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Risques Industriels Approches et Méthodes d’Analyse

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1 Risques Industriels Approches et Méthodes d’Analyse
CHU NICE - Master Professionnel « Ingénierie du Système de Santé » Mercredi 10 janvier 2007 E. GARBOLINO Ecole des Mines de Paris, Pôle Cindyniques

2 Plan Cadre général des risques industriels Étude de danger
Les approches d’analyse « techniques » des risques Les méthodes d’analyse « techniques » des risques L’accident d’AZF et ses conséquences (réglementaires et méthodologiques) La prise en compte de l’organisation dans la maîtrise des risques

3 Cadre général des risques industriels

4 Partie 1 - Plan Le risque industriel majeur : généralités
Causes et conséquences des accidents Réglementation ICPE en France

5 Généralités Risque Industriel Majeur : événement accidentel se produisant sur un site industriel et entraînant des conséquences immédiates graves pour le personnel, les populations avoisinantes, les biens ou l'environnement Localisation des risques industriels : Sites de production de matières premières chimiques ou pétrolières, Sites de transformation de ces matières Sites de stockage de produits chimiques ou pétroliers Sites de distribution, comme les unités de livraison pour les produits pétroliers (terminaux portuaires)

6 Généralités Directives SEVESO I et II
La réglementation " installations classées " La loi sur les installations classées pour la protection de l'environnement du 19 juillet 1976, dite loi ICPE, concerne toute activité ou stockage pouvant générer des nuisances ou des risques pour l'environnement Cette réglementation donne lieu à un classement des entreprises concernées selon trois " régimes " : installation soumise à déclaration installation soumise à autorisation préfectorale d'exploiter installation soumise à autorisation préfectorale d'exploiter avec servitude d'utilité publique Directives SEVESO I et II Importance de la réglementation et des autorités désignées pour autoriser, contrôler, sanctionner, délocaliser, indemniser, maîtriser l’urbanisation etc.

7 Généralités Importance des études de dangers
Pour autoriser la création, la poursuite ou le développement d ’activités industrielles à risques Utilisation de méthodes d’analyse des risques, de scénarios etc. permettant aux autorités d’évaluer les risques encourus par la population et l’environnement Evolution des démarches d’analyse des risques en France : du déterminisme (APR, AMDEC etc.) au probabilisme (EPS) vers des approches intégrées

8 Causes et conséquences des accidents
Causes des accidents Internes à l’entreprise : techniques (manques de moyens de protection…), humaines (erreurs…) et organisationnelles (mauvaise définition des procédures…) Externes à l’entreprise : risques naturels (séismes, inondations, glissements de terrain…), risques technologiques (transport de matières dangereuses, chute d ’aéronefs…) Malveillance et terrorisme

9 Causes et conséquences des accidents
Effets mécaniques : liés à une surpression, résultant d'une onde de choc (déflagration ou détonation), provoquée par une explosion (explosif, réaction chimique violente, combustion violente d’un gaz, décompression brutale d'un gaz sous pression ou d'un nuage de poussières combustibles. Modélisation de la surpression engendrée par l'explosion (par des équations mathématiques), afin de déterminer les effets associés (effets sur l'homme : tympans, poumons, etc.) ORIGINES : EFFETS : Indépendants de la météorologie Blessures par onde de choc et impact des missiles Explosion d’un stockage Explosion d’un nuage Dépendants de la météorologie Blessures par onde de choc et projections (vitres) Seuils retenus : Z1 = surpression de 140 mbar : début des premiers effets létaux (1%) Z2 = surpression de 50 mbar : début des blessures et dégâts légers

10 Causes et conséquences des accidents
Effets thermiques : liés à la combustion d'un produit inflammable ou à une explosion. Pour déterminer les conséquences sur l'homme (brûlures du 1er, 2e ou 3e degré), il est essentiel de définir des flux (quantité de chaleur par unité de surface) ORIGINES : EFFETS : Indépendants de la météorologie Dépendants de flux thermique et durée exposition Incendies d’une nappe au sol Incendie d’un nuage de gaz inflammable BLEVE Seuils retenus (pour durée > 100s): Z1 = flux thermique de 5kW/m2 : début des risques mortels Z2 = flux thermique de 3kW/m2 : début de brûlures significatives

11 Causes et conséquences des accidents
Effets toxiques : l'inhalation d'une substance chimique toxique (chlore, ammoniac, phosgène, etc.), suite à une fuite sur une installation. Les effets résultant de cette inhalation peuvent être, par exemple, un œdème du poumon ou une atteinte du système nerveux ORIGINES : EFFETS : Dépendants de la météorologie Dépendants de concentration dans l’air et durée d’exposition Fuite liquide sur un stockage Rupture d’un conteneur Émissions d’un incendie Seuils retenus : Z1 = début d’apparition des effets mortels (1% de la population) Z2 = [C]max dans l’air jusqu’à laquelle une personne exposée 30 min max peut fuir sans risque d’effets irréversibles

12 Causes et conséquences des accidents
Intégration de ces phénomènes physiques et chimiques pour évaluer les zones de risques selon des scénarios de référence Z2 : Zone des effets irréversibles (séquelles permanentes sur la population) Z1 : Zone des effets mortels pour au moins 1% de la population exposée

13 Réglementation ICPE en France
ICPE : Installations Classées pour la Protection de l’Environnement Historique loi déc : « établissement dangereux, insalubres ou incommodes » 1966 : Feyzin (18 morts, 84 blessés…) 1974 : Flixborough (UK) : Seveso (Italie) France 1976 : Loi 19 juillet 1976 : « recense études et dossiers à réaliser par l’industriel – ou sous sa responsabilité – pour éviter ou limiter les nuisances et les accidents ainsi que leurs conséquences pour l’environnement » - décret application 21 septembre 1977 => Inspire Loi Seveso 82/501/CEE en 1982 1984 : Bhopal (15000 à morts, blessés) ; 1984 : Mexico => Passage de Seveso 82/501/CEE en 1982 à Seveso 96/82/CE en 1996

14 Réglementation ICPE en France
Nomenclature ICPE Dangerosité d’une ICPE dépend : Substances utilisées, stockées ou fabriquées : toxiques, comburantes, explosibles, inflammables, combustibles, corrosives ou radioactives Activités du site : agricole / agroalimentaire et agro-industrie / textiles, cuirs et peaux / bois, papier, carton, imprimerie / matériaux, minerais et métaux / chimie, parachimie, caoutchouc et matières plastiques / déchets / divers

