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VIOLENCE DANS LES ETABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT

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1 VIOLENCE DANS LES ETABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT
Expérience de l’Unité de Consultations Médico-Judiciaires du Val de Marne (94) sur 3 ans Philippe MONTARIOL, Paul FORNES, Annie SOUSSY Introduction La violence dans les établissements d’enseignement est considérée comme un problème de santé publique d’importance croissante si l’on en juge par l’information médiatique. L’ampleur du phénomène a amené l’Etat à multiplier les plans destinés à lutter contre cette violence. Par exemple, Claude Allègre a présenté le 27 janvier 2000 la 2e phase de son plan. Paradoxalement, les publications médicales françaises relatives à cette violence sont exceptionnelles. A notre connaissance, le seul travail a été publié dans le Journal de Médecine légale par nos collègues de Nice. Il portait sur 51 affaires entre 1990 et 1996. Les seules données épidémiologiques émanent donc de faits divers médiatiques ou de rapports de l’Education Nationale dont on imagine les difficultés d’ordre méthodologiques. Dans ce contexte, le but de notre présentation est d’apporter l’expérience de notre Unité de Consultations Médico-Judiciaires, acquise depuis début octobre 1996, date de son ouverture.

2 MATERIEL ET METHODES Etude prospective.
Tous les élèves mineurs d’établissements d’enseignement du Val de Marne, victimes de coups et blessures volontaires, examinés sur réquisition à l’Unité de Consultations Médico-Judiciaires, entre le 1er octobre 1996 et le 31 janvier 1999. Circonstances de l’agression, profil des victimes, caractéristiques lésionnelles et ITT. Matériel et méthode Nous avons analysé de façon prospective les dossiers de tous les élèves mineurs d’établissements d’enseignement du Val de Marne, victimes de coups et blessures volontaires, examinés sur réquisition dans notre Unité de Consultations Médico-Judiciaires, entre la date d’ouverture, le 1er octobre 1996, et le 31 janvier 1999. Nous avons, en particulier, examiné les circonstances des agressions, les profils des victimes, les caractéristiques lésionnelles et les ITT. Nous avons exclu de cette étude les dossiers d’agressions sexuelles.

3 Age moyen 13,5 ans (3 - 17) ; âge médian 14 ans
269 agressions 70% de garçons Age moyen 13,5 ans (3 - 17) ; âge médian 14 ans Entre le 01 octobre 1996 et le 31 janvier 1999, c ’est-à-dire pendant 28 mois, nous avons examiné sur réquisition 269 élèves mineurs d’établissements d’enseignement victimes de coups et blessures volontaires. Ces 269 consultations représentent 3,5% des 7739 coups et blessures volontaires examinés pendant cette période. Ils représentent près du quart des coups et blessures volontaires chez les moins de 18 ans. La proportion de garçons était de 70%. L ’âge moyen des victimes était de 13,5 ans (3-17), l ’âge médian de 14 ans, identiques chez les filles et les garçons et stables au cours de l ’étude. Dans l ’étude de Nice, l’âge moyen était de 16 ans et la proportion de garçons était la même. La figure montre l’évolution du nombre d’agressions par sexe, pendant la période d’étude de 28 mois, qui a été divisée en intervalles identiques de 4 mois. Les garçons sont représentés en rouge et les filles en jaune. Le nombre de consultations a augmenté de façon constante pendant la période d’étude, à l ’exception de deux périodes, de juin à septembre 1997 et de juin à septembre 1998, qui correspondent aux vacances scolaires d ’été. Entre les deux années complètes, nous avons enregistré une augmentation de près de 40 consultations. Il est difficile, dans le cadre de cette étude relativement courte, de savoir si cette augmentation des consultations correspond exclusivement à une aggravation de la violence scolaire. En effet, cette augmentation peut être due, au moins en partie, au fait que l ’ouverture de l ’Unité de Consultations Médico-Judiciaires a créé une nouvelle offre. En d ’autres termes, l ’ouverture de notre UCMJ a pu engendrer une modification d’orientation des victimes, qui auparavant étaient examinées dans d ’autres unités, puis qui, depuis notre ouverture, ont été progressivement orientées vers l ’UCMJ de proximité. Il est à noter aussi que nos résultats concernent les consultations et ne permet donc d ’évaluer qu ’indirectement l ’évolution du nombre de plaintes. Néanmoins, nous pensons que depuis environ deux ans, notre Unité de Consultations Médico-Judiciaires est bien connue de tous les commissariats, si bien que l’augmentation du nombre de consultations nous semble traduire une réelle augmentation de la violence. Mais, seule la poursuite de notre travail permettra de l ’affirmer.

