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PREMIERS PAS DANS LA PHYSIQUE QUANTIQUE

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Présentation au sujet: "PREMIERS PAS DANS LA PHYSIQUE QUANTIQUE"— Transcription de la présentation:

1 PREMIERS PAS DANS LA PHYSIQUE QUANTIQUE
Antoine Barakat 2006

2 Premiers pas dans la physique quantique
1. Historique. 2. Définition(s). 3. Expériences d’interférences quantiques. 4. Principe d’indiscernabilité. 5. Dimensions et distances. 6. Le mécanisme de Heisenberg. 7. Existe-t-il, aucune, (une) ou (des) explication (s) ? 8. Répétez la question ! 9. Conclusion.

3 La matière est composée d’atomes.
1. Historique La matière est composée d’atomes. L’existence des « particules » est entrée dans la conscience collective. L’idée que la réalité matérielle n’est pas continue mais formée de « briques élémentaires » fut proposée par la Grèce ancienne.

4 1. Historique L’atomisme est né au courant du XIX siècle.
Mais la physique du XIX siècle n’était pas monolithique. Elle se présentait sous formes de plusieurs disciplines chacune avec son histoire ne présentant que peu de liens avec les autres branches:

5 1. Historique A – Tout d’abord la mécanique:
C’est l’étude des mouvements des corps. Ses prédictions correctes sont innombrables, ses outils sont puissants et élégants. On parle alors de mécanique rationnelle.

6 B – La thermodynamique :
Elle est plus récente, c’est l’étude des échanges d’énergie, de la chaleur, de la température. Elle a eu un essor considérable suite à l’invention de la machine à vapeur.

7 C – La mécanique des fluides :
(écoulement de l’eau, d’un gaz). Elle est établie sur des bases moins solides que celle de la mécanique des corps solides. (Les turbulences d’un cours d’eau sont bien plus complexes à décrire que le mouvement de la terre autour du soleil. En dépit des approximations, ses prédictions sont néanmoins bonnes.

8 ( On a oublié l’optique !)
D – L’électromagnétisme: Nouveauté du XIX siècle. Elle décrit des phénomènes électriques et magnétiques, en partie connus depuis l’Antiquité. Elle ne sera achevée qu’au début du XX siècle. ( On a oublié l’optique !)

9 L’atomisme se présente alors comme une vision unificatrice.
Il propose de ramener tous les phénomènes physiques de la matière (phénomènes thermiques, électriques, magnétiques, turbulences) à des phénomènes mécaniques: les modes du mouvement des atomes. Exe: courant électrique, température d’un gaz… L’hypothèse atomique s’avère fructueuse et finit par s’imposer au début du XX siècle. (non sans polémiques ni difficultés ni drame, Ludwig Boltzmann…)

10 SURPRISE – DECEPTION ! La mécanique de atomes, des particules, censée unifier tous les phénomènes, n’est pas la mécanique habituelle… Les particules se comportent selon de nouvelles lois… On a parlé de mécanique ondulatoire ou de mécanique quantique.

11 Mécanique ondulatoire ?
Le concept d’onde permet de décrire une classe de phénomènes. Il est abstrait... Histoire de la physique: Lumière, faisceau de corpuscules ou phénomène de type ondulatoire ? C’est là ou intervient l’optique. L’expérience permettant de trancher fut proposée par Thomas Young, physicien anglais.

12 Interférométrie Éléments de base, expérience:
Un faisceau de lumière rencontre une barrière opaque dans laquelle on a percé deux fentes. De l’autre côté de la barrière, la lumière est visualisé sur écran. Tout point de l’écran peut être atteint par deux chemins indiscernables.

13 Expérience de Young ou interférométrie de Young
Source lumière Interférence Plaque à deux fentes Ecran

14 Expérience de Young ou interférométrie de Young
Franges de lumière blanche

15 Interférométrie La différence de longueur de ces chemins détermine l’intensité de la lumière en chaque point. ( concordance ou opposition de phase et annulation…) Young a donc démontré le caractère ondulatoire de la lumière en montrant les effets d’interférence. C’est la dualité « onde - corpuscule ». Est-ce vraiment un triomphe ?

