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Histoire de l’économie

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Présentation au sujet: "Histoire de l’économie"— Transcription de la présentation:

1 Histoire de l’économie
De la préhistoire aux années 2000 Cours 3

2 : les dates 1919 : le traité de Versailles disloque les empires politiques ottomans et austro-hongrois et impose un diktat économique improductif à l’Allemagne. 1929 : Jeudi noir à la Bourse de New-York qui déclenche une crise économique mondiale durable. 1945 : Fin de la deuxième guerre après la capitulation du Japon vaincu par l’explosion de deux bombes nucléaires dans deux villes. Le nombre total de victimes pendant la seconde guerre mondiale est estimé à 60 millions dont 10% causés directement par le génocide de la population européenne juive par les allemands. 1991 : chute du communisme en URSS en écho à la chute du mur de Berlin en 89. Abolition des lois de ségrégation raciales d’apartheid (le fait de tenir à part) en Afrique du Sud où une minorité de descendants de colons blancs dominaient la vie politique et économique au détriment d’une majorité noire. 2001 : Le plus meurtrier attentat terroriste est perpétré aux Etats-Unis qui subissent en plus la chute boursière de la nouvelle économie basée sur les technologies de l’information et de la communication dont le World Wide Web est le moteur.

3 Les Faits historiques, économiques et technologiques.
Profondes transformations dans la structure des économies capitalistes qui se manifestent par une forte concentration du capital et les débuts de la production de masse puis ceux de la consommation de masse. Important mouvement d’expansion coloniale des pays européens en Asie et Afrique suivi par l’effondrement des empires coloniaux à la fin de la seconde guerre mondiale. Apparition d’un Etat communiste en Russie qui deviendra l’une des deux superpuissances avec les USA. L’effondrement du communisme au début des années 1990 aura pour conséquence le développement d’un capitalisme sauvage lors de la transition. Crise économique mondiale lors des années 1930 qui entraîne un chômage important et durable. L’économie mondiale connait des cycles d’expansion et récession: expansion de 1900 à 1929; récession de 1929 à 1945, expansion de 1945 à 1973; récession de 1973 à 1990, expansion de 1990 à 2001, légère récession de à 2005. Les inventions: Première traversée de l’Atlantique nord sans escale par Lindbergh en 1927. Avènement du cinéma parlant, de la radio, de la télévision puis de l’ordinateur et enfin d’Internet. Premiers pas de l’homme sur la lune et mise en orbite de nombreux satellites.

4 Les néo-classiques et leur descendant: ultra-libéralisme et monétarisme
Cette école de pensée a immergé vers la fin du 19ème siècle pour régner jusqu’à la crise de 1929 et renaître de ses cendres lors des années 1970. Appelée aussi néo-libérale, cette école promeut la supériorité du libéralisme économique: soumise à la libre concurrence, une économie de marché est le meilleur des systèmes économiques. Si la réalité n’offre pas les résultats escomptés, c’est à cause d’imperfections qu’il faut tenter de supprimer. Le Marché, symbole de l'harmonie de l’ordre naturel, permet d'utiliser de façon optimale toutes les ressources rares disponibles dans l'économie et doit recouvrir tous les secteurs de la vie économique et sociale à l'exception de trois domaines essentiels, que sont la justice, la police, la défense ( voire les infrastructures et un minimum d'éducation): cet Etat minimal se dénomme l'Etat-Gendarme. Dans cette optique, l'Etat doit équilibrer son budget, procéder à une réduction des déficits publics, des impôts, et à une éradication de l'inflation… Selon les libéraux, il ne faudrait jamais entraver le libre jeu du marché : toute intervention extérieure introduit des rigidités obligatoirement néfastes ( ou sous-optimales ) pour la société.  Ces auteurs tentent de construire des modèles d’Economie pure, lesquels à l’instar de la Physique permettent de trouver les lois naturelles de l’économie. L’analyse économique prend son essor via la formalisation mathématique et tente de prouver que la libre concurrence est le meilleur moyen d’assurer le développement de la richesse. Leurs analyses et méthodes mathématiques ont fait naître une nouvelle discipline: la microéconomie qui est reprise par la plupart des économistes depuis cette époque. La microéconomie a développé la notion d’équilibre économique : une formalisation mathématique abstraite présentant des modèles d’économies idéales et optimales mais reposant sur des hypothèses théoriques imparfaitement vérifiées dans la réalité.

