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Ecole de la Communication de Sciences Po

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Présentation au sujet: "Ecole de la Communication de Sciences Po"— Transcription de la présentation:

1 Ecole de la Communication de Sciences Po
Etudes et sondages Jeudi 15 octobre 2009

2 Intervenant et bibliographie
Introduction Intervenant et bibliographie

3 Joachim Soëtard 39 ans, né à Lille
Maîtrise de Lettres Modernes – Diplômé de l’IEP de Grenoble, section Politique – DESS « Progis Etudes d’Opinion et de marché » 1995 : Chargé d’Etudes au sein du Département Sondages du Service d’Information du Gouvernement (SIG) Rédaction de notes d’analyse de l’opinion à destination des cabinets ministériels Mise en place des procédures d’appels d’offres et analyse des offres commerciales 1996/1998 : Chargé d’Etudes au sein du Département Opinion et Corporate de Louis Harris France (aujourd’hui LH2) 1999/2000 : Directeur d’Etudes au sein du Pôle Opinion et Recherche sociale d’Ipsos Opinion Commercialisation et gestion des grandes enquêtes qualitatives et quantitatives institutionnelles (Grandes entreprises, Ministères) 2001/2001 : Directeur adjoint du Pôle Opinion et Recherche sociale d’Ipsos Opinion Développement commercial de l’activité du Pôle Commercialisation, production et présentation d’enquêtes quantitatives et qualitatives Encadrement des Directeurs et des Chargés d’études Depuis janvier 2003 : Directeur du Développement et du Marketing d’Ipsos Public Affairs Poste rattaché à la Direction Générale d’Ipsos Public Affairs Structuration et développement de l’offre commerciale Gestion et développement de la politique Grands Comptes de la filiale Définition de la stratégie commerciale et marketing de la filiale Mise en place du programme de formation interne Public Affairs au Groupe Ipsos Gestion de l'offre internationale de Global Public Affairs pour la France Depuis juin 2007 : Directeur du Pôle Corporate & Stratégies d’Entreprise d’Ipsos

4 Bibliographie Référence : Sérieux : Techniques : Polémiques :
Loïc Blondiaux, La Fabrique de L’Opinion, Une histoire sociale des sondages, Ed. Seuil, 1998 Sérieux : Jacques Antoine, Histoire des Sondages, Ed. Odile Jacob, 2005 Roland Cayrol, Sondages, mode d’emploi, Ed. Presse de Sciences Po, 2000 Techniques : Xavier Marc & Jean-François Tchernia (dir.), Etudier l’opinion, Ed PUG, 2007 Polémiques : Patrick Champagne, Faire l’opinion, le nouveau jeu politique, Ed de Minuit, 1990 Alain Garrigou, L’ivresse des sondages, Ed. La Découverte, 2006 Gilles Dowek, Peut-on croire les sondages ?, Ed Le Pommier, 2002 Marie Bénilde, On achète bien les cerveaux, la Publicité et les médias, Ed Raisons d’agir, 2008 Emmanuel Kessler, La Folie des sondeurs, Ed Denoël, 2002

5 Les règles ET LES OBJECTIFS
Introduction Les règles ET LES OBJECTIFS

6 Les règles Retards, absences Participez – Faites-vous remarquer
Confrontez-vous : aux autres étudiants, à vous-même, aux intervenants, à moi Enrichissez ce cours Pensez que ce cours n’est pas un cours technique sur les études d’opinion, mais une réflexion plus large sur notre société

7 Les objectifs Vous donner les bases techniques des enquêtes d’opinion
Vous permettre de pratiquer certaines des techniques Vous faire rencontrer des intervenants issus du monde de l’entreprise Faire de vous un utilisateur averti des enquêtes d’opinion (de futurs clients intelligents ?)

