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L’interprétation des mythes Anthropologie de l’Education Silvia Macedo.

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1 L’interprétation des mythes Anthropologie de l’Education Silvia Macedo

2 Le mythe « Les mythes sont des récits fondateurs que les membres d’une société se transmettent de génération en génération depuis les temps les plus anciens »(Bonte,P. et Izard, M. Dictionnaire de l’ethnologie et de l’anthropologie, Paris, PUF:1991). La place du temps dans sa définition: -légitime le discours comme parole fondatrice -son rôle dans la fabrication du mythe: Pour qu’une histoire, discours devienne un mythe il faut: 1.que ses éléments soient dans un rapport de compatibilité sémantique et formelle avec l’ensemble des mythes 2.que son origine individuelle soit oubliée pour devenir une histoire générale Sa présence (du temps) dans le discours mythique: 1.figure en ouverture du texte: ‘au début’, ‘il était une fois’…. 2.le contenu va mélanger différents étages de l’univers, de personnages des règnes différents, actions contradictoires avec les lois de la nature et de la société Les mythes « se présentent-ils toujours et partout comme des histoires où plus concrètement qu’ailleurs est perceptible le travail de la pensée appliquée à une organisation systématique de l’univers’(idem, 498).

3 2 approches d’analyse: 1.approche: relate l’évolution partant des formes originelles, des images primitives vers une homomorphie avec la réalité, vers une adéquation à la réalité -fonction: « rassembler un groupe d’hommes et de femmes autour d’un même ordre du monde et d’une même conception d’existence » (idem, 499) -contenu: « cartographie et philosophie de cette ordre du monde » -forme: linéaire et fractionnée: « mettre à jour et à décrire les lois qui régissent le fonctionnement de la pensée mythique » 2. approche: reconnaissance des plusieurs discours au sein du mythe. En dégageant les textes dérivés, le mythologue montre les mêmes lois qui composent ces variations. Et dans une comparaison large, suivant les transformations percevoir « les règles qui guident les mouvements de la pensée »(idem, 500).

4 Bref historique de l’analyse des mythes: les caractéristiques attribuées aux mythes (évolution historique) -irrationnalité=>opposition logos/mythos (Grèce, IV bc):pensée rationnelle/pensée mythique -Avec les découvertes des discours folkloriques européens et des textes sacrés de L’Inde au XIX siècle (texte sacré, conte enfantin)=> diversité formelle -universalité de certains motifs=>déluge… Produit des analyses du type: -recherche d’une source unique de tous les mythes -liaison et confusion entre mythe et rite= mythe comme le support textuel pour le rite -association du mythe à la pensée primitive, et donc à la pensée enfantine (Lévy-Bruhl) -mythes comme expression d’une temporalité cyclique (M. Eliade) Révolution de Lévi-Strauss (années 50). A l’appui la linguistique structurale: la signification d’un mythe n’est pas à lui seul, le sens est en fonction du système des mythèmes auquel il appartient »(Désveaux, E. idem, 501). « l’analyse structurelle des mythes est donc une méthode comparative. Il s’agit d’isoler les mythèmes et de repérer leurs transformations en d’autres motifs lorsqu’on passe d’une mythologie locale à une autre. Ces transformations opèrent selon des règles logiques simples, par inversion principalement mais aussi par démultiplication ou affaiblissement, par le truchement d’u ou plusieurs éléments ou encore par passage d’un code (astronomique, biologique, animalier, sociologique, etc) à un autre. (…) Chaque mythologie, constituée par opposition à celles qui l’entourent, reflèt en effet l’une des réalisations de la combinatoire virtuellement infinie d’un petit nombre de structures mentales »(idem).

5 La geste d’Asdiwal de C. Lévi-Strauss Étude mythe indigène tsimishian côte ouest canadienne Les objectifs: « isoler et comparer les divers niveaux où évolue le mythe : géographique, économique, sociologique, cosmologique — chacun de ces niveaux, et le symbolisme qui lui est propre, apparaissant comme une transformation d'une structure logique sous-jacente, et commune à tous les niveaux ». expliquer les variations

6 Données ethnographiques: amérindiens de la Colombie Britannique – côte ouest du Canada – 3 groupes locaux, différences dialectales sur les fleuves Skeena et Nass – Pas d’agriculture: cueillette, chasse et pêche – 4 clans matrilinéaires, exogames, lignages, lignées et maisons. Castes héréditaires bilatérales

7 Les plusieurs niveaux: « Le récit se rapporte à des faits de divers ordres : d'abord, la géographie physique et politique du pays tsimshian, les lieux et les villes mentionnés ayant une existence réelle; ensuite, la vie économique des indigènes, qui commande, on l'a vu, les grandes migrations saisonnières entre les vallées du Skeena et du Nass, à l'occasion desquelles se déroulent les aventures d'Asdiwal; en troisième lieu, l'organisation sociale et familiale, puisque nous assistons à plusieurs mariages, divorces, veuvages, et incidents connexes(on reconnaît une société où, bien que la filiation soit matrilinéaire, la résidence est patrilocale, la femme allant habiter au village de son mari; et où les enfants, bien qu'appartenant au clan de leur mère, sont élevés chez leur père et non chez leurs parents maternels mais que sont enversés dans les mariages du mythe.); enfin la cosmologie, car, à la différence des autres, les deux visites d'Asdiwal, au ciel et sous la terre, sont de l'ordre du mythe, et non de l'expérience » (matrilinearité et mariage exogamique qui vont renverser la patrilocalité)

