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Approches sociales de lanimation: où commence la mise en pratique? Richard Vercauteren, sociologue.

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1 Approches sociales de lanimation: où commence la mise en pratique? Richard Vercauteren, sociologue

2 objectifs Articuler les pratiques danimation avec les politiques locales Interroger la notion de continuum Définir le concept de projet Comprendre les problématiques déquipe

3 2 dimensions essentielles de l'animation promouvoir une vie sociale perdue chez la personne âgée lors du passage dans l'institution. substituer à la vie intime de la personne des solutions collectives Deux situations qui interrogent le projet personnel du sujet âgé

4 situation de la personne qui « passe » en établissement La dimension sociale de la personne a pu disparaitre depuis longtemps chez la personne qui vient dans l'institution, « Victime » dun bon nombre de handicaps non compensés, – –et d'entre eux la perte de la vie sociale. responsabilité conjointe des services de proximités des politiques municipales et des familles. Où situer les politiques locales?

5 Place des politiques locales la population âgée (très âgée) évolue, – –demande aux politiques locales de s'adapter en permanence à des demandes nouvelles. politique nationale de maintien à domicile est à ce jour valorisée: il reste aux politiques locales de prendre les relais. La politique nationale est structurelle, – –la politique locale est infrastructurelle, – –organisée par les Conseils Généraux, – –rendue vivante par des politiques municipales.

6 Des enjeux locaux autres que financiers… Ne pas négliger les impacts financiers, véritables limites à la mise en place de certaines politiques – –Mais c'est rarement la problématique unique posée. Interrogation sur les relais pris sur le territoire par des acteurs locaux, comme: – –les associations, – –systèmes d'entraides, – –développement de l'intergénérationnel, – –repérage des personnes à risque, – –information – –… les familles.

7 Les relais de la démocratie locale Profusion des relais: – –pôles senior – –CLIC, – –conseil des séniors, – –associations subventionnées, – –Club du Troisième Age – –crèches intergénérationnelles... benchmarking Mais… tout « marche » et rien ne « fonctionne ». … suivant les expressions désabusées…

8 Explications… efforts colossaux ayant en général des échos positifs dans la ville. – –impact médiatique significatif – –Ciblage précis des personnes à propos de tout ce qui est mis en place. Mais de nombreux disfonctionnements le premier étant que nous avons affaire à une population vieille en perte régulière de vie sociale. – –Peu sensible à la médiatisation aussi longtemps quelle ne se sent pas concernée

9 la vie sociale conçue par les politiques locales la vie sociale n'est pas directement l'affaire d'une collectivité, – –mais bien celle d'une personne. Chacun a sa vie sociale, – –sa façon de concevoir son relationnel, – –son approche intime de la vie dans la cité, se heurte à la « collectivisation » de la vie sociale. La « collectivisation » de la vie sociale ne peut que rarement être conçue autrement par une municipalité – –elle ne peut descendre au niveau de la personne. Le rôle des politiques municipales est de satisfaire le plus grand nombre et non de satisfaire la personne. – –Si en satisfaisant le plus grand nombre elle satisfait la personne, on ne pourra nier que l'objectif est atteint, mais cette situation est marginale...

10 Et lanimation dans les politiques locales? l'animation reste une préoccupation rarement aboutie – –« on sait mal s'y prendre. » Lanimation revient plus généralement (mais pas systématiquement) aux: – –EHPAD ou autres établissement d'accueil qui bénéficient des systèmes d'animation, – –des foyers d'accueil de la ville à qui on alloue un budget pour des activités occupationnelles (dont les C3A). Position totalement défendable… – – mais le résultat ne concerne globalement que des personnes ayant encore une autonomie ou ayant déjà eu préalablement accès à ce type de vie sociale. plus l'âge avance, plus on constate que l'animation soutenue par les politiques municipales sont vaines – –inadaptées pour les personnes à domicile

11 Et les familles? C'est sur les familles que se pose désormais la problématique d'un grand âge maintenu à domicile. chose assez nouvelle: le principe n'a jamais été de garder chez soi des parents âgés, – –jusque dans les années 1960-1970, le type de personnes accueillies chez les enfants étaient des personnes assez autonomes, – –en tout cas plus que celles qui ont aujourd'hui environ 85 ou 90 ans et plus. – – Aujourd'hui, les familles n'accueillent plus chez elles une personne âgée, mais une personne malade, ce qui modifie largement le rôle des familles. Cette dimension est tellement ressentie qu'elle cache une autre réalité: – –la disparition de la vie sociale de la personne âgée... – –qui s'accompagne souvent de la disparition de la vie sociale des membres de la famille.

