Stage esprit de défense sécurité mise en sûreté Vierzon, Lycée Edouard Vaillant, Patrick Perrier - 29 mars 2010
Avec les catastrophiques conséquences de la tempête Xynthia, les questions de sécurité sont plus que jamais d’actualité et figurent dans le socle commun de compétences : Pilier 6 : les compétences sociales et civiques (en particulier, connaître les gestes de premiers secours avec une attestation de formation aux premiers secours) Pilier 7 : L'autonomie et l'initiative
Dans les programmes d’Histoire-Géographie et d’Education civique au collège : Géographie – classe de cinquième :
Education civique – classe de cinquième :
Education civique – classe de quatrième :
Pourquoi un PPMS ? L’origine du Plan Particulier de Mise en Sûreté remonte à l’an 2000, avec le plan SESAM, d’organisation « des secours dans un établissement scolaire face à l’accident majeur ». Jugé trop complexe, il est remplacé par le PPMS (B.O. E.N. du 30 mai 2002, hors série n°3). L’objectif du PPMS : en d’accident majeur, mettre en place une organisation interne à un établissement scolaire permettant d’assurer la sécurité des élèves et des personnels, en attendant l’arrivée des secours. Son élaboration est de la responsabilité d’un chef d’établissement ou d’un directeur d’école.
Présentation d’un scénario de PPMS à Montrichard
Montrichard est une commune du Sud du Loir-et-Cher,
située dans la vallée du Cher
Reconstruit en 2002, le collège Joachim Du Bellay accueille pas loin de 500 élèves
Les risques à Montrichard d’après le site internet cartorisque.prim.net
Les risques d’après le site internet
Depuis 1983, la commune a connu 8 arrêtés de reconnaissance de catastrophe naturelle :
Et puis il convient d’ajouter, la proximité de centrales nucléaires.
Sans oublier les aléas climatiques…
L’alerte est donnée à Montrichard…
Un train de marchandise transportant des matières dangereuses déraille : qui va décider l’évacuation de la zone concernée ?
De brutales précipitations provoquent une inondation du Cher et des glissements de terrain : qui décide de bloquer les élèves au collège ?
Un Plan Particulier de Mise en Sûreté pour le collège de Montrichard
L’élaboration : Le chef d’établissement doit réunir un groupe de travail constitué de personnels intéressés et de personnes extérieures (parents d’élèves, représentants de la mairie, des sapeurs pompiers…). Une information préalable doit être diffusée auprès de la communauté scolaire. 6 étapes doivent être respectées :
1) Connaître les risques majeurs auxquels l’établissement est exposé : L’information peut être communiquée par l’Inspection Académique. Ou auprès de la Préfecture par un Dossier Départemental des Risques Majeurs (DDRM). Ou bien à la Mairie avec un Dossier Communal Synthétique (DCS).
2) Repérer les lieux importants sur un plan de masse : Lieux de mise à l’abri Organes de coupure
3) Constituer une cellule de crise : Identifier les personnes référentes. Identifier leurs missions.
4) Rédiger des fiches réflexes : Détailler les actions à mettre en œuvre.
5) Recenser les ressources : Matériels Annuaires de crise Moyens de communication
6) Informer la communauté scolaire et les parents d’élèves.
Il faut apporter une réponse à six questions
1) Quand déclencher l’alerte ? C’est le chef d'établissement qui déclenche l'alerte et active le PPMS. Lorsqu'il est prévenu par les autorités civiles ou militaires par un signal d'alerte ou le téléphone. Lorsqu'il est témoin d'un accident important.
2) Comment déclencher l’alerte ? Son déclenchement doit se faire avec un signal particulier (voix humaine, sonnerie, sirène, haut- parleur…) différent du signal d'alarme incendie. Cette alerte entraîne le déclenchement immédiat du PPMS et l'application par tous des consignes.
3) Où et comment mettre les élèves en sûreté ? Dans les classes, des locaux de regroupement (prévoir 1 m² au sol par personne) ou des lieux de rassemblement externes facilement accessibles à tout moment et de n’importe quel point de l’établissement. Ces lieux seront à l’étage (en cas de risque d'inondation…), non exposés aux vents dominants (en cas de tempête…), éventuellement confinés (en cas de nuage toxique)… Il seront proches des points d'eau et des sanitaires et auront des moyens de communication interne.
4) Comment gérer la communication avec l’extérieur ? Les personnes ressources gardent – dans la mesure du possible - la liaison avec les autorités (mairie, préfecture, IA, rectorat). autorités Elles réceptionnent, notent, communiquent aux autorités concernées toute information sur la situation et son évolution et transmettent leurs directives. secours Elles informent à intervalles réguliers les secours de l'évolution de la situation (effectifs, lieu de confinement ou de regroupement externe, blessés éventuels…) et les reçoivent. familles Elles assurent la liaison avec les familles (en cas de sollicitation), rappellent qu'il ne faut pas venir chercher les enfants, qu'il faut éviter de téléphoner (mais écouter la radio locale) et transmettent uniquement les informations en respectant les instructions du préfet (attention aux infos recueillies sur les téléphones portables...). presse Les relations avec la presse ne peuvent s'exercer qu'en conformité avec les instructions et consignes du préfet et des autorités hiérarchiques.
5) Quelles consignes appliquées dans l’immédiat ? Il faut écouter la radio (France-Inter ou France-Bleu Touraine) pour obtenir des informations officielles et des consignes éventuelles sur le risque ou l'accident. Les personnes ressources doivent rejoindre le poste correspondant aux missions qui leur ont été assignées. Les personnels continuent à assurer l'encadrement des élèves, veillent au bon déroulement de l'opération de regroupement, pensent aux publics spécifiques (élèves présentant un handicap…), font l’appel, signalent les incidents et gèrent l’attente. Les élèves rejoignent dans le calme le ou les lieux de rassemblement prévus.
6) Quels documents et ressources sont indispensables ? La liste des personnes ressources (avec remplaçants) et le détail de leurs missions. Les plans de l'établissement avec accès, entrées, sorties, points importants… La sélection des locaux ou lieux de rassemblement choisis et leur plan d'accès. La liste des effectifs (élèves et personnels) pour repérer les absents.
Lorsque le PPMS est élaboré : Il doit être communiqué au maire de la commune, à l’Inspection Académique, au département... Il faut vérifier son efficacité par des exercices réguliers de simulation. Il doit être réactualisé régulièrement. Il est nécessaire de garder des contacts avec la mairie, les sapeurs-pompiers, la gendarmerie... Chaque année, il est présenté au conseil d’administration de l’établissement et à la commission d’hygiène et de sécurité.
Pour conclure, il n’est pas inutile de sensibiliser les futurs citoyens que sont nos élèves aux problématiques abordées dans cette formation. La France métropolitaine n’a pas encore la culture de la construction face aux risques ni celle de l’évacuation des zones potentiellement dangereuses. La population a tendance a oublier la signification des alertes sonores.