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Le système d’enseignement en France. La population jeune  La république française compte 60 millions d’habitants, répartis dans les 22 régions de métropole.

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1 Le système d’enseignement en France

2 La population jeune  La république française compte 60 millions d’habitants, répartis dans les 22 régions de métropole et les 4 départements d’outre-mer (1,7 million). Elle connaît une légère croissance démographique, d’environ 0,4 % par an. Le nombre et la proportion de jeunes de moins de 25 ans suivent cependant une tendance inverse, orientée à la baisse : ils sont aujourd’hui moins de 19 millions en métropole, soit 32 % de la population totale, contre 40 % vers 1970 et 35 % lors du recensement de 1990. On assiste donc à un lent vieillissement de la population, moins prononcé toutefois que dans d’autres pays voisins (Allemagne, Italie), d’autant plus que le nombre annuel de naissances connaît actuellement une certaine reprise.  Les effectifs totaux d’élèves et d’étudiants atteignent 15 millions, soit un quart de la population. Un peu plus de 2 millions fréquentent l’enseignement supérieur. En 1999, la richesse nationale (PIB) approche 1 330 milliards d’euros,soit 22 000 euros par habitant. Sur ce total, un peu plus de 95 milliards d’euros sont consacrés aux dépenses d’éducation pour la formation initiale ou continue : 7,2 % du PIB. Au niveau international, l’effort financier consenti pour la formation initiale situe la France en position moyenne, en deçà des pays nordiques (Suède, Danemark), mais assez nettement au-dessus de l’Italie ou du Japon.

3 Le niveau de formation des jeunes est de plus en plus élevé  Les années 1990 voient l’avènement d’un enseignement de masse, qui a permis d’élever considérablement le niveau de formation des jeunes générations, et donc de l’ensemble de la population.  Un enfant entrant aujourd’hui en classe maternelle peut espérer fréquenter l’école en moyenne pendant 19 années, soit 3 ans de plus que ses propres parents. La proportion de bacheliers dans une génération atteint maintenant 62 %, contre seulement 24 % un quart de siècle plus tôt. Et, dans l’enseignement supérieur, auquel accède désormais plus de la moitié des jeunes Français, le nombre d’étudiants a été multiplié par sept en l’espace de trois décennies (de 300 000 à 2,1 millions). Cette scolarisation, qui tend à se stabiliser à un haut niveau, s’accompagne d’une décrue démographique sensible, en raison de la baisse des naissances enregistrée à partir du milieu des années 1970. Elle conduit donc, autre fait marquant, à un recul assez général des effectifs scolaires, déjà ancien dans le premier degré, mais plus nouveau dans le secondaire et le supérieur.  Ce répit démographique, conjugué avec le maintien et même le renforcement des moyens éducatifs, en particulier en effectifs d’enseignants, a permis d’améliorer les conditions d’accueil des élèves, et leur taux d’encadrement. Le progrès est particulièrement manifeste dans le premier degré, qui bénéficie d’une réduction régulière de la taille des classes : elles comptent aujourd’hui une moyenne de 26 élèves en maternelle et 23 dans le primaire, contre respectivement 40 et 30 dans les années 1960.

4 L’organisation du système  Globalement, l’organisation actuelle du système éducatif se caractérise par une architecture assez simple.  A la base se situe l’enseignement primaire qui regroupe les maternelles et l’école primaire. Ce regroupement traduit le désir d’établir une continuité entre la maternelle et l’école primaire en commençant les apprentissages fondamentaux chez les tout-petits avant de rejoindre l’école primaire. Les jeunes enfants ont la possibilité d’entrer à la maternelle à deux ans, et c’est une particularité française qui est un grand avantage pour les femmes qui travaillent. 35,5 % des enfants de deux ans sont scolarisés, ceux de trois ans étant scolarisés quasiment à 100 %. La scolarité devient obligatoire à six ans.