16

17 Mécanique quantique, pourquoi quantique ?
Les électrons étaient considérés comme de minuscules "billes" tournant très rapidement autours du noyau. Cependant, quelque chose chiffonnait un peu les physiciens de l'époque, comme Niels Bohr ou Max Planck : si ces électrons tournaient réellement très rapidement autours du noyau, comme l'affirmait alors le modèle standard, ces derniers devraient émettre un rayonnement continue. Or, qui dit émission d'un rayonnement dit perte d'énergie. Donc au cours du temps, nos électrons devraient perdre peu à peu de leur énergie, et donc par voie de conséquence, le rayon de leur orbite devrait diminuer, et les électrons finiraient par s'écraser sur le noyau. Bref, la matière, telle que nous la connaissons aujourd'hui, ne devrait plus exister. Gros problème!

18 Mécanique quantique, pourquoi quantique ?
Max Planck eut alors l’idée de poser comme hypothèse que les électrons ne peuvent pas émettre le rayonnement qu'ils veulent, mais qu'ils ne pourraient en réalité émettre que certaines longueurs d'ondes extrêmement précises. L'énergie ainsi émise serait obligatoirement un multiple d'une valeur fixe, notée h, et appelée aujourd'hui constante de Planck. De plus, seules certaines émissions d'énergie (Sous forme de rayonnement) seraient autorisées.

19 Mécanique quantique, pourquoi quantique ?
En l’année 1900, Max Planck remarqua qu’il pouvait rendre compte de certaines observations, qui jusqu’alors échappaient à toute description, en introduisant une hypothèse bizarre: L’énergie d’une onde de fréquence donnée น ne peut prendre que certaines valeurs, à savoir des multiples d’une certaine énergie minimale E = h น, h étant une constante.

20 L’hypothèse est inhabituelle car nous ne sommes pas habitués à associer énergie et fréquence :
L’intensité de la lumière émise par une ampoule (E) est indépendante du fait que cette lumière soit verte, rouge ou bleue (fréquence). Planck baptisa l’énergie minimale « h น », quantum d’énergie, évoquant l’idée d’une quantité élémentaire. Son hypothèse revient à suggérer un comportement corpusculaire pour l’onde électromagnétique.

21 2- Définition de la MQ Les définitions sont toutes incomplètes d’où plusieurs « tentatives » de définition: La branche de la physique qui décrit les composants ultimes de la matière. La théorie physique dans laquelle les particules se comportent comme des ondes.

22 3. Expériences d’interférences quantiques.
Ces expériences font intervenir des miroirs semi –transparents (comme les vitres du GAHQ): Ceux qui regardent de l’extérieur peuvent nous voir à travers la vitre, et nous aussi nous pouvons voir notre image réfléchie par la vitre. Cela veut dire qu’une partie de la lumière que nous émettons est transmise à travers la vitre et une partie est réfléchie par celle-ci.

23 3. Expériences d’interférences quantiques.
Un miroir semi - transparent est un objet qui sépare un faisceau en deux parties, nous parlons aussi de séparateur. Ce faisceau peut être un rayon lumineux, mais on peut construire des séparateurs pour des faisceaux de particules : neutrons, atomes, électrons…

24 3. Expériences d’interférences quantiques.
Postulats du GAHQ: Nous admettons que nous avons à disposition: Une source qui émet un faisceau de particules. Des séparateurs. Des détecteurs pour ces mêmes particules. (Un détecteur, ici, est simplement un dispositif de mesure permettant de compter les particules).

25 3. Expériences d’interférences quantiques.
On envoie des particules, une à une, sur un miroir semi-transparent. Combien d’entre elles sont transmises (T) et combien sont réfléchies (R)? C’est la figure 1. Miroir semi transparent Source T R figure 1

26 3. Expériences d’interférences quantiques.
Nous envoyons un grand nombre de particules. On peut faire deux constats. Les détecteurs ne s’activent jamais en même temps, cela veut dire qu’une particule qui arrive à un séparateur n’est pas divisée. Elle est soit « transmise » soit « réfléchie ». Ensuite, on remarque que, au niveau des détecteurs, la moitié des particules est transmise et l’autre moitié est réfléchie. Donc, c’est comme si on jouait à pile ou face…

27 3. Expériences d’interférences quantiques.
Si on lance une pièce de monnaie un grand nombre de fois, il est impossible de prédire chaque résultat. Mais on sait qu’à la fin le « nombre » de pile sera à peu près égal à celui de face. La probabilité de chaque évènement est de 50% ou ½. En formulant avec précision, le résultat de cette première expérience est : la probabilité qu’une particule soit transmise au séparateur est égale à la probabilité que la particule soit réfléchie. Les deux probabilités sont de 50 % chacune. (physique quantique et hasard…)

28 3. Expériences d’interférences quantiques.
Deuxième expérience ; Considérons le dispositif suivant de la figure 2: Miroir semi transparent Miroir semi transparent T T Source particules TR Miroir semi transparent RR figure 2 RT

29 3. Expériences d’interférences quantiques.
Dans cette expérience, après chaque sortie du premier séparateur, on met un nouveau séparateur. C’est le montage à 4 sorties. La particule peut être : 1. transmise deux fois (T-T). 2. transmise au premier et réfléchie au 2 ème (T-R). 3. réfléchie au 1 er et transmise au 2 ème (R-T). 4. réfléchie au deux (R-R). A quoi doit-on s’attendre pour chacune des sorties ?