8 QUELQUES MOTS SUR LE MARCHE DES ETUDES EN FRANCE
Introduction QUELQUES MOTS SUR LE MARCHE DES ETUDES EN FRANCE

9 Le marché des études en France
CA 2007 Effectif Part du CA à l’international TNS Sofres 213 M€ 600 60% Ipsos 111 M€ 640 66% GFK 94 M€ 611 63% IMS Health 63 M€ 271 100% BVA 60 M€ 310 80% Médiamétrie 48 M€ 350 90% MV2 40 M€ 157 28% CSA 34 M€ 360 87% Ifop 30 M€ 166 75% Groupe Test LH2 29 M€ 140 Source : Marketing Magazine 2007

10 Pourquoi ça marche les sondages ?
Parce que le chiffre impacte : le consommateur est soumis à messages par jour Parce qu’il permet à l’individu de se situer, dans un espace social confus Parce qu’il est facilement diffusable par les médias, de par son format Parce qu’il correspond à l’esprit du temps : le chiffre, et non plus le mot Parce qu’il est économique : €HT la question

11 L’entretien QUALITATIF
Les techniques qualitatives L’entretien QUALITATIF

12 L’entretien qualitatif
L’idée de base : donner l’initiative de la parole à l’interviewé(e), et non plus au sondeur Le contexte : une réaction face à l’omnipotence des approches quantitatives, massives, coûteuses Une approche très répandue en sciences sociales Une parenté : le journalisme, la psychanalyse

13 L’entretien qualitatif
L’entretien qualitatif non directif Basé sur une consigne initiale suivie de relances improvisées L’enquêteur est neutre, il n’intervient pas Il n’y a pas de limitation du discours Une parenté : la psychologie, la psychanalyse Deux critiques : La situation d’entretien est par nature artificielle puisqu’elle s’établit hors réciprocité des échanges (qui est la norme générale) La situation d’entretien est inégalitaire, opposant souvent un savant » (le sociologue) et son « objet » (l’interviewé)

14 L’entretien qualitatif
L’entretien qualitatif semi-directif Basé sur un guide d’entretien et sur des relances préétablies L’enquêteur est actif, il intervient : c’est une conversation, et non plus un monologue L’enquêteur assume son rôle, et use de techniques (l’humour, la connivence, la désapprobation, etc.) Une parenté : l’entretien journalistique Deux critiques : On reconstitue une situation sociale, mais avec des limites particulières (une connivence ponctuelle, l’enregistrement) L’intervieweur peut être moins concentré sur le fond que sur les éléments de forme du discours de l’interviewé

15 LES ENTRETIENS DE GROUPE
Les techniques qualitatives LES ENTRETIENS DE GROUPE

16 L’entretien de groupe L’idée de base : créer une interaction sociale
Un objectif : toucher, dans l’individu, sa part sociale, et non plus sa part intime (réservée à l’entretien) L’intervieweur est un animateur, dont la fonction est de gérer les débats Une parenté : le journalisme de plateau

17 Le projectif – Quelques exemples d’exercices
L’avion L’usine à fabriquer La planète Le bar tabac Le collage La course en bateau Le loft La star’ac Le film La photo L’éloge funèbre Le discours de bienvenu Le portrait chinois

18 Quelle méthode pour quelles cibles ?
Cible type Nombre de participants Durée Mode d’administration Coûts Entretien non directif Professionnels, leaders d’opinion, cibles rares 1 45 mn / 1h15 Face-à-face 800 / € HT Entretien semi-directif 800 / 1500 € HT Le focus-groupe Grand Public 5/6 2h / 3h 3.000 / € HT La réunion de groupe 8/10 3h 4.500 / € HT Le groupe on-line Cibles éloignées 6 2h On-line 2.500 / € HT

19 LE PRINCIPE DE REPRESENTATIVITE
Les techniques quantitatives LE PRINCIPE DE REPRESENTATIVITE

20 La représentativité est au cœur de la démarche technique propre aux sondages quantitatifs
Les sondages d’opinion sont avant tout une tentative pour recueillir une information auprès d’une partie de la population, la contrepartie étant l’estimation du résultat avec une marge d’erreur. L’échantillon doit être par nature « représentative » du tout qu’elle est censée remplacer. Historiquement , c’est ainsi que s’imposent les études sur les échantillons en remplacement des recensements, des séries statistiques ou des monographies. Par delà le principe, très simple dans son énoncé, se pose la question de sa mise en œuvre. Nombreux sont les sujets en jeu : le choix des méthodes d’échantillonnage, la pertinence des critères de contrôle, l’adéquation de l’échantillon avec l’univers à représenter, la taille de l ’échantillon et la pertinence du recueil de l’information. 1 Titre 1ère partie / 2 Titre 2ème partie / 3 Titre 3ème partie