5 L’école maternelle : une réussite méconnue  Ni garderies ni jardins d’enfants, les écoles maternelles, créées en 1881, sont des établissements d’éducation qui reçoivent les enfants de 2 à 6 ans. Dotée d’une identité originale et d’une culture adaptée à l’âge et au développement des enfants qu’elle accueille, l’école maternelle met en œuvre une pédagogie spécifique. Les enseignants offrent à chaque enfant un cadre de vie et une organisation des activités qui favorisent son autonomie et lui laissent le temps de vivre ses premières expériences tout en favorisant de nouvelles acquisitions.  La scolarisation en maternelle n’est pas obligatoire, mais elle fait l’objet d’une forte demande. A cet égard, le cas de la France est exceptionnel : plus de 99 % des enfants de 3 ans fréquentent l’école maternelle, en majorité dans l’enseignement public.  L’école maternelle permet aux enfants scolarisés de faire l’apprentissage de la vie en société, de former leur personnalité et de développer la pratique du langage. Elle permet aussi le dépistage des difficultés sensorielles, motrices ou intellectuelles et favorise leur traitement précoce. Pour les enfants de milieux défavorisés, elle est un instrument efficace d’insertion. Enfin, les plus grands peuvent y commencer l’apprentissage de la lecture.  Des observations rigoureuses ont permis de démontrer la bonne influence de la pré-scolarisation sur la suite de la scolarité.

6 L’enseignement primaire  L’enseignement primaire est resté largement à l’écart de la montée de scolarisation, puisque tous les enfants bénéficiaient déjà de la scolarisation obligatoire et gratuite de cet enseignement. Les écoles ne sont pas pour autant restées immobiles et ont connu notamment des évolutions du contenu des enseignements et de la conception du métier d’instituteur.  L’école primaire est l’institution chargée d’inculquer les savoir premiers et l’apprentissage de la citoyenneté. Le métier d’instituteur, devenu professeur des écoles à partir de 1990, a beaucoup évolué. Les années soixante ont vu la fin d’une école primaire fermée sur elle-même, sans finalité extérieure, au profit d’une école conçue de plus en plus comme une sorte de préparation à l’entrée dans l’enseignement secondaire.

7 École primaire  Depuis 1967, la scolarité est obligatoire de 6 à 16 ans. Dans le premier degré, 60 000 écoles accueillent les élèves durant les cinq années :  1 le cours préparatoire;  2 le cours élémentaire première année;  3 le cours élémentaire deuxième année;  4 le cours moyen première année;  5 le cours moyen 2e année.

8 École primaire  La sortie de l’école primaire d’enfants ne maîtrisant pas les savoir fondamentaux est devenue inacceptable, et la lutte contre l’échec scolaire et  l’illettrisme sont des enjeux nationaux. L’idée que l’école républicaine puisse échouer devient d’autant plus intolérable que le primaire n’est qu’une première étape vers le collège. Pour prendre en compte ces problèmes, on a réorganisé le début des apprentissages fondamentaux, procédé à une succession de réformes pédagogiques sur l’apprentissage du français et des mathématiques, limité les redoublements, instauré des zones d’éducation prioritaires (ZEP).  École primaire en Alsace. La durée moyenne de la semaine scolaire est en moyenne de 26 heures.

9 L’enseignement secondaire  Après cinq années d’école primaire, les enfants accèdent à l’enseignement secondaire, qui est divisé en deux cycles. Le premier cycle est celui du collège unique (même s’il subsiste des voies dérogatoires) qui débouche pour la grande majorité des élèves sur le deuxième cycle et ses lycées professionnels, généraux et technologiques. Les lycées conduisent désormais plus de 60 % des enfants d’une classe d’âge au baccalauréat.  De 11 à 15 ans, presque tous les enfants suivent désormais les quatre années de formation menant de la 6 e à la 3 e, dans un collège devenu unique à partir de 1975. Les classes de 6 e et 5 e forment le cycle d’observation et les 4 e et 3 e – le cycle d’orientation. Aujourd’hui, la classe de 3e constitue, en fin de collège, le premier palier important d’orientation.  À l’issue de la 3 e, les élèves sont orientés en lycée, vers l’une des trois grandes filières de second cycle (enseignement général, technologique ou professionnel). Ces filières préparent aux baccalauréats correspondants, auxquels les candidats se présentent "normalement" à l’âge de 18 ans. Les orientations (redoublement, passage dans la classe supérieure, changement de filière) se font par une procédure qui instaure, dans chaque établissement, un dialogue entre, d’une part, l’institution scolaire (enseignants, administration), et d’autre part les familles et les élèves. Si les enseignants rendent leur avis en conseil de classe, les parents d’élèves peuvent faire appel d’une décision qui ne leur convient pas et exiger, selon le niveau d’études, un passage plutôt qu’un redoublement ou un redoublement plutôt qu’un passage dans une filière non désirée. Dans chaque établissement, un corps spécialisé de conseillers d’orientation aide les élèves, les parents et les enseignants à résoudre les problèmes rencontrés.