5 Le modèle idéal néo-classique
Selon la théorie du producteur, les entreprises embauchent tant que la productivité marginale du travail (c’est à dire la production du dernier salarié embauché) est supérieure au salaire. Ils ont une attitude similaire face à l’investissement en capital dont les rendements sont d’abord croissant grâce aux économies d’échelle puis décroissants. il doit tenir compte des prix du marché fixés par le jeu de l'offre et de la demande. Tout aussi rationnel que le consommateur, il a pour objectif de maximiser ses profits en trouvant la combinaison productive optimale. Selon la théorie du consommateur, l’individu adopte une attitude rationnelle visant à « maximiser son utilité » sous la contrainte de son budget. A chaque dépense il compare l’utilité marginale des biens afin de hiérarchiser ses préférences et s’oriente vers les plus utiles. Dans l'optique néoclassique, cet agent est "souverain" et autonome c'est à dire qu'il est dégagé de toute influence, subordination et de tout désir d’imitation.

6 Equilibre économique et concurrence pure et parfaite
La concurrence pure et parfaite mène à la croissance si 5 conditions sont réunies: L'atomicité de l'offre et de la demande : les agents économiques ont une taille tellement réduite et sont tellement nombreux sur le Marché, qu'ils ne peuvent en aucun cas, de façon autonome, influer sur les prix et quantités échangées. Il n'y a ni entreprise dominante, ni possibilité d'entente entre les différentes entreprises, ou consommateurs. L'homogénéité du produit : le consommateur doit être incapable de différencier les produits, en fonction de l'entreprise qui les fabrique ; par conséquent, il est interdit à une entreprise de se distinguer de ses concurrents par des moyens tels que la publicité, l'utilisation de marques ou autre. La fluidité du Marché : quiconque veut formuler sur le Marché, une offre ou une demande en a la possibilité, sans coût ni délai : l'entrée et la sortie du Marché sont libres. Les quantités échangées et les prix sont libres ( absence de quotas, de contingentement, de rationnement… absence aussi de rigidités tels que les cartels, ou les intrusions de l'Etat…).  La transparence du marché : tous les agents économiques doivent pouvoir accéder à toutes les informations disponibles. L’information doit être donc accessible à tous et sans côut. La mobilité des facteurs de production : les facteurs de production ( capital - travail ) doivent pouvoir se déplacer sans obstacle d'une activité à une autre en fonction des perspectives de salaires et de profits. Il existe un marché pour chaque type de biens ou de services ( travail, capital biens de consomation). Le mécanisme autorégulateur conduit à la détermination d'un prix d'équilibre qui égalise l'Offre et la Demande et permet de procéder à l'échange.

7 Le chômage selon l’école néo-classique
Si l’état n’intervient pas dans les marchés du travail et des capitaux, alors chômage durable et sous investissement sont impossibles: le plein emploi est assuré car: Une offre de travail supérieure à la demande entraîne une concurrence entre les travailleurs qui fait baisser le niveau des salaires. Cette baisse des salaires engendrent une hausse de la demande de main d’œuvre et ainsi le chômage disparaît Le chômage persistant a pour origine soit des personnes ne souhaitant pas volontairement travailler; soit l’intervention de l’Etat et des syndicats qui rendent rigides le marché du travail en empêchant les salaires de baisser. La formule choc Baisse du salaire= hausse de la demande de main d’ouvre peut être critiquée comme Keynes n’ a pas manqué de le faire: Le salaire est certes un coût pour l’entreprise mais il est aussi un revenu pour les travailleurs. Si le salaire baisse, les travailleurs vont moins consommer et les entreprises vont réduire leur production donc leur demande de main d’œuvre.