21 Comment est établi le choix des méthodes d’échantillonnage :
Il existe deux grandes méthodes d’échantillonnage : La méthode aléatoire, qui consiste à extraire d’une population de départ, au hasard, les personnes qui feront partie de l’échantillon. La méthode des quotas, qui consiste à déterminer à l’avance que l’échantillon devra être représentatif de la population générale, sur quelques critères sociologiques, par exemple le sexe, l’âge, la profession, etc. 1 Titre 1ère partie / 2 Titre 2ème partie / 3 Titre 3ème partie

22 Avantages et inconvénients de… la méthode aléatoire :
Un principe de départ séduisant : L’ensemble des personnes de l’univers à représenter étant également accessibles – chaque individu ayant, en théorie, la même probabilité d’être présent dans l’échantillon, celui dispose d’une probabilité forte et surtout calculable de ressembler à l’univers de départ. Mais de vraies difficultés de mise en œuvre : L’égale accessibilité des personnes à interroger est extrêmement complexe à garantir (absence, refus de répondre…). Sa mise en œuvre impose de tenter de joindre à tout prix l’individu tiré au sort et donc des délais de réalisation souvent incompatibles avec le temps imparti pour restituer les résultats de l’enquête. Très utilisée aux Etats-Unis, mais pas de façon exclusive, désormais minoritaire en Grande-Bretagne et rare en France, la méthode aléatoire reste un « idéal » en raison de sa pureté théorique. 1 Titre 1ère partie / 2 Titre 2ème partie / 3 Titre 3ème partie

23 Avantages et inconvénients de… la méthode des quotas :
Cette méthode est empirique. Elle consiste à établir la répartition exacte selon les statistiques officielles les plus récentes – en France, on prend comme base de départ, pour une enquête auprès du grand public, le Recensement Général de la Population Française, dont la dernière édition a eu lieu en 1999. On cherche ensuite à reproduire fidèlement ce modèle pour l’échantillon interrogé. Si on constate un écart entre cet échantillon interrogé et l’échantillon théorique, il est fréquent d’opérer un redressement. Cette technique est utilisée pour les enquêtes d’opinion et les sondages électoraux, particulièrement en France et en Grande-Bretagne. 1 Titre 1ère partie / 2 Titre 2ème partie / 3 Titre 3ème partie

24 Quels contrôles ? Dans les cas de la méthode aléatoire: la représentativité est contrôlée a posteriori. On vérifie à partir de certaines variables dont la distribution est connue, la qualité de la « miniature » obtenue dans l’échantillon. En cas d’écart trop important avec la réalité, l’échantillon est redressé, c’est à dire rendu représentatif a posteriori. Avec la méthode des quotas : La représentativité est contrôlée a priori, puisque les variables de contrôle imposent d’obtenir les bonnes proportions pour les critères définis par avance. Mais, contrairement à la méthode aléatoire qui permet d’obtenir en théorie un échantillon représentatif pour toutes les variables que l’on cherche à observer, la méthode des quotas impose de choisir des critères de représentativité qui soient très corrélés à la variable que l’on cherche à mesurer effectivement. Dans les cas des sondages électoraux, les critères de quota choisis (critères sociologiques et démographiques) ne sont pas suffisants pour donner une bonne représentativité politique à l’échantillon. Ce dernier doit également être redressé au regard de la reconstitution des votes antérieurs des interviewés.

