Les troubles spécifiques du langage Définition – précautions – généralités – textes officiels Donatien ROUX Chargé de mission « Maitrise de la langue – Prévention de l’illettrisme »
Préambule Isabelle Pécheyran-Rossi, IA-IPR de Lettres Chargée de la mission académique « Maitrise de la langue – Prévention de l’illettrisme » « L’ensemble de cette présentation ne doit pas faire oublier une prudence essentielle : une part non négligeable de la symptomatologie de la dyslexie ne présente pas de différences visibles avec les difficultés repérables chez un enfant ne souffrant pas de trouble du langage avéré, en particulier à l’entrée au collège où des difficultés d’ordre très divers, rencontrées au cours de l’acquisition, peuvent générer un tableau similaire. Inversement, les comportements pédagogiques recommandés pour aider les élèves dyslexiques nous aident à ouvrir la voie pour tous, et en particulier pour tous les enfants en difficulté. Un certain nombre de ces comportements paraissent en effet devoir être ceux de tout enseignant en situation normale de classe, d’autres sont plus spécifiques à la grande difficulté scolaire, peu paraissent totalement singuliers. »
Définition « Difficulté persistante d’apprentissage de la lecture, en dehors de tout trouble perceptif (déficit d’acuité visuelle, auditive), ou d’affection neurologique, chez un enfant d’intelligence normale, exempt de troubles psychiques, et alors qu’il a été normalement scolarisé. » (O.M.S.)
Fréquence On estime que la dyslexie touche 4 à 6 % des enfants d’une classe d’âge, dont moins de 1 % présentent une déficience sévère (chiffres du MEN). Elle paraît plus fréquente chez les garçons (3 garçons pour 1 fille d’après certaines études). En France, en 6ème, sur les 30% de lecteurs non – experts : 5% seraient dyslexiques (1 à 2 élèves par classe en moyenne) 10% présentent un retard d’acquisition (en reconnaissance de mots) 15% ont des problèmes de compréhension
Les textes concernant les « TSL » Janvier 1989 : l’Education Nationale adopte la nomenclature de l’OMS où figurent les « déficiences du langage et de la parole ». Novembre 1993 : introduction de ces déficiences dans le guide-barème définissant les degrés de handicap. 1999 : Etats Généraux de la Lecture, création d’un groupe de travail sur le sujet autour de J-C Ringard. Mars 2000 : rapport Ringard (Ministère de l’Education Nationale) « A propos de l’enfant dyslexique et de l’enfant dysphasique » et rapport Véber (Ministère de la Santé) ; création d’une cellule interministérielle. Mars 2001 : Plan d’action interministériel pour les enfants atteints de troubles spécifiques du langage. Ses enjeux : Développer la prévention dès l’école maternelle Favoriser le repérage des enfants présentant des signes d’alerte et organiser un dépistage des troubles Améliorer les prises en charge pédagogiques, thérapeutiques et éducatives Augmenter la formation de tous les personnels Renforcer le partenariat sur le plan national et sur le plan local
Janvier 2002 : Circulaire interministérielle de mise en œuvre du Plan d’Action. Depuis 2002 : Création de centres référents hospitaliers pour le diagnostic et la prise en charge médicale des troubles spécifiques du langage. Prise en compte progressive des troubles spécifiques du langage dans la formation des enseignants. Février 2005 : loi sur le handicap ; mesures pour l’intégration scolaire des enfants handicapés ; création des MDPH… Avril 2005 : Loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école « Dans les écoles, des aménagements particuliers et des actions de soutien sont prévues au profit des élèves qui éprouvent des difficultés, notamment les élèves atteints de troubles spécifiques du langage oral et/ou écrit, telle la dyslexie. Lorsque ces difficultés sont graves et permanentes, les élèves reçoivent un enseignement adapté. »
Le « PAP » PAP (plan d’accompagnement personnalisé) : PAI (projet d’accueil individualisé) : n’est plus utilisé pour les TSL pathologies chroniques (du type intolérances, allergies…) = aménagements, traitement médical, protocole d’urgence PAP (plan d’accompagnement personnalisé) : troubles des apprentissages = aménagements et adaptations pédagogiques avec modèle écrit national, révisé chaque année demandé par enseignants ou famille constat établi par le médecin scolaire, plan élaboré par l’équipe pédagogique, les parents et les professionnels concernés coordination du professeur principal
Le « PPS » PPS (projet personnalisé de scolarisation) : situation de handicap (MDPH) = orientation, aménagements et adaptations pédagogiques, aide humaine (AVS), matériels pédagogiques adaptés la famille saisit la MDPH évaluation par l’Equipe Pluridisciplinaire d’Evaluation, suivi annuel par l’Equipe de Suivi de la Scolarisation (dont enseignant référent), décisions de la CDAPH ULIS (unités localisées pour l’inclusion scolaire), IME (institut médico-éducatif), SESSAD (services d’éducation spéciale et de soins à domicile)