12 Conséquences sur les politiques locales Les politiques municipales (locales) se doivent d'intervenir pour que la vie sociale des personne en déserrance soient maintenues le plus longtemps possible dans le vie sociale, La perte de la vie sociale annonce l'inéluctable déclin de toute personne âgée simplement parce que l'Etre Humain n'a toujours vécu qu'en contact direct et permanent avec la société. l'Etre Humain vit son existence en fondant son quotidien autour d'une vie sociale… – –il serait suspect de constater qu'avec l'âge il fonde son existence autour de la maladie et que tout soit sacrifié à celle ci. Cette situation fait d'ailleurs dire à tout un chacun: « – –vivre vieux, d'accord, mais pourquoi si nous ne pouvons plus rien faire? »

13 Rôle de lanimation sociale se substituer ou promouvoir une vie sociale perdue chez la personne âgée lors du passage dans l'institution, – –mais qui a déjà commencée à domicile. C'est donc bien à une articulation entre le domicile et l'institution que nous devons avoir affaire quand nous parlons d'animation.

14 Pluralité des approches rien ne peut se faire seul quand on parle de vie sociale des personnes âgées: – –de multiples acteurs sont concernés : tous les partenaires des politiques sociales locales, les animateurs les familles. Une pluriparticipation qui n'est jamais équivalente: – –les politiques s'inscrivant comme des décideurs, – –les autres comme des participants. cette hiérarchisation de la construction de la vie sociale ne saurait présupposer qu'il existe une totale autonomie entre eux. Aujourd'hui, l'enjeu est d'importance avec le vieillissement accru des personnes les plus âgées, – –allant de paire avec le vieillissement des familles, les lourds handicaps relèvent de prises en charge plurielle Faire face ou dédramatiser le spectre hyper médiatisé d'un passage en institution.

15 Le passage en institution Lhypermédiatisation de la prise en charge spécifique de la personne très âgées par la famille n'est pas sans conséquence: Ce serait la « norme » tout ce qui touche à un passage en institution serait une « anomalie » – –alors que ne le seraient pas l'envahissement des professionnels au domicile quand les pathologies se font plus lourdes – –et que les familles, épuisées par la situation se déchirent ou s'enferment dans un mutisme asocial évocateur. A tout cela s'adjoint une culpabilisation de familles qui, par inadvertance, auraient laissé leur père ou leur mère se couler dans »l'enfer des établissements... »

16 Rôle et sens de lanimation dite « sociale » Animation sociale: – – outil de restructuration du lien social, pour chacun des acteurs; Premiers concernés: – –la personne âgée, – – mais aussi l'aidant naturel (la famille, et souvent la fille ou la belle-fille) En qualifiant de "sociale" l'animation, on ne parle plus seulement d'animation, – –on s'adresse à une animation qui a des spécificités. multiples définitions mais il s'agit d'une animation permettant de restaurer ou de prévenir le lien social. Le lien social : – –fil conducteur qui unit une personne à un groupe ou les groupes entre eux. « organisateur » des rapports entre la personne âgée et son environnement proche – –sans oublier que la famille peut aussi constituer un groupe nécessitant un lien. L animation sociale: – –objectif de débloquer une situation rendue difficile par les circonstances entre la personne âgée et la société en général.

17 Conséquences… postulat idéal: – –la personne à domicile a une vie sociale (argument majeur développé en faveur du maintien à domicile): en ayant chez elle ses habitudes de vie, elle fait perdurer le lien social. argument inexact … – –La personne à domicile est en perte constante de ce lien social, – –… Et dans nos représentations le passage en établissement est rarement inscrit dans le continuum de la vie à domicile… Ainsi, sans travail en profondeur sur les images de la vie en établissement – –et sans coopération entre les équipe du domicile et des établissement, – –le risque perdurera de ne pas voir un continuum de vie sociale s'installer, au détriment de la personne âgée.

18 Définir le continuum idée d'une cohérence, – –Non-rupture une harmonie, – –« Faire concorder les choses » un ajustement – –Aller vers une adaptation Nécessité de trouver un consensus à plusieurs niveaux: – –des personnes, – –des structures, – –des politiques.