30 3. Expériences d’interférences quantiques.
C’est difficile de répondre. Si on suppose que chaque particule porte une « instruction » précise de sorte que chaque fois qu’elle rencontre un séparateur elle est soit certainement transmise, soit certainement réfléchie. On devrait trouver la moitié des particules en T T et l’autre moitié en RR. Aucune ne se trouverait en TR ou RT. En envoyant un grand nombre de particules, on retrouve 25 % des particules dans chacune des 4 sorties. Comme dans le jeu de pile ou face de la pièce de monnaie qu’on jette (figure2)

31 Figure 2 T T TR RR RT Source particules Miroir semi transparent

32 3. Expériences d’interférences quantiques.
Les choses vont se corser dans la troisième expérience faisant appel à l’interférométrie. (dispositif figure 3) Miroir semi transparent miroir Source particules RT ou TR 100% Miroir semi transparent miroir Figure 3 T T ou RR 0% Interféromètre de Mach-Zehnder équilibré

33 3. Expériences d’interférences quantiques.
Dans ce dispositif, figurent deux miroirs parfaits, qui réfléchissent toutes les particules. Il permettra de diriger les deux chemins issus du premier séparateur sur le même deuxième séparateur. Une des sorties du 2 ème séparateur correspond au chemin RT ou TR, l’autre aux chemins T T ou RR.

34 3. Expériences d’interférences quantiques.
D’après les résultats de l’expérience 2 (figure 2), ce nouveau montage ne devrait pas poser de problèmes. Nous devrons trouver 25% + 25% = 50% des particules à la sortie RT ou TR. Nous devrons trouver autant à la sortie T-T ou RR. Le résultat pratique est dramatique : toutes les particules sont observées à la sortie RT ou TR.

35 3. Expériences d’interférences quantiques.
Pourtant, on envoie une particule après l’autre. Il est impossible que deux ou plusieurs particules se rencontrent au deuxième séparateur et que la sortie soit dictée par cette collision. Les particules sont indivisibles. Nous n’avons jamais détecté une demi particule dans chaque détecteur. Chaque fois, c’est un et un seul détecteur qui s’activait.

36 3. Expériences d’interférences quantiques.
Les résultats sont contraires à notre attente… Ils nous manquent donc des éléments… (variables cachées ?)

37 3. Expériences d’interférences quantiques.
Encore de plus en plus étonnant. (dispositif figure 4) miroir Miroir semi transparent Source particules miroir miroir miroir miroir RT ou TR Miroir semi transparent miroir Figure 4 T T ou RR Interféromètre de Mach-Zehnder légèrement déséquilibré

38 3. Expériences d’interférences quantiques.
Dans la figure 3, les chemins que la particule peut prendre sont de longueur égale. Dans la figure 4, nous faisons varier la longueur d’un des deux chemins. Dès que les longueurs des chemins parcourus sont différentes, quelques particules, (un petit nombre, si la différence des longueurs est petite) prennent la sortie T-T ou R-R. Plus on augmente la différence de longueurs des chemins, plus on trouve de particules dans la sortie T-T ou R-R.

39 3. Expériences d’interférences quantiques.
Lorsque les deux chemins diffèrent d’une certaine longueur « L », toutes les particules prennent la sortie T T ou RR, et plus aucune particule ne prend la sortie RT ou TR. Si l’on devait continuer à augmenter la longueur, l’effet inverse se produirait, et pour une différence de « 2L », toutes les particules prendraient la sortie RT ou TR, exactement comme lorsque les deux chemins étaient égaux. Alors comment cela se fait-il, qu’en modifiant un seul des deux chemins on arrive à modifier le comportement de toutes les particules ?