8 Transmission d’un même message: Les oppositions: le maître du gibier, se trouve abandonné sur un récif en haute mer; il est parvenu au point le plus extrême de sa marche vers l'ouest : voilà pour l'aspect géographique et économique. Mais, d'un point de vue logique, ses aventures peuvent être représentées sous une autre forme : celle d'une série de médiations impossibles entre des oppositions rangées en ordre décroissant. : le haut et le bas, l'eau et la terre, la chasse maritime et la chasse en montagne, etc. Face à l’impasse des oppositions un retournement mythique: le « simple récif d'une part, entouré et presque submergé par la mer, de l'autre; le maître du gibier, tueur d'ours, va être sauvé par une souris, dérision de gibier »; le tueur d’animaux qui va les guérir

9 L’analyse structurelle: Les séquences (contenu apparent du mythe, les événements qui se succèdent dans l'ordre chronologique) et les schèmes (inégalement profonds, organisées en fonction des schèmes, superposés et simultanés) Les schèmes et les oppositions – Le sens, l’interprétation: – Mythe: recherche indigène de leurs institutions matrimoniales – « outres les antinomies conçues, sur les plans les plus divers, par la pensée indigène : géographique, économique, sociologique, et même cosmologique, sont, en fin de compte, assimilées à celle, moins apparente, mais combien réelle, que le mariage avec la cousine matrilatérale cherche à surmonter sans y parvenir, comme le confessent nos mythes dont c'est là, précisément, la fonction » La relation du mythe avec le réel: « La relation du mythe avec le donné est certaine, mais pas sous forme d'une re-présentation. Elle est de nature dialectique, et les institutions décrites dans les mythes peuvent être inverses des institutions réelles ». « signes extérieurs de la tension entre lignées alliées. Les spéculations mythiques, autour de modes de résidence intégralement patrilocale ou matrilocale, ne concernent donc pas la réalité tsimshian, mais les possibilités inhérentes à sa structure, ses virtualités latentes » « cette démarche, propre à la réflexion mythique, implique l'admission (mais dans le langage dissimulé du mythe) que la pratique sociale, ainsi approfondie, est entachée d'une insurmontable contradiction. Contradiction que, telle le héros du mythe, la société tsimshian ne peut comprendre, et préfère oublier » Mythes=> moyen d’accèder aux catégories inconscientes

10 Les multiples versions: -Transformations:« affaiblissement des oppositions accompagné d'un renversement des, corrélations » « Quand un schème mythique passe d'une population à une autre, et telles que des différences de langue, d'organisation sociale ou de genre de vie existent, qui le rendent malaisément communicable, le mythe commence par s'appauvrir et se brouiller. Mais on peut saisir un passage à la limite où, au lieu de s'abolir définitivement en perdant tous ses contours, le mythe s'inverse, et regagne une partie de sa précision ».

11 « Avec « La Geste d’Asdiwal » (1958), Lévi-Strauss offre une illustration exemplaire de sa méthode d’analyse des mythes telle qu’elle avait été définie trois années plus tôt dans l’article méthodologique, « La Structure des mythes » (1955)2. Il isole une série de niveaux (plus tard appelés codes) pertinents (géographique, économique, sociologique et cosmologique) propres à appréhender la structure sociale des Tsimshian et leurs pratiques matrimoniales tout en prenant en compte différentes versions du même mythe. Dans cet article, Lévi-Strauss met en évidence le fait que les mythes ne sont pas le reflet exact de la réalité sociale ; au contraire, ils décrivent des institutions qui sont l’inverse des institutions réelles. Il en apporte la preuve en montrant que les règles de résidence et les préférences matrimoniales énoncées dans Asdiwal sont le contraire de ce qui se passe dans la réalité. Cet essai, certainement le plus discuté dans les années 1970 par les spécialistes de la Côte nord-ouest qui lui reprochaient de n’avoir utilisé que des matériaux de seconde main et d’avoir faussement interprété les données, est aujourd’hui reconnu, à la suite d’un examen attentif de la littérature ethnographique comme présentant des hypothèses valides sur une forme de mariage certes peu répandue (mariage avec la cousine croisée matrilinéaire), mais qui illustre les tensions entre système de parenté et alliance » (Marie Mauzé, « Lévi- Strauss et la Côte nord-ouest », La lettre du Collège de France [En ligne], Hors-série 2 | 2008, mis en ligne le 24 juin 2010, consulté le 01 décembre 2015. URL : http://lettre-cdf.revues.org/243)2


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