15 Réglementation ICPE en France
Seuil de dangerosité : Non Classées (NC) Déclaration (D) : le chef d'établissement déclare auprès du préfet les installations visées par la nomenclature en montrant que les prescriptions générales correspondantes sont respectées Autorisation d'exploiter (A) : le chef d'établissement demande au préfet une autorisation d'exploiter. Cette procédure comprend notamment la réalisation (sous la responsabilité de l'exploitant) d'une étude de danger et d'une étude d'impact Autorisation d'exploiter avec Servitude d'utilité publique (AS) : la procédure est identique à la précédente mais les risques liés à l'installation sont tels qu'ils nécessitent la mise en place d'une procédure de servitude d'utilité publique autour du site. Cette procédure vise à maîtriser le développement de l'urbanisation autour des sites à hauts risques 3 000 400

16 Réglementation ICPE en France
Comment connaître le seuil de dangerosité de son site ?

17 Nomenclature ICPE

18 Rubrique de la réglementation concernant les établissement de soins

19 Rubrique de la réglementation concernant les établissement de soins

20 La réglementation ICPE concernant les établissements de soins
Régime déclaration ICPE Centres hospitaliers Régime autorisation ERP : type U - catégorie 1 à 5 TYPE (nature de l’exploitation ou de l’activité) : Établissements installés dans un bâtiment :L Salle d'auditions, de conférence, de réunion, de spectacles ou à usage multiple ; M : Magasins de ventes, centres commerciaux ; N : Restaurants et débits de boissons ; O : Hôtels et pensions de famille ; P : salle de danses et salles de jeux; R : Établissements d'enseignement, colonies de vacances; S : Bibliothèques, centres de documentation, T : salle d’expositions ; U : établissement sanitaires ; W : administrations, banques, bureaux ; X : Établissements sportifs couverts; Y : musées; CATEGORIE : 1ère catégorie : au dessus de 1500 personnes, 2ème catégorie : de 701 à personnes ; 3ème catégorie : de 301 à 700 personnes; 4ème catégorie : 300 personnes et au-dessous, au dessus de 5ème catégorie; 5ème catégorie : établissement dans lesquels l'effectif du public n'atteint pas le chiffre minimum fixé par le règlement de sécurité pour chaque type d'exploitation

21 La réglementation ICPE concernant les établissements de soins
Principales Rubriques ICPE : 17xx : Substances Radioactives : préparation, transformation, conditionnement, dépôt, stockage, 2340 : Blanchisserie : utilisation de solvant, capacité de lavage 2910 : Combustion : chauffage 2920 : Réfrigération ou compression : utilisation de fluide inflammable ou toxique Décret n° du 1er décembre 2004 modifiant la nomenclature des ICPE. 2921 : tours aéroréfrigérantes (TAR) utilisant de l’eau Installations de refroidissement par dispersion d’eau dans un flux d ’air, I. lorsque l ’installation n ’est pas du type « circuit fermé » a) la puissance thermique évacuée maximale étant supérieure ou égale à 2000 kW ……A b) la puissance thermique évacuée maximale étant inférieure à 2000 kW .……………….D II. lorsque l ’installation est de type « circuit fermé »…………………………..…………….D

22 Réglementation ICPE : règles de calcul
Premier cas : Quantités substances (activités) ou Activités (capacités de production) ≥ seuils de la nomenclature Régime correspondant D, A ou AS Second cas : Plusieurs quantités substances (activités) ou activités (capacités de production) ≤ seuils de la nomenclature Règle d’addition qx désigne la quantité de la substance dangereuse x susceptible d’être présente dans l’établissement Qx désigne la quantité seuil de la nomenclature (D, A ou AS)) > 1 détermine le régime D, A ou AS du site industriel

23 Réglementation ICPE : règles de calcul
Exemple Quantité Site D A AS Substance X1 20t 25t 40t 60t Substance X2 30t 50t 2,3 1,5 0,933

24 L’Etude de Danger

25 Partie 2 - Plan Objectifs Plan type
Les scénarios de référence en France pour les études de danger Hiérarchisation des scénarios

26 Etude de Danger Objectifs
1/ Améliorer la réflexion sur la sécurité à l’intérieur de l’entreprise Rassemblement et mise en forme des informations disponibles Démonstration de la justesse des précisions et de la qualité des mesures de protections prises 2/ Favoriser le dialogue technique avec les autorités Installation nouvelle : autorisation d’exploiter, conditions discutées Installation en exploitation : remise en cause de l’installation et adaptation des mesures de prévention 3/ Informer le public dans la meilleure transparence possible

27 Etude de Danger Sites concernés Acteurs de l’étude de danger
ICPE : Installations nouvelles, en exploitation soumises au régime d’autorisation (A) Acteurs de l’étude de danger 1/ Responsable : Exploitant 2/ Analystes : Département Sécurité de l’entreprise (responsables sécurité, production, maintenance, …opérateurs) Concepteurs Expertise extérieure : assistance méthodologique expertise ponctuelle (séisme, foudre, modélisation effets) bureau d’étude 3/ Organisme de contrôle : Préfet / DRIRE (inspecteurs) 4/ Organismes consultés, informés : Maire, associations riverains, SDIS, DDE, DIREN… Mises à jour 5 ans…..mais - le préfet peut imposer la mise à jour, chaque année, de l’étude de danger relatif à l’exploitation d’une société soumise à A - réglementation en constante évolution

28 Plan type d’une Étude de Danger
Société ? établissement ? Site ? Groupe ? 1. Présentation de l’établissement Nature des activités - Implantation du site - organisation générale de l’établissement - description générale des installations - situation réglementaire - résumé non technique 2. Description générale du site 3. Description des activités Description des équipements, opérations, infrastructures, utilités, 4. Description de l’environnement Naturel (aspect géographique général, données météo, données géologiques, hydrographiques, milieux naturels) - Humain et urbain (ERP, zones habitées, voies de communications (routes (trafic), voies ferrées, fluviales, aériennes), monuments historiques, aéroports, zones publics, zones d’intérêts particuliers ) - Industriel (activités extérieures) 5. Analyse des risques Accidentologie, Méthodologie, Substances/activités dangereuses Analyse des risques : installation et ses substances/activités Analyse des risques : environnement naturel (foudre, séisme, inondation, FDF,climato..) Analyse des risques : environnement industriel (effet domino) 6. Scénarios d’accident Description des phénomènes, modèles, méthodes utilisées, hypothèses, logiciels Choix des scénarios d’accidents retenus Analyse des conséquences des scénarios retenus Choix du scénario majorant (guide MU 1989) 7. Description moyens Moyens de prévention – Moyens de protection – Moyens d’intervention

