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Regards croisés sur la Société de l’Information Prof. Claire Lobet-Maris Université de Namur.

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1 Regards croisés sur la Société de l’Information Prof. Claire Lobet-Maris Université de Namur

2 Sociologie? Le propos de la sociologie  Comprendre le monde dans lequel on vit Comprendre les effets réciproques de l’Homme sur la Société  L’individu et la société : deux notions limites L’individu est pensé dans son inscription sociale (histoire, groupe, sexe, éducation…) qui influence son comportement dans la société… La société est pensée comme un construit lié aux actions et interactions des individus  L’un ne peut être pensé sans l’autre L’identité sociale : l’individu est toujours lui et autre à la fois, son comportement, ses représentations s’inscrivant dans une histoire et des groupes sociaux partagés avec d’autres (la socialisation et la différenciation sociale) Le lien social : ce qui tient la société est à la fois vu comme un produit de la socialisation et des interactions sociales  Le sujet sociologique est un sujet en tension entre liberté et déterminants : le rôle du sociologue est de révéler les déterminations pour permettre la réflexivité

3 Sociologie? Méthode sociologique  Compréhensive : cherche à comprendre les régularités sociales qui se dévoilent dans les statistiques (enquêtes) ou dans les récits (interviews)  Sur base de questions originales : les questions ne sont pas d’ordre moral ou juridique (bien et mal, légal ou non), elles visent à dévoiler ‘ce qui se passe’, à faire émerger une version/vision cachée d’une réalité sociale Pierre BOURDIEU: Elle révèle par exemple la corrélation entre la réussite scolaire, que l'on identifie à « l'intelligence », et l'origine sociale ou, mieux, le capital culturel hérité de la famille….  En utilisant des concepts et des méthodes clairement définis

4 Technologie de l’information Technologie :Construction sociale  Artefact construit par l’homme sur base de certains intérêts, valeurs et à partir de certaine vision du monde, de son organisation et de ses problèmes  Technologie programmable et donc flexible dont la seule limite est liée au ‘calculable’, au formalisable… « Technology is the medium of daily life in modern societies. Every major technical change reverberates at many levels, economic, political, religious, cultural. “ Andrew Feenbergs

5 Technologie de l’information Technologie de l’information – membrane et mise à distance  Pour Braverman ( 70) l’informatique contribue à accentuer la distance entre l’homme et son travail : « l’unité entre la pensée et l’action, entre la conception et l’exécution, entre la main et l’esprit que le capitalisme menaçait depuis son avènement est à present attaquée par une dissolution systématique employant toutes les ressources de la science et de l’ingénierie. ».  Pour Kallinikos (2000) Kallinikos l’informatique moderne est comme une membrane cognitive qui impose son ordre et sa signification, qui s’interpose entre l’homme et son action, l’homme et ses interactions.  Pour Merzeau (2009) Merzeau (2009) « L’anthropologie a montré que la teknè consiste en une externalisation de nos fonctions (…) Après la force, la perception, le calcul et la mémoire, l’identité pourrait bien être la dernière de nos propriétés ainsi mise au-dehors par nos médias. » (P.25)

6 Technologie de l’information Mise à distance et incertitude humaine  Mettre à distance consiste à se dégager de l’homme dans ce qu’il peut avoir d’incertain ou d’imprévisible.  Ce processus d’affranchissement de l’incertitude humaine est au cœur des dispositifs technologiques mis en œuvre dans la société depuis la fin du XIXème siècle. Incertitude opérationnelle : technologie du ‘faire’ Incertitude intentionnelle : technologie de “l’être” (profilage, filtres, …)

7 Technologie de l’information Périodes 60-802000… ProjetsProductionSocialisation LogiquesFaireÊtre ObjectifsProductivitéIdentité (construction, surveillance) SphèresEntreprise/administrat ion Société EspacesFermé - LocalOuvert-mondial Figures sociales TravailleursCitoyens