4 Etablissement spécialisé : 1 Ecoles maternelles : 2
Collèges : 197 cas (73%) Lycées : 53 (20%) Ecoles primaires : 16 (6%) Etablissement spécialisé : 1 Ecoles maternelles : 2 LIEU DE L’AGRESSION A l’intérieur de l’établissement : 60% Devant l’établissement : 30% Sur le trajet du domicile : 10% Types d’établissement La violence prédomine dans les collèges et les lycées qui représentant 93% des établissements où se produisent les agressions. Il est à noter que la proportion de cas entre collèges et lycées reste stable pendant la période d ’étude. Lieu de l’agression L’agression se produit à l’intérieur de l’établissement dans la majorité des cas, et ce, quelque soit le type d’établissement et dans les deux sexes. Il est à noter que la prévention de la violence à l ’intérieur des établissements a toujours été une priorité dans les plans des pouvoirs publics. Sur notre courte période d’étude, nous n’avons pas constaté de déplacement de la violence de l’intérieur des établissements vers l’extérieur. Au sein des établissements, il est rapporté par les médias un déplacement de la violence de l ’extérieur des classes, c ’est à dire couloirs et cours de récréation, vers l’intérieur des classes. Ceci n’a pas pu être analysé dans notre étude.

5 AGRESSEUR L’agresseur est connu de la victime dans 77% des cas.
L’agresseur agit seul dans 65% des cas. Pas d’arme dans 90% des cas. Agresseur Un élève de l ’établissement est toujours impliqué dans  l’agression, seul ou en groupe. Lorsque les faits se produisent dans l ’établissement, le ou les agresseurs sont toujours des élèves de l’établissement. En revanche, à l’extérieur, des personnes étrangères à l’établissement participent parfois à l’agression. L’agresseur est connu de la victime dans 77% des cas. Il agit le plus souvent seul. L’agression se produit dans 90% des cas sans arme. Divers instruments sont utilisés. Dans un cas, l’agresseur a utilisé une arme à feu et dans 8 cas une arme blanche. Il faut noter que ces caractéristiques sont les mêmes dans les deux sexes, quelque soit le type d’établissement concerné. Ces caractéristiques étaient identiques dans l’étude de Nice.

6 90% des victimes ont été examinées dans un délai < 8 j
CLINIQUE 90% des victimes ont été examinées dans un délai < 8 j Clinique 90% des victimes ont été examinées dans un délai inférieur à 8 jours. Les lésions de la tête représentent 54% de l’ensemble des CBV, avec en particulier 34 fractures des os propres du nez. 55% des victimes n’avaient qu’une lésion, le plus souvent encore au niveau de la face.

7 TYPE DES LESIONS Type des lésions
(Les ecchymoses correspondent à un « bleu ». Il s ’agit d ’une infiltration de sang dans les tissus. Les hématomes représentent une collection sanguine dans une cavité néoformée. Les plaies se définissent comme toute perte de substance, de la plus superficielle telle que l’abrasion jusqu’à la plaie profonde suturée.) Ce tableau indique le nombre de victimes présentant les différents types de lésions que nous avons constatées. Un quart des victimes n’ont aucune lésion visible, mais seulement une douleur spontanée et/ou provoquée. 140 victimes ont, en plus de ces douleurs, des lésions visibles dans d’autres territoires. Toutes les fractures concernaient les os propres du nez. Parmi les autres lésions il y avait : 4 perforations tympaniques, 2 traumatismes crâniens avec perte de connaissance, 2 fractures testiculaires, 1 tentative de strangulation, et 2 brûlures par bombe lacrymogène. 5,5% des victimes agressées ne se plaignaient de rien et n’avaient aucune lésion objective.

8 Recours initial au médecin traitant : 26% des cas
11 hospitalisations Recours initial au médecin traitant : 26% des cas Recours initial aux urgences d’un hôpital : 12% 20% d’ITT > 8 jours Une hospitalisation a été nécessaire dans 4% des cas. Les victimes étaient celles indiquées dans le groupe « autres lésions » du tableau précédent. Ce chiffre est plus bas que celui indiqué dans l’étude de Nice (13% des cas) 26% des victimes ont eu recours initialement à leur médecin traitant et 12% à un service d’urgences hospitalier. L ’ITT a été supérieure à 8 jours dans 20% des cas. Dans l’étude de Nice, l’ITT avait été supérieure à 8 jours dans 11% des cas. L’ITT a été nulle dans 7% des cas.