19 Continuum et structures Chercher un consensus autour des handicaps dont souffre la personne. éventail des accueils d'une personne en état de dépendance, (psychique ou physique) suffisant: Offre large et adaptée – –« maison de retraite » de type logement foyer – –unités Alzheimer – –Unité de soin de longue durée, USLD. – –Depuis une dizaine d'année, les innovations ont été nombreuses... trouver la structure la plus adéquate d'accueil est possible… A condition que: places disponibles suffisantes le financement puisse être assuré

20 Continuum et politiques le continuum s'adresse moins à des dépendances qu'à des prises en charge sociétale – –promouvoir les solidarités. les politiques locales s'intéressent aux structures, mais: – –les politiques locales dépassent le seul accueil structurel – –développer les systèmes solidaristes. Organes de la démocratie locale à disposition directe: les CLIC sont sollicités en ce sens, les CCAS sont au centre des problématiques sociales et les dynamisent. Le développement associatif, l'intergénération, les animations de quartier, les centres d'écoute sont en première importantes campagnes d'information visant la prévention

21 Problématique du continuum politique Les politiques locales ont un but précis: – –s'occuper de tout ce qui n'est pas strictement une approche médicale de la personne. décalage entre les moyens médicaux mis en place pour les personnes âgées – –et les approches sociales. La médico-centration témoigne d'une conception de la vieillesse que les politiques locales ont parfois du mal à dépasser, – –Vie sociale souvent laissée à des associations comme les "Club du Troisième Age". loins de rassembler toutes les personnes âgées, – – leur image demande à être revalorisée pour attirer une population plus large. La recherche du continuum est alors délicates dans un édifice confronté aux images et à une demande de la population concernée (personnes âgées et familles)

22 Mais aussi… Des politiques locales confrontées à des repérages professionnels parfois ambigus. appel à des personnels: – –mal qualifiés, – –mal identifiés par les populations, – –mal reconnus sur le plan salarial, – –mal organisés, – –souvent embauchés sur des contrats précaires, la politique sociale locale a du mal à pénétrer le cœur des personnes âgées... et des familles. Et plus globalement des citoyens.

23 Continuum et personnes ou familles personnes ou familles la notion de continuum n'est en fait pas claire. Le passage en établissement est craint mains non prévu: – –prise au dépourvu quand la maladie arrive – –ou quand l'épuisement familial devient impossible à gérer, – –Recherche de solutions d'urgence la notion de continuum devient une chose abstraite, n'ayant pas de sens. Sens du continuum: – –au niveau d'une prévention, c'est à dire d'une prise de conscience que le vieillissement n'est pas qu'une hypothèse mais bien une réalité indispensabilité d'un travail en commun entre les différents acteurs: – –coopérations envisageables entre les différents professionnels. Permettre aux personnes âgées de voir leur projet personnel se poursuivre du domicile vers l'institution.

24 Du continuum à la coopération « domicile/institutions » Au domicile: – –Les familles connaissent la personne dans son histoire – –Les professionnels ont acquis des savoirs sur la personne Des connaissances de la personne à son domicile se perdant à l'entrée en institution l'établissement doit effectuer son propre diagnostic social sur des bases fragiles – – ou du moins plus aléatoires que si elles étaient étayées par un historique pertinent – –Appel à des protocoles standardisés objectivité du diagnostic social indispensable: comprendre la personne dans sa dimension sociale pour tirer des hypothèses de travail au domicile de nombreuses choses sont objectivables: – –la personne est observable dans son milieu naturel, le passage en institution dénature les situations Nécessité de reconstruire dans l'établissement un milieu qui se rapproche: – –de ce que l'on peut connaitre de cette personne dans son milieu naturel – –et de ce qui doit être adapté. Nous sommes alors en rapprochement entre deux acteurs, le professionnel du domicile (ou la famille) et le professionnel de l'établissement. L'objectif est de pouvoir articuler au mieux un recueil de données ou d'information qui risque de changer de nature sans historique

25 En résumé… Les politiques locales définissent et dynamisent les solidarités Le maintien à domicile permet de connaître la personne âgée Le passage en institution coupe les personnels des établissement de la connaissance des personnes Une collaboration entre les établissements et le domicile permettrait dassurer un continuum de prise en charge de la personne Les politiques locales devraient se pencher sur les outils et les moyens du continuum: – –Assurer la mise en place du projet personnel dans les meilleures conditions

