La situation d’intégration et l’évaluation formative En termes d’apprentissage : Il y a des moments où on apprend à l’élève des savoirs et des savoir-faire, et des moments où il est invité à résoudre des tâches complexes dans lesquelles il doit mobiliser les savoirs et savoir-faire qu’il a acquis en vue d’une évaluation formative.

Pour évaluer des compétences :  Il faut créer une situation d’intégration ou tâche complexe puis voir si les élèves arrivent à se la représenter, à y entrer et à résoudre le problème posé en mobilisant des connaissances. La situation d’intégration : doit proposer une difficulté suffisamment complexe mais dosée au niveau de l’apprenant pour que la mobilisation des connaissances demeure un effort constant qui engendre une habileté durable

doit avoir du sens pour l’élève : le thème doit être motivant et le but bien défini, doit mobiliser des connaissances, des capacités et des habiletés. Quand pratiquer une situation d’intégration ? Plusieurs propositions sont suggérées : L’élève est mis en situation d’intégration

à la fin de chaque séquence d’un projet, à la fin de chaque projet, après chaque cinq semaines d’apprentissage. Actuellement, les deux premières propositions sont celles qui se pratiquent plus ou moins dans le cadre de la réforme.

La troisième proposition, c’est celle qui a été exposée par Xavier Rogiers lors des séminaires sur l’évaluation qu’il a animés en Algérie. « Dans certains pays, tous les apprentissages s’arrêtent pendant une semaine toutes les six semaines.

Au cours de cette semaine d’intégration, les élèves sont soumis à des situations problèmes complexes qu’ils sont invités à résoudre individuellement. Ces situations problèmes nécessitent une production complexe où chaque élève est invité à investir ses acquis

C’est cet investissement qu’on appelle situation d’intégration C’est cet investissement qu’on appelle situation d’intégration. Ces situations correspondent à un niveau déterminé de maîtrise appelé   palier de la compétence ». Dans certains pays, des grilles d’autoévaluation sont proposées aux apprenants.

Pendant cette semaine d’intégration : Une première situation problème est présentée aux élèves à titre d’apprentissage de l’intégration. Elle est travaillée a) en groupes, b) puis individuellement.

Une deuxième situation qui fait partie de la même famille des situations que la première est présentée aux mêmes élèves qui doivent la résoudre individuellement en vue d’une évaluation formative ;

Celle-ci est suivie d’une remédiation basée sur les erreurs relevées chez les apprenants. Dans ces systèmes éducatifs, l’année est divisée en périodes de six semaines : cinq semaines sont consacrées aux apprentissages ponctuels -savoirs, savoir-faire et savoir être - selon les pratiques habituelles des enseignants ; et la 6ème semaine est la « semaine d’intégration ».

SITUATIONS D’INTÉGRATION D’abord quelques définitions du mot « intégration » d’après le dictionnaire « le petit robert » définition philosophique : « établissement d’une interdépendance plus étroite entre les parties d’un être vivant ou les membres d’une société » Définition physiologique : «  coordination des activités de plusieurs organes nécessaire à un fonctionnement harmonieux » Définition didactique : « incorporation de nouveaux éléments à un système »

Dans chacune de ces définitions nous retrouvons des mots-clés qui définissent ce qu’est une situation d’intégration : « L’intégration est une opération par laquelle on rend « interdépendants » différents éléments dissociés au départ en vue de les faire « fonctionner » d’une manière articulée ».

Dans l’approche par (les) compétences : mettre l’élève en situation d’intégration après un moment d’enseignement/apprentissage c’est le placer dans une situation d’évaluation formative où il doit résoudre en mobilisant  un ensemble de ressources : Connaissances, capacités et habiletés

cet ensemble de ressources doit être utilisé efficacement par l’élève : le degré de réalisation de la situation d’intégration montre le degré de l’acquisition des compétences. C’est les compétences acquises qui permettent de dire si l’élève a acquis un savoir agir. Aussi, la situation d’intégration doit proposer une situation problème que l’élève doit ressentir comme une énigme qu’il faut résoudre

Situation d’intégration (exemple) Pose une : Situation problème C’est une tâche complexe

Qui comporte : des données initiales (à mettre en gras de préférence) le but : c’est une situation qui doit avoir du sens pour les élèves des contraintes la recherche cognitive : faire des liens. traiter de l’information. concevoir une organisation

Objectif terminal d’intégration (OTI ) : Au terme de la 5ème année primaire , l’élève sera capable de produire à partir d’un support oral ou visuel (texte , image ), un énoncé oral ou écrit adapté à une situation de communication donnée et mettant en œuvre des faits de langue fondamentaux .

Objectif terminal d’intégration Fait référence à la théorie constructiviste Objectif où la compétence s’exerce sur une situation d’apprentissage complexe obligeant l’apprenant à réorganiser ses apprentissages antérieurs ; il indique une performance significative. Un objectifs qui implique une réelle autonomisation (faire de l’apprenant un individu opérationnel et créatif

Exemple de situation d’intégration: (Document d’accompagnement (pages 48/49))

Exemple n°1 : À l’occasion du 21 mars, journée mondiale de l’arbre, ta classe a participé à la plantation d’arbres dans un champ à proximité de l’école . Rédige un texte de quelques lignes pour raconter les étapes de la plantation Ce texte sera publié dans le journal de l’école Aide –toi des documents suivants La liste des outils de jardinage, La liste des arbres, Une affiche sur la protection de l’environnement.

L’évaluation de cette activité est effectuée en s’aidant d’une grille comportant des critères et des indicateurs. Critères Indicateurs C1 Adéquation de la production à la situation de communication l’élève produit un texte quelques lignes pour retracer les é&tapes de la plantation l’élève rapporte l’évènement vécu sur le thème de l’arbre l’élève s’adresse à un public scolaire C2 Cohérence textuelle l’élève situe l’événement l’élève décrit les étapes de la plantation en utilisant les procédés de l’énumération ou les indications du temps C3 Maîtrise des outils de la langue emploi du temps du passé emploi de la ponctuation ( point- tiret) emploi d’un vocabulaire thématique C4 Présentation du document mise en page au type du texte, mise en relief : colorier, numéroter , souligner

Données initiales : Journée mondiale de l’arbre. Participation à cette journée en plantant des arbres. Soumettre la grille d’évaluation aux élèves. Le but : rédiger un texte narratif pour publication dans le journal de l’école.

Les contraintes : - un texte de quelques lignes ; - les étapes de la plantation ; - les documents à utiliser . Précédemment, on aura proposé aux élèves des textes documentaires, narratifs, descriptifs :

Sur la journée de l’arbre, Sur les modes de soins des arbres, Des affiches de campagne publicitaire, Des planches descriptives d’arbres fruitiers

La compréhension de l’écrit aura porté sur les activités suivantes : un tri de textes, lecture/compréhension du texte cible, analyse sommaire des autres formes de textes, une étude systématique des points de langue, des productions écrites dirigées.