9 Augmentation constante du nombre des consultations pour CBV
CONCLUSIONS Augmentation constante du nombre des consultations pour CBV Lésions modérées La violence prédomine à l’intérieur des collèges et des lycées Conclusions En 28 mois, depuis l’ouverture de notre Unité de Consultations Médico-Judiciaires, nous avons constaté une augmentation constante du nombre de consultations pour coups et blessures volontaires chez les élèves mineurs d’établissements d’enseignement, avec en moyenne 115 affaires par an. Les lésions sont le plus souvent modérées. Il est à noter que nous n’avons pas pris en compte les agressions sexuelles. Cette violence est présente surtout à l ’intérieur des collèges et des lycées, où justement sont prioritairement concentrés les efforts de prévention par les pouvoirs publics. Il est donc important de poursuivre les travaux épidémiologiques dans les Unités de Consultations Médico-Judiciaires pour évaluer l’évolution de cette violence, et de confronter nos données avec celles d’études épidémiologiques réalisées par l’Education nationale, prenant en compte en outre d’autres formes de violences (racket avec menaces, vols,…).

10 Entre le 01 octobre 1996 et le 31 janvier 1999, c ’est-à-dire pendant 28 mois, nous avons examiné sur réquisition 269 élèves mineurs d’établissements d’enseignement victimes de coups et blessures volontaires. Ces 269 consultations représentent 3,5% des 7739 coups et blessures volontaires examinés pendant cette période. Ils représentent près du quart des coups et blessures volontaires chez les moins de 18 ans. La proportion de garçons était de 70%. L ’âge moyen des victimes était de 13,5 ans (3-17), l ’âge médian de 14 ans, identiques chez les filles et les garçons et stables au cours de l ’étude. Dans l ’étude de Nice, l’âge moyen était de 16 ans et la proportion de garçons était la même. La figure montre l’évolution du nombre d’agressions par sexe, pendant la période d’étude de 28 mois, qui a été divisée en intervalles identiques de 4 mois. Les garçons sont représentés en rouge et les filles en jaune. Le nombre de consultations a augmenté de façon constante pendant la période d’étude, à l ’exception de deux périodes, de juin à septembre 1997 et de juin à septembre 1998, qui correspondent aux vacances scolaires d ’été. Entre les deux années complètes, nous avons enregistré une augmentation de près de 40 consultations. Il est difficile, dans le cadre de cette étude relativement courte, de savoir si cette augmentation des consultations correspond exclusivement à une aggravation de la violence scolaire. En effet, cette augmentation peut être due, au moins en partie, au fait que l ’ouverture de l ’Unité de Consultations Médico-Judiciaires a créé une nouvelle offre. En d ’autres termes, l ’ouverture de notre UCMJ a pu engendrer une modification d’orientation des victimes, qui auparavant étaient examinées dans d ’autres unités, puis qui, depuis notre ouverture, ont été progressivement orientées vers l ’UCMJ de proximité. Il est à noter aussi que nos résultats concernent les consultations et ne permet donc d ’évaluer qu ’indirectement l ’évolution du nombre de plaintes. Néanmoins, nous pensons que depuis environ deux ans, notre Unité de Consultations Médico-Judiciaires est bien connue de tous les commissariats, si bien que l’augmentation du nombre de consultations nous semble traduire une réelle augmentation de la violence. Mais, seule la poursuite de notre travail permettra de l ’affirmer.

11 Clinique 90% des victimes ont été examinées dans un délai inférieur à 8 jours. Les lésions de la tête représentent 54% de l’ensemble des CBV, avec en particulier 34 fractures des os propres du nez. 55% des victimes n’avaient qu’une lésion, le plus souvent encore au niveau de la face.

12 Tableau II : type des lésions
(Les ecchymoses correspondent à un « bleu ». Il s ’agit d ’une infiltration de sang dans les tissus. Les hématomes représentent une collection sanguine dans une cavité néoformée. Les plaies se définissent comme toute perte de substance, de la plus superficielle telle que l’abrasion jusqu’à la plaie profonde suturée.) Ce tableau indique le nombre de victimes présentant les différents types de lésions que nous avons constatées. Un quart des victimes n’ont aucune lésion visible, mais seulement une douleur spontanée et/ou provoquée. 140 victimes ont, en plus de ces douleurs, des lésions visibles dans d’autres territoires. Toutes les fractures concernaient les os propres du nez. Parmi les autres lésions il y avait : 4 perforations tympaniques, 2 traumatismes crâniens avec perte de connaissance, 2 fractures testiculaires, 1 tentative de strangulation, et 2 brûlures par bombe lacrymogène. 5,5% des victimes agressées ne se plaignaient de rien et n’avaient aucune lésion objective.


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