26 Participation de léquipe à lélaboration du projet personnel

27 Quelques définitions Qui accueillez-vous en établissement? Une personne ou un individu? Une personne… Une personne est un être exprimant de façon libre ses attentes, plaisirs, intuitions, attentes… Un individu est un être exprimant ses attentes, plaisirs, intuitions, en fonction de son éducation, de son environnement, à travers le tamis de ses interdits…

28 Alors quel projet? Le projet personnel émane des attentes exprimées par letre en fonction de ce quil a de plus intime Le projet individuel nexiste pas: il sagirait dun projet exprimé par une personne à partir de ses interdits ou de ses limites – –Peu dintérêt… Sauf que…

29 Intérêt et limite du projet individuel Permet de repérer des personnes présentant les mêmes attentes Permet de repérer des personnes présentant les mêmes attentes Possibilité de rassembler ces personnes Possibilité de rassembler ces personnes Mais… les réponses émaneront avant tout de linstitution, pas de la personne: Mais… les réponses émaneront avant tout de linstitution, pas de la personne: –Référence au projet individualisé de létablissement

30 Projet institutionnel de vie Projet qui réunit toutes les conceptions et valeurs dun établissement pour accueillir et héberger une personne Projet qui réunit toutes les conceptions et valeurs dun établissement pour accueillir et héberger une personne

31 Projet personnalisé Projet qui vise à adapter le projet personnel au projet institutionnel de vie Projet qui vise à adapter le projet personnel au projet institutionnel de vie

32 Projet individualisé (ou dindividualisation) Il sagit dun projet institutionnel et non dun projet en rapport avec la personne Il sagit dun projet institutionnel et non dun projet en rapport avec la personne Projet qui donne des solutions pour accueillir et héberger des personnes présentant les mêmes caractéristiques Projet qui donne des solutions pour accueillir et héberger des personnes présentant les mêmes caractéristiques

33 Démarche Définir préalablement un projet institutionnel de vie (réflexion en groupe) Définir préalablement un projet institutionnel de vie (réflexion en groupe) Cadrer un projet individualisé permettant dapporter des réponses aux différents types de personnes accueillies (réflexion en groupe) Cadrer un projet individualisé permettant dapporter des réponses aux différents types de personnes accueillies (réflexion en groupe) Définir avec la personne un projet son projet à travers lécoute de ses attentes et souhaits (projet personnel) Définir avec la personne un projet son projet à travers lécoute de ses attentes et souhaits (projet personnel) Élaborer un projet personnalisé pour batir une réponse aux attentes de la personne en fonction des capacités de cette personne et les possibilités de la structure Élaborer un projet personnalisé pour batir une réponse aux attentes de la personne en fonction des capacités de cette personne et les possibilités de la structure

34 Répartition des projets Projet institutionnel de vie (en groupe) Projet de la personne (par la personne) Projet dindividualisation (en groupe) PERSONNE Projet personnalisé (par la personne et le personnel) INSTITUTION Processus de personnalisation ACTION PERSONNELS

35 3 Constats Linstitution et les personnes ne sont jamais directement en rapport La jonction entre linstitution et la personne seffectue au moment du processus de personnalisation (débouchant sur le projet personnalisé) Les personnels sont au centre de toutes les convergences Les personnels sont les premiers concernés par le travail interprofessionnel

36 Présupposés sur le travail interprofessionnel chaque personnel a son point de vue sur le travail à accomplir chaque personnel a une place dobservateur autant que dacteur Présuppose une complémentarité dacteur qui parlent « chacun de leur place »

37 La notion de « place » « espace » reconnu et occupé légitimé par des actes trois niveaux de compréhension: – –avoir sa place, – –tenir sa place – –être à sa place.

38 « Avoir sa place » La place est détenue par celui ou celle dont la compétence est reconnue pour exprimer un avis ou agir dans le cadre d'une mission. La place est détenue par celui ou celle dont la compétence est reconnue pour exprimer un avis ou agir dans le cadre d'une mission. dimension spécifique des capacités.: dimension spécifique des capacités.: – être capable de diagnostiquer une situation spécifique pour y apporter une solution (- être capable de concilier les dimensions multiples des échanges nécessaires à la communication relative à une problématique – être capable de répondre à des attentes plus ou moins bien exprimées. avoir sa place implique une méthode fondée sur le diagnostic, la négociation et la proposition de solutions. avoir sa place implique une méthode fondée sur le diagnostic, la négociation et la proposition de solutions. idée qu'une place a été prédéterminée statutairement ou de façon implicite. idée qu'une place a été prédéterminée statutairement ou de façon implicite. Production deffets convenus sans que rien ne soit vraiment formalisé ou clairement exprimé. Production deffets convenus sans que rien ne soit vraiment formalisé ou clairement exprimé. –charisme, –ancienneté

