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Le développement de la pragmatique

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1 Le développement de la pragmatique

2 Bernicot, J. (2005). Le développement pragmatique chez l’enfant. In: B
Bernicot, J. (2005). Le développement pragmatique chez l’enfant. In: B. Piérart (Ed). Le langage de l’enfant, comment l’évaluer ? De Boeck Bernicot, J., Laval, V., Bareau, B. & Lacroix, A. (2005). L’évaluation des capacités pragmatiques chez l’enfant : présentation de nouveaux outils. In: B. Piérart (Ed). Le langage de l’enfant, comment l’évaluer ? De Boeck Chaminaud, S,, Laval, V,, Bernicot, J, (2006). Pragmatique et compréhension du langage chez l’enfant : une étude des formes non littérales avec un paradigme informatisé. L’Année Psychologique, 106 (4), Hupet, M, (2006), Le bilan pragmatique, In : F, Estienne & B, Piérart, Les bilans de langage et de voix : Fondements théoriques et pratiques, Paris: Masson Laval, V, Pragmatique et langage littéral : la compréhension des demandes sarcastiques par les enfants, Psychologie française, 49, Tomasello, M, (2004), Les aspects pragmatiques de la communication chez les primates, Psychologie française, 49,

3 Dialogue 1 Bernicot, 2005, p. 148 (Marco, 6 ans, court dans le hall d’entrée avec ses chaussures pleines de boue et répand de la boue séchée partout) Mère : c’est bien ! Continue … Enf : j’lai pas fait exprès Mère : c’est bien le problème avec toi

4 Dialogue 2 (La mère vient chercher Simon, 6 ans 4 mois à l’entraînement de football. Simon marque un but et se dirige vers sa mère) Sim : t’as vu, je suis un lion Mère : tu vas pas me manger ? Sim et la mère : ah! Ah! (rires)

5 Dialogue 3 (Paul, 7 ans, qui jouait dehors, rentre dans la maison et s’installe par terre dans une grande pièce où sont déjà sa mère et sa grand-mère. Il laisse la porte de la pièce grande ouverte Mère : Paul, fais attention, ta grand-mère a froid Paul regarde sa mère et se replonge dans son activité Mère : Paul, ta grand-mère, elle a froid Paul regarde sa mère les yeux écarquillés et dit « quoi? » Mère : Paul, la porte, tu la fermes. Paul : ah! Faut l’dire (en se levant pour fermer la porte)

6 Dialogue 1 : ironie, sarcasme : la mère produit un énoncé positif; le contexte conduit l’enfant à arrêter l’action & à présenter des excuses Dialogue 2 : métaphore (lion, force, courage, manger) : la mère et l’enfant savent qu’ils jouent avec interprétations multiples du langage Dialogue 3 : demande indirecte; l’enfant engagé ailleurs, ne comprend pas l’énoncé non transparent

7 Dialogue 4 : adulte et un enfant 7 ans:
Quand l’enfant ne comprend pas les intentions d’autrui, le contexte, l’organisation des informations à l’intérieur d’un discours logique Dialogue 4 : adulte et un enfant 7 ans: A: qu’est ce que tu as fait à l’école aujourd’hui ? E : Oui A: non, je te demande ce que toi, tu as fait à l’école E : à l’école … bien A : tu as bien travaillé ? E : Non A : tu n’as pas bien travaillé E : La maîtresse a dit : allez, allez il faut travailler

8 Définition La pragmatique s’intéresse au langage en contexte; elle a pour objet « ce qui relève de l’utilisation du langage » Le développement pragmatique renvoie aux règles sociales du langage La théorie de Grice (1979) et la théorie des actes de langage ont fortement influencé le développement pragmatique

9 Théorie de Grice Pour comprendre les mécanismes par lesquels les locuteurs communiquent et comprennent les intentions communicatives, il faut adopter l’hypothèse que les locuteurs respectent un principe de coopération Une contribution est coopérative si elle respecte les 4 maximes de conversation - quantité : « donnez autant d’information qu’il est requis, et ne donnez pas plus d’information qu’il n’est requis » - qualité : « que votre contribution soit véridique, n’affirmez pas ce que vous croyez être faux et n’affirmez pas ce pour quoi vous manquez de preuve » - relation : « soyez pertinent » - manière : «soyez clair, évitez les obscurités, évitez d’être ambigu, soyez bref et soyez ordonné »

10 Le principe de coopération permet à la communication de fonctionner même lorsque le locuteur en apparence transgresse les maximes A : Est-ce que Sophie a un petit ami en ce moment ? » B : « elle va tous les 15 jours à Berlin » (transgression de la maxime de relation « parlez à propos ») L’auditeur réalise dans ce cas une implicature conversationnelle qui lui permet d’avoir une réponse. Apport du concept de connaissances partagées (connaissances culturelles générales et/ou expériences des interlocuteurs).

11 Théorie des actes de langage (Austin, 1969)
Tout énoncé produit dans une situation de communication correspond à la réalisation d’un acte social, « acte de langage » (Austin, 1969; Searle, 1972; 1982) Classification en 5 types d’actes de langage

12 Les locuteurs expriment des propositions dans le but de :
Les assertifs : représenter comment les choses sont dans le monde (affirmations, suppositions, témoignages, prédictions …) Les directifs : faire une tentative pour que l’auditeur accomplisse une action future dans le monde (demandes, questions, ordres, conseils, …) Les engagements : s’engager eux-mêmes à accomplir des actions futures dans le monde (promesses, menaces, acceptations, vœux, serments …) Les expressifs : manifester leur état mental à propos d’état de choses dont ils présupposent en général l’existence dans le monde (excuses, remerciements, félicitations, louanges, …) Les déclarations : d’accomplir certaines actions dans le monde au moment de l’énonciation en vertu de leur acte de langage (ratifications, ajournements, bénédictions, licenciements…) Ex: « je viendrai demain » : promesse ou menace ? « Je vais ranger ma chambre » : déclaration, ou (vague) promesse ? « je vous déclare unis par les liens du mariage » : énoncer la phrase, c’est le faire !

