l’aide personnalisée en fonction d’un cycle, d’un niveau de classe
Définir la difficulté, le besoin Les causes peuvent diverses, mais en aucun ne doivent être sanctionnées ; La difficulté et le besoin sont à distinguer du handicap et du trouble
Le handicap (rappel de la loi 2005) C’est : « toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques d’un polyhandicap ou d’un trouble de la santé invalidant. »
Le trouble (d’après la commission Ringard) C’est : « un syndrome de désorganisation d’une fonction liée à un défaut structural dans l’apparition, l’installation d’un ou plusieurs éléments constitutifs du langage »
2 sources de difficulté individuelle : difficulté dans les rapports complexes entre développement de la pensée et les savoirs à acquérir sociale : les relations aux autres
Les difficultés les plus fréquentes la difficulté procédurale La difficulté structurale
Comment repérer ? (en référence au document de l’IA 44 : « élèves en difficulté : prévenir, comprendre, agir ») Il est important d’interroger dans un premier temps la “modifiabilité” de la situation d’apprentissage (la diversité des réponses pédagogiques, à l’échelle de la classe ou à celle du cycle). Il est tout aussi important de repérer, de prendre conscience, des écarts éventuels, pas tant du point de vue de la “norme”, que de celui des attentes magistrales définies par les objectifs d’apprentissage fixés explicitement par celui-ci. Le recueil d’observables, de faits, vise à établir un faisceau de convergences susceptibles de favoriser la problématisation de la situation de difficulté de l’élève. Ces observations constituent la base d’une réflexion en équipe sur ces problèmes. La pluralité des regards sur ceux-ci est une garantie d’équité. Par delà la situation d’apprentissage proposée par l’enseignant, ses pratiques évaluatives (le statut de l’élève, la responsabilisation de celui-ci dans ses apprentissages, la place accordée à l’erreur, …) doivent être questionnées.
Définir des observables décrire la difficulté en tant que fait constaté une description si possible chronologique (où ? quand ? comment ?)
Un premier constat : 2 étapes 1. Une première approche (description) de la situation : 2. Une perception plus affinée, notamment du contexte de la situation, qui interrogera la “modifiabilité” de celle-ci.
Comment aider ? Qu’est-ce que l’aide ? 2 directions possibles : Prévention Remédiation
D’après G. Chauveau : 10 risques 10 façons de ne pas aider : le saupoudrage la substitution la diversion la sous-stimulation la dépendance le désengagement la ségrégation la stigmatisation la pathologisation l’ambivalence :
Pour aider sans faire à la place Aider est difficile, entre le trop et le trop peu, entre le laisser faire et le faire à la place de l’autre, etc. : Mettre en tension Mettre en questions
Le rôle de l’enseignant C’est écouter l’élève sur ce qu’il pense de sa difficulté (besoin) et ses représentations de son « schéma de soi » scolaire ; C’est évaluer la difficulté, le besoin pour adapter l’aide ; C’est permettre à l’enfant d’avoir l’expérience de la tâche achevée en ayant connaissance de l’objectif à atteindre (attention à ne pas éliminer le risque pour ne pas provoquer l’effet inverse) ; autrement dit c’est être en balance entre sécurité et risque ; C’est aménager une situation de manière à permettre d’accéder à de nouvelles notions progressivement (une consigne à la fois), d’avoir une organisation souple : possibilité de changer de discipline ; par exemple, faire des mathématiques 2 jours (lundi et jeudi) et du langage (préparation à l’auto dictée, la calligraphie, …) 2 jours (mardi et vendredi) et en maternelle de proposer par exemple un module de 5 séances ; C’est étayer pour aider l’élève à entrer et accepter la tâche, résister aux distractions, concentrer son attention sur la tâche, sélectionner les bonnes réponses et les mémoriser ; C’est enrôler, s’attacher à engager l’intérêt et l’adhésion de l’élève envers la tâche ; C’est réduire les procédures de la tâche à réaliser pour éviter à l’enfant une surcharge cognitive; C’est maintenir l’enfant dans sa tâche en le motivant, en indiquant, soulignant les caractéristiques de la tâche par divers moyens ; C’est éviter l’échec, la résignation (contrôle de la frustration) C’est inscrire l’aide dans une continuité par un travail d’équipe et de concertation avec les familles aussi, en explicitant les difficultés, les besoins de l’enfant et en quoi consiste la prise en charge ;
Trois propositions de DEMARCHE qu’il est possible de combiner : Inscrire l’aide personnalisée dans un projet en lien avec les activités de la classe valoriser l’oral et amener les élèves à penser pour dire le faire anticiper une tâche
En conclusion : Comme le souligne Serge BOIMARD dans l’article « la classe au cœur des apprentissages », extrait du dossier de « l’école aujourd’hui » n°1 septembre 2009 : Les enfants en difficulté scolaire ont avant tout besoin d’être intéressé. Il importe aussi de les aider à trouver leur place dans la classe. Trois points nécessaires : la culture, le langage et le groupe classe. Il faut distinguer les difficultés d’apprentissages résistantes et celles qui peuvent céder avec un peu de mise en confiance, d’apports, d’acquisition de repères, voire avec un peu d’entraînement. C’est utile à ceux qui ont besoin d’être un peu soutenu. La cause essentielle de la difficulté sévère d’apprentissage provient de ce que les enfants sont démotivés. Ils ne s’appuient pas sur leur pensée pour apprendre.