25 Quelle taille d’échantillon ?
La taille de l’échantillon n’est, en théorie, pas un critère de représentativité mais une question de précision : elle détermine la marge d’erreur. Un échantillon, qu’il soit petit ou grand, peut être représentatif à condition de respecter les règles de la méthode. Une formule très connue de la théorie des probabilités montre que la taille de l’univers à représenter n’influe pas sur le calcul de la marge d’erreur due à la taille de l’échantillon lui-même. On en a longtemps déduit que la taille de l’échantillon avait peu d’importance, ce qui est en large partie vrai. Pourtant, pour les sondages d’intentions de vote, à l’occasion d’élections qui mobilisent peu l’électorat, la part des électeurs « réels » (ceux qui vont réellement aller voter) issus de l ’échantillon entier est de plus en plus réduite. La part de l’échantillon « utile » (les votants par rapport aux électeurs), en se réduisant, augmente les marges d ’erreur. La taille de l’échantillon redevient alors une question dominante.

26 Comment établir le choix de l’univers :
Le décalage persistant entre l’ensemble de la société et les électeurs participant réellement au vote est, en fait, une difficulté croissante rencontrée par les sondages électoraux. Un échantillon servant à mesurer les intentions de vote du corps électoral devrait avant tout être représentatif des électeurs qui vont effectivement voter. Or, les échantillons sont construits pour être représentatifs de l’ensemble des électeurs et non pas des votants. La baisse de la participation et le caractère de plus en plus tardif de la prise de décision d’aller voter rendent cette question très délicate. Aux Etats-Unis, où le problème de la faible mobilisation de l’électorat est ancien, les recherches se sont focalisées sur une meilleure définition et caractérisation de ceux qui ont réellement l’intention d’aller voter (intended voters). Les intentions de vote publiées le sont maintenant exclusivement sur ce groupe, comme en Grande-Bretagne. La mise au point de questions filtres (pour retenir à partir de l’échantillon de départ, les seules personnes qui vont voter sinon à coup sûr, du moins avec une probabilité élevée) et la recherche de corrélations sociologiques permettent de faire progresser la méthode, et donc la qualité des résultats obtenus.

27 La question du recueil renvoie au problème de l’accessibilité des différents groupes sociaux.
La méthode des quotas, en imposant de reproduire chacune des sous-catégories de la population, postule que chaque interviewé est interchangeable: un homme d’âge et de catégorie sociale donnée refusant d’être interrogé ou indisponible peut sans incidence être remplacé par un autre ayant les mêmes caractéristiques sociales ou démographiques mais accessible à ce moment-là. La banalisation des digicodes a presque rendu obsolète la passation du questionnaire en face-à-face à domicile. La généralisation des interviews par téléphone, de plus en plus confondues dans l’esprit du public avec les démarches de marketing direct, tendent à irriter. Le taux de refus aux enquêtes d’opinion progresse. La généralisation du téléphone mobile, le développement des nouveaux moyens de communication comme l’ posent de nouveaux problèmes d’accessibilité différentielle pour certains groupes sociaux. Que ce soit pour le téléphone mobile ou, plus encore, pour l’ , ces nouveaux média sont utilisés par les catégories sociales jeunes, urbaines, diplômées, disposant de revenus élevés, posant directement la question de la représentativité possible ou impossible à obtenir avec ces modes de passation d’enquêtes.

28 LA REDACTION DU QUESTIONNAIRE
Les techniques quantitatives LA REDACTION DU QUESTIONNAIRE

29 Globalement, la formulation des questions, le choix du type de questions (ouvertes ou fermées), ainsi que la forme et le choix des réponses proposées, sont élaborés en fonction de deux critères : La clarté : Les questions doivent être formulées dans un vocabulaire simple, compréhensible du plus grand nombre. La clarté s’obtient également par la formulation de questions courtes. Trois types d’obstacles à la compréhension d’une même question se recouvrent fréquemment : La même formulation peut avoir des sens différents selon les personnes interrogées ; Elle peut voir son sens évoluer selon le contexte ; Une formulation supposée très proche ou même synonyme en apparence peut être entendue dans des acceptions complètement différentes.