39 Tenir sa place" ou "se tenir à sa place" locution qui évoque l'idée d'une place où un lieu attribué fonctionnellement à la personne. donne l'idée que la place a été prédéfinie par un statut – –généralement formalisée par une fiche de poste – – parfaitement lisible dans un organigramme. niveau d'une légitimité structurelle: – –celui qui "se tient à place" offre le présupposé que sa structure lui a donné cette place avec les compétences pour la tenir. Le niveau de communication est généralement hiérarchique chacun se tenant à la place qui lui a été accordée question de l'acteur tenant une place attribuée alors que la place n'est pas claire où transparente pour l'ensemble de l'équipe: – –la personne nest pas en cause, mais le flou de certaines professions: – –psychologues, AMP, médecins coordonnateurs et... les animateurs. tout conflit en matière de communication est possible quand la personne n'occupe pas un statut précis ou que ce statut rentre en interaction avec d'autres statuts – –Cette dimension n'est évidemment pas sans interroger la notion de pluridisciplinarité, mais aussi d'image liée au statut.

40 "Etre à sa place" Cette locution pourrait être la synthèse des deux précédentes approches: Cette locution pourrait être la synthèse des deux précédentes approches: pour "être à sa place" il est nécessaire d'avoir une place et "de tenir sa place » pour "être à sa place" il est nécessaire d'avoir une place et "de tenir sa place » dans cette locution: dans cette locution: –concevoir l'existence d'une territorialité fonctionnelle et qualitative dans un organigramme. –on est à sa place parce qu'on occupe une fonction utile dans la structure. La notion qualitative est beaucoup plus irrationnelle ou subjective. le fait d'"être à sa place" implique que la personne s'exprime avec l'autorité du niveau quelle occupe et qu'elle n'est pas contestable. le fait d'"être à sa place" implique que la personne s'exprime avec l'autorité du niveau quelle occupe et qu'elle n'est pas contestable.

41 Situer la "place" dans le champ de la communication interprofessionnelle

42 Le territoire au centre des pratiques de la communication interprofessionnelle la place se situe dans un rapport à l'autre. la place se situe dans un rapport à l'autre. Celui qui "est à sa place", qui "tient sa place"; qui "a une place", occupe un « territoire » qui n'est pas celui d'un autre Celui qui "est à sa place", qui "tient sa place"; qui "a une place", occupe un « territoire » qui n'est pas celui d'un autre –ce territoire le situe par rapport à un autre professionnel. cette place doit être identifiée par des modes spécifiques de compréhension liés au territoire. cette place doit être identifiée par des modes spécifiques de compréhension liés au territoire. La communication est dans ce cas centrale au sens premier d'une "mise en commun". La communication est dans ce cas centrale au sens premier d'une "mise en commun". donner un sens aux actes que l'on accomplit donner un sens aux actes que l'on accomplit –pour que l'autre puisse lui-même donner une signification à ce qu'il fait. aussi longtemps que des territoires existent, que des « places » existent, le maillage de chacun passe par la compréhension de l'Autre et de ce qui est accompli par lui. aussi longtemps que des territoires existent, que des « places » existent, le maillage de chacun passe par la compréhension de l'Autre et de ce qui est accompli par lui.

43 Enjeux de la communication interprofessionnelle reconnaitre que la place occupée, reconnu ou identifiée des différents acteurs repose sur des modalités de compréhension et une codification pour rester intelligible créer une dynamique ou du moins une cohérence à la structure... et aux personnes concernées dans la structure. des problématiques de la communication qui se situent dans un rapport entre les différents acteurs, – –et non pas dans une seule mécanique de l'échange, purement fonctionnelle la notion de place implique des rapports spécifiques entre les acteurs. Promouvoir des outils communs

44 Des places à différencier entre acteurs tous les acteurs n'occupent pas une place identique, – –construire une communication repose de fait sur les rapports créés par les situations des différents acteurs. ce rapport ne peut être "de force" car nous ne serions pas dans le cadre d'une équipe équipe: conjuguer des énergies pour aller dans une même direction.