10 Le collège unique  Le collège unique, aujourd’hui objet d’une vive discussion, est une des grandes réponses à la scolarisation de masse. En principe, après la fin de l’école primaire, tous les enfants fréquentent un collège unique, c’est-à-dire un même enseignement dans tous les collèges. Les filières ont été supprimées, mais il existe des sections d’enseignement général et professionnel adapté (SEGPA) qui accueillent plus de 100 000 enfants en grandes difficultés scolaires et/ou sociales.  Le collège unique a pour objectif de réduire les inégalités entre élèves. Pour remédier aux difficultés socioculturelles qui peuvent se présenter de nombreuses solutions ont été imaginées : la discrimination positive avec les ZEP, la rénovation pédagogique, l’autonomie des collèges pour mettre en place un enseignement différencié (renforcé pour les uns, spécifique pour les élèves en plus grande difficulté)...  Les réussites sont indéniables, mais il existe encore des inégalités devant l’école. Le collège unique a été pensé pédagogiquement non pas en continuité avec l’école primaire, mais en anticipant le lycée. Les contenus et les enseignants n’ont pas toujours été préparés pour les nouveaux publics qui arrivent au collège, et la réforme se poursuit afin de répondre aux exigences d’acquisition des savoir et de prise en compte de la diversité des élèves et des difficultés rencontrées par certains d’entre eux.

11 Les ZEP  La politique des ZEP, initiée en 1981, a pour objet de renforcer l’action éducative dans les zones où les conditions sociales sont telles qu’elles constituent un facteur de risque, voire un obstacle pour la réussite scolaire des enfants et adolescents qui y vivent et donc à terme pour leur intégration sociale. L’objectif premier de cette politique est d’obtenir une amélioration significative des résultats scolaires des élèves notamment des plus défavorisés. Cette lutte contre l’échec scolaire englobant les écoles, les collèges et les lycées doit reposer sur un " projet de zone " cohérent, mis en œuvre par une équipe pédagogique constituée à cet effet, et chargée d’impulser les actions et d’assurer le suivi.  Il y a plus de 6 500 établissements ZEP en France, dont 85 % d’écoles primaires, et 12 % de collèges.  Source : Repères, références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche, ministère de l’Éducation nationale, édition 2001.

12 Les lycées pluriels  Jusque dans les années quatre-vingt, à l’issue du collège, il y avait les élèves qui allaient vers l’enseignement professionnel court ou en apprentissage, et ceux qui entraient en seconde du lycée général. Les uns fréquentaient le collège d’enseignement technique (CET) rebaptisé lycée d’enseignement professionnel (LEP) en 1976, afin de suivre une formation courte pour déboucher sur la vie professionnelle. Les autres fréquentaient le lycée, soit l’enseignement général soit un enseignement technique long pour préparer le baccalauréat.  Petit à petit, l’enseignement professionnel court a été réduit, et avec la création du bac professionnel, la grande majorité des élèves, à l’issue du collège vont dans un lycée. L’objectif de 80 % niveau bac a fait du lycée préparant au bac la norme, les autres orientations (CAP, BEP et plus encore centres de formation d’apprentis - CFA) étant souvent perçues comme des voies de relégation et des signes d’échec scolaire.  Les lycées offrent une grande pluralité de formations. Les filières générales demeurent la référence, mais elles n’accueillent pas la majorité des élèves, et plus de 50 % des lycéens préparent soit des bacs techniques, soit des bacs professionnels. Le nouveau statut des lycées professionnels a favorisé l’augmentation du nombre des bacheliers en France, mais l’idée que la seule voie de réussite passe par les bacs généraux reste profondément ancrée dans les esprits, sous-estimant largement le potentiel important de l’enseignement technique et surtout professionnel.

13 Organisation pédagogique des lycées  Les lycées d’enseignement général et technologique  A l’issue de la classe de seconde, les élèves ont le choix entre : la voie générale qui comprend les séries littéraire (L), scientifique (S) et économique et sociale (ES) ; la voie technologique qui comprend les séries sciences et techniques industrielles (STI), sciences et techniques de laboratoire (STL), sciences et technologies tertiaires (STT), sciences médico-sociales (SMS).  Les lycées professionnels  Les élèves peuvent y préparer un CAP (plus de 200 spécialités), un BEP (34 spécialités) et un bac professionnel (29 spécialités).  Laboratoire dans un lycée agricole.

