La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

T ESTING : LE PÉCHÉ ORIGINEL. H ISTORIQUE ET ÉTAT DES LIEUX EN F RANCE Par Anthony BEAUCHET | Sociologue indépendant www.interaktion.fr | Laboratoire scientifique.

Présentations similaires


Présentation au sujet: "T ESTING : LE PÉCHÉ ORIGINEL. H ISTORIQUE ET ÉTAT DES LIEUX EN F RANCE Par Anthony BEAUCHET | Sociologue indépendant www.interaktion.fr | Laboratoire scientifique."— Transcription de la présentation:

1 T ESTING : LE PÉCHÉ ORIGINEL. H ISTORIQUE ET ÉTAT DES LIEUX EN F RANCE Par Anthony BEAUCHET | Sociologue indépendant www.interaktion.fr | Laboratoire scientifique communautaire

2 ÉMERGENCE DES RAVES PARTIES EN F RANCE 1985/1987 : House et Techno aux Etats-Unis  musique communautaire et underground (noirs, gays) Fin 80 : Ibiza  rencontre de la musique et de l’ecstasy (revival hippy) 1989/1993 : clubbing puis naissance des rave-parties au Royaume-Uni. 1994 : Criminal justice and public order act  1ère loi au monde anti- rave-parties 1989 : les clubs à Paris et Nord-Pas-de- Calais 1992 : première rave- party à la Défense Naissance des raves- parties L’arrivée en France

3 D E LA PRODUCTION DE STÉRÉOTYPES « Après le rock, le ska et le disco, voici la new beat, la house et l’acid music. Le nouveau rythme des années 90 est arrivé. Dans les discothèques, on se déchaine et dans le Nord-Pas-de-Calais, c’est à en devenir fou. Le salut hitlérien a remplacé les déhanchements et les trémoussements ; et on célèbre à tue-tête l’ecstasy, une drogue sous forme de gélule aphrodisiaque. S’agit-il d’une simple mode doublée de provocation ou bien d’un délire carrément dangereux ? » « C'EST une musique hallucinante récupérant des sonorités extrêmes qui, une fois digérées, sont introduites dans des boucles répétitives et hypnotiques. Son nom vient du fait qu'elle est entièrement technologique. Composée sous ecstasy et LSD et baptisée «acid music», elle exige de celui qui l'écoute qu'il soit sous l'emprise des mêmes drogues. Créée sur ordinateurs, et ayant pour ancêtres fondateurs le groupe allemand Kraftwerk, elle secoue le corps jusqu'à 150 battements de cœur/minute. Ses adeptes décrivent ainsi l'effet produit: «Ça met le cerveau en ébullition, ça martèle la tête, le cœur passe dans la tête...» Source : « La musique techno a ses rites, ses chefs et ses croix gammées » 1989 – Ciel mon mardi1993 – L’Humanité

4 INTERPRÉTATION POLITIQUE DE LA FÊTE TECHNO « D'apparition relativement récente en France, les soirées raves n'ont guère tardé à retenir l'attention des pouvoirs publics en raison des situations extrêmement préoccupantes qu'elles généraient au plan de l'ordre, de la sécurité et de la santé publique. Il est apparu, en effet, assez rapidement que ces vastes rassemblements organisés le plus souvent sans souci des conditions de sécurité et de salubrité étaient des lieux de trafic et de consommation de drogue » « La prévention mais aussi l'intervention à caractère répressif ne peuvent s'exercer efficacement sans le recueil de renseignements préalables » « L'ensemble des renseignements obtenus sur les soirées raves pourrait être utilement centralisé au plan régional, voire national, en vue, d'une part de mieux appréhender et maîtriser ce grave problème, mais surtout de permettre de remonter et de neutraliser les filières d'approvisionnement en stupéfiants de toutes natures de ces soirées » 1995 – circulaire MILAD : « les raves : des situations à hauts risques » La France dans la continuité de la criminal justice and public order act en mettant encore davantage l’accent sur la problématique des drogues