29 Les scénarios de référence en France
Mode de calcul : Fondé sur l’approche déterministe (non probabiliste) Scénarios prédéterminés sur le plan national (guide du M.E. sur la M.U autour des sites industriels à Hauts Risque, Oct. 1990) Conditions météorologiques aggravantes (vent de 1 à 4 m/s) Effets sur homme considéré sans protection (dose + durée d’expo et effets mortel et irréversible) 6 scénarios de référence : A, B, C, D, E, F

30 Principaux scénarios d’accidents
Rôle des études de dangers pour identifier les principaux types de scénarios d’accidents Scénarios dimensionnants : étudient les effets d'une défaillance d'une installation dans les conditions les plus défavorables (en considérant qu'aucune des sécurités mises en place ne fonctionne) Scénarios résiduels : étudient les effets d'un accident en tenant compte des moyens de prévention et de protection mis en place. Ces scénarios ont une ampleur moindre que les précédents et doivent être, si toutes les sécurités sont bien dimensionnées et entretenues, ceux que l'on observe en cas d'accident. Bien qu'ils soient dénommés résiduels, les effets de ces scénarios peuvent sortir des limites de l'établissement Prise en compte des 6 scénarios de référence désignés par la réglementation

31 BLEVE (Boiling Liquid Expanding Vapor Explosion)
Explosion de gaz en expansion provenant d’un liquide en ébullition. (Ex. : rupture d’un réservoir contenant du gaz sous forme liquide grâce à la mise en pression) Conditions : Produits : gaz liquéfié Physico-chimiques : élévation de température (ex. incendie) et une décompression rapide (ex. ouverture importante du réservoir) Effets : thermiques, mécaniques (surpression, onde de choc si vaporisation rapide, effet boule de feu si produit inflammables, effets missiles) Exemple d’accidents : Feyzin (France, 1966); Los Alfaques (Espagne, 1978), Mexico (Mexique, 1984)

32 UVCE (Unconfined Vapor Cloud Explosion)
Explosion de gaz en milieu non confiné (Ex. explosion d’un nuage/nappe gaz suite à la rupture d’une canalisation) Conditions : Produits : gaz inflammable Physico-chimiques : gaz inflammable; source ignition; météo Effets : mécaniques (surpressions) Exemple d’accidents : Flixborough (UK,1974); Port Hudson (US, 1970), Pasadena (US, 1989)

33 Rejet instantané d’un gaz toxique
Perte instantanée de confinement d’une capacité de gaz toxique (lors de manipulations, explosions internes) Conditions : Produits : gaz toxiques Physico-chimiques : conditions de diffusion défavorables (atmosphère stable et vent faible) Effets : nuage toxique (inhalation) Exemple d’accidents : Youngstown (US, 1978), Ionova (ex-URSS, 1989)

34 Rejet continu d’un gaz toxique
Rupture instantanée de la plus grosse canalisation (lorsque installation est dimensionnée pour résister aux agressions externes ou réactions des produits) Conditions : Produits : gaz toxiques Physico-chimiques : conditions de diffusion défavorables (atmosphère stable, vent faible) Effets : nuage toxique (inhalation) Exemple d’accident : Barnesville (US, 1981), Bhopal (Inde,1984), Asfeld (ex-RFA, 1990)

35 Risques liés au stockage de liquides inflammables
Feu de cuvette, explosion de la phase gazeuse des bacs à toit fixe, phénomène de Boil Over (explosion d’un bac de stockage de liquides inflammables dans un incendie, du au fait de la vaporisation d’une masse d’eau au fond du bac) Conditions : Produits : gaz inflammable Physico-chimiques : gaz inflammable; source ignition; météo Effets : thermiques (flux thermiques, boule de feu), mécaniques (surpression, missiles) Exemple d’accident : Châteauroux (France, 1981), Lyon (France, 1987)

36 Risques liés à l’utilisation et au stockage d’explosifs
Explosion de la plus grande masse de produits présente ou pouvant se produite par réaction Conditions : Produits : explosifs Physico-chimiques : produits incompatibles, météo pas d’effets Effets : thermiques (flux thermique), mécaniques (surpression, missiles) Exemple d’accident : Paris (France, 1974), Henderson (Us, 1988), AZF (France, 2001)

37 La quantification des effets d’accidents en France
Situations différentes selon site Les zones d’accidents en France De manière générale, A IGH (Immeubles de Grande Hauteur) B ERP (Etablissement Recevant du Public) C Aires de sports sans structure destinées à l’accueil du public D Construction à usage d’habitations avec limitation du coefficient d’occupation des sols E Extensions mesurées et limitées à 20m2 hors d’œuvre, sans création de logement F modifications des constructions existantes à usage d’habitations ou de bureau, qui n’entraînent pas d’extension OCCUPATRION DECROISSANTE RISQUE CROISSANT Z1 : catégorie E et F autorisées Z2 : catégorie C, D, E et F autorisées

38 Hiérarchisation des scénarios
Quoi ? Grille de criticité, grille d’acceptabilité, matrice de criticité, matrice d’acceptabilité, Courbe de Farmer…. Pourquoi ? Distinguer les risques acceptables et non acceptables, traiter les risques non acceptables en priorité Quand ? Une fois ensemble des risques identifiés Comment ? G4 G3 G2 G1 F1 F2 F3 F4 S4 S3 ? S1 S2

39 Les approches « techniques » d’analyse des risques

40 Partie 3 - Plan Approche déterministe Approche probabiliste
L’accident d’AZF et ses conséquences (réglementaires et méthodologiques)

41 Méthodes d’analyse des risques
Approche : Manière d’aborder un sujet de connaissance quant au point de vue adopté et à la méthode utilisée [Larousse] Méthode : Démarche de l’esprit propre à une science, à une discipline [Larousse] Typologie des approches : Déterministe – Probabiliste – Mixtes (ou intégrées) APPROCHE 1 Méthode A Méthode B Méthode C APPROCHE 2 Méthode D Méthode E APPROCHE n Méthode m

