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Quelle langue pour l’Afrique francophone ?

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Présentation au sujet: "Quelle langue pour l’Afrique francophone ?"— Transcription de la présentation:

1 Quelle langue pour l’Afrique francophone ?

2 Quelle langue pour l’Afrique francophone ? LES PAYS CONCERNES

3 Quelle langue pour l’Afrique francophone ?
Introduction Québec : approche quantitative avec énormément d’études chiffrées et de statistiques, et sensibilité particulière par rapport au positionnement des locuteurs (discours épilinguistique). Afrique : descriptions abondantes des normes endogènes depuis 30 ans mais la variété des situations linguistiques d’un pays à l’autre (avec de grosses lacunes pour certains d’entre eux) et à l’intérieur d’un même pays rend difficile une approche quantitative. C’est donc un aspect à ne pas oublier quand on procède à des généralisations à l’échelle du continent.

4 Quelle langue pour l’Afrique francophone ?
1- Afrique sub-saharienne: une mosaïque de langues Contrairement au Québec, les langues autochtones n’ont pas été remplacées par les langues européennes (colonisation de peuplement et génocide amérindien). Les langues des colonisateurs se sont simplement juxtaposées aux langues des populations qui restent bien vivantes et dynamiques. L’influence sur les langues africaines reste du domaine de l’intervention politique (favoriser des groupes ethniques ou sociaux par rapport à d’autres et par conséquent les langues de ces groupes).

5 Quelle langue pour l’Afrique francophone ?
Du point de vue linguistique, 3 catégories de pays: 1- homogènes sur le plan linguistique - Rwanda (kinyarwanda) et Burundi (kirundi) 2- langue véhiculaire étendue sur la majeure partie du territoire : 6 pays Mauritanie (arabe), Mali (malinké-bambara), Niger (haoussa), République de Centrafrique (sango), Gabon (fang) et Sénégal (wolof) Cas particulier : Congo Kinshasa (ex Zaïre) qui a 4 langues en position dominante (kiswahili, tchiluba, kikongo e lingala) 3- aucune langue commune à la population Côte d’Ivoire, Cameroun

6 Quelle langue pour l’Afrique francophone ?
Langues transnationales : Peul : du nord Sénégal et Mauritanie au Soudan et du Tchad au Cameroun En outre, c’est la langue nationale des pays suivants : Mauritanie, Sénégal, Mali, Guinée, Burkina Faso, Niger, Nigeria, Cameroun et Gambie Haoussa : du Niger au Soudan et vers le sud jusqu’au Cameroun Ewé : Togo et Ghana WAPE, West African English Pidgin: Ghana, Nigeria et Cameroun Lingala entre les deux Congo

7 Quelle langue pour l’Afrique francophone ?

8 Quelle langue pour l’Afrique francophone ?
Pourquoi ne jamais profiter de langues transnationales ? Mandingue : « un ensemble de parlers relativement homogènes qui permettent une intercompréhension quasi-immédiate sur plus de 1200 kilomètres d’ouest en est de la Gambie à Kong en passant par Djené et Bobo-Dioulasso, et près d’un millier du Nord au Sud, de Sokolo au Sahel aux franges de la forêt en Guinée et en Côte d’Ivoire ». Person Y., Samori, une révolution dyula Le passage du mandingue à l’écrit : Mali, la Guinée e il Burkina Faso – 3 pays, 3 langues : bambara, malinké e dioula Idéologie nationaliste des néo-Etats (ex. Côte d’Ivoire)

9 Quelle langue pour l’Afrique francophone ?
2- Le statut des langues Langue officielle - Pays ayant le français comme seule langue officielle : Bénin, Burkina, Congo-Brazzaville e Congo-Kinshasa, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Mali, Niger, Sénégal, Togo. - Pays où le français partage le statut de langue officielle avec une autre langue : Cameroun, République Centrafricaine, Tchad, Comores, Djibouti. - Au Burundi, le kirundi est la langue officielle même si le français reste la langue des institutions et au Rwanda (anglais et kinyarwanda), le français n’est plus langue officielle depuis 2007. En Mauritanie, depuis la Constitution de 1992, l’arabe est la seule langue officielle.

10 Quelle langue pour l’Afrique francophone ?
Dans la plupart des pays, la langue de l’ex- colonisateur (exemple emblématique du Cameroun) reste. Et elle se superpose à un grand nombre de langues en contact qui se partagent les situations de communication : milieu familial, langue véhiculaire régionale et/ou nationale, langue officielle, langue de l’école

11 Quelle langue pour l’Afrique francophone ?
Langue nationale « Une langue nationale est, d’une part, une langue parlée sur tout ou partie du territoire national, une langue parlée sur un terroir appartenant traditionnellement à celui-ci. Une langue nationale est, d’autre part, une langue parlée par tout ou partie de la population nationale, une langue parlée par une communauté traditionnellement à celle-ci. Le concept de langue nationale s’oppose à celui de langue étrangère. (…) Au Sénégal, en vertu des dispositions de la Constitution de révisée en 1984, seules six langues du pays se sont vues accorder ce statut. (…) Dans cette autre conception, on retrouve les deux critères précédents. Mais on identifie de plus un critère de communication. » Halaoui N Législations et langues d’enseignement en Afrique noire. In Fleiner T., Nelde P. H., Turi J.-G. (dir.), Droit et langue(s) d’enseignement : 4° conférence internationale sur le droit et la langue, Univ. de Fribourg (14-17/09/94), Bâle : Helbing et Lichtenhahn, pp