45 Situer les rapports dans léquipe rapports de communication qui caractérisent une équipe: – –les fonctions – –les connaissances. … à considérer dans le cadre dune interactivité des différents acteurs caractéristique d'une équipe médico-sociale: – –le médecin détient des connaissances qui lui sont propres, – –l'équipe de soin, agissant au quotidien – –les animateurs – –Et d'autres… Chacun détenant des éléments essentiels de léat de la personne âgée

46 Place et apports interprofessionnels La place tenue par un acteur l'emporte sur les apports dans le de la communication – –Nous sommes dans une palce attribuée de fait. Ainsi, hiérarchiquement: – –la place du médecin l'emportera sur la place tenue par l'infirmière, l'aide soignant, l'agent de service ou l'animateur L'animateur a dans les apports interprofessionnels la fonction d'observer la personne âgée dans un « quotidien discordant »: – –Il observe les capacités de vie sociale alors que la demande, à lentrée dans un établissement, et la pathologie ou les handicaps. De ce fait, les "connaissances" de lanimateur à propos de la personne âgée ne seront pas toujours de même nature que celles que possèdent les autres acteurs de l'équipe

47 Un double incidence… Les connaissances liées au système hiérarchique occultent l'importance de l'observation de chacun des acteurs au profit de l'expression de celui qui est fonctionnellement supérieur. Cette occultation peut n'avoir aucune incidence si l'expression des subordonnés est prise en considération à leur niveau d'expression, c'est à dire "de la place qu'ils occupent".

48 Fonctionnement de lemprise Le rapport des connaissances désigne à un mécanisme d'emprise lié à la « place occupée » présuppose que les personnes les sont moins écoutées se mettent à une place où leur parole n'a pas le même sens, portée ou valeur que la parole d'une autre personne qui se sentirait plus autorisées. le mécanisme d'emprise : idée que toute parole n'a de sens qu'à partir du moment où la place de laquelle elle est dite a structurellement plus de crédibilité que la place attribuée ou que s'attribue certaines personnes. Exemple: une aide soignante ne s'autorisera pas à prendre la parole dès l'instant où ses connaissances sont moindres que celles d'une infirmière. Et … – –cette aide soignante ne prendra pas non plus la parole parce qu'elle se positionnera dans une hiérarchie qui ne lui donnera pas la crédibilité que pourraient avoir l'infirmière. Le mécanisme d'emprise, tant par son coté subjectif qu'objectif met la personne à une place qui standardise à la fois le contenu et son temps de communication. le mécanisme d'emprise "condamne" la parole de la personne "sous les ordres" et surévalue la parole de la personne "donnant les ordres". Dans le cadre de la communication au sein d'une équipe, qui, concernant la personne âgée, détient le plus de connaissance sur celle-ci – –si ce n'est ceux qui interviennent au quotidien auprès d'elle?

49 La parole hiérarchisée Dans les établissements la communication est fonctionnelle, hiérarchisant les échanges sur une base rationnelle: – – lutile, voire la logique paraissent « secondaires ». Dans un cadre institutionnel la seule rationalité de l'utilisation de la parole ne peut qualifier un « bon accompagnement ». A situer de façon quasi exclusive les personnels à une place attribuée de façon fonctionnelle catégorise la crédibilité de la parole. Parler "de là où l'on est" fait ainsi la démonstration de l'existence d'une « parole limitée »

50 Chercher des équilibres les difficultés dans la communication viennent du fait que la place de laquelle on parle est plus ou moins reconnue ou identifiée par nous- mêmes. les difficultés dans la communication viennent du fait que la place de laquelle on parle est plus ou moins reconnue ou identifiée par nous- mêmes. –sans possibilité de se situer par rapport à l'autre, nous ne nous "autorisons" pas à dire les choses. –le territoire défini par l'espace d'échange doit rencontrer un espace partagé où l'"autorisation" est naturelle et la place allouée à la parole légitimée par des compétences ou des observations spécifiques. recherche d'un équilibre dans l'espace de communication: recherche d'un équilibre dans l'espace de communication: –réciprocité dans les échanges, et non dans une opposition. Une telle conception d'équipe présuppose que la compétence des uns est nécessaire à la compétence des autres Une telle conception d'équipe présuppose que la compétence des uns est nécessaire à la compétence des autres l'espace désigne la réalité territoriale d'une pluridisciplinarité, l'espace désigne la réalité territoriale d'une pluridisciplinarité, –la complémentarité définit l'amélioration des compétences de chacun. Dans ce contexte, la communication s'inscrit comme l'obligation de trouver un équilibre dans les rapports. Dans ce contexte, la communication s'inscrit comme l'obligation de trouver un équilibre dans les rapports.