30 La neutralité : L’information à recueillir doit être demandée, via le questionnaire, de façon objective. Il s’agit de s’assurer de l’authenticité des réponses. Un questionnaire est considéré comme neutre quand il est préjuge le moins possible des réponses éventuelles. Le choix des mots est d’importance et dépend de la culture de la société interrogée. Ainsi, certaines formulations poussent, en raison de leur plus ou moins grande acceptabilité sociale à des ordres de réponse qui varient fortement. Aux Etats-Unis, par exemple, l’utilisation des termes  « autoriser » et « interdire » provoque des réactions et des réponses significativement différentes. Lorsque 62% des Américains déclarent penser que « les Etats-Unis ne doivent pas autoriser les discours publics contre la démocratie », ils ne sont plus que 46% à estimer que « les Etats-Unis doivent interdire les discours publics contre la démocratie ».

31 En définitive, un bon questionnaire d’opinion doit comporter des questions simples, c’est à dire des questions… … Courtes (des questions courtes n’excédant pas 20 mots – Payne 1980, The Art of Asking Questions) ; … Neutres (pas de questions biaisées) ; … Sans ambiguïté.

32 LE TRAITEMENT DES RESULTATS
Les techniques quantitatives LE TRAITEMENT DES RESULTATS

33 Les traitements de base :
A l’issue de la phase du terrain, il reste à traiter les données pour les réunir dans un rapport de résultats. Il s’agit de trier les résultats, selon les variables souhaitées et/ou pertinentes. On réalise, d’abord, les « tris à plat », en calculant le pourcentage de chacune des réponses possibles à une question donnée. On effectue ensuite des tris croisés. On croise les réponses à une question d’opinion par les renseignements signalétiques concernant les sondés (sexe, âge, sympathie politique, etc.). Le tri croisé permet de réaliser une comparaison entre l’attitude moyenne de la population étudiée et celle des sous-catégories qui la composent, distinguées par exemple selon leurs préférences partisanes. Il s’agit, en somme, d’établir les liens entre les divers paramètres de l’étude pour permettre l’interprétation des résultats du sondage. Il est également possible de faire des tris croisés entre les réponses données à plusieurs questions d’opinion. La corrélation constatée donne des indications sur la structuration des opinions. La validité du croisement dépend, évidemment, du soin avec lequel les questions ont été préalablement formulées et posées . 1 Titre 1ère partie / 2 Titre 2ème partie / 3 Titre 3ème partie

34 Les traitements secondaires :
Aux traitements simples « univariés » précédents s’ajoutent les techniques d’analyse « multivariée ». Leur avantage est de réaliser l’analyse simultanée d’un ensemble de variables. Elles permettent de calculer rapidement de nombre de personnes répondant dans le même sens à une série de questions et de dégager du même coup les questions qui différencient le plus les groupes entre eux. Par exemple, l’analyse factorielle – l’une des techniques de l’analyse multivariée – permet de dégager, au delà des résultats immédiatement déchiffrables, des structures et des relations entre les réponses, qui échappent à une première analyse des résultats. Sous cette appellation, on regroupe l’analyse en composantes principales (ACP) et l’analyse factorielle des correspondances (AFC). Elles permettent d’aboutir à des cartographies synthétiques des opinions (maping)

35 FOCUS SUR L’INTENTION DE VOTE
Les techniques quantitatives FOCUS SUR L’INTENTION DE VOTE

36 Principes : Les intentions de vote sont une technique de recueil des préférences politiques des électeurs avant élection. Historiquement, le développement des intentions de vote repose sur la diffusion d’une méthode particulière qui n’a guère évolué depuis ses origines, au début des années trente.

37 Principes : Mesurer une intention de vote, c’est en fait poser une question relative à un comportement probable. L’enjeu est, dans la question, de ne pas confondre intention de vote et anticipation d’un comportement réel. Aussi, les questions d’intentions de vote comportent-elles des conditionnels tout en mettant l’individu en situation de vote hypothétique. La formulation classique de la question d’intention de vote est la suivante : « Si l’élection X avait lieu dimanche prochain, et que vous aviez le choix entre les candidats suivants, pour lequel y aurait-il le plus de chances que vous votiez ? ». Depuis les années trente, les questions d’intentions de vote sont posées d’une manière assez similaire. Ainsi, la première question d’intention de vote posée en Grande-Bretagne en février 1939 était « Pour qui voteriez-vous, s’il y avait une élection générale demain ? » (How would you vote if there were a general election tomorrow ?). 64% des personnes interrogées répondirent qu’elles voteraient en faveur du gouvernement en place, conduit par Neville Chamberlain.