8 Les héritiers des néo-classiques
L’ultralibéralisme de F. Hayek: il développe deux thèmes porteurs: Le marché joue un rôle déterminant dans la formation du lien social: il est la preuve d’un ordre naturel et autorégulateur issu des comportements différents des individus. La société étant un ordre spontané et régulé, l’Etat ne doit pas intervenir sauf pour veiller au respect de la liberté économique. Hayek se prononce ainsi en faveur d’une dénationalisation de la monnaie pour laisser la création monétaire aux soins de la concurrence. Le libéralisme économique ne doit pas être influencé par l’intervention étatique même démocratique car celle-ci agit sous la pression d’intérêts particuliers. La thèse des inégalités créatrices: le libre marché, tout en assurant l’utilisation optimale des ressources, provoque des inégalités et des soufrfances dans la répartition des revenus: Ces inégalités sont nécessaires à l’évolution du libre marché: les fortunes gagnées agissent comme des mécanismes incitatifs. Les bas revenus sont aussi vu comme un mécanisme les individus à davantage faire des efforts pour s’adapter et s’insérer dans le monde des gagnants. Ainsi, il ne faut surtout pas chercher à réduire les inégalités sociales de manière artificielle car cela brise le dynamisme et l’efficacité du marché.

9 Les héritiers des néo-classiques
Le monétarisme de M. Friedman: il défend l’idée que la monnaie n’est qu’un voile: ainsi toute politique monétaire visant à faire baisser le chômage est illusoire. Seule la stabilité des prix (contrôle de l’inflation) doit être un objectif des politiques monétaires. La masse monétaire doit être strictement contrôlée afin de correspondre au niveau réel de la croissance des économies. Quant au budget de l’Etat, il doit être équilibré car tout déficit est néfaste pour la stabilité des prix et détourne l’investissement privé. L’économie de l’offre: son représentant, A. Laffer, estime que les capacités de production des firmes sont limitées par les multiples interventions étatiques dont celles relatives aux prélevements obligatoires: Les impôts réduisent l’attrait du travail et ils font donc diminuer l’offre de travail de manière artificielle ce qui engendre des salaires trop élevés. Ils réduisent aussi l’épargne privée et donc l’investissement. Les prestations sociales , elles favorisent le loisir au détriment du travail ce qui diminue aussi l’offre de travail artificiellement. Cela réduit la création de richesse et donc, in fine, le montant des impôts collectés: trop d’impôt tue l’impôt.

10 John Maynard Keynes: le sauveur
Il naquit en 1883, l'année de la mort de Marx. Après de brillantes études, il réussit le concours de la fonction publique malgrè une mauvaise note en économie qu'il commente ainsi: 'les examinateurs en savaient sans doute moins que moi.' Il devint célèbre après sa démission de la fonction publique et la rédaction d'un livre 'les conséquences économiques de la paix' où il critiquait sévèrement les conditions économiques imposées à l'Allemagne par le traité de Versailles qu’il pensait inapplicable car il avait deux objectifs de base inconciliables: Ruiner l’Allemagne économiquement Exiger qu’elle paye les indemnités de réparation en cash Il fit preuve de préscience en annonçant de grands désordres à venir en Europe à cause de ce traité: ‘le danger qui se présente est celui du déclin rapide du niveau de vie de la population jusqu’à une véritable famine qui peut engendrer la léthargie mais également l’hystérie nerveuse ou la rage. Ces sentiments peuvent emporter ce qui subsiste de pouvoir organisé et submerger les efforts de la civilisation’. Après la réoccupation de la Rhur par la France car l’Allemagne n’arrivait pas à rembourser, l’inflation devint galopante et l’économie allemande, sous perfusion américaine, reçut le coup de grâce lors de la crise de Cela prépara l’arrivée au pouvoir allemand des extrémistes.

11 La crise de 1929 et la grande dépression
Wall Street connut un boom progressif à partir de 1924 jusqu’à 1929 où le marché financier s’effondra en octobre. Quelques causes à cette crise: la forte croissance des nouvelles industries (automobiles, métallurgie, radiocommunication) créa une confiance illimitée envers l’avenir et engendra une spéculation tout azimut: boom puis chute de l’immobilier en Floride. Cette spéculation fut renforcé par l’effet de levier dans l’achat d’actions à la bourse: l’acheteur ne verse que 30% du prix de l’action. Spéculation encore renforcée par les banques d’affaires qui prenaient des risques inconsidérés en mettant en place de nouvelles sociétés d’investissement qui spéculaient sans avoir les réserves pour le faire. La grande dépression provoqua une chute de l’économie américaine qui s’étendit au monde entier et qui ne fut terminer qu’avec le début de la seconde guerre mondiale: La production industrielle baissa de moitié en 3 ans Il y eut un taux de chômage de 25% soit treize millions de personnes aux USA en Les revenus agricoles baissèrent de 50%. Prise de mesures protectionnistes aux USA puis dans les pays européens: baisse des échanges internationaux. Baisse de 94% des investissements