42 Approches déterministes
Approches Déterministes : « recenser l’ensemble des événements susceptibles de conduire à un accident majeur, indépendamment de leur probabilité d’occurrence, c’est-à-dire en supposant le plus souvent la défaillance des barrières de sécurité existantes » (Gaston, 2003) Données d’entrée (Tixier, 2002) : Plans et diagrammes (site, installations, unités, réseaux de fluides, systèmes de sécurité,stockages…) Caractéristiques des process et des réactions (opérations, tâches, caractéristiques physico-chimiques des réactions, cinétique, conditions de fonctionnement…) Substances utilisées : propriétés physico-chimique, quantités, données toxicologiques

43 Approches déterministes
Normes, réglementation et retour d'expérience Bon « jugement d’ingénieur » Débats et réflexion entre acteurs Méthodes : APR (Analyse Préliminaire des Risques) AMDEC (Analyse des Modes de Défaillance et de leur Criticité) HAZOP (Hazard and Operability Study) Arbre des Causes / Conséquences (0 ou 1)

44 Approches déterministes
Résultats (Tixier, 2002) : Propositions, Recommandations Listes erreurs / dangers Définition de scénarios Choix du scénario majorant de référence Calcul des conséquences (gravité) Zones Z1 et Z2

45 Approches déterministes
Avantages : Processus de décision (O/N) Temps d’analyse Coût Communication des résultats Large marge dans les calculs Se concentre sur 1 scénario Fait appel au bon sens, débat

46 Approches déterministes
Limites : Pas de prise en compte des barrières en place Scénarios majorants : résultats très prudents, coûteux Scénarios majorants : parfois difficiles à concilier avec la situation existante Aucune évaluation de la probabilité => Analyse des DANGERS mais pas des risques « Consequence-based approach » Gestion du risque (seulement en protection, pas de prévention) Critères d’acceptabilité difficiles à établir Vision TECHNIQUE des systèmes

47 Approches probabilistes
Approches Probabilistes : « Evaluer non seulement la gravité d’un accident, mais également sa probabilité d’occurrence. Cette évaluation quantitative est réalisée en supposant le succès ou l’échec des barrières de sécurité existantes» (Gaston, 2003) Transport, nucléaire, aéronautique, aérospatial, défense Données d’entrée (Kumamoto, 1996) : Plans et diagrammes sur partie du site Données de fiabilité (génériques, spécifiques ou jugement expert) Réglementation / retour expérience Evénement de Perte de Confinement Jugement d'expert

48 L’approche probabiliste
Ce qu’elle permet : - Identification de plusieurs scénarios - Calcul de (gravité ; probabilité) pour chaque scénario - Représentation du risque individuel - Représentation du risque Sociétal Risque individuel Risque sociétal Personne exposée de façon permanente au danger Probabilité annuelle qu’un accident fasse plus de N morts C.A (Pays-Bas) = 10-5/an pour installation existante /an pour nouvelle installation C.A (Pays-Bas) = 10-3/N2 pour installation existante et nouvelle

49 Approches probabilistes
Avantages : Démarche de calcul : Probabilité x Fréquence => Analyse des RISQUES « Risk-based approach » Gestion des risques (protection, prévention) Prise en compte des barrières en place Critères d’acceptabilité (RI, RS) - Prise en compte population) Comparabilité des résultats entre installations, entre secteurs Limites : Coût + temps + expertise (transparence) Communication sur les résultats (domaine du postulé) Base de données nécessaire Incertitudes, approximations Cadrage national pour critères acceptabilité(ex. Nucléaire : 10-5/an/tranche; aviation : 10-7/h de vol; espace : 10-6/h de vol) Vision TECHNIQUE des systèmes

50 Approches probabilistes
Etudes Probabilistes de Sûreté (EPS) : Application dans le nucléaire dès 1975 aux USA et début des 80’s en France Les EPS examinent l'ensemble des barrières physiques et lignes de défenses organisationnelles Elles permettent d'évaluer la "Défense En Profondeur" d'une installation Elles sont particulièrement utiles pour la phase d'amélioration de la "Défense En Profondeur" (INSAG, 1994) Importance des banques de données de fiabilité matérielle et humaine- Retour d’Expérience (REX) Support méthodologique : Arbre des Causes / Conséquences

51 Approches probabilistes
Objectif : évaluer la sûreté de l'installation en se fondant sur la probabilité de défaillance des éléments et matériels du système et sur l'évaluation des effets des procédures Appliquées au cours de l'exploitation de la centrale, elles permettent d'évaluer en continu l'intérêt d'une modification d'équipement ou d'une procédure en donnant une appréciation quantitative

52 Approches probabilistes
L’EPS vise à : Identifier et caractériser les combinaisons d'événements pouvant conduire à un accident grave Estimer la probabilité d'occurrence de chaque combinaison Evaluer leurs conséquences Cette méthodologie intègre les informations sur : La conception de la centrale Les pratiques et l'historique d'exploitation La fiabilité des composants Le comportement humain Les phénomènes accidentels et les effets environnementaux et sanitaires potentiels Le calcul de la probabilité d'occurrence des événements permet de concentrer les efforts de protection par rapport aux événements les plus probables

53 Approches probabilistes
Selon les conséquences étudiées trois types d'EPS sont utilisés : l'EPS de niveau 1 pour identifier les séquences conduisant à la fusion du cœur et en quantifier leurs fréquences l'EPS de niveau 2 pour évaluer la nature, l'importance et les fréquences des rejets de sources radioactives dans l'environnement (hors de l'enceinte de confinement) l'EPS de niveau 3 pour l'évaluation des fréquences calculées de conséquences exprimées en termes dosimétriques ou de contamination D'autres scénarios sont évalués pour compléter ces niveaux de référence

54 Les modifications récentes de la législation
Depuis le 21 septembre 2001 …. Loi du 30 juillet 2003 dite loi « Bachelot » Art. 4 sur les EDD : « L’analyse de risques qui prend en compte la probabilité d'occurrence, la cinétique et la gravité des accidents potentiels selon une méthodologie qu'elle explicite. » Avant 2003 Après 2003 Approche déterministe – probabiliste (indice de probabilité) Approche déterministe 1 scénario majeur de référence Ensemble de scénarios possibles gravité Gravité : niveau seuil de conséquences Probabilité :1/ Événement Initial 2/ Efficacité des barrières de défense Cinétique : adéquation BD - scénario Zones Z1 / Z2 Zones d’aléa 1 à 4 (très grave, grave, significatifs, indirects) Pas de prise en compte de la maîtrise du risque Prise en compte de la maîtrise du risque