38 La correction des données brutes :
Mais le sondage d’intention de vote ne saurait se comparer avec la décision finale, qui se prend dans l’isoloir. Les spécialistes savent que les données brutes recueillies sont erronées et ce pour plusieurs raisons : Les personnes sous-estiment leur tendance à s’abstenir (voter est un devoir civique) ; Elles sous-estiment aussi leur intention de voter pour des extrêmes (cela ne se dit pas volontiers à un enquêteur) ; Elles surreprésentent, à l’inverse, leur vote pour les grandes forces politiques.

39 La correction des données brutes :
L’ajout de questions supplémentaires permet ainsi de « corriger », de « redresser » ces données brutes. A la question « pure » d’intention de vote sont adjointes des questions permettant de connaître certains éléments du parcours électoral de la personne interrogée, sur la fermeté de son choix, sur la certitude d’aller voter, sur l’existence éventuelle d’un second choix, sur son souhait de victoire. Après avoir pondéré les données et redressé l’échantillon, la dernière étape avant la production des résultats consiste à additionner les réponses obtenues aux deux questions et à exclure les « sans réponses » afin que dans les médias, apparaissent clairement en tête les intentions de vote des électeurs potentiels et non pas de l’ensemble du corps électoral.

40 La correction des données brutes :
D’autres questions peuvent être liées au climat de la campagne, comme l’intérêt pour ce type de scrutin, l’attitude vis-à-vis du pouvoir en place ou de l’opposition permettant toujours de conforter ou de nuancer les résultats « bruts » obtenus dans la réponse à la question première. Surtout, en demandant au sondé pour qui il a voté la dernière fois et en comparant ces données aux résultats réels du vote, le décalage peut être mesuré. Une confrontation des résultats obtenus par les acteurs politiques lors des dernières élections ou lors des scrutins de même genre avec les intentions de vote « déclarées » de l’époque permet de relier les résultats « bruts » obtenus à la question de l’intention de vote. On peut alors, en les comparant les déclarations d’intention, mesurer l’élasticité de réponse mais aussi la fermeté du choix.

41 FOCUS SUR LE « SONDAGE SORTIE DES URNES »
Les techniques quantitatives FOCUS SUR LE « SONDAGE SORTIE DES URNES »

42 Historique : Le sondage sortie des urnes (SSU), dans sa forme actuelle, a fait son apparition aux Etats–Unis (Institut Harris lors d’une primaire en Californie en 1964, puis en lors de l’élection pour le maire de New York), en 1972 en Grande- Bretagne (Harris) et en France en 1983 lors des élections municipales (IFOP) Son utilisation dépend des traditions politiques et médiatiques mais surtout du système électoral national et du mode d’organisation du scrutin: Lorsque l’accès aux dépouillements des bulletins est possible sur le lieu du vote, la méthode d’estimation à partir des votes réels est privilégiée (ce sont les estimations, dont nous parlerons plus tard), car cette technique est plus performante pour estimer les résultats. C’est le cas de la France et des Etats-Unis. Lorsque cela n’est pas possible, comme en Grande-Bretagne, où les bulletins sont centralisés avant décompte, le SSU est utilisé comme méthode d’estimation

