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Projet LECTURE/COMPRÉHENSION fine cycle 3 / Année 2012-2013 Je lis, tu lis, nous comprenons Nadine Beillaud Personne ressource Littérature jeunesse / Martine.

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1 Projet LECTURE/COMPRÉHENSION fine cycle 3 / Année 2012-2013 Je lis, tu lis, nous comprenons Nadine Beillaud Personne ressource Littérature jeunesse / Martine Ennassef CPC Arcachon Nord Une autre façon de parler de la différence aux élèves ?

2 Création d’une ambiance particulière, suspens, peur, attente du lecteur Énigme à lever tout au long de l’album : de qui est-il question ? Qui parle ? « Personne ne l’a jamais vu, juste son ombre, derrière les rideaux, et sa silhouette quand il part le soir, se poster sur un banc, loin des réverbères. »  Aller interroger ce qui se cache derrière un titre aussi simple  Lever la part d’implicite de l’album : pourquoi avoir choisi un « ogre » ? (Qui est ce personnage inquiétant ? Qui en parle ?)  Travailler la référence au personnage archétypal de l’ogre  Combler les blancs narratifs (Que font les personnages ?)  Reconstruire les ellipses (Où sommes-nous et pourquoi ?)  Reconstituer la chronologie du récit (Quand se déroule l’histoire ?)  Décoder la mise en page et le lien texte/image (Que dit l’image que ne dit pas le texte ?)  Comprendre comment l’illustrateur arrive à nous faire peur ?  Accéder au sens caché de l’album (De quoi s’agit-il ?) «Sans l’ogre, nous ne sommes plus des enfants.»

3 Analysons la première de couverture Peut-on déduire le thème de l’album à partir du titre ? à partir de l’image ? Emettre des hypothèses avec la classe Rechercher des indices dans le texte et dans l’image Le titre semble donner d’emblée le sujet de l’album, il va être question d’un ogre  Un ogre terrible et inquiétant : -il n’a pas de visage, pas d’yeux donc pas de regard - il est grand et gros comme tous les ogres -Il tient un objet pointu et contondant dans sa main droite (référence implicite au couteau de l’ogre des contes traditionnels, ex : le petit poucet ou Barbe bleue)  Cet ogre parle-t-il ? Il n’a pas de bouche sur la première de couverture ?  Noter le contraste saisissant entre l’arrière plan jaune doré (= la lumière, le jour, le soleil) et ce personnage sombre tout vêtu de noir (= l’obscurité, la nuit...)

4 Première conclusion : -le thème central de l’album semble évident au regard du titre et de la première de couverture La 4 ème de couverture viendra-t-elle confirmer ou infirmer ces premières hypothèses ? La quatrième de couverture joue sur deux registres différents : 1)Elle conforte la première impression : il va être question d’un ogre, et même terrifiant (l’effet du zoom accentue la masse corporelle imposante de l’ogre dont on ne voit plus le visage, élément inquiétant) 2)Elle interroge grâce au texte :  Un ogre peut-il vraiment habiter une cité ? L’ogre n’est-il pas réservé dans l’imaginaire collectif aux seuls contes de fées ?  Un ogre peut-il être un de nos voisins d’immeuble ?  « Mais qui est vraiment cet étrange voisin du rez- de-chaussée qui fait si peur aux enfants ? » La quatrième de couverture introduit dès lors un doute chez le lecteur : s’agit-il vraiment d’un ogre ?

5 Continuons la recherche d’indices en observant les 2ème et 3ème de couverture, la page de garde :  Plusieurs dispositifs pourront être mis en place dans la classe (paper board, affichage, tableau…)  Se livrer à un véritable travail de détective en allant interroger l’image Travail essentiellement visuel  Choix de la couleur gris qui domine  Représentation d’animaux propres à susciter l’inquiétude  Pourquoi le choix de cette tapisserie d’araignées ? (insecte pour lequel beaucoup de personnes ont une phobie).  Que cherche à faire Dedieu ? (déstabiliser le lecteur ? L’inquiéter ? Le plonger dans un univers qui fait peur ?)  Pourquoi avoir dessiné ce calamar ? Références aux histoires de calamars géants ? Ou choix d’un animal aux formes inquiétantes, qui vit dans les profondeurs sombres de l’océan, dans l’obscurité tout comme l’ogre de l’album ? Des pistes se dessinent.