12 Quelle langue pour l’Afrique francophone ?
3- L'héritage de la colonisation L'introduction du français dans l'espace colonial Les objectifs de l'école coloniale Le système scolaire colonial - organisation - les langues de l'école: belges et français - populations et langue du colonisateur

13 Quelle langue pour l’Afrique francophone ?
4- L’école post-coloniale et la crise des systèmes éducatifs Dans l’Afrique postcoloniale, l’option souvent considérée comme la plus « pragmatique » en matière de politique linguistique a consisté à maintenir l’ancienne langue coloniale comme langue officielle (seule ou conjointement à une ou plusieurs langues « nationales »). (...) A l’opposé, les tentatives de promouvoir les langues africaines ont été accueillies avec méfiance par les Africains : la peur d’un enseignement au rabais et celle de l’isolement dans la communauté internationale laissaient apparaître le français comme le choix le plus rentable, du point de vue institutionnel autant qu’individuel. Ploog K Le non-standard entre norme endogène et fantasme d’unicité. L’épopée abidjanaise et sa polémique intrinsèque. In Cahiers d’Etudes Africaines, , pp

14 Quelle langue pour l’Afrique francophone ?
Dans l’espace francophone, l’école africaine est héritière de l’école française. Ainsi l’appelle-t-on encore de nos jours, par opposition à l’école coranique ou arabe ou à cette autre école traditionnelle que représente, par exemple, la réclusion initiatique au moment de la circoncision. Si elle avait indubitablement ses spécificités du fait des objectifs particuliers qui lui étaient assignés dans le cadre de la colonisation, elle était souvent, notamment au collège et au lycée, une simple photocopie des écoles de l’Hexagone. Senghor A. R L’héritage colonial et les langues en Afrique francophone. In Revue Internationale d’Education – Sèvres, CNRS, 33, pp

15 Quelle langue pour l’Afrique francophone ?
[Les enseignants,] recrutés dans la précipitation à un niveau de compétence réduit, souvent formés à la hâte, voire pas formés du tout, très peu recyclés, sont souvent abandonnés à eux- mêmes, dans l’incapacité matérielle (faute de livres) de développer, voire même de conserver leur niveau de compétence, et ce jusque dans l’enseignement supérieur. Cette crise rejaillit sur la pratique et la compétence en français de ceux qui sont chargés de l’enseigner. Queffelec A., Le Français en Afrique noire francophone. In G. Antoine, B. Cerquiglini (dir.), Histoire de la langue française, vol. 2, , Paris, CNRS Editions. pp

16 Quelle langue pour l’Afrique francophone ?
5- Le français en Afrique noire Quantifier les francophones : quels critères ? Le nombre d’années de scolarisation est-il valable ?

17 Le français au contact des autres langues :
Les phénomènes linguistiques observables 1 Divergences avec le français de France (norme exogène/extérieure à la communauté ou norme acrolectale/variété haute) : une langue nomme la réalité environnante, le français doit s’adapter à la réalité africaine. Naissance des français d’Afrique, donc de norme(s) endogène(s)/interne(s) à la communauté ou norme(s) mésolectale(s)/variété(s) véhiculaire(s) à status plus bas que l’acrolecte.

18 Le français au contact des autres langues :
Les phénomènes linguistiques observables 2 Là où le français cohabite avec des véhiculaires de grande diffusion, on assiste à une alternance du français avec le principal véhiculaire à l’intérieur d’un discours (alternance codique ou code switching) : - francolof au Sénégal (français et wolof) - fransango en Centrafrique (français et sango) - frangache au Madagascar (français et malgache) L’aternance codique est plus répandue chez les personnes qui maîtrisent les deux langues, puisque son utilisation permet de montrer l’appartenance à un status élevé (niveau socio-culturel élevé).

19 Le français au contact des autres langues :
Les phénomènes linguistiques observables 3 En absence de véhiculaires, le français se nourrit d’un substrat linguistique diversifié et on peut assister à l’émergence de mélanges codiques (code mixing) : à l’intérieur d’une phrase, éléments lexicaux et grammaticaux provenant du français et d’autres langues. - camfranglais au Cameroun (anglais, français et sustrat des langues autochtones) - nouchi en Côte d’Ivoire (français, dioula et autres langues du substrat), parallèlement au FPI (français populaire ivoirien, variété mésolectale) Phénomène principalement urbain, lié à un exode rurale massif et rapide qui met en contact à l’intérieur du quartier des populations aux langues très diverses. A l’origine, il s’agit de pratiques langagières typiques des jeunes délinquants de Yaoundé et d’Abidjan. Dans les cas du nouchi et du camfranglais, on assiste à la naissance de véritables créoles.

20 Quelle langue pour l’Afrique francophone ?
Le français au contact des autres langues : la difficulté de poser une hiérarchie nette des pratiques langagières individuelles oblige à recourir à la notion de continuum

21 Conclusions L’Afrique est un laboratoire de plusieurs points de vue :
linguistique, pour les nouvelles formes langagières qui s’y (re)créent continuellement ; sociolinguistique, pour les multiples situations de langues en contact qu’elle offre à l’observateur ; socio-économique et géopolitique, où les usages langagiers s’insèrent dans un cadre en évolution rapide au rythme de la mondialisation des échanges et témoignent des chagements en cours.


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