5 D ESCRIPTION D ’ UNE RÉALITÉ SOCIALE « La techno qu’est-ce que c’est ? Pour l’instant un mouvement musical qui concerne quelques centaines de milliers de jeunes dans l’Europe. Demain sans doute et dès cet été certainement, une véritable déferlante qui s’épanouira un peu partout, dans des boites spécialisées certes, mais aussi hors des sentiers battu, dans ces sortes de raves, ces grandes soirées un peu sauvages organisées sur des immeubles, des chantiers, parfois en plein champ ou en pleine forêt. La techno est partout ou sera partout » « Les raves, organisées dans des lieux en marge des circuits noctambules institués, accompagnées de drogues psychotropes, demeurent ‘hors normes’. Le vécu du raver dans la fête échappe totalement à l’observateur extérieur : quel plaisir peut-on trouver à s’abrutir des heures durant sur une musique agressive, dans des endroits délabrés autour desquels tournent de sordides histoires ? » « Tout semble finalement se jouer dans le fait ‘d’entrer dans la fête’ ou non, avec ou sans drogue. 1995 – Ca se discute 1996 – Raver (Fontaine/Fontana) La fête techno ne se résumerait donc pas à une problématique de drogues !

6 E MERGENCE DE LA SANTÉ COMMUNAUTAIRE T ECHNO Remise en question de la prévention primaire et moralisatrice Prolongement de la RdR sur le risque non infectieux Focalisation sur les drogues de synthèse Innovation : flyers objectifs, chill out Difficulté : faire sa place dans un milieu stéréotypé Les pionniers de la RdR Techno 1994 : Le Tipi (Marseille) 1995 : Techno Plus (Paris) 1996 : Spiritek (Lille) 1996 : Keep-Smiling (Lyon) Points communs : Usagers de la fête Techno Usagers récréatifs de drogues Se développe partout en Europe dans les clubs et rave-parties La RdR comme remise en question de la seule réponse répressive des rave-parties

7 E TÉ 1997 – L E TESTING AU CŒUR DE LA 28 ÈME RENCONTRE DU CRIPS Médecins du Monde et les problématique de santé liées à l’ecstasy Techno Plus et l’expérimentation du testing « sauvage » Crew 2000 (Ecosse) fait émerger la demande de testing par les ravers Erik Fromberg (Hollande) Classification Analyse en laboratoire Test de Marquis dans les raves Intervenants françaisIntervenants européens Nicholas Saunders ayant écrit « E comme ecstasy » (1996) n’est pas évoqué : il contribue pourtant à la promotion du testing et aux premières bases de données sur Internet via ecstasy.org

8 F IN 1997 - M ÉDECINS DU M ONDE « M ISSION RAVE » Espace d’information Espace bobologie Espace « débadtripage » Espace testing  CCM Développement des programmes TREND/SINTES de l’OFDT en milieu Techno Professionnalisation et « sanitarisation » de la fête Techno (prémisse des actions CAARUD) 1997 : seul l’acteur de RdR peut faire du testing Echange au cœur du dispositif Formation des testeurs (MdM et partenaires) 2001 : naissance de la CCM dans la complémentarité du testing: « Quelque soit l'outil employé par les intervenants, ce qui importe, ce n'est pas la reconnaissance du produit, mais la reconnaissance des consommateurs avérés ou potentiels en tant que personnes » « Les moyens mis en œuvre se situent dans une politique de réduction des risques promouvant 1a prévention par les pairs ou usagers experts » Source : « Réaction de Marquis, trousse Merck, CCM ou SINTES ? » 2005 : abandon du testing et poursuite de la CCM 2010 : abandon de la mission rave et poursuite de la CCM CCM hors et dans la fête Formation récente des partenaires (CAARUD, santé communautaire, autosupport) Le dispositif MdM en espace festif Techno (1997-2010) Evolutions MdM et analyse de produits Certains CAARUD auraient comme consigne de ne pas défendre le testing…

9 1997-2004 - M ODÈLE FRANÇAIS DU TESTING Réduire les risques et informer l’usager de ce qu’il consomme Faciliter le contact avec les usagers de drogues de synthèse = favoriser l’adoption de comportements à risques réduits vis-à-vis de la santé Transmettre un message de RdR personnalisé selon la nature du produit que va être consommé Suivre l’évolution des produits consommés et leurs usages en temps réel Rappeler qu’il n’existe pas de « bonne » drogue mais que des produits dangereux ou des arnaques sont en circulation Test de chimie de 1906 Mélange à base de 1/10 de formol et de 9/10 d'acide sulfurique Test d’identification rapide des produits Permet de repérer ce qu’un produit ne peut pas être (pas de réaction) Permet de différencier des familles de produits aux effets différents Permet la détection d’une double composition des familles identifiées Ne permet pas d’affirmer ce qu’un produit contient avec certitude (faux positifs) Ne permet pas de connaitre le dosage des principes actifs ObjectifsTest de Marquis L’usager n’a pas le droit de faire du testing… Pourtant, il est capable de réaliser un autotest pour le VIH…