6 Poursuivre la confrontation d’images - La découverte de l’album n’est pas nécessairement linéaire. - L’enseignant peut proposer des images extraites pour faire émettre des hypothèses, les élèves valideront leurs propositions avec la lecture chronologique dans un second temps… - L’essentiel est de : repérer les personnages et leurs caractéristiques Se nourrir de ses références culturelles et de ses propres représentations mentales, horizons de référence, lectures passées (ex : histoires et contes traditionnels sur les ogres), connaissances en sciences sur les animaux, les géants des mers, les insectes, les animaux diurnes et nocturnes… pour créer du sens Poser des repères d’espace et de temps afin de construire une représentation de la chronologie des événements évoqués

7 Que savons nous des ogres ? Ils sont inquiétants mais ils fascinent (processus de la peur : on est souvent attiré par ce qui effraie) Ils peuvent changer de visage, d’allure et selon les histoires devenir un croque- mitaine, une ogresse, une sorcière, un géant ou un dragon dévorant… Ils n’ont pas d’âge puisqu’ils viennent de la nuit des temps, du Cronos dévorateur (Le Temps) Le plus célèbre d’entre eux est celui du Petit Poucet Ils peuvent se transformer, tels Protée, et prendre n’importe quelle forme (le Chat botté en profitera pour manger celui de son histoire après l'avoir mis au défi de se transformer en souris). L’Ogre de Dedieu se transforme lui aussi et prend le visage de nombreux animaux effrayants. Ils sont sanguinaires et aiment tuer : l’Ogre de la Barbe bleue tue les femmes qu'il épouse sans toutefois les manger. Nous les connaissons grâce aux illustrations de Gustave Doré Se nourrir de ses références culturelles a) L'Ogre égorgeant ses propres filles dans Le Petit Poucet b) « L'Ogre le reçut aussi civilement que le peut un Ogre », Le Chat botté C et d) «...s'il vous arrive de l'ouvrir, il n'y a rien que vous ne deviez attendre de ma colère », «Ils lui passèrent leur épée au travers du corps et le laissèrent pour mort », La Barbe bleue

8 Que savons nous des ogres ? Et des histoires d’ogres ? -L’ogre appartient à la famille des Dévorants -il est le plus souvent barbu, velu, à tignasse rouge ou bleue. -Il a une bouche immense, des mâchoires impressionnantes, des mains massives, une stature gigantesque et trapue, -Il a une grande force, un odorat très développé (on connaît la célèbre réplique « ça sent la chair fraîche ! ») et par voie de conséquence un énorme appétit… Il est cannibale et non carnivore. Cette caractéristique soulève bien évidemment tout un débat. Pourquoi avoir choisi un tel personnage pour nos contes d’enfants ? Parce que la menace et la peur sont les fondements mêmes du conte ? C’est le plus souvent l’ogre qui subit ou fait subir à ses proches le sort qu’il avait réservé à ses victimes. Ainsi, l’ogre du Chat botté, transformé en souris, se fait dévorer par le petit chat malin. Les sept filles de l’ogre du Petit Poucet sont égorgées à la place des sept garçons qui devaient constituer le repas. La mère ogresse de L’ogresse en pleurs, aveuglée par la faim, dévore son rejeton. Se nourrir de ses références culturelles Illustration de Christophe Merlin, L'Ogre, la Sorcière et le Pirate…, texte de Christine Beigel, Albin Michel, Coll. Zéphyr, 2000 Illustration de Frédéric Joss, dans Jamais d’accord, conte écrit par Jean-Pierre Courivaud, Fleurus Presse, « Je lis déjà », n° 175, 2005, p. 8.

9 Recenser tout ce qui permet de le qualifier, de l’identifier dans le texte et dans l’image - Emploi d’adjectifs, verbes ou expressions précises - Rôles des représentations-images (l’ogre prend différentes formes tout au long de l’album, les recenser avec les élèves), Th. Dedieu crée un ogre sous les traits d’un monstre, mi-humain, mi animal (homme à tête de poisson, homme portant une limule sur le dos, homme reptilien à tête de lézard qui n’est pas sans rappeler l’hydre…) - Par quel regard le lecteur découvre-t-il cet ogre ? Celui de ses voisins : comprendre les liens, les interactions entre les différents protagonistes de l’histoire - Lister tous les personnages, essayer de dresser leur portrait : participent-ils de la construction de ce personnage-ogre ? Si oui, comment ? - associer les extraits du texte aux illustrations - répondre à des questions au fil de la lecture (Qui est ce « je » ? Qui est ce « il » ? comment le savons-nous ?) - Comprendre les émotions des personnages principaux (dualité entre rire et peur, les émotions enfantines liées aux contes de l’enfance dont un des rôles majeurs est de faire peur, de faire rire) Repérer les caractéristiques de cet ogre-personnage Les différents visages de l’ogre ou les représentations que s’en font les enfants