51 Problématiques spécifiques aux établissements Le patient fait le choix de celui avec qui il souhaite communique… Le patient fait le choix de celui avec qui il souhaite communique… –Cherche une réponse à sa demande apparente ou première: ses pathologies ses pathologies Ce choix survalorise de fait une communication de dépendance avec le corps soignant. Ce choix survalorise de fait une communication de dépendance avec le corps soignant. Pouvoir inculquer qu'il a aussi besoin d'une vie sociale est problématique: Pouvoir inculquer qu'il a aussi besoin d'une vie sociale est problématique: –c'est la discrimination par l'intérêt apparent qui définira un mode de communication L'animateur est ici au centre de son identité par le biais de ce principe de communication. L'animateur est ici au centre de son identité par le biais de ce principe de communication.

52 Problématique spécifique aux équipes en EHPAD En survalorisant la communication avec le corps soignant, le résident aboutit à donner l'idée que tous les autres membres de l'équipe sont "secondaires". De ce fait, leur parole n'est pas prise au sens de "communication" mais comme annexe et donc peu écoutée – –voire une perte de temps. On sait que durant des années les animateurs on souffert de cette situation, considérés par l'équipe comme des personne "qui s'amusent »

53 prendre conscience de sa place… Interrogations sur la position des différents interlocuteurs au sein de l'équipe pour rétablir l'équilibre d'une communication. Un équilibre de la communication passe par: – –l'intérêt de ce qui est dit – –les moyens spécifiques de dire, ce qui entrainerait vers les outils de la communication. mais se limiter à ce que la place d'où on parle permet de dire. Il s'agit ainsi de "conscientiser" sa place au sein d'un groupe – –avoir une représentation par rapport à soi- même, – –mais aussi par rapport à ce qu'un groupe est en capacité d'entendre. Les outils ne sont nécessaires que s'ils sont spécifiques. chaque acteur dans une structure semble être le premier niveau de conscientisation de la place prise par une personne d'une équipe. Cette conscientisation ne peut exister s'il n'y a pas chez tous la dimension de la complémentarité comme sens. Au-delà, parler de place sera valide si nous pouvons changer notre point de vue sur l'objet de notre travail.

54 Deux concepts à intégrer: le "point de vue" et le "point de vie"

55 Le point de vue Modifier notre "point de vue" relève de deux dimensions Modifier notre "point de vue" relève de deux dimensions accepter de l'autre une perception différente de la notre accepter de l'autre une perception différente de la notre concevoir que nos certitudes ne sont pas immuables concevoir que nos certitudes ne sont pas immuables –et que le doute est fondamental. Mais nous ne saurions changer de "point de vue" au seul prétexte que la différence ou la complémentarité de l'autre nous enrichit. Mais nous ne saurions changer de "point de vue" au seul prétexte que la différence ou la complémentarité de l'autre nous enrichit. Il s'agit préalablement de s'interroger sur l'objet du travail d'une équipe Il s'agit préalablement de s'interroger sur l'objet du travail d'une équipe Lea recherche du "point de vie" de la personne. Lea recherche du "point de vie" de la personne.

56 En imaginant un compas… sa pointe sèche permet de décliner à partir dun centre une série de cercles concentriques En imaginant un compas… sa pointe sèche permet de décliner à partir dun centre une série de cercles concentriques –Les cercles définissent le territoire de la zone dinfluence sur la personne –Le centre délimite ce qui reste de cette concentricité et définit une zonne daction dans lici et le « maintenant » L'importance de définir cet espace est de rassembler autour de la personne, et plus particulièrement quand son espace de vie se restreint, les contenus vitaux qui la concerne. L'importance de définir cet espace est de rassembler autour de la personne, et plus particulièrement quand son espace de vie se restreint, les contenus vitaux qui la concerne. Définir un "point de vie" correspond de ce fait à ne pas s'arrêter aux apparences que laisse voir la personne, mais bien de partir de l'ensemble de ce qui structure sa vie Définir un "point de vie" correspond de ce fait à ne pas s'arrêter aux apparences que laisse voir la personne, mais bien de partir de l'ensemble de ce qui structure sa vie il faut cependant concevoir que ce qui est signifiant est bien plus étroit qu'une vie entière. il faut cependant concevoir que ce qui est signifiant est bien plus étroit qu'une vie entière. Ainsi, le point de vie correspond à l'élément moteur de la vie actuelle de la personne, et non à son parcours de vie tout entier. Ainsi, le point de vie correspond à l'élément moteur de la vie actuelle de la personne, et non à son parcours de vie tout entier. Point de vie Zones dinfluences Définition du point de vie