13 Dans la tradition de la théorie des actes de langage comme dans celle de Grice,
L’accent est mis sur la communication non littérale et sur les principes inférentiels permettant d’accéder à l’intention communicative du locuteur Langage non littéral (demandes indirectes, métaphores, formes idiomatiques, ironie), défini par une non-coïncidence entre l’interprétation issue de la forme de l’énoncé et la signification transmise dans un contexte donné À partir de quand les enfants sont-ils sensibles au langage non-littéral ? Quelles sont les raisons pour lesquelles ils s’en tiennent à une interprétation littérale ?

14 La pragmatique développementale
Question centrale : Comment l’enfant devient-il sensible aux correspondances existant entre la forme des énoncés et les contextes de communication ? Le langage n’est pas simplement grammaire, mais ensemble de stratégies utilisées par l’enfant pour structurer son action sociale, contrôler et réaliser son activité communicative

15 Développement de la compétence pragmatique : quelques points de repère (Hupet, 2006)
De nombreux « thèmes » font partie de la pragmatique développementale (Bernicot, p. 154) l’âge d’émergence des différentes habiletés évoquées reste très approximatif; pas de réelles « normes » de développement

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17 Alternance des rôles (turn taking) dans la communication préverbale : entre 7 et 9 mois (la révolution des 9 mois … différé chez syndrôme de Down) Respecter les règles de cette alternance dans la communication verbale ; entre 2;6 et 3;6 ans Procéder à la réparation d’un accident de turn taking (ex: chevauchement) : à partir de 4-5 ans Se constituer un premier répertoire d’actes de langage fondamentaux : entre 14 et 32 mois. A l’exception de quelques actes spécifiques (comme la promesse), la plupart des actes de langage sont acquis aux environs de 4 ans Procéder à des clarifications en cours de conversation : à partir de 2 ans Utiliser qqs formes rudimentaires de politesse : à partir de 2 ans. Les formes plus complètes ne seront maîtrisées qu’après 9 ans Être capable de saisir par inférence une signification indirecte : entre 4 et 6 ans (il fait froid ici –ferme la fenêtre)

18 Utiliser efficacement la référence anaphorique : à partir de 6-7 ans (Karmiloff-Smith, 1985). Des déficits de cohésion et des erreurs ou ambiguïtés de référence se maintiennent jusqu’au-delà de 11 ans (Hickman & Hendricks, 1999) Maîtriser des marqueurs discursifs (conjonctions, adverbes ou locutions adverbiales à valeur temporelle ou logique) permettant d’assurer les relations entre des contenus propositionnels ou des actes de langage : à partir de 7 ans Être suffisamment informatif, càd évaluer correctement les besoins informatifs de son interlocuteur pour ne donner ni trop, ni trop peu d’information : entre 7 et 9 ans

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27 Adaptation au destinataire
Dès 4 ans, l’enfant s’adapte à l’âge de son interlocuteur, à son niveau linguistique et à sa perspective Avant 5-6 ans, les enfants n’identifient pas le caractère ambigu des messages qui leur sont adressés Ils demandent des explications supplémentaires à partir de 8-9 ans - règles d’un jeu de carte insuffisantes - description d’images Jusqu’à 6-7 ans, P° de messages ambigus et difficultés à répondre à une demande de clarification

28 Maîtrise des règles sociales du langage
Usage adapté des formes verbales de la politesse implique de : a) connaître la forme linguistique polie b) connaître les règles pragmatiques en usage dans un contexte social et situationnel donné Jugements de politesse explicites : 2 marionnettes demandent l’une après l’autre un bonbon à une marionnette représentant une vieille dame - tu vs. Vous (5-6 ans) - interrogative vs. Impérative - conditionnelle vs. Déclarative (5-6 ans) - présence ou non de STP (3-4 ans) - intonation douce vs. Sèche (4-5 ans)

29 Caractéristiques des demandes spontanées (5, 7 et 9 ans)
L’enfant doit demander des jetons à l’expérimentateur qui refuse soit en faisant la sourde oreille soit en étant de mauvaise foie. 1ère formulation Reformulation après refus Reformulation Sourde oreille 5 ans 0,11 0,2 0,08 7 ans 0,20 0,56 0,47 9 ans 0,25 0,84 0,45 1) Demandes en style direct jusqu’à 4 ans (phrases impératives) 2) P° correctes sur le plan formel mais directes (5-6 ans) 3) P° de demandes indirectes (7-8 ans)

30 1. Abandon, 2. Reformulation identique, 3
1. Abandon, 2. Reformulation identique, 3. Réduction de la demande (réduction de la voix ou chgt de contenu), 4. Expression de déférence (conditionnel, SVP), 5. Négociation (passe moi un rouge, juste un) 1 2 3 4 5 5 ans refus 0,07 0,67 0,13 5 ans sourd 0,08 0,75 7 ans refus 0,44 0,11 7 ans sourd 0,26 0,32 0,16 9 ans refus 0,06 0,68 9 ans sourd 0,20 0,35 0,37 0,10

31 A partir de 10 ans, compréhension :
des métaphores : « après de nombreuses années passées à travailler dans la prison, le gardien était devenu dur comme un roc » des expressions idiomatiques : « je n’ai pas le temps, j’ai d’autres chats à fouetter » des promesses


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