14 Les enseignements supérieurs  La démocratisation de l’enseignement supérieur est indéniable, mais il reste marqué par de fortes disparités entre les trois types d’enseignement supérieur qui s’offrent aux bacheliers. Tous les nouveaux bacheliers ont le droit d’entrer à l’université, et la grande majorité des étudiants (plus de 60 %) fréquente les universités, mais l’absence de projet professionnel précis, comme l’inscription dans des filières aux débouchés limités expliquent en partie l’échec d’un certain nombre d’entre eux au cours des premières années de l’université. Une minorité continue à entrer dans les classes préparatoires afin d’y préparer les concours aux grandes écoles. Si le nombre de places a eu tendance à augmenter, la sélection est devenue plus sévère puisque le pourcentage des étudiants dans les classes préparatoires et les grandes écoles qui était de 6,8 % en 1960 n’est plus que de 3,6 % en 2000. Il est vrai que, de plus en plus, les grandes écoles réservent un certain nombre de places en admission parallèle, 24 % des effectifs des écoles d’ingénieurs et 32 % des écoles de commerce en 2002, à des étudiants diplômés d’autres filières universitaires. Les sections de techniciens supérieurs et les IUT sont une deuxième option pour ceux qui ne veulent pas aller à l’université.

15 Les universités  Le paysage universitaire français est de plus en plus caractérisé par l’affirmation croissante d’universités à la fois mieux gouvernées et plus innovantes, revendiquant leur autonomie. Un corps enseignant plus soucieux de pédagogie et une gestion plus efficace des universités ont favorisé l’évolution des enseignements. L’offre de formation se diversifie, des parcours professionnalisants se multiplient, les contenus des enseignements sont rénovés, et des audaces pédagogiques se manifestent. L’harmonisation des diplômes en Europe est l’étape la plus récente de cette modernisation avec le passage à une organisation des cursus universitaires sur le modèle licence/ master /doctorat. La coopération transnationale entre les universités est encouragée afin de renforcer notamment la dimension européenne de l’enseignement supérieur avec par exemple des programmes comme Erasmus. Les conditions complexes de la mise en œuvre de la réforme brouillent la lisibilité des enjeux de la construction de l’espace européen de l’éducation et entretiennent les craintes de certains personnels quant à la pérennité d’un service public national de l’enseignement supérieur.

16 L’enseignement supérieur en chiffres.  L’enseignement supérieur en France peut se définir comme l’ensemble des formations qui conduisent à une poursuite d’études après le baccalauréat, premier grade de l’enseignement supérieur. Il compte environ 2,14 millions d’étudiants. Ce chiffre traduit une forte progression (300 000 étudiants en 1960, près de 1 200 000 en 1980) qui équivaut à un quasi-doublement en vingt ans. Ce nombre s’est stabilisé depuis cinq ans environ et cette stabilisation devrait se maintenir les prochaines années compte tenu, notamment, des évolutions démographiques prévisibles.  La dépense d’éducation supérieure - qui mesure l’effort consenti par la collectivité nationale - est d’environ 17 milliards d’euros en 2000 (111,2 milliards de francs), soit 1,2 % du PIB. Le financement est très majoritairement un financement public (86,9 %, dont 78,3 % pour l’État et 69 % pour le seul ministère de l’Éducation nationale). Les ménages et les entreprises assurent respectivement 8,3 % et 4,8 % du financement. Cette structure de financement illustre bien les caractéristiques du système français : prédominance du financement public et surtout de l’État puisqu’il s’agit d’une compétence de l’État, faible coût pour les familles, faible investissement des entreprises.

17 La diversité de l’enseignement supérieur  1,426 million dans 82 universités. Ces universités, pour la plupart pluridisciplinaires, sont publiques. Elles offrent des formations générales et professionnelles dans les trois cycles d’enseignement. Elles comprennent en leur sein des instituts universitaires de technologie (IUT) et des écoles d’ingénieurs. On peut y ajouter les 80 000 étudiants des instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM), établissements publics rattachés aux universités, qui ont en charge la formation des enseignants du premier et du second degré.  319 000 dans les classes post- baccalauréat des lycées publics ou privés sous contrat. Ces formations d’une durée de deux ans, installées dans les lycées, sont assurées par des enseignants du second degré et sont, conformément aux lois de décentralisation, financées par les régions pour le fonctionnement et l’investissement, l’État gardant à sa charge la rémunération des enseignants et le financement des dépenses pédagogiques. Elles comprennent : d’une part, les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) qui accueillent 76 000 étudiants et préparent aux concours des écoles d’ingénieurs, des écoles de commerce et de gestion ainsi que des écoles normales supérieures ; d’autre part, les sections de techniciens supérieurs (STS) qui comptent 243 000 étudiants et préparent au brevet de technicien supérieur (BTS) avec pour objectif une insertion professionnelle après l’obtention du diplôme ;

