Parcours professionnels des enseignants débutants du secondaire : des régularités du social aux trajectoires singulières. Conférence CRIFPE Le 16 février 2010 Pascal Guibert, département de sciences de l’éducation, Centre de Recherche en Education de Nantes (CREN) pascal.guibert@univ-nantes.fr
Parcours professionnels des enseignants débutants La notion d’insertion professionnelle Le cas français Etude des parcours d’insertion Se situant à l’articulation des déterminismes sociaux Et des trajectoires singulières Articulation entre les structures/ les contextes/ et la singularité des parcours
Une enquête par suivi de cohorte Suivi de cohortes : 4 enquêtes par questionnaires Des observations en situation à l’IUFM et dans les établissements Une trentaine d’entretiens approfondis
Une présentation en 3 parties Deux modes d’accès au métier Quatres parcours-type d’insertion professionnelles Deux cas de construction d’une expérience singulière
Les héritiers Origine sociale plus élevée Plus diplômés Valorisent les savoirs disciplinaires Accès par vocation : par « amour de la discipline » Croient au modèle de l’excellence scolaire La titularisation comme aboutissement d’un processus scolaire
Les oblats Moins diplômés, scolarité moins linéaire Origine sociale plus modeste Vocation plus tardive (à l’université) Animés d’un esprit de mission Se considèrent avantage comme des pédagogues proches de la nouvelle professionnalité développée dans les IUFM
Analyse factorielle
Quatre parcours de débuts de carrière • insertion par le contexte de travail. • insertion par le relationnel • insertion par la mobilité • insertion par le maintien des dispositions premières
L’insertion par le contexte de travail. Des réponses traduisant un sentiment d’amélioration des conditions de travail classes plus intéressantes être dans un établissement choisi et être satisfait de sa localisation géographique un sentiment d’y être bien intégré avoir de bonnes relations avec les différents acteurs de l’établissement Titulaires de leur poste Enseignant en lycée
insertion par le relationnel Valorisation de l’aspect relationnel du travail un sentiment de progression déclarent avoir moins de difficultés à faire passer le cours et à gérer un conflit avec les élèves Affectés en éducation prioritaire Stabilité dans le poste Insertion dans une équipe
Insertion par la mobilité Insatisfaction de la situation administrative Sentiment d’être dans un bon établissement Ne pas avoir un meilleur relationnel (élèves et collègues) Avoir peu progressé Statut de TZR Affectation sur un poste provisoire
Insertion par le maintien des dispositions premières satisfaits de leur localisation géographique déclarent avoir des classes de meilleur niveau n’envisagent pas de changer d’établissement Pourtant pas plus à l’aise dans leurs classes Sentiment d’être peu intégrés dans leur établissement Amour de la discipline Ne pas avoir fait le « deuil de la discipline » une conversion inachevée
Réappropriation des parcours Les expériences singulières Celle de Florence Celle de Marie
Florence : métissage culturel origine sociale populaire scolarité en ZEP Aime la littérature déstabilisée par le niveau des élèves, plus que par la gestion de la discipline en attente d’un poste correspondant à ses attentes processus d’adaptation contextuelle
Marie : nouvelle professionnalité par un passage en ZEP Plutôt une « héritière » Des difficultés à gérer sa classe Une affectation en enseignement difficile Forte remise en cause des dispositions premières Logique de développement professionnel Qui lui permet de « faire face » De progresser Obliger par la suite de réapprendre son métier
Pour conclure Les modes d’accès et les parcours-types permettent de mettre en évidence des régularités. L’approche compréhensive montre que les contextes d’exercice et les individus leur donnent leur caractère singulier. La compréhension des processus d’insertion doit tenir compte de ce qui se passe avant, pendant et et après la formation professionnelle.