10 P RINCIPE DU TESTING ( TEST DE M ARQUIS ) Réalisation sur site 1 goutte du réactif de Marquis apposée sur morceau de comprimé/poudre Délai du résultat : 3-4 minutes Observation réaction colorimétrique, vitesse de réaction et intensité de la coloration Réactions colorimétriques : ecstasy (violet/noir) amphétamines (orange/brun) hallucinogènes types 2-CB (jaune/vert) Pas de réaction = autres principes actifs, médicaments. Pensez-vous réellement qu’un usager n’est pas capable de réaliser un testing ?

11 L ES EXPERTS SCIENTIFIQUES ET LE TESTING ? « L'analyse des données médicales et scientifiques confirme bien la toxicité de la MDMA et la vulnérabilité de certains individus aux effets délétères somatiques ou psychiatriques, vulnérabilité qui est variable au cours du temps chez un même individu. Il ne s'agit donc pas d'un composé parasite dans le comprimé qui serait responsable de ces effets délétères. Dans ce cas, il est donc important d'attirer l'attention des acteurs de prévention sur le danger de la pratique du « testing » dans les lieux de consommation. Une telle pratique entraîne une fausse sécurité pour l'usager et une lourde responsabilité pour le « testeur» impossible à assumer dans le contexte juridique français » L’OFDT ne s’est jamais intéressé aux pratiques et représentations du testing Pourtant l’OFDT développe un programme TREND et SINTES focalisant sur le milieu festif techno Aucune évaluation non plus des dispositifs d’intervention en milieu techno 1997 – INSERM et l’ecstasy OFDT et le testing ? L’acteur de RdR porte toute la responsabilité du testing… En serait-il autrement si l’usager avait eu accès au testing comme n’importe quel autre outil de RdR ?

12 C E QUE PENSENT LES USAGERS DE DROGUES DU TESTING ? N = 354 personnes 77,8 % des consommateurs qui ont déjà utilisé le dispositif l’ont fait par préoccupation pour leur santé. 68 % des personnes déclarent avoir suivi le message de prévention une fois la substance analysée et rendue. 96,3 % des personnes interrogées étaient contre le retrait du testing et pensaient que la « non autorisation » allait aggraver les prises de risques. N= 395 personnes 24% ont recouru au testing avant 2005 36% savent que le testing se vend sur Internet 84,7% l’utiliserait si son statut était de nouveau légal 2005 – Enquête MdM (no testing) 2013 – Enquête PFRA (drogue de synthèse en festif Rhône-Alpes)

13 L A RÉPRESSION CONTRE LE TESTING POUR LA R D R « Si l'on ne peut mettre en doute la volonté d'aide aux usagers des tenants de cette pratique, force est toutefois de reconnaître que celle-ci est très loin de faire l'unanimité y compris dans les milieux spécialisés du soin » La composition des ecstasy fidèle aux attentes de l’usager… « Dans la pratique d'ailleurs (et les dernières études le montrent bien), les adjuvants sont soit banaux, soit ne sont pas susceptibles, sauf exceptions rares, d'entraîner une toxicité ou des conséquences notablement plus graves que l'ecstasy elle-même » Les conditions de réalisation insatisfaisante : reprise de la recommandation INSERM Argumentaire de la banalisation de l’ecstasy « Ce geste d'un médecin est de nature à conférer un poids supplémentaire à cette forme de validation d'un produit éminemment dangereux ». Focalisation sur l’ecstasy dans une politique des drogues sur tous les produits Testing nuit au soin et à la répression : « on voit en effet des institutionnels du secteur sanitaire, qui, au titre de la réduction des risques, tentent de gérer la consommation d'un stupéfiant prohibé par la loi, et, dans le même périmètre, d'autres institutionnels chargés, eux, de son application et auxquels on demande d'interpeller les consommateurs et revendeurs du même produit » 20/12/2000 – Position du Ministère de l’Intérieur (MILAD) La MILAD décide de la façon de faire de la RdR en milieu festif Techno ! « il conviendrait semble-t-il d'abandonner cette pratique trop controversée et de développer aux abords des soirées rave un dispositif de prévention pro-actif, intensifié notamment dans les « chill-out) (aires de repos) »  problème de concurrence car les forces de l’ordre font du TESTING aussi !