43 Méthode : A la sortie des bureaux de vote, des électeurs sont invités à remplir eux-mêmes un questionnaire qui traite de la motivation du vote et permet de décrire la sociologie des votants. La reproduction immédiate de l’acte électoral (souvent l’enquêteur va jusqu’à présenter une urne en carton dans laquelle les interviewés sont invités à glisser leur questionnaire rempli) permet d’éviter les phénomènes d’oubli ou de justification du vote en fonction de la connaissance des résultats du scrutin. Le Sondage Sortie des Urnes est réalisé à partir d’un échantillon de votants dont la représentativité est assurée en termes d’espace, de temps et de personne : D’espace : un échantillon de bureaux de vote est sélectionné en fonction de la géographie électorale De temps : des plages horaires d’enquête sont établies de façon à couvrir l’ensemble de la durée du vote. Dans chaque pays, les traditions de vote diffèrent selon les préférences partis De personnes : les enquêteurs ont pour mission d’intercepter de manière aléatoire (en pratique sur la base d’une fréquence déterminée) les électeurs venant de déposer leur bulletin, assurant ainsi une sorte de « tirage aléatoire » des individus.

44 Le SSU permet d’analyser à chaud les résultats en détaillant les scores obtenus par les candidats dans les différents groupes de la population. Aux Etats-Unis où le vote des communautés détermine grandement le résultat final, l’annonce de ces données le soir même a un intérêt politique et médiatique majeur. Le SSU est également le seul moyen de disposer tout au long de la journée électorale de données sur les tendances du vote. Bien qu’imparfaite, cette information est la seule disponible en attendant la clôture des urnes et l’annonce des premières estimations. Les candidats en sont, d’ailleurs, très férus.

45 FOCUS SUR L’ESTIMATION DU VOTE
Les techniques quantitatives FOCUS SUR L’ESTIMATION DU VOTE

46 Principes : Lors de chaque scrutin électoral d’importance, radios et chaînes de télévision proposent une « opération estimation » qui permet de connaître les résultats d’un scrutin quelques secondes après sa clôture. Les équipes d’Ipsos Opinion travaillent régulièrement pour France 2, la principale chaîne publique généraliste, mais elles sont également intervenues en Espagne, au Mexique ou en Grèce. L’estimation électorale est une méthode de prévision des résultats d’une élection, permettant de disposer, dès la clôture du scrutin, d’une évaluation du résultat final avec une marge d’erreur très faible. Notons, tout de suite que l’estimation électorale ne doit pas être confondue avec un sondage : ce dernier est fondé sur des déclarations d’intentions de vote tandis que l’estimation repose sur l’analyse du dépouillement de bulletins de vote après la clôture du scrutin. Le sondeur recueille et agrège des intentions de votes individuelles subjectives et fluctuantes alors que « l’estimateur » recense des objets, des bulletins de vote, déposés dans une urne.

47 Méthode : Le principe d’une estimation des résultats d’une élection est le suivant : à partir d’un échantillon de bureaux de vote représentatif des élections antérieures, au niveau national, les résultats d’un scrutin sont extrapolés. Ce principe repose sur l’hypothèse d’une continuité, dans le temps et dans l'espace, des comportements électoraux. Les différentes étapes : La constitution de l’échantillon de bureaux de vote Le calcul de l’estimation Le recueil des données locales Gérer l’urgence de l’information

48 Première étape : la constitution de l’échantillon de bureaux de vote
L’échantillon est constitué selon une méthode comparable à celle des quotas Les critères sont, d’abord, géographiques: on s’assure de représenter des phénomènes électoraux fortement structurés géographiquement Les critères suivants sont d’ordre socio-politiques: il s’agit de choisir des bureaux représentatifs de chaque « micro-climat » électoral. L’échantillon ainsi constitué est dit « représentatif » au sens où l’agrégation des résultats de bureaux de vote restitue, avec une faible marge d’erreur, les résultats des élections antérieures. Le choix des « élections de référence » à partir desquelles on modélisera des hypothèses d’évolution du corps électoral revêt ici une importance décisive : elle fournit la dernière image connue du corps électoral.