40 3. Expériences d’interférences quantiques.
Miroir semi transparent miroir Source particules miroir miroir miroir miroir RT ou TR Miroir semi transparent miroir Figure 4 T T ou RR Interféromètre de Mach-Zehnder légèrement déséquilibré

41 3. Expériences d’interférences quantiques.
Comment les particules qui ont emprunté le chemin qui n’a pas subi de modification peuvent-elles être au courant de celle-ci ? On devrait conclure que chaque particule est informée sur tous les chemins qu’elle aurait pu emprunter. Mais elle ne les emprunte pas tous, car (l’expérience 1) dit que si on devait chercher à savoir dans quel chemin la particule se trouve, elle sera soit dans l’un soit dans l’autre, jamais divisée entre les deux.

42 3. Expériences d’interférences quantiques.
Pour voir plus clair, il faudrait mesurer… Pour cela, il faut essayer de savoir par quel chemin passe la particule et ensuite voir la sortie qu’elle emprunte. En pratiquant cette « mesure », les résultats de l’expérience 1 et 2 se trouvent confirmés. Les probabilités sont respectées. Mais, dans l’expérience de la figure 3, les résultats se trouvent complètement modifiées.

43 3. Expériences d’interférences quantiques.
Miroir semi transparent 50% miroir Source particules 50% 25% TR Miroir semi transparent miroir Figure 3.1 25% T T Interféromètre de Mach-Zehnder (espionné)

44 3. Expériences d’interférences quantiques.
Maintenant, si un observateur intercepte un des deux trajets des particules, par exemple celui des particules réfléchies, son capteur recevra 50% des particules émises. L’autre moitié des particules suivront le seul chemin restant « transmis » . Figure 3.1 A la sortie, les capteurs recevront 25 % des particules chacun, (25% T-T et 25% T-R). Le phénomène d’interférence a disparu car il n’y a plus qu’un seul trajet possible.

45 3. Expériences d’interférences quantiques.
Moralité: Toute tentative de mesure modifie les résultats de l’interférométrie quantique… Toute tentative d’interception sur le trajet des particules, est immédiatement ressentie au niveau des détecteurs et cela à quelle distance qu’elle soit, fut-elle aux confins de la galaxie. D’où l’intérêt de la mécanique quantique en cryptographie.

46 3. Expériences d’interférences quantiques.
Si l’on détecte le chemin emprunté par chaque particule, la moitié des particules se trouvent à la sortie TT ou RR, et l’autre moitié sont détectées à la sortie TR ou RT, et ceci quelle que soit la différence de longueur des deux chemins. En conclusion, si on essaie de savoir par quel chemin la particule est passée, les résultats ne seront plus étonnants, et les particules se comportent « sagement » selon notre prévision intuitive. Bizarre, bizarre, mais cela porte un nom, ce sont les : « interférences à une particule ».

47 4. Principe d’indiscernabilité.
La plupart des physiciens ont renoncé à expliquer les interférences quantiques. Il y a une ligne dominante dans la compréhension de la MQ mais qui n’est pas forcément la vérité pour autant. Mais les physiciens s’accordent sur les conditions dans laquelle une particule interfère avec elle-même. C’est le principe d’indiscernabilité: « Les interférences apparaissent lorsqu’une particule peut emprunter plusieurs chemins pour arriver au même détecteur, et que ces chemins sont indiscernables après la détection ».

48 4. Principe d’indiscernabilité.
Dans la situation 1 et 2, il y a un seul chemin qui conduit à chaque détecteur ; dès lors qu’une particule est détectée, nous savons exactement le chemin qu’elle a dû emprunter. C’est la situation de discernabilité et il n’existe pas d’interférence. Dans les cas 3 et 4, en revanche, lorsqu’une particule est détectée après le 2 ème séparateur, nous ne pouvons pas savoir quel chemin elle a emprunté. Car deux chemins sont possibles. Ces chemins sont donc indiscernables. Il y a interférence.

49 4. Principe d’indiscernabilité.
Mais ces interférences DISPARAISSENT si on détecte la présence de la particule dans un des deux chemins. L’on peut conclure que les interférences disparaissent si la particule laisse une empreinte de son passage dans le chemin, car dans ce cas, cette empreinte, laissée dans le chemin, détruit l’indiscernabilité des deux chemins. « L’homme ne peut supporter une dose trop grande de réalité ».

50 4. Principe d’indiscernabilité.
Toutes ces expériences nous ont mené à la conclusion étonnante mais inévitable, que chaque particule quantique explore tous les chemins indiscernables. Si tel n’était pas le cas, il serait impossible d’influencer toutes les particules en changeant la longueur d’un seul chemin. Et pour cela il faut s’assurer qu’il y a une particule à la fois dans le montage.