8 Une vision du monde dans lequel on vit…

9 Zygmunt BAUMAN (1925 -) Sociologue d’origine polonaise Enseigne à l’université de Leeds (UK) Sociologue de la modernité avancée  Oppose la société solide (société de production) à la modernité liquide (société de consommation)  Part de fenêtres : les réfugiés, les peurs contemporaines, facebook, les liens amoureux pour dévoiler un monde social en mutation  Hypothèse : globalisation et faillite des institutions entrainent une perte de repères collectifs et conduisent à une individualisation de la société S’acheter une vie, Chambon, Actes Sud, 2008 La vie en miettes, Hachette 2010 Le présent liquide, Seuil, 2007

10 Zygmunt BAUMAN : Etat du monde – les ruptures Rupture 1. La faillite des institutions  Les institutions sont les structures de socialisation : qui forgeaient les individus, limitaient les choix individuels, aidaient à définir les comportements et les projets de vie  La famille (taux de mariages 4/1000 – taux de divorces 3/1000) – le travail ( tx de chômage Bxlles 2011 – 30,5%) : deux grandes institutions de socialisation  Individualisation de la société : chacun doit trouver sa voie – le problème dans la société solide était d’obéïr aux ordres, de se conformer aux normes…le problème de la société liquide est de les trouver - > solitude (syndrôme du frigo)

11 Zygmunt BAUMAN : Etat du monde – les ruptures Rupture 2. Globalisation : faillite des états-nations  Globalisation des marchés signifie globalisation des problèmes pour les citoyens  Incapacité des Etats-nations à opérer efficacement au niveau mondial puisque leur vocation est locale  Fragilité des individus due À l’incapacité des états nations à donner une réponses pertinentes à leurs problèmes existentiels Au transfert de ce pouvoir vers des instances très à distance des citoyens, moins investie par le politique et dès lors plus sujette aux forces du marché  Montée du nationalisme et de la sécurité ( on y reviendra)

12 Zygmunt BAUMAN : Etat du monde – les ruptures Rupture 3. Une planète ouverte (terra nulla) : Internet  Plus d’ici ou d’ailleurs : on est en permanence dans le monde – confronté à sa misère comme sa richesse « cette unité de l’humanité signifie surtout que personne ne peut s’échapper nulle part » (PL, p.15)  L’information n’est plus une ressource rare mais au contraire dépasse les limites de nos possibilités d’attention et de traitement  Le monde se voit en perpétuel changement et tous ces fragments (une partie d’entre eux) se dévoilent en temps réel  Fragilité des individus Dépassé par le ‘poids’ du monde et impuissant Désorienté par l’information et sa vitesse (contingence radicale) et incertitude Consumé par une attention de plus en plus sollicitée

13 Zygmunt BAUMAN : la modernité liquide Pourquoi cette métaphore de la liquidité ? Aujourd’hui ce qui pose problème aux individus, ce n’est plus l’acceptation de la norme ou des normes auxquelles il fallait se conformer (la socialisation de la modernité solide) mais c’est leur absence ou plutôt leur trop plein laissant à l’individu la charge des arrangements et des modèles à suivre autrefois pris en main par les institutions

14 Zygmunt BAUMAN : la modernité liquide Modernité liquide se traduit par  Une fragilisation et une individualisation du lien social  Un sentiment d’impuissance face au monde (impression de ne plus rien maîtriser, individuellement et collectivement)  Une insécurité d’existence (difficulté à se construire, à s’engager mais aussi difficulté matérielle liée à l’absence de travail et de protection sociale…) Ces difficultés entraînent 2 types de comportements sociaux  Les obsessions sécuritaires  La marchandisation de la vie Liés aux besoins de protection