14 L A MILDT AU CŒUR DE L ’ INTERDICTION Procès de Techno Plus en 2004 « Le testing est la ligne jaune de la RdR à ne pas franchir » (Didier Jayle, président de la MILDT) Plan MILDT 2004-2008 « Dans un contexte mouvant, la présence d’acteurs de prévention lors des événements festifs permet le contact avec ce public qui ne se perçoit pas en danger. L’identification du MDMA par des techniques rapides (« testing ») qui représentait une accroche avec ces publics a été mise en question. Si cette technique doit être abandonnée, les interventions préventives sur place doivent être maintenues pour apporter des conseils et une assistance en cas d’effets indésirables (hyperthermie, déshydratation...), une information plus large sur les consommations associées et la prise de conscience des effets différés de ces consommations festives » LOI n° 2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique Art. L. 3121-3. - La définition de la politique de réduction des risques en direction des usagers de drogue relève de l'Etat. Art. L. 3121-5. - Les centres d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogue Décret no 2005-347 du 14 avril 2005 approuvant le référentiel national des actions de réduction des risques en direction des usagers de drogue et complétant le code de la santé publique « L’analyse des produits sur site, permettant uniquement de prédire si la substance recherchée est présente ou non, sans permettre une identification des substances entrant dans la composition des comprimés (notamment réaction colorimétrique de type Marquis), n’est pas autorisée » Postions de la MILDT Reconnaissance de toute la RdR ? L’interdiction du testing a été un enjeu à la reconnaissance de la RdR… infectieuse ! L’interdit ne s’appuie sur aucune réelle évaluation du testing : il gêne via sa référence au plaisir des drogues !

15 S I LE TESTING ÉTAIT DE NOUVEAU LÉGAL …

16

17

18 G ÉNÉRATION TESTING 2.0 Le testing se vend sur Internet EZ Test = la marque la plus connue sur Internet Propose un test de Marquis ne focalisant pas sur l’ecstasy Développe de nombreux autres tests en lien avec des substances, des produits de coupe, de la pureté des produits… Les NPS sont de plus en plus inclus dans les résultats des tests Aucune données scientifiques à ce jour sur les modalités d’utilisation de ces kits vendus sur Internet Quelques sujets sur les forums d’usagers (psychoactif, psychonaut) : recherche de solutions alternatives à la CCM et SINTES

19 G ÉNÉRATION TESTING 2.0

20 M ODÈLE AMÉRICAIN DU TESTING EN MILIEU FESTIF (D ANCE S AFE ) Pratique le testing sur site Vente de testing avec des précautions d’emploi sur Internet et sur site Propose un testing à l’aide de 4 réactifs différents : Marquis, Mecke, Mandelin et Simon Objectif : responsabiliser l’usage par la pratique de l’autotest

21 P ERSPECTIVES D ’ UN RETOUR DU TESTING EN F RANCE Il est temps de réagir à l’urgence sanitaire des drogues de synthèse : le testing, c’est mieux que rien ! Le testing répond à une analyse sur site et rapide en complémentarité de CCM et SINTES. Le testing est un outil de RdR, non pas qu’un outil de contrôle social ou de contrôle qualité Le testing au main des usagers préviendrait bien des bad trips et relancerait la dissonance cognitive chez les usagers Le testing favorise la santé communautaire et valorise l’expertise des usagers de drogues, encore plus depuis l’avènement de la RdR 2.0 (testing reports, base de donnée testing, partage d’informations) Le testing touche aussi les « gobeurs » qui ne disposent aujourd’hui d’aucun outil de RdR disponible sur les stands en soirée

22 M ERCI DE VOTRE ATTENTION


Télécharger ppt "T ESTING : LE PÉCHÉ ORIGINEL. H ISTORIQUE ET ÉTAT DES LIEUX EN F RANCE Par Anthony BEAUCHET | Sociologue indépendant www.interaktion.fr | Laboratoire scientifique."

Présentations similaires


Annonces Google