51 5. Dimensions et Distances.
Il est logique de se demander quelle est la taille de la particule par rapport à la taille du montage. Rappel: La taille d’un neutron dans le noyau d’un atome est de m. C’est dix à cent mille fois plus petit qu’un atome. La taille d’un atome étant voisine d’un milliardième de mètre. La taille des montages peut avoisiner les 2 à 10 cm. La particule émise étant le neutron, si celui-ci était de la taille d’une pièce de monnaie, la distance entre les chemins serait comparable à celle de la distance Terre – Soleil.

52 5. Dimensions et Distances.
Dans leur recherche expérimentale de la transition entre le monde classique et le monde quantique, Zeilinger et Arndt ont montré que des grandes molécules donnent lieu à des effets d’interférence. Ces molécules sont des assemblages de soixante atomes de carbone et leur sigle est C60. Ce sont des molécules synthétisées en Les atomes sont arrangés selon une symétrie particulière, celle d’un ballon de football.

53 6. Le mécanisme de Heisenberg
Figure 5

54 6. Le mécanisme de Heisenberg
Du principe au mécanisme: Nous avons vu que si l’on détermine par quel chemin la particule est passée, les interférences disparaissent. Nous nous y attendons car en faisant une mesure, nous réduisons le nombre d’alternatives possibles; La particule se comporte d’une façon classique. Donc, c’est une description qui mène à une prédiction, mais peut-on trouver une explication ? Plus clairement ne pourrions-nous pas décrire ce phénomène non pas à l’aide d’un principe mais d’un mécanisme.

55 6. Le mécanisme de Heisenberg
C’est l’argument de Heisenberg, schématisé dans la figure 5. Pour mesurer la position de la particule A après son passage par les fentes, il faut qu’elle interagisse avec au moins une autre particule, la particule B, que nous détectons après la collision. Nous savons que lors de la collision de 2 boules (de billard) la trajectoire des deux objets se trouve modifiée. De même, dit Heisenberg, celle de la trajectoire de la particule A, après la collision avec la particule B.

56 6. Le mécanisme de Heisenberg
Puisque nous ne pouvons pas contrôler cette collision, la particule A est déviée de manière imprédictible, d’où la disparition des interférences. En fait, dit Heisenberg, les interférences n’ont pas vraiment disparu; si nous pouvions contrôler la collision et trier seulement les particules qui ont subi une collision bien précise, les interférences apparaîtraient à nouveau. Rêve ou réalité ?

57 7. Existe-t-il une explication ?
Peut-on accepter l’aléatoire dans les phénomènes physiques ? Les interférences sont-elles déterminées par des mécanismes et les corrélations à distance par un échange d’information ? Nous avons besoin d’interpréter les phénomènes quantiques car nous ne sommes pas à l’aise avec le principe d’indiscernabilité et avec ses conséquences.

58 7. Existe-t-il une explication ?
Ce malaise est du au fait que ce principe, prédominant dans le monde microscopique, n’est pas connu dans la vie de tout les jours et est en contradiction avec nos perceptions courantes. Les interprétations peuvent se diviser en trois grandes catégories :

59 7. Existe-t-il une explication ?
1. Celles acceptant le principe d’indiscernabilité comme principe premier, comme tout autre principe, bien formulé et abondamment vérifié. Ces interprétations doivent naturellement expliquer pour quelle raison ce principe ne se manifeste pas dans la vie de tous les jours. La voie orthodoxe rentre dans cette catégorie, ainsi que la théorie des mondes multiples.

60 7. Existe-t-il une explication ?
2. Celles qui tendent à déduire le principe d’indiscernabilité à partir de notions considérées comme plus fondamentales, mais non de nature physique. 3. Celles qui essayent de déduire le principe d’indiscernabilité à partir de notions physiques qui semblent plus compatibles avec le monde classique de tous les jours: « Comment ça marche ? ».

61 7. Existe-t-il une explication ?
1. L’approche orthodoxe. Elle consiste à dire que: A- La physique quantique remplit tous les critères pour qu’on puisse parler d’une description physique convenable, à savoir: - nous avons une classe de phénomènes qui peuvent être étudiés par une méthode expérimentale. - nous avons un modèle mathématique bien structuré. - nous avons de règles de correspondance entre les objets de la théorie et les données de l’expérience. - si on applique ces règles de correspondance, nous constatons un excellent accord entre les prédictions de la théorie et les observations.