10 Interpréter le choix des pronoms personnels (sujet/complément) dans l’album l’Ogre : - Utilisation du pronom JE pour désigner le narrateur, l’enfant témoin, mais également l’ogre dans la page de son journal (vie intime). Le texte fonctionne à cet instant précis de l’album comme s’il y avait deux narrations parallèles, celle de l’enfant, celle de l’ogre. - Utilisation du pronom IL pour désigner l’ogre, ce qu’il est, ce qu’il fait (d’où une certaine distanciation), mais aussi utilisation de la troisième personne pour désigner les autres habitants du quartier ou de l’immeube - Utilisation des pronoms ON (impersonnel et collectif) et NOUS pour désigner les enfants en général (ainsi que le lecteur) qui aiment jouer à se faire peur Repérer les voix narratives de l’album « J’habite au neuvième étage, dans notre immeuble, j’ai tenu douze seconde, je ne vois pas ses yeux, je sais qu’il tourne la tête, ils m’appellent l’ogre, on sait que c’est un ogre… » JE IL NOUS ON ILS

11  Dresser un tableau recensant les informations sur chacun des personnages : -l’ogre, -les enfants (qui jouent à faire peur à l’ogre pour chasser leur propre peur, dont Mimoun qui court avec ses copains mais transpire beaucoup et arrive toujours le dernier), -les différents habitants de l’immeuble et du quartier (ex : Monsieur Richard qui vit au quatrième et monte le son de son poste télé, Madame Benjoun qui revient des courses les bras chargés, Monsieur Fu Ging du bar-tabac…  Lister les différents substituts rencontrés pour nommer chacun des personnages  Lier les personnages à un lieu, un temps qui leur sont propres Ex : l’ogre est au rez-de-chaussée et il vit la nuit, l’enfant-narrateur vit au neuvième étage du même immeuble…)

12 Les PersonnagesLes repères textuels(pronoms, adjectifs, noms, verbes…) Les repères visuels dans l’illustration Les émotions/les ressentis L’enfant narrateur par qui le lecteur entre dans l’album J’habite au 9 ème, je reste seul, /JE/ Peur, rire, moquerie incompréhension, Méfiance, préjugés Étonnement Les enfants copains du narrateur On sonne à sa porte, on jette des cailloux, Mimoun, nous, Hassan, nos corps flous, Ouroumé Peur, rires, amusement, tristesse, conscience du temps qui passe L’ogreJe suis l’ogre, pour eux, j’existe, je ne dois plus sortir que la nuit, un artiste, Solitude, rire, reconnaissance, Humour, jeu Les voisins de l’immeuble M. Richard, Isabelle, tous, le concierge, les hommes rassemblés, les habitants de l’immeuble, les adultes, le père d’Ouroumé Indifférence Pas de peur, pas de prudence solidarité Les gens du quartier, de l’extérieur Mme Benjoun, M. Fu Qing, les pompiers, ils, on, les journalistes Pas d’illustration particulière Rire, moquerie, « ses yeux rient avec nous » complicité

13  Comprendre le rôle des découpages, des collages, des associations ainsi créées (silhouettes noires) et des décalages entre le texte et l'illustration.  Repérer les liens ambigus entre le quotidien et l’imaginaire, la peur et la fascination  Comment Thierry Dedieu et Karim Ressouni-Demigneux permettent-ils de voir l’artiste comme un ogre qui se nourrit du monde ?  Revenir sur la première de couverture : quelle double tonalité donne la paire de ciseaux ? Elle inquiète tout d’abord, accentue le côté terrifiant du personnage (objet qui coupe, dangereux comme le couteau de la Barbe bleue), mais ne renseigne-t-elle pas aussi sur les procédés utilisés dans les illustrations : découpage de silhouettes ? RÔLE DE L’ILLUSTRATION : Comment Dedieu nous fait-il peur ? « Comme les murs, les tables sont recouvertes de photos et de ciseaux pour les découper. »