55 Prise en compte de la probabilité
Les modifications récentes de la législation Arrêté ministériel du 29 Septembre 2005 Prise en compte de la probabilité

56 Prise en compte de la gravité
Les modifications récentes de la législation Arrêté ministériel du 29 Septembre 2005 Prise en compte de la gravité

57 Les méthodes « techniques » d’analyse des risques

58 Partie 4 - Plan APR AMDEC HAZOP Arbre des causes
Arbre des conséquences Nœud papillon

59 L’Analyse Préliminaire des Risques (APR)
Formalisée par Boeing dans les 60’s : analyse de sécurité de missiles Puis appliquée dans l'industrie aéronautique et s'est étendue dans les grands domaines industriels tels que la chimie, le nucléaire etc… Recommandée en France par l’UIC depuis 80’s Type méthode : préliminaire - inductive Phase d’utilisation : conception, complétée lors de l’exploitation Objectif de la méthode : identifier les éléments dangereux et regarder comment ils pourraient dégénérer en un incident/accident. N’entre pas dans les détails, met en évidence les points à approfondir Outils supports : expérience, jugement ingénieur – Guide check-lists (éléments, situations dangereuses) - tableaux

60 L’Analyse Préliminaire des Risques (APR)
Principe de l’APR Élément transformant un élément dangereux en accident potentiel Accident potentiel Élément dangereux Situation dangereuse Élément transformant un élément dangereux en situation dangereuse Conséquences Mesures préventives Gravité Application

61 L’Analyse Préliminaire des Risques (APR)
Méthode de l’APR ? Mesures préventives Applications de ces mesures Gravité / Probabilité Effets / Conséquences Accident potentiel Événements causant un accident potentiel Situation dangereuse Événement causant une situation dangereuse Entités dangereuses phase Système ou fonction Version simplifiée Observations Maîtrise des conséquences Conséquences Maîtrise des causes Causes Situation dangereuse phase Système ou fonction

62 AMDEC L’Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets, et de leur Criticité (AMDEC) Formalisée dans les 60’s : analyse de sécurité des avions Méthode réglementaire pour l'étude de la sécurité des avions aux USA et en France, recommandée dans le domaine de la sûreté nucléaire et militaire aux USA, etc… Type méthode : analyse composants, des procédés, fiabilité technique - inductive Phase d’utilisation : conception, réalisation, exploitation Objectif de la méthode : évaluation des modes de défaillance des composants, effet de ces modes de défaillances sur la disponibilité, la fiabilité, la maintenabilité ou la sécurité du système Outils supports : expérience, jugement ingénieur – Guide check-lists (éléments, situations dangereuses) - tableaux

63 Mode de défaillance du composant Causes de défaillances
AMDEC Mode de défaillance du composant Causes de défaillances Check-list : perte de la fonction fonctionnement intempestif refus de s'arrêter refus de démarrer fonctionnement dégradé … Principe de l’AMDEC Moyens de détection Gravité x Probabilité Criticité Identification Système, fonction, composant Effet des modes de défaillances : système & environnement

64 Causes possibles de la défaillance Identification du composant
AMDEC Méthode de l’AMDEC Observations G1 x P3 Maintenance (préventive) sur soupapes Acier inox Vérification circuit pneumatique Surpression à l’intérieur du réservoir Rupture de confinement Rouille Obstruction Défaut du circuit pneumatique Mauvaise étanchéité Fuite dans circuit pneumatique -Pas de réponse à sollicitation - Fonctionnement dégradé Fonction : réglage de la pression dans le réservoir Soupape de sécurité SV058 dans le réservoir RA07 G x P Moyens de détection Effets sur le système Causes possibles de la défaillance Modes de défaillance Fonctions Identification du composant

65 HAZOP HAZard &OPerability Study (HAZOP)
Formalisée dans les 70’s en Angleterre par ICS : analyse des Pipe & Instrumentation Diagrams secteur thermo-hydraulique Domaine d’application : en général circuit thermo-hydrolique; recommandée par UIC depuis 80’s Type méthode : analyse des procédés, composants - inductive Phase d’utilisation : conception, réalisation, exploitation Objectif de la méthode : identification des paramètres opératoires du circuit, revue systématique de leurs déviations; identification des causes de déviations et des conséquences et actions requises Outils supports : expérience, jugement ingénieur – Mot Guide (dérive) ; Check-lists (paramètres) - tableaux

66 HAZOP Principe de la méthode HAZOP Identification des dérives
Mots Guide : Pas, Trop, Moins, En même temps, Inverse, Tard, Tôt, Identification du paramètre opératoire Check-list : P, T°, débit, [C], volume, niveau, pH, viscosité, phase, … Conséquences des dérives Causes possibles de dérives Actions requises Principe de la méthode HAZOP

67 HAZOP Méthode HAZOP Identificat° du composant Paramètre
Modes de dérive Causes possible de la dérive Conséquences des dérives Actions Observations Réservoir acier RA07 Pression -Trop de pression - Pas assez de pression -Température trop élevée Soupape obstruée Soupape rouillée Défaut circuit pneumatique Mauvaise étanchéité dans le réservoir Surpression à l’intérieur du réservoir Rupture de confinement Pas de pression en sortie Maintenance (préventive) sur soupapes Acier inox Vérification circuit pneumatique

68 Arbre des conséquences (Event Tree)
Formalisée dans les 70’s aux USA dans le nucléaire Domaine d’application : nucléaire, chimie, aéronautique Type méthode : inductive - analyse de séquences d’événements Phase d’utilisation : conception, exploitation Objectif de la méthode : identification, représentation et évaluation quantitative de séquences acceptables et inacceptables en considérant (Panne; Fonctionnement) des barrières de sécurités existantes Outils supports : définition Ein; Base de données; jugement expert; calcul de probabilités

69 Arbre des conséquences
Principe de l’Arbre des Conséquences Séquences Système sécurité 2 Système sécurité 1 Événement initiateur Succès Échec Séquence A Séquence B Séquence C Séquence D Succès Echec Échec Événement Initiateur

