Cancer secondaire des os
Fréquence des métastases osseuses C'est la plus fréquente des tumeurs osseuses malignes (50%) Bologne
Âge médian de survenue : 52 ans % Se rencontre surtout chez l’Adulte ou le vieillard Tumeur primitive connue ou non (métastase révélatrice dans 30 % des cas) Âge lors du diagnostic 59 % chez la femme (sein)
Circonstances révélatrices Découverte d’examen systématique Douleur Fracture Tuméfaction
Tuméfaction Plus rarement révélatrice
Cancer secondaire des os Asthénie, amaigrissement
Examens biologiques VS augmentée Calcémie Anémie Les marqueurs biologiques (immuno electrophorèse des protides, PSA, ACE, CA 125, CA 15-3) recherchent le cancer primitif
CANCER SECONDAIRE DES OS Localisation des métastases Rachis (80 %) (tassements, tr. neuro.) Bassin (60 %) Côtes (30 %) Crâne (15 %) Os longs : humérus, fémur Os périphériques
Radiographie Aspect ostéolytique le plus souvent
Radiographie Aspect ostéolytique le plus souvent + 3 mois + 6 mois
Métastases fémorales ollection C Delépine
Métastases humérales Collection C Delépine
Métastases des petits os étiologies particulières Main : poumons Pied : utérus
Parfois aspect « pagétoïde » Formes mixtes associant lyse condensation et soufflure
Localisations périostées Aspect lytique le plus souvent (accompagné d’une soufflure de la corticale)
Formes pseudosarcomateuses Avec grosse atteinte des parties molles Collection C Delépine
Formes condensantes
Scintigraphie osseuse Dépiste les petites lésions et permet de centrer les autres examens d’imagerie médicale Précise l’extension locale et détecte d’autres métastases osseuses Collection C Delépine
Formes peu évidentes : IRM L’ostéolyse n’est visible sur les clichés standard que si plus du tiers de la masse calcique a disparu Intérêt de l’IRM et de la scintigraphie Collection C Delépine
L'IRM Permet de déceler des lésions non visibles en radiologie
L'IRM ou la myélographie Précisent le retentissement sur le canal vertébral et les éléments nerveux
Le scanner précise une lésion détectée par la radio ou la scintigraphie
Localisation des métastases Rachis (80 %) (tassements, tr. neurologiques)
Localisation des métastases Bassin (60 %)
Recherche du foyer primitif Le type histologique du cancer primitif domine le pronostic et le traitement En cas d’absence de cancer primitif visible, l’essentiel est d’éliminer une tumeur osseuse primitive maligne dont le traitement serait très différent Biopsie +++
CANCER SECONDAIRE DES OS Recherche du foyer primitif Corps thyroïde : (fixation de l’iode 131)
Recherche du foyer primitif Corps thyroïde : (fixation de l’iode 131) Sein : (50% à 75%) localisations multiples
Recherche du foyer primitif Corps thyroïde : (fixation de l’iode 131) Sein : (50% à 75%) localisations multiples Rein : localisation unique
Recherche du foyer primitif Corps thyroïde : (fixation de l’iode 131) Sein : (50% à 75%) localisations multiples Rein : localisation unique Prostate ++ : métastase souvent révélatrice ( PSA, phosphatases acides augmentées) Volontiers condensante Vertébre ivoire
Recherche du foyer primitif Corps thyroïde : (fixation de l’iode 131) Sein : (50% à 75%) localisations multiples Rein : localisation unique Prostate ++ : métastase souvent révélatrice (phosphatases acides augmentés) Poumon (scanner et bronchoscopie)
Métastase du poumon
Recherche du foyer primitif Corps thyroïde : (fixation de l’iode 131) Sein : (50% à 75%) localisations multiples Rein : localisation unique Prostate ++ : métastase souvent révélatrice (phosphatases acides augmentés) Poumon Sphère digestive (endoscopie et recherche de sang ds les selles) Foie Colon Foie
Évolution naturelle Les métastases osseuses influencent peu le pronostic vital mais menacent la qualité de vie et les fonctions locomotrices (station debout, marche, préhension). Collection C Delépine
Complications Fractures Compressions vasculo-nerveuses Elles sont propres à chaque localisation : Fractures Compressions vasculo-nerveuses Paraplégie etc. ...