49 Deuxième étape : le calcul de l‘estimation
Reste à établir des modèles d’ajustement des configurations de candidatures entre les candidatures à « l’élection de référence » et la configuration de l’offre politique pour l’élection à estimer, alors même que les forces politiques ne sont pas représentées de la même manière d’une élection à l’autre. Il s’agit d’élaborer des hypothèses de « déplacement » des électorats. Le soir des élections, dès réception des résultats du dépouillement dans les bureaux, des coefficients de corrélation sont calculés pour chaque force politique et pour chaque hypothèse d’ajustement. Toutes les hypothèses de transfert des électorats mathématiquement envisageables sont calculées et assorties pour chaque modèle, du coefficient de corrélation linéaire auquel il aboutit. Ces régressions automatiques sont calculées en continu et produisent immédiatement des résultats estimés.

50 Troisième étape : le recueil de l’information locale
La qualité de l’information intégrée dans les modèles est décisive : le soir du scrutin, les enquêteurs situés dans chacun des bureaux transmettent par téléphone, au centre de calcul, les résultats du dépouillement. Ils dictent les informations recueillies : nom et localisation du bureau, nombre d’inscrits, de votants, de voix obtenues par chaque candidat (identifié par un code). Ces informations sont immédiatement soumises à des contrôles de vraisemblance, pour éviter les erreurs les plus grossières : oubli d’un candidat, incohérence entre le total des suffrages et le nombre de votants… Les informations jugées plausibles sont enregistrées immédiatement, tandis que les autres sont dirigées vers un « bureau des litiges » qui recherche avec le correspondant la source de l’erreur pour la corriger.

51 Quatrième étape : gérer l’urgence de l’information
A l’heure où sont rendus publics les résultats estimés, on ne dispose pas des résultats de tous les bureaux de l’échantillon. Une méthode de correction supplémentaire intervient pour « faire comme si » l’intégralité de l’échantillon avait été traitée. Le principe est simple : sur les « n » bureaux dont on dispose est calculé, pour « l’élection de référence », un écart entre ce sous-échantillon et l’échantillon d’ensemble, représentatif du résultat national de l’élection. Le même écart est appliqué aux résultats du jour. Chaque opération d’estimation des résultats électoraux comporte un passage délicat : au moment de rendre public les résultats, il s’agit d’établir un compromis entre les informations dont on dispose et l’impératif de rapidité. La rapidité et la fiabilité du calcul s’accroissent, tout comme le risque. La banalisation de ces opérations engendre, en effet, la croyance générale que les estimations sont des résultats officiels.

52 QUELS OUTILS EN PERIODE DE CRISE D’OPINION ?
Exercice QUELS OUTILS EN PERIODE DE CRISE D’OPINION ?

53 "Compte tenu des attaques dont il a été l'objet, quel type d'étude de l'opinion recommanderiez-vous à Frédéric Mitterrand pour évaluer en profondeur l'impact de la séquence "Polanski/Thaïlande/Témoignage de moralité" ?"

54 Approche méthodologique
Cibles :  Le Grand Public, avec un focus particulier sur : Les catégories d’âge Les catégories sociales, et notamment populaires, rurales Les « influencers » L’électorat de Droite Les « Leaders d’Opinion » : Les journalistes (politiques, société, culture) Le monde de la culture Les élus locaux (UMP et Nouveau Centre)

55 Approche méthodologique
Approche qualitative : Réunions de groupe pour le Grand Public, structurées en fonction de : L’âge La catégorie sociale La sympathie politique (et notamment l’électorat de Droite) La localisation géographique (et notamment le clivage Paris/Province, ou villes/campagnes) Entretiens qualitatifs semi-directifs avec les Leaders d’Opinion Axes d’interrogation : Notoriété spontanée Evocations spontanées à l’égard de la personnalité Notoriété assistée des événements Opinion / sujet Evaluation de la gestion de crise en tant que telle Opinion / traitement médiatique « Advocacy »

56 Approche méthodologique
Approche quantitative : uniquement pour le Grand Public Baromètre hebdomadaire réalisé par téléphone auprès d’un échantillon national représentatif de personnes âgées de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas Axes de questionnement : Notoriété spontanée Evocations spontanées à l’égard de la personnalité Notoriété assistée des événements Opinion / sujet Evaluation de la gestion de crise en tant que telle Opinion / traitement médiatique « Advocacy » Analyse de presse


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