62 7. Existe-t-il une explication ?
1. L’approche orthodoxe. Elle consiste à dire que: A - … B - La physique ne doit pas s’occuper de « ce que les choses sont », mais de « comment elles sont liées entre elles ». Le lien entre indiscernabilité et interférence est établi. Pourquoi de tels liens ? Ce n’est pas la tâche du physicien que de répondre à la question.

63 7. Existe-t-il une explication ?
En somme, l’approche orthodoxe de la physique quantique consiste à accepter l’idée que la physique ne décrit pas des mécanismes mais des relations, qui peuvent être en partie modifiées afin d’être vérifiées. Or toutes les relations prédites ont été vérifiées par l’expérience. Le physicien est content. Mais le rêve atomiste de tout fonder sur une mécanique intuitive des atomes s’avère impossible.

64 7. Existe-t-il une explication ?
2. On tente de dériver le principe d’indiscernabilité à partir de critères plus fondamentaux. Si on se contente du cadre de la physique, l’on ne peut pas dire grand-chose. La question de l’interprétation relève de l’épistémologie, c-à-d. de la philosophie des formes de connaissance. Il s’agit, en gros, de montrer que les résultats étonnants de la MQ ne sont ni absurdes ni incompatible avec les formes de la connaissance humaine. L’étonnement vient de préjugés, d’une mauvaise épistémologie, d’une connaissance trop attachée aux perceptions sensorielles. Bref, il faut changer de lunettes… Consultez votre physico-opticien…

65 7. Existe-t-il une explication ?
3. L’interprétation mécaniste des « ondes vides » ou « ondes guides ». Suggérée par Louis de Broglie et formalisée par David Bohm. Il s’agit d’une interprétation qui essaye de remplacer le critère d’indiscernabilité par un mécanisme physique sous-jacent. Nous savons que les particules quantiques se comportent tantôt comme des corpuscules (chaque particule n’excite qu’un détecteur), tantôt comme des ondes (interférences). L. De Broglie explore la possibilité que le corpuscule et l’onde ont tous deux une réalité physique.

66 7. Existe-t-il une explication ?
3. L’interprétation mécaniste des « ondes vides » ou « ondes guides ». Suite…. Les particules quantiques seraient des corpuscules, bien localisés, qui se déplaceraient guidés par une onde. C’est l’onde qui explore tous les chemins possibles et c’est la modification des propriétés de l’onde qui influence les « choix » du corpuscule à chaque séparateur. On peut penser, au corpuscule porté par l’onde comme à la bouteille ballottée par les vagues de la mer : le passage d’un bateau, même loin, peut finir par influencer le destin de la bouteille.

67 7. Existe-t-il une explication ?
3. L’interprétation mécaniste des « ondes vides » ou « ondes guides ». Suite…. Les choses ne sont pas si simples, l’hypothétique onde quantique ne doit pas transporter d’énergie, d’où le nom d’onde vide avec laquelle on la connaît. En fait, elle serait inobservable. Ensuite, les opérations effectuées sur une particule changent l’onde ressentie par l’autre particule de manière instantanée. Enfin, l’onde vide n’est pas une onde dans l’espace à trois dimensions. Les interférences dépendent de n’importe quelle différence (le spin, l’état d’énergie, la polarisation)

68 7. Existe-t-il une explication ?
3. L’interprétation mécaniste des « ondes vides » ou « ondes guides ». Suite…. Donc l’onde vide doit être sensible à toute modification pour pouvoir gérer les interférences, donc pas si vide que ça ! Cette idée vaut ce qu’elle vaut. Einstein en espérait beaucoup mais n’a finalement rien publié sur ce sujet… (cela veut tout dire).

69 8. Répétez la question ! Le lien entre MQ et théorie de la relativité doit être mieux compris. Il y a cependant désaccord sur la nature du problème. Pour les uns ce sont les corrélations à deux ou plusieurs particules qui créent un malaise profond. Pour les autres, le problème réside dans la difficulté de construire mathématiquement et de tester expérimentale-ment une théorie quantique de la gravité. D’où la coexistence pacifique entre PQ et relativité.

70 9. Conclusion. Nous avons choisi un chemin bien précis dans la forêt des phénomènes quantiques, le chemin de l’étonnement. L’humanité s’habituera à la Physique Quantique une fois que celle-ci sera mieux connue. Il ne restera que quelque Socrate pour dire « La seule chose que je connais, c’est que je ne connais rien ».


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