18 Les Grandes Écoles  enfin, 320 000 étudiants suivent une variété d’autres formations publiques et privées. On mentionnera plus particulièrement : les écoles paramédicales et sociales, qui relèvent de la tutelle du ministère chargé de la Santé, les écoles d’ingénieurs indépendantes des universités, qui relèvent de la tutelle du ministère de l’Éducation nationale ou d’autres ministères techniques : Défense (École polytechnique), Agriculture (écoles d’agronomie), Industrie (Écoles des mines ou des télécommunications), Équipement (École des ponts et chaussées). Il s’agit d’écoles dont la création remonte souvent à la Révolution française et qui sont chargées, notamment, de la formation des ingénieurs des grands corps techniques de l’État, les écoles de commerce et de gestion, pour la plupart privées ou dépendant des chambres de commerce, les écoles supérieures artistiques et culturelles (architecture, beaux- arts) dépendant du ministère de la Culture et de la Communication.

19 Les particularités du système  En dépit de cette très grande diversité, caractéristique de l’enseignement supérieur français, on peut néanmoins dégager quelques traits communs. Contrairement aux pays anglo-saxons, la part de l’enseignement privé reste faible (inférieure à 15 %). Et surtout la quasi-totalité des diplômes d’enseignement supérieur relève d’une garantie de l’État. C’est vrai, bien évidemment, pour les diplômes universitaires qui sont des diplômes nationaux. C’est vrai pour les diplômes d’ingénieur qu’un établissement public ou privé ne peut délivrer qu’après avis d’une commission du titre d’ingénieur. Une procédure analogue existe pour les diplômes des écoles de commerce et de gestion qui sont reconnues par l’État et dont les diplômes, pour les meilleures d’entre elles, sont visés par le ministère de l’Éducation nationale.  Le système français se caractérise aussi par la coexistence d’un secteur sélectif et d’un secteur non sélectif. Cette problématique de la sélection, extrêmement sensible, se pose dès l’accès à l’enseignement supérieur. Enfin, la poursuite d’études impose une diversification et un renforcement des mécanismes d’aides aux étudiants. La France dispose, outre la quasi-gratuité des études, d’un dispositif très complet qui représente près de 4 milliards d’euros par an : bourses sur critères sociaux, restauration universitaire à faible coût, résidences universitaires et autres logements auxquels s’ajoutent des mesures fiscales. Deux plans sociaux étudiants ont porté à 30 % la proportion d’étudiants aidés.

20 L’espace européen  La mise en place d’un espace européen L’appel à la construction d’un "espace européen de l’enseignement supérieur", lancé en mai 1998 à la Sorbonne par les quatre ministres en charge de l’enseignement supérieur d’Allemagne, d’Italie, du Royaume-Uni et de France, a connu de profondes répercussions. Avec les conférences de Bologne (1999) et Prague (2001), ce sont désormais 32 pays d’Europe qui sont engagés dans l’entreprise. L’idée de base est très simple : pour retrouver l’attractivité qui fut celle de l’Europe dans le passé, pour favoriser au sein de l’Europe la mobilité des étudiants et des enseignants, il faut construire une espace européen cohérent dans un cadre élaboré en commun qui préserve la richesse et la diversité des systèmes nationaux. Ce cadre commun comprend les axes suivants : adopter une architecture des études supérieures fondée principalement sur trois grands niveaux : licence, master et doctorat ; c’est ce que l’on a parfois appelé le "3-5-8" ; organiser les formations en semestres et unités d’enseignement ; généraliser une "monnaie" commune qui permette de valider dans chaque pays les études effectuées dans un autre. C’est le système dit des "crédits européens" ou ECTS : 300 crédits correspondent à la validation d’un cursus complet d’études post- baccalauréat conduisant à l’obtention du master; délivrer à l’étudiant des diplômes suffisamment explicites pour certifier les compétences acquises au cours des études. Chaque pays est appelé à adapter son système spécifique à ce cadre commun d’action et, ainsi, aboutir à l’émergence de "l’espace européen".


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