57 Construction du point de vie PERSONNE vie sociale besoinsmédicaux aspectsmatériels Attentesaffectives Stimuli externes Etc Personnels Point de vie prise en compte du récit de vie Histoire familiale Etudes métier Vie spirituelle amis environnement ACTION

58 Le "point de vie" « Territoire » concentré sur la personne donnant sens à sa vie. – –à la fois exprimé par la personne et révélé par son environnement. L'expression de la personne nous rapproche du projet personnel. Le "point de vie" est la base minimale de laquelle un personnel peut partir pour accompagner la personne. Le "point de vie" est constitué de toute les richesses apprises de la personne contribuant à donner sens à sa vie. – –C'est dire que communiquer sur le "point de vie" est essentiel – –une mauvaise communication débouche irrémédiablement sur des risques d'erreurs professionnelles.

59 Place de la communication entre "point de vue" et" point de vie" la communication se situe à l'articulation entre deux niveaux de compréhension des différents acteurs: la communication se situe à l'articulation entre deux niveaux de compréhension des différents acteurs: –Le "point de vie" (domaine de la personne âgée), –Le "point de vue" (domaine du personnel). Les notions de "point de vue" et de "point de vie" interrogent les capacités à échanger et à changer des deux acteurs concernés. Les notions de "point de vue" et de "point de vie" interrogent les capacités à échanger et à changer des deux acteurs concernés. Avec une incapacité à s'adapter, la construction du "point de vie" à travers le "point de vue" est aléatoire. Avec une incapacité à s'adapter, la construction du "point de vie" à travers le "point de vue" est aléatoire. –Résident souvent dans des non dits, –Le personnel confrontés à de multiples problématiques: routine, habitudes, hiérarchisation des tâches, manques de personnels (conditions de travail)… pour le "point de vue", il n'existe d'évolution possible qu'a travers une communication fondée sur la remise en question que l'on a des différents intervenants au sein de l'équipe et de la population à laquelle on s'adresse. pour le "point de vue", il n'existe d'évolution possible qu'a travers une communication fondée sur la remise en question que l'on a des différents intervenants au sein de l'équipe et de la population à laquelle on s'adresse.

60 Pour une communication dynamique La dynamique de la communication reposant sur l'interaction des acteurs La dynamique de la communication reposant sur l'interaction des acteurs –l'approche d'une écoute de la personne ne semble pas suffisante pour "comprendre" la personne, qu'elle soit "résident" ou "personnel". passer de l'écoute au recueil, passer de l'écoute au recueil, –c'est à dire impliquer la personne dans ce qu'elle dit, –La notion de recueil est active dans la mesure où elle se fonde sur un échange participatif. Ne plus s'enferrer dans l'histoire de la personne âgée, Ne plus s'enferrer dans l'histoire de la personne âgée, –mais dans le récit qu'elle fait de cette histoire. ce principe dynamique de la communication, implique que l'équipe devienne le centre de la problématique d'évolution. ce principe dynamique de la communication, implique que l'équipe devienne le centre de la problématique d'évolution. En s'exprimant de là où il se sent être autant que de là où il est mis, le personnel est le premier maillon de l'évolution de cette "chaine communicante". En s'exprimant de là où il se sent être autant que de là où il est mis, le personnel est le premier maillon de l'évolution de cette "chaine communicante". la communication dynamique offre une unité à la communication et non une disparité. la communication dynamique offre une unité à la communication et non une disparité. –la communication est un trait d'union entre les personnels et les sujets âgés. L'unité d'action se crée autour de la cohérence des demandes des personnes et des réponses apportées. L'unité d'action se crée autour de la cohérence des demandes des personnes et des réponses apportées. –Ce mécanisme restitue le caractère premier de la communication qui est de "mettre en commun" la communication montre que l'action repose sur le dépassement de ce que chacun perçoit individuellement, au profit de ce que chacun dit au regard de l'autre. la communication montre que l'action repose sur le dépassement de ce que chacun perçoit individuellement, au profit de ce que chacun dit au regard de l'autre.


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