Traitement des métastases Techniques différentes en fonction de la localisation Ostéosynthèse à foyer fermé Ostéosynthèse à foyer ouvert Curetage tumoral Résection tumorale Reconstruction squelettique
1/ Ostéosynthèse à foyer fermé On peut utiliser : des clous rigides des clous verrouillés des clous élastiques clou de Ender embrochage fasciculé Collection C Delépine
Complications mécaniques fréquentes : 1/3 des cas Impaction sur clous de Ender en 1mois Débricolage en varus et rotation sur clou de Kuntscher à foyer fermé Collection C Delépine
Exemple d’une métastase du fémur (poumon) Tuméfaction de la cuisse
Enclouage préventif (clou gamma) + chimiothérapie et radiothérapie
Extension à la région trochantérienne
Consolidation sous traitement et reprise de l’appui sans douleur
Avantages du foyer fermé Moindre risque hémorragique Moindre risque infectieux Les ostéosynthèses à foyer fermé sont rapides et peu choquantes. Inconvénients du foyer fermé Persistance de la perte de substance osseuse Fragilité
2/ Ostéosynthèse à foyer ouvert Clou, plaque, lame plaque Association de clou et plaque Risque de pseudarthroses et de fractures secondaires du matériel. Collection C Delépine
2/ Ostéosynthèse à foyer ouvert Clou, plaque, lame plaque Association de clou et plaque Risque de pseudarthroses et fractures secondaires du matériel . Collection C Delépine
Avantages du foyer ouvert : Ablation de la tumeur et greffe osseuse possible La réduction du volume tumoral facilite certainement l’effet des traitements médicaux généraux et l’action locale de la radiothérapie. Clous de Ender Clous de Ender + greffe
Autre avantage du foyer ouvert : cimentation possible L’abord direct permet l’ablation de la tumeur et le comblement du vide par du ciment au méthacrylate de méthyle. Amélioration de la solidité et soulage les contraintes sur le matériel, prévient l’impaction du foyer de fracture, et assure aux vis ou aux clous une meilleure tenue Adjonction d’antimitotiques au ciment
Les ostéosynthèses doivent être solides Collection C Delépine
Indication des ostéosynthèses : chaque fois que les fragments ont une taille suffisante Collection C Delépine
Vertébrectomie et reconstruction par greffes osseuses ou ciment
Inconvénient : le risque hémorragique Important en cas de métastase du rein de la thyroïde des hépatomes Il impose l’artériographie pré-opératoire, et, en cas de confirmation de l’hypervascularisation, une embolisation systématique dans les 48 h qui précèdent l’intervention.
Techniques de reconstruction Les segments osseux détruits peuvent être remplacés par - des prothèses métalliques - des allogreffes - des prothèses enrobées d’allogreffes
Les prothèses de reconstruction Elles remplacent le fragment osseux détruit par la tumeur Restitution de la fonction Collection C Delépine
Métastase du fémur distal
Les allogreffes de banque Prélevées stérilement chez les donneurs d’organes, conservées au froid et stérilisées avant usage par irradiation. Chirurgie exceptionnelle dans la chirurgie des métastases du fait des complications qui leur sont propres (résorption osseuse, pseudarthrose, fracture secondaire). Collection C Delépine
Allogreffe Allogreffe + prothèse
Prothèses articulaires avec allogreffe coude Humérus supérieur Collection C Delépine
Prothèses articulaires avec allogreffe Fémur supérieur Fémur inférieur Tibia supérieur Collection C Delépine
Indications des prothèses : les métastases épiphysaires Collection C Delépine
Indications des prothèses : les métastases épiphysaires Collection C Delépine
Une métastase osseuse solitaire constitue une bonne indication de résection chirurgicale
Métastases disséminées avec atteinte viscérale La chirurgie n’est indiquée qu’en cas de fracture Collection C Delépine
Les complications de la chirurgie de reconstruction Risque d’infection locale (< 3 %) favorisée par la longueur de l’intervention par la diminution des défenses immunologiques Risque de diffusion générale de la maladie par l’intervention Pour les cancers chimio et radio résistants surtout (il est conseillé alors de faire une résection en bloc extra tumorale) Risque de luxations des prothèses à la hanche
Résultats du traitement chirurgical des métastases L’analyse du résultat doit prendre en compte : la durée de survie le contrôle tumoral local la valeur fonctionnelle du membre opéré les complications thérapeutiques
Durée moyenne de survie 12 mois après une fracture Les plus favorables : sein, rein, thyroïde, prostate maladies hématologiques Les plus défavorables : cancers broncho-pulmonaires, ORL, mélanomes Collection C Delépine
Risque de récidive locale proche de 20 % Risque faible en cas de cancer du sein ou de prostate Risque très important en cas de cancer broncho-pulmonaire ORL Mélanome cancer du rein cancer colique. Collection C Delépine
Indications d’amputation Le risque d’échec tumoral, après ostéosynthèse et traitement complémentaire doit faire envisager, dans les étiologies à risque (rein , colon, poumons, ORL…) des attitudes chirurgicales plus agressives sur la tumeur (résection large ou amputation) Indications d’amputation
Le traitement des métastases osseuses est essentiellement multidisciplinaire CHIRURGIEN RADIOLOGUE ANAPATH MEDECIN TRAITANT ONCOLOGUE KINESITHERAPEUTE INFIRMIERE Collection C Delépine
FIN
Curieuse métastase survenue sur une fracture banale consolidée après enclouage