14  Repérer les références intertextuelles et intericoniques, liées aux peurs de l’inconscient collectif (chauve-souris, araignées, obscurité, nuit, papillons de nuit, cimetière…)  Repérer l’opposition entre les croquis d’animaux choisis pour illustrer l’imaginaire des gamins (dessins sortis tout droit des planches scientifiques du XIXème siècle) et les silhouettes légères et drolatiques des enfants.  Repérer le changement de fond sur chaque double page : la couleur varie et contribue, à sa manière, à donner une atmosphère à la fois inquiétante et joyeuse à cette histoire.  Soulever cette ambiguïté : l’Ogre se transforme-t-il réellement ? Ou est-ce juste dans l’imaginaire des enfants ? Dedieu ne met-il pas l’accent sur la faculté qu’a notre esprit à s’inventer toutes sortes de formes effrayantes pour avoir peur ? Sur l’imaginaire en action à l’évocation du seul mot : ogre Comment Thierry Dedieu nous fait-il peur ?

15  Pour créer une atmosphère inquiétante (décor lugubre qui fait peur)  Pour illustrer les différents visages de l’ogre  Pour décrire les différents lieux de l’album (appartement de l’ogre, immeuble, cité, ville, cimetière…) Thierry DEDIEU choisit des animaux effrayants : par leur forme par leurs caractéristiques (mangeurs d’hommes, suceurs de sang, annonciateurs de mauvaises nouvelles…) par les légendes auxquelles ils s’associent (monstres, Hydre de l’Herne) Ex : piranhas, serpents, araignées, chauves-souris, hiboux, papillons de nuits, limule, poulpe… UN BESTIAIRE DE LA PEUR Les oiseaux de nuit (chouettes, hiboux, chauve-souris) sont liés aux mauvais présages. Depuis les Romains les chouettes symbolisent la mort, car elles volent de nuit et nichent en des lieux difficiles d'accès. La fin du texte répond d’ailleurs à ce présage puisque l’ogre meurt.

16 Les animaux effrayants associés aux différents visages de l’ogre : UN BESTIAIRE DE LA PEUR les piranhas l’Hydre de l’HerneLa limuleLa pieuvre géanteLe serpent

17  la différence  l'autre, l'étranger, l’inconnu dont on a peur parce qu'on ne le connaît pas, d’où les préjugés  Les sentiments antagonistes face à ce qui est différent de soi : l’homme est soumis à une double dynamique : rejet/exclusion /méfiance et implication/confiance.  l’autre sort de la norme, est rejeté et perçu comme indésirable. Cette méfiance que suscite l’autre s’entoure de mystères, on ne sait rien de cet ogre, juste qu’il est gros, difforme, seul et qu’il se déplace lentement. On ne connaît ni son nom ni sa vie. ouverture/fermeture et fascination/répulsion.  la difformité (grosseur, handicap…) (mise en réseau d’autres albums de Thierry Dedieu, ex : Marie- Louise (sœurs siamoises), Le mangeur de mots (autisme ?), Clown d’urgence (leucémie), toujours des thèmes inattendus à destination des enfants) Aborder des thèmes difficiles

18 -Chercher et relever dans l’image et dans le texte des éléments qui permettent de repérer les changements de lieux, les passages d’un espace à un autre -Comprendre que le texte et l’image fonctionnent de concert pour exprimer des relations spatio-temporelles nécessaires à l’interprétation de l’ordre logique et chronologique du récit. -Décrire les lieux de vie de l’ogre (la cité, le banc, l’immeuble, l’appartement, la chambre, le cimetière, l’environnement extérieur) Poser des repères d’espace Immeuble, cité, appartement… et dernier lieu de « vie » : la tombe

19 -la symbolique des couleurs pour créer un univers inquiétant (noir, bleu nuit, gris, vert foncé…) mais aussi humoristique (rose, jaune…) -les modes de représentation (ex : plan d’ensemble, gros plan, zoom…) -Le cadrage : les hors champs ou débordements hors cadre pour figurer un mouvement, un ailleurs, un comportement de fuite (les enfants qui s’enfuient en courant) -Des prises de vue pour représenter des lieux et des périodes de vie différents Rechercher des indices dans l’image Une illustration qui oblige le regard à aller vers l’extérieur du cadre Le hors-champ pour créer le mouvement