15 Zygmunt BAUMAN : les obsessions sécuritaires Les obsessions sécuritaires : un phénomène mosaïque  Politique : focalisation sur le thème de la sécurité (lutte contre le terrorisme, la criminalité, l’incivilité…) et accentuation car seul thème rencontrant les limites d’un pouvoir localisé (Etat-nation, région, commune : retrouver un “capital politique en berne”)  Technologique : foisonnement de technologies visant à sécuriser l’existence humaine (surveillance, traçabilité des aliments, dépistage, SUV (Sport Utility Vehicle)…)  Individuel et social : attention aux corps (médicalisation, psychologisation…), protection des enfants, habitat fermé… la sécurité sociale fait place à la sécurité personnelle Les obsessions sécuritaires se nourissent de la peur  Peur de “l’autre absolu” … de notre impuissance à maîtriser le monde (société assiégée…)  La peur a sa propre énergie, sa propre logique de croissance ; elle n’a presque plus besoin de stimuli extérieurs aujourd’hui  “toutes les précautions prises face aux incertitudes font paraître le monde plus redoutable et plus traître,et suscite plus d’actions défensives encore, lesquelles donnent, hélas, plus de vigueur encore à la faculté qu’a la peur de s’auto-propager les obsessions sécuritaires” http://conflits.revues.org/10982?lang=es

16 Zygmunt BAUMAN : la marchandisation de la vie Marchandisation ou se vivre comme une marchandise  Fabrication de soi : individualisation (perte des protections et des répères sociaux) et incertitude (ouverture du monde)  Autonomie : une chance mais aussi un poids  Besoin de reconnaissance et de protecti on Se vivre comme une marchandise  Le lien social prend l’allure d’un marché  Où chacun doit plaire et attirer l’attention sur lui (au travail, sur les réseaux sociaux, dans les médias, …dans la vie)  Animé par le marché lui-même qui a bien compris ce besoin de reconnaissance (le corps, la mode, le profil, … ), des vendeurs qui sont les seuls à apporter la certitude d’un bonheur immédiat dont ils s’organisent l’obsolescence, l’attrait de la marchandise (Homme comme objet) disparaissant avec sa consommation  La nécessité fait place à la ‘frivolité’ – le temps long de la planification à l’agitation permanente pour rester dans la course Pour exister sur ce marché  Etre reconnu, attirer l’attention (popularité, ranking…) ou rester dans la course (suivre l’essaim) sans se laisser distancer  Etre agile, flexible ouvert à tous les possibles et se renouveler en permanence : l’attrait du ‘produit’ disparaît avec sa consommation  Ne pas s’engager durablement (dans un travail, un couple, un réseau, une ville….) qui fermerait aux multiples possibles

17 Deux défis contemporains …

18 Vie privée et vie publique  H. Arendt : espace privé (nécessité, travail et reproduction) – espace public (pluralité, débat et production), l’un étant la condition de l’autre  Révolution industrielle : travail sorti de l’espace privé – création d’un espace social régi par la rationalité économique et ses normes – repli de l’espace privé sur la famille et l’intime valorisé en tant que tel comme cocon protecteur et non plus comme un moyen pour garantir l’existence d’un espace public  Révolution digitale : intime sorti de l’espace privé – inséré dans l’espace social et formaté par ses exigences …. Laisse l’individu ‘tout nu’ sans refuge et questionne les possibilités d’un espace public, de la pluralité Capacité de l’individu à se penser et à penser l’autre : liberté et altérité

19 Pollution et attention Les risques de la société de l’information sont bien connus… La pollution, par contre, est peut traitée et l’une d’entre elle pourrait être la lente dégradation de nos capacités d’attention…. "...in an information-rich world, the wealth of information means a dearth of something else: a scarcity of whatever it is that information consumes. What information consumes is rather obvious: it consumes the attention of its recipients. Hence a wealth of information creates a poverty of attention and a need to allocate that attention efficiently among the overabundance of information sources that might consume it" (Simon 1971, pp. 40–41). As the ratio of produced information to available attention is constantly thinning, the control of this resource has become the major economic and political challenge of the digital era

20 Attention à l’attention Si l’ attention est Une ressource sacrée pour notre réflexion et nos interactions sociales (see: E. Goffman) Alors, sa marchandisation, sa manipulation, son contrôle à travers les profils et les contextualisations …pourraient conduire à une perte généralisée de notre sens individuel comme collectif d’orientation “The specific negative aspect of these information superhighways is precisely this loss of orientation regarding alterity (the other), this disturbance in the relationship with the other and with the world. It is obvious that this loss of orientation, this non-situation, is going to usher a deep crisis which will affect society and hence, democracy” (P. Virilio, 1995)


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