70 Arbre des conséquences
Méthode de l’Arbre des Conséquences

71 Arbre des causes (Fault Tree)
Formalisée dans les 60’s aux E-U dans secteur militaire (lancement missile "Minuteman") Domaine d’application : nucléaire, chimie, aéronautique Type méthode : déductive - analyse des événements de base à partir de l’événement redouté Phase d’utilisation : conception, exploitation Objectif de la méthode : identification, représentation arborescente et évaluation quantitative de combinaisons possibles d’événements depuis l’événement redouté jusqu’aux événements de base Outils supports : Base de données; jugement expert; calcul de probabilités

72 Arbre des causes (Fault Tree)
Principe de l’Arbre des Causes Evénement redouté Ou EI 1 EI 2 Événement base 1 Et Et Événement base 2 Événement base 3 EI 3 Événement base 3 Ou

73 Arbre des causes (Fault Tree)
Méthode de l’Arbre des Causes

74 Arbre des causes / conséquences
La réunion des deux précédentes approches [Arbre des Cause + Arbre des Conséquences] donne une approche dite « Arbre de Causes / Conséquences » souvent désignée sous le nom de « Nœud papillon » Méthode permettant d’avoir une vision complète pour l’évaluation des séquences de causes et des conséquences relatives à un risque déterminé Les utilisateurs proposent des barrières et lignes de défense qu’ils représentent sur le schéma du « Nœud Papillon »

75 Arbre des causes / conséquences
Nœud papillon (Bow-tie - Arbre des Causes / Conséquences)

76 L’accident d’AZF et ses conséquences
Rappels sur l’accident d’AZF Zone industrielle du Sud de l'agglomération toulousaine à 3 km du centre ville Zone urbanisée Commerces Habitations Voies de communication Hôpital etc... AZF

77 L’accident d’AZF et ses conséquences
Rocade et voie ferrée Premières habitations et commerces S.N.P.E. Dépôt de bus de la ville Atelier à l’origine de l’explosion (Source DRIRE Midi Pyrénées) La Garonne

78 L’accident d’AZF et ses conséquences
Description de l’usine Créée en 1924 (ONIA) - Grande Paroisse en 1991 (ATOFINA : Total Fina Elf - 1er producteur de fertilisants) 469 employés (366 le jour de l’accident) CA : € Fabrication Engrais azotés et nitrates industriels Synthèse de dérivés chlorés Plusieurs centres de stockage 2 sphères de t et de t ammoniac cryogénique 56 t chlore liquide t nitrate d’ammonium (vrac, sac, solution chaude) etc.

79 L’accident d’AZF et ses conséquences
A 64 (Rocade Sud) (Source INERIS) Hangar 221 : stockage de nitrate d’ammonium (de 300 à 400 t) Hangar 221

80 L’accident d’AZF et ses conséquences
Description de l’accident Violente explosion (3.4 Richter) à 10h17 le 21/09/2001 Quantité de résidus de nitrate d’ammonium estimée entre 20 et 120 t (équivalent entre 20 à 40 t de TNT) Cratère de forme elliptique de 60 * 50 m et de 10 m de profondeur Onde de choc sur plusieurs Km (Source INERIS)

81 L’accident d’AZF et ses conséquences
Cratère (Source INERIS)

82 L’accident d’AZF et ses conséquences
Causes de l’accident : Externes : foudre, météorite, attentat, etc. = peu vraisemblable Internes Incident de process : arc électrique, effet missile d’une pièce = peu vraisemblable Réaction chimique (incompatibilité de substances) : mélange de nitrate d’ammonium avec du dichlorocyanurate de sodium produit dans l’usine (produit de traitement des eaux des piscines) = thèse retenue par la justice

83 L’accident d’AZF et ses conséquences
Conséquences humaines et sociales 30 morts (21 employés, 1 employé de la SNPE, 8 personnes à l’extérieur dont 2 en milieu hospitalier) 2.442 personnes hospitalisées (recensement du 17/10/2001) : Mutilations Eclatements de tympans et de plèvre Contusions d’organes (foie, rate) Fractures ouvertes et blessures 8.000 personnes ont consulté un généraliste pour des un stress aigu post-traumatique 5.000 personnes ont suivi un traitement à base de psychotropes (anxiolytiques, antidépresseurs, hypnotiques)

84 L’accident d’AZF et ses conséquences
Conséquences économiques : Impacts importants (cessation d ’activité, destruction des bâtiments etc.) : 58 industries (30 PME et 28 groupes - SNPE, TOLOCHIMIE…) 33 services 81 commerces 6.686 salariés concernés logements Impacts limités 54 industries (25 PME et 29 groupes) 258 services 461 commerces salariés concernés logements

85 L’accident d’AZF et ses conséquences
Total : 1.300 entreprises sinistrées emplois affectés 24 millions € débloqués par l’Etat 2 milliards € de dommages estimés par les assureurs Echelle Européenne de Gravité des Accidents : (Source BARPI)

86 L’accident d’AZF et ses conséquences
Enquête judiciaire toujours en cours Enquête Parlementaire (Loos et Le Déaut, 2002) 90 recommandations dont : « Imposer la multiplication des précautions pour la sûreté industrielle en vue de la mise en œuvre généralisée du concept de défense en profondeur » « Mettre au point une méthode déterministe européenne harmonisée des études de dangers » « Mettre au point une méthode probabiliste européenne harmonisée des études de dangers » Modifications réglementaires relatives aux ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement)

87 Réglementation Un cadre fortement influencé par l’accident d’AZF
Circulaire du 25 juin 2003 relative à aux principes généraux des études de dangers des installations classées (paragraphe 9 : "points importants relatifs à la démarche d'analyse et de hiérarchisation des risques ») « Recenser et décrire, pour chacun des scénarios d’accident majeur ... les éléments de maîtrise des risques permettant une défense en profondeur à savoir : Les mesures de prévention adoptées à la conception et lors des modifications pour en réduire la probabilité d'occurrence Les dispositions de surveillance et de conduite appliquées pour l'exploitation afin d'anticiper les accidents Les mesures de protection et d'intervention prévues pour en limiter la gravité des conséquences sur les populations et sur l’environnement ou pour en ralentir la cinétique »

88 Réglementation Loi du 30 juillet 2003 (Loi « Bachelot ») relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages : Elle précise les points relatifs à l'information (enquête publique, création d'un comité local de concertation), à la délimitation des zones de risques, au recours à une analyse des risques fondée sur les probabilités d'occurrence, à la prise de mesures relatives à la sécurité du personnel, à l'indemnisation des victimes de catastrophes technologiques (contrats d'assurance, garanties, les indemnisations etc.) Elle ajoute l’obligation, pour les vendeurs et les bailleurs, de fournir un état des risques naturels et technologiques majeurs aux acquéreurs et locataires à partir des informations fournies par le Préfet Décrets sont parus en 2005

89 La prise en compte de l’organisation dans la maîtrise des risques

90 Plan Introduction : l’importance de la prise en compte de l’organisation dans les A.R Définition de l’organisation Bref aperçu de la théorie des organisations Une définition de l’organisation Les deux dimensions de l’organisation Une méthode d’analyse de l’organisation réelle : Tripod Delta Modèle accidentel et organisationnel Principe Résultats

91 Accidents du travail dans le secteur privé en France
L’importance de la prise en compte de l’organisation dans les analyses de risques 1. Les accidents et leurs origines… Accidents du travail : 250 M/an = / jour = 475 / min = 8 /sec Accidents du travail : 3000 personnes tuées pendant travail / jour = 2 / minutes En France : 800 personnes sont tuées par an sur lieu de travail… Accidents du travail dans le secteur privé en France

92 Répartition des accidents par causes identifiées
L’importance de la prise en compte de l’organisation dans les analyses de risques 1. Les accidents et leurs origines… Répartition des accidents par causes identifiées (Sources B.D. MARS – 05/98)

93 L’importance de la prise en compte de l’organisation dans les analyses de risques
1. Les accidents et leurs origines… TMI (1979) : formation du personnel (mauvaises interprétations d’indications du contrôle commande, méconnaissance des installations,méconnaissance de la thermodynamique), erreur de conception (indicateurs), non-respect des procédures, Bhopal (1984) : gestion de maintenance (système de refroidissement démonté, dispositif redondant de destruction de gaz en maintenance, canalisation démontée), non-respect des procédures (pas de réservoir vide de secours, pas de soude dans le dispositif de destruction des gaz), qualification du personnel (titulaire absent, opérateurs non formés)… Tchernobyl (1986) : non-respect des procédures (erreurs de conduite du réacteur, court-circuitage volontaire, débranchement de sécurités), formation du personnel, Challenger (1987) : conflit d’objectifs & politique de la hiérarchie (prise de décision forcée par la direction), environnement provoquant la faute (pressions médiatiques et économiques; licenciement d’ingénieurs), choix dispositifs (joint plastique mauvaise qualité) Columbia (2003): environnement provoquant la faute (restriction de crédit), conflit d’objectifs (entre ingénieurs et directions), culture de sécurité (incident considéré comme mineur, rex) … Toulouse : (?) (Sources B.D. MARS – 05/98)

94 L’importance de la prise en compte de l’organisation dans les analyses de risques
2. Inadéquation des outils actuels APR, AMDEC, Hazop, Arbre des causes – conséquences : - approche « technique » des risques - vision mécaniste de l’organisation - background « technique » des analystes

95 L’importance de la prise en compte de l’organisation dans les analyses de risques
3. Une législation qui évolue dans le sens de l’approche organisationnelle Au niveau européen : Seveso I (1982) Seveso II (1996) Annexe III : SMS (Système de Management de la Sécurité) Au niveau français : - Enquête parlementaire [LOOS et LEDEHAUT 2002] : « Proposition n°6 : Actualiser l‘étude de dangers en cas de modification de l'organisation du travail » - Circulaire du 25 Juin : « Les versions successives de l’analyse des risques proposent ou prennent en compte les évolutions des installations et de leur mode d’exploitation » - Circulaire du 2 octobre 2003 : «Les études de dangers doivent justifient la robustesse et la pérennité des mesures de prévention et de protection mises en place, en s’appuyant sur des éléments d’analyse de risque et d’accidentologie. Ces mesures, techniques ou organisationnelles, doivent concourir à la sûreté de fonctionnement des installations, y compris en phase transitoire ou en marche dégradée »

96 Bref aperçu de la théorie des organisations
L’ingénieur rationnel (fin du XIXe et début du XXe siècle) « De l’ordre dans les organisations par l’établissement de règles strictes » Taylor (1911) : « L’organisation scientifique du travail » Division du travail, définition exactes des tâches, salaire au rendement Ford : Travail à la chaîne, standardisation des biens de productions Fayol : « La fonction direction » planifier, organiser, commander, coordonner, et contrôler Weber : «  L’administration Bureautique type » Bureaucraties : logique de fonctionnement, prévisible, hiérarchie clairement définie, discipline et contrôle strict du travail

97 Bref aperçu de la théorie des organisations
Le courant des relations humaines ( ) « Aspects individuels et relationnels au sein des organisations » Elton Mayo ( ) : « L’effet Hawthorne » Recherche des motivations d’un groupe de travailleuses par variation des conditions de travail. Abraham Maslow ( ) : « La pyramide des besoins » Mise en forme des désirs fondamentaux qui hiérarchise les besoins des individus (besoins physiologiques, sécurité, reconnaissance sociale, estime, auto-accomplissement). Kurt Lewin ( ) : « le leadership et la dynamique de groupe » Chris Argyris : « Les individus sont guidés par leur désir d’apprendre et d’agir » Elliott Jacques : « phénomène de bouc émissaire »

98 Bref aperçu de la théorie des organisations
Ecole sociotechnique ( ) « Entreprise est vue comme un système technique et social dont l’efficacité dépend de l’optimisation conjointe de ces deux entités » Burns et Stalker « école de la contingence » La structure interne d’une organisation est influencé par l’incertitude et la complexité de l’environnement : organisations mécanistes dans des environnements stables organisations organiques dans des environnements instables Lawrence et Lorsch : « théorie de la contingence » Différenciation et intégration dans l’organisation Woodward : technologie influence la structure organisationnelle Production à l’unité ou petite série : organisation organique Production en grandes séries ou de masse : organisation mécaniste Production en continu : organisation organique

99 Une définition de l’organisation
" Les organisations sont conceptualisées comme des technologies, des structures sociales, des cultures et des structures physiques qui se recouvrent et s'interpénètrent réciproquement dans le contexte d'un environnement " « ensembles de croyances et pratiques qui permet aux acteurs de l’entreprise de s’adapter à leur environnement » Environnement social, culturel, légal, politique, économique, technologique, physique ENVIRONNEMENT CULTURE STRUCTURE SOCIALE STRUCTURE PHYSIQUE « Les relations entre les éléments physiques d’une organisation » : géographie organisationnelle, disposition et aménagement spatial, design et décoration. TECHNOLOGIE « moyens d’atteindre quelque chose, un résultat désiré, un objectif habituellement réalisé sous la forme d’un produit ou d’un service » : objets physiques, outils, équipements, activités ou processus, savoir-faire ou connaissances Modèle de M.J. Hatch (2000)

100 Une définition de l’organisation
La structure sociale de l’organisation « Ensemble de personnes entreprenant une action collective à la poursuite de la réalisation d’une action commune  » (Mintzberg) PDG, cadres dirigeants, Comité direction, secrétaires, assistants Sommet stratégique Conseil juridique, service postal, entretien, réception, restaurant d’entreprise Ingénieurs et cadres comptabilité, planification, supervision, formation, conception Support logistique Techno- structure Ligne hiérarchique Cadres intermédiaires jusqu’aux agents de maîtrise Ouvriers, opérateurs, vendeurs, agents Centre opérationnel

101 Les deux dimensions de l’organisation
Questions : 1/ l’influence de l’organisation informelle est-elle toujours négative ? 2/ trouver l’ensemble des pratiques informelles et des dispositifs formels de ce cours….

102 Méthodes d’analyse de l’organisation réelle
Modélisation mécanismes - Dimension étudiée - Couverture du modèle Modèle de représentation Démarche d’analyse et de mise en oeuvre Critères Expertise - Spécificté/Transférabilité - Résultats structurés – Durée – Echelle d’analyse – Validation/tests

103 Facteurs Organisationnels
Une méthode d’analyse de l’organisation réelle : Tripod Delta Défaillances latentes Facteurs Organisationnels Situation Dangereuse Barrière Barrière Barrière Barrière Accident Cibles : personnes, bien, environnement Le modèle accidentel retenu par Tripod

104 Une méthode d’analyse de l’organisation réelle : Tripod Delta
Barrières Contrôle Barrières de Défense INCIDENT Préconditions Situations dangereuses DEFAILLANCES ACTIVES (actions risquées) DEFAILLANCES LATENTES BRF EFFETS CIBLES Le modèle accidentel retenu par Tripod

105 Une méthode d’analyse de l’organisation réelle : Tripod Delta
Le modèle organisationnel retenu par Tripod : 10 F.O. de Prévention Spécifiques Génériques Conception Procédures Matériel Formation Maintenance Communication Hygiène Objectifs incompatibles Conditions causant des erreurs Organisation 1 F.O. de Mitigation Spécifiques Moyens de défense

106 Une méthode d’analyse de l’organisation réelle : Tripod Delta
Propagation des facteurs organisationnels : Défaillances latentes DIRECTIVES Normes, Politiques RESSOURCES Temps, Argent, Hommes, Techniques METHODES Organisation, Planification, Coordination, Contrôle EFFETS Environnement de travail PRECONDITIONS Situations dangereuses DEFAILLANCES ACTIVES (actions risquées, erreurs directes) Barrières de défense endommagées

107 Une méthode d’analyse de l’organisation réelle : Tripod Delta
Propagation des facteurs organisationnels : CO MR MN HY CCE PR FOR COM OI ORG MDF D R M E Préconditions - Situations dangereuses Défaillances actives - Erreurs humaines Incident Accident

108 Une méthode d’analyse de l’organisation réelle : Tripod Delta
Les principes de l’étude : Identification proactive des facteurs organisationnels défaillants dans l’organisation Étude fondée sur un questionnaire individuel (11 BRF x 25 questions fermées) Participation effective de tous les membres du système étudié Questionnaire généré à partir de la base centrale de questions (1420) : « Delta Base » Évaluation des facteurs organisationnels à l’aide d’indicateurs Ex : « Avez-vous eu une formation annulée sans en être informé au préalable au cours du mois précédent ? » Réponses anonymes aux questions

109 Une méthode d’analyse de l’organisation réelle : Tripod Delta
Conception Avez-vous des retours d'information de la part de fournisseurs d'équipements sur des défauts constatés de ces équipements ? Matériel Des réparations ont-elles été retardées par manque de pièces de rechange ? Au cours des trois dernières semaines, avez-vous vu sur un permis de travail des signatures d'autorisation manquantes ? Maintenance Hygiène Avez-vous toujours assez de temps pour nettoyer votre poste de travail pendant ou après votre journée ou quart de travail ? Circonstances causant des erreurs Au cours des trois derniers mois, vous est-il arrivé d'enchaîner un quart d'après-midi directement après celui de nuit ? Au cours des trois derniers mois, avez vous rencontré des procédures qui avaient changé sans que vous soyez averti(e) ? Procédures Au cours des trois dernières semaines, vous a t-on donné un travail pour lequel vous ne vous sentiez pas assez formé(e)? Formation Communication Etes-vous confronté(e)s à des abréviations dont vous ne comprenez pas la signification ? Au cours des six derniers mois, a t-on utilisé des outils/matériaux de moins bonne qualité pour des raisons de budget ? Objectifs incompatibles Au cours des trois derniers mois, avez-vous dû faire des travaux inutiles parce que les tâches n'étaient pas coordonnées correctement entre les différents services ? Organisation Au cours des trois derniers mois, des dispositifs de sécurité ont-il été rendus inactifs et ce malgré les procédures ? Moyen de défense

110 Profil organisationnel de l’entreprise par fonction
Une méthode d’analyse de l’organisation réelle : Tripod Delta Company A, Location B Function groups 100 90 80 70 Profile score 60 50 40 30 20 10 CO MR MN NT CCE PR FOR COM OI ORG MDF BRF Management Supervisors Operational staff Support staff Profil organisationnel de l’entreprise par fonction - La qualité, état, disponibilité des outils et équipements n’est pas aussi bonne que la direction ne le pense…. - Qualité de la communication entre employés, départements ou sites est meilleure que la direction ne le pense….

111 Profil organisationnel de l’entreprise par branche
Une méthode d’analyse de l’organisation réelle : Tripod Delta Company A, Location B Disciplines 100 90 80 70 Profile score 60 50 40 30 20 10 CO MT MN NT CCE PR FOR COM OI ORG MDF BRF Drilling/Well Service Service Company Maintenance Supporting disciplines Profil organisationnel de l’entreprise par branche Des exemples de pistes