20  la syntaxe  Le vocabulaire (« ses bras reposent à l’horizontale sur son ventre, comme un dirigeable »)  Les temps utilisés : les temps du discours : présent, passé composé… ex : « au rez-de-chaussée vit un ogre ».  La prise de parole : qui parle ? (paroles d’enfant « je vois l’énorme masse bouger », paroles d’adulte « j’aime cette peur que j’inflige »)  La dualité de l’album : à la fois histoire pour faire peur et conte de la vie moderne, il redonne par la fiction une dignité à ceux qui sont mis à l’écart, observés avec hostilité.  Les références culturelles ( les textes patrimoniaux, tels que le Petit Poucet, La Barbe Bleue, Le chat botté) et la littérature jeunesse (autres albums parlant de la différence, du racisme, de l’exclusion aux Éditions Rue du Monde) Travailler les obstacles à la compréhension du texte

21  Repérer le point de vue : l’histoire est racontée du point de vue de l’enfant narrateur, mais au cours de l’album un autre /je/ apparaît : tout fonctionne alors comme s’il y avait deux narrateurs : celui qui regarde et celui qui est regardé  Comprendre l’écart entre ce qui est dit et les représentations des élèves  Repérer le message de Karim Ressouni-Demigneux : « ne pas essayer d'aller à la rencontre de l'autre ou pire encore, la refuser, c'est passer à côté de personnes très intéressantes et très enrichissantes. »  Pointer le but implicite de l’album qui est d’amener le lecteur à modifier son regard (Comme toute figure littéraire le monstre, l'ogre met en lumière ce que chacun porte en soi de « monstruosité »)  Parler de thèmes philosophiques comme l’humanisme, le fait de juger autrui, l’issue des contes montrant que la loi du plus fort ne l’emporte pas à tous les coups (l’ogre ne gagne jamais à la fin des contes), l’union qui fait la force (les enfants qui s’allient pour triompher de l’ogre, mais surtout tous les hommes de l’immeuble réunis pour sauver l’ogre).  Travailler la chute inattendue de l’album (un classique chez Th. Dedieu). Le dénouement montre que l’ignorance entraîne les hommes et les enfants à s'imaginer des choses fausses à propos des personnes inconnues, que la peur de l’autre entraîne chacun dans un fantasme bien éloigné de la réalité. Travailler les obstacles à la compréhension du texte

22 a.Pourquoi l’Ogre du rez-de-chaussée fait-il peur ? b.Pourquoi se déplace-t-il la nuit ? c.Pourquoi l’enfant a-t-il changé les meubles de place dans sa chambre ? d.Que peut-il bien y avoir dans le sac que l’ogre porte sur son dos ? e.Pourquoi le frigo de l’ogre n’est-il pas plus gros que celui des autres habitants de l’immeuble ? f.Que veut dire l’ogre lorsqu’il écrit : « devenir l’ogre est la plus belle chose qui me soit arrivée » ? g.Quel est ce murmure que croit entendre le père d’Ouroumé ? h.Pourquoi les adultes ne parlent plus de l’ogre mais de la chaleur de l’été ? i. « Pourquoi le narrateur dit-il : sans l’ogre nous ne sommes plus des enfants ? » j.Quel est le véritable métier de l’ogre ? k.Qu’apprend-on sur l’ogre après sa mort ? Exemples de questions de compréhension fine

23  Nicolas II, Prince de Coatie (paru en 1992 aux Éditions Circonflexe, 28 pages non numérotées)  Barbe Bleue (album grand format de 36 pages non numérotées, illustration de la version de Charles Perrault, La Barbe bleue, parue en 1697 dans Les Contes de ma mère l’Oye. METTRE EN RESEAU l’OGRE AVEC D’AUTRES ALBUMS de TH. DEDIEU  Un texte réduit pour laisser tout l’espace visuel à l’image  Une illustration qui traduit le gigantisme de Barbe bleue, barbare, inquiétant et hideux.  Des aplats de couleurs répétés (terre de Sienne, rouge, blanc, noir et gris), et un gigantisme de l’image par rapport au texte pour traduire la barbarie de l’homme, sa taille gigantesque (il appartient bien à la famille des géants), et sa cruauté (il a les mêmes énormes dents que le père mangeur d’enfants de l’album Nicolas II, Prince de Coatie). ------------------------------------------------------------------------------------------------  le thème de l’ogre et des rapports père/fils, de la punition, du père ogre tout puissant qui mange son fils désobéissant, insolant, ce qui n’est pas sans rappeler la légende mythologique de Cronos (Saturne chez les Romains), qui mangeait ses enfants pour ne pas qu’ils lui volent son pouvoir, légende qui selon certains anthropologues poserait les bases de l’anthropophagie.


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