12 La théorie générale de Keynes
Afin de comprendre comment une économie pouvait rentrer de manière durable en récession, Il énonça deux idées nouvelles dans son livre ‘la théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie.’ La dépression n’est pas un phénomène temporaire qui se corrige tout seul. Keynes fit admettre l’idée que l’économie pouvait trouver son équilibre avec le sous-emploi et la sous utilisation des capacités de production. Une partie des revenus pouvait être ni dépensée ni investie mais gardée en liquide ou dans un compte en banque. Ainsi réduire les salaires selon la théorie classique pouvait même aggraver le chômage car cette baisse s’accompagnerait d’une baisse de la consommation et donc, in fine, de la production. Afin d’augmenter la production et briser l’équilibre du sous-emploi, il faut améliorer la pouvoir d’achat. L’Etat doit donc emprunter l’équivalent de l’épargne non investie et le dépenser, ce qui augmente la demande globale. Ce système amène un remède pour les périodes de dépression mais il peut aussi être appliqué lors des périodes de forte croissance: quand les recettes fiscales augmentent et que les besoins sociaux diminuent, l’Etat doit réduire son déficit. Ainsi, en phase de croissance, une augmentation des impôts et la réduction des dépenses étatiques sont un frein à l’expansion économique, ce qui évite toute surchauffe de l’économie. Ainsi, Keynes faisait de l’investissement le moteur de l’économie: en cas de contraction de l’épargne et de baisse des investissements, toute l’économie serait touchée.

13 Le new deal Afin d’enrayer la dépression qui augmentait aux USA, un nouveau gouvernement mis en place un programme réformateur d’envergure en 1933: le New Deal dont les principales mesures furent: Un programme d’investissement étatique d’envergure afin d’employer les chômeurs et relancer la consommation et ainsi la production. Routes, barrages, aéroports, ports, salles de concert et des logements furent construits via l’investissement étatique. Mise en place d’une législation sociale permettant aux ouvriers de se réunir autour de syndicats. Création de la sécurité sociale afin de couvrir les risques inhérents au système industriel de baisse des revenus occasionnés par le chômage et le vieillissement. Baisse des taux d’intérêts pour attirer des emprunteurs et relancer l’investissement privé. Possibilité pour le secteur agricole et le secteur industriel de fixer des prix arbitraires et de s’entendre. Ces mesures permirent aux Etats-Unis de sortir de la dépression en faisant jouer le mécanisme du multiplicateur: Si quelqu’un investit 100 millions € dans une usine, 50 millions vont permettre d’acheter des machines et 50 millions vont servir à payer les salaires des employés. Les 50 millions destinés à l’achat de machine vont renforcer la demande de machines donc augmenter la production de ces machines ce qui permettra l’embauche de nouveaux salariés et une hausse du pouvoir d’achat bénéfique à la consommation. Les autres 50 millions versés aux employés sont dépensés dans des biens de consommation, ce qui entraîne une production accrue de ces biens: ce qui est aussi bénéfique à la création d’emploi. Le processus continue ainsi de suite: l’investissement initial de 100 millions € va permettre la circulation, in fine, de 500 millions dans différentes couches des secteurs économiques. Mais il fallut attendre la seconde guerre mondiale pour que la machine industrielle puisse tourner à plein régime et ainsi faire disparaître le chômage.

14 Les héritiers de Keynes
La récession des années a redonné du lustre à l’idéologie classique et néo-classique car les remèdes keynésiens pour sortir de la crise ne fonctionnaient plus. La mondialisation des économies rendaient de moins en moins efficaces les politiques budgétaires de relance. Ainsi, en 1983, une politique budgétaire expansive fut mise en place en France: elle fut un échec car la hausse du pouvoir d’achat profita à l’achat de produits étrangers et ne relança pas la consommation de biens produits sur le territoire national: cela empêcha le multiplicateur de tourner à fond. Leurs apports sont divers et variés mais tous s’entendent sur les principes suivant: L’importance de la demande effective de biens de consommations car c’est elle qui entraîne les investissements des entreprise. Le refus de considérer que le salaire est un prix qui se fixent comme les prix des marchandises. La conviction que l’instabilité foncière des économies capitalistes de marché doit être régulée par l’Etat ou des institutions indépendantes.

15 Joseph Schumpeter (1883-1950) Entrepreneur et innovation
L’innovation comme moteur de l’économie: L’évolution économique et la croissance proviennent davantage des innovations que d’une hausse du capital ou de la production. Grâce aux innovations, l’économie sort d’un état stationnaire et connaît un nouveau dynamisme qui affecte l’ensemble de la société: principe de destruction créatrice Les innovations en se diffusant vont bouleverser les modes de consommation en répondant à des besoins non satisfaits. Le progrès technique transforme aussi la structure de l’économie et celle de la société: la combinaison des facteurs de production (travail et capital) se modifie, les qualifications et compétences évoluent, ce qui change aussi la conception des programmes éducatifs. Le progrès technique assure des positions dominantes et bouleverse l'état des rapports de force entre les pays. les innovations créent de nouvelles activités économiques et des synergies. L’entrepreneur et la prise de risque: l’entrepreneur fait un pari en misant sur une nouvelle technologie qu’il tente d’imposer par son dynamisme. L’entrepreneur est motivé par les bénéfices potentiels qui lui reviendront si l’innovation, sur laquelle il parie, se diffuse: Le profit est donc pour Schumpeter la récompense liées à l’initiative risquée de l’entrepreneur. Le profit provient du monopole momentanée que l’innovation assure à l’entreprise dans son secteur. L’entreprise retire aussi des bénéfices en faisant payer des droits de licence aux entreprises qui souhaitent utiliser l’innovation. Les monopoles issus de l’innovation sont bénéfiques pour l’économie en général selon Schumpeter car ils attirent les entreprises dans une course à l’innovation car elles souhaitent avoir une position dominante sur leur marché.

16 La déréglementation: le cas du secteur de l'énergie et d'Enron
Au cours des années 1990, les réglementations encadrant les secteurs de l'énergie, des télécommunications, des transports, de la finance bancaire ont été assouplies voire anéanties dans le but d'intensifier une libre concurrence devant redynamiser ces secteurs. Aux Etats-Unis, la réglementation de ces secteurs datait du New Deal et avait fait naître des monopoles 'naturels' car l'on estimait que la concurrence n'y était pas viable. L'évolution économique dicta le besoin de modifier la structure de la réglementation car une concurrence semblait envisageable. A la fin des années 1990, Enron était aux USA le modèle de la nouvelle entreprise américaine: elle avait prouvé que la déréglementation pouvait permettre aux firmes novatrices de redynamiser l'économie. Il opérait en tant que distributeur d'énergie. Enron avait déjà profité de la déreglementation du gaz avant de jouir de celle de l'électricité qui fut inaugurée en 1998 en Californie. Elle s'est muée de compagnie de gazoducs en distributirce en société commerciale achetant et vendant du gaz et de l'électricité dans un marché créé de toute pièce. Avant cette déréglementation, les consommateurs achetaient leur électricité à un monopole privé soumis à des règles strictes. La logique économique d'établir un monopole dans la production et le transport de l'énergie consiste à rentabiliser les investissements nécessaires à la production et réduire les coûts d'installation et de maintenance d'un réseau déservant tous les foyers. A partir des années 80, on estima qu'une déréglementation pouvait s'opérer pour créer une concurrence dans la production et la distribution finale de l'énergie: seul le transport restait un monopole naturel.

17 Deux ans après la déréglementation, les prix passèrent de 30$ à 200$ le mégawattheure. Pour la première fois, il y eut des coupures répétées de courant. Les grandes compagnies de vente d'électricité furent acculées à la faillite car elle avait encore l'obligation de vendre l'électricité à prix fixe alors qu'elle devait l'acheter aux producteurs à des prix toujours plus élevés. L'Etat de Californie du injecter 45 milliards $ pour stabiliser cette situation catastrophique pour l'économie californienne. Après la fixation de prix réglementés, le mégawattheure passa de 234$ à 59$ en deux mois. La crise avait pour cause une pénurie d'électricité due en partie par des manipulations de la part des producteurs et des distributeurs dont certains eurent des amendes de plusieurs milliards $: Différents producteurs avaient déconnectés des centrales pour cause de réparation alors que la pénurie se faisait déjà sentir: ainsi le prix de vente continuait d'augmenter. Les distributeurs vendaient à d'autres états la production californienne d'électricité, ce qui alimentait davantage la pénurie et la hausse des prix.

18 Enron: la comptabilité au pouvoir
Enron qui lors de sa splendeur affiché un CA supposé de 100 milliards $ connut lors du dénouement de la crise énergétique en Californie fit une faillite éclair. Ses principaux ont été condamnés à des peines de prison ferme ainsi qu'à des amendes records pour avoir manipulé les résultats comptables de l'entreprise pendant au moins 3 années: Une des astuces comptables utilisées était grossière: inscrire immédiatement dans le compte de résultat des ventes à terme de gaz ou d'électricité, celles qui dont la livraison et le paiement sont différés. Ainsi Enron portait la valeur de cette vente à ses revenus immédiats sans inscrire la dépense nécessaire à l'achat: des revenus sans coûts sont, en effet, hautement profitable même si Enron finirait bien par inscrire la dépense mais tant que la firme était en croissance, ce système gonflait les revenus et diminuait les dettes. La seconde fraude comptable est un peu plus sophistiquée: Enron comprend qu'il n'a pas besoin de vendre de l'énergie à quelqu'un d'autre pour profiter davantage de la première astuce: il peut créer une société écran et lui vendre de l'énergie en s'engageant à lui racheter à terme. En s'engageant à racheter l'énergie, Enron devrait bien sur inscrire une dette potentielle dans ses comptes mais elle ne fait pas alors qu'elle a bien inscrit la première recette. Le système devient très intéressant si Enron a besoin de prêts bancaires sans vouloir les inscire dans ses comptes: sa société écran contracte un prêt, paye comptant les achats d'énergie dont la livraison est prévue dans un an. Au final, ce sont les actionnaires d'Enron dont beaucoup de salariés et de retraités qui virent le cours de l'action et leurs économies s'effondrer. Un mois avant la faillite d'Enron, l'ensemble de la direction avait vendu pour un milliards d'action alors qu'il exhortait les salariés d'Enron de pas vendre les leurs pour que les cours ne s'effondrent pas.

19 Le FMI/ La Banque Mondiale
La Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International ont été créés en 1945 pour deux missions respectives: La Banque mondiale dont la mission première fut de préter de l'argent afin de financer la reconstruction européenne suite aux destructions de la guerre s'occupe désormais de faire des prêts à taux réduit aux économies en développement afin de réduire la pauvreté. Sa devise est 'Notre rêve: un monde sans pauvreté' Le FMI a une mission difficile: assurer la stabilité économique mondiale: si une économie régionale connait une récession, le FMI est censé lui préter de l'argent afin de stimuler la demande selon des principes keynesiens. Ces deux institutions ont des missions censées répondre aux problèmes économiques connus: Les imperfections des marchés et du libéralisme économique qui entrainent des crises conjoncturelles. Investir dans des programmes et infrastructures délaissés par le secteur privé.

20 l'échec des institutions internationales
sa naissance, le FMI avait été créé afin de corriger les imperfections du marché et aider les pays en difficulté à adopter des politiques expansionistes: Augmentation des dépenses publiques, réductions d'impôts ou baisse des taux d'intérêts pour stimuler l'économie Or depuis les années 1980, le FMI n'octroie des fonds que si les états en difficulté libéralisent leur économie tout en menant des politiques d'austérité: Réduction des déficits, augmentation des impôts et hausse des taux d'intérêts. En effet, les deux institutions furent noyautés par des personnes pronant la libéralisation des marchés et la non-intervention de l'état : ces personnes ont été nommés grace à l'influence de Thatcher et de Reagan, deux chantres de l'ultra- libéralisme. Ainsi, il arrive même que la Banque Mondiale refuse d'accorder des prets à un pays pour éradiquer une maladie car ce dernier n'a pas respecté à la ligne le plan économique dicté par le...FMI. Les crises argentines, mexicaines, asiatiques et russes furent longues à se résorber et socialement explosives: Le FMI a toujours octroyé des prêts à ces pays sous condition qu'ils adoptent des mesures économiques libérales et austères: or ces mesures, dans tous les cas cités n'ont fait que prolonger les crises et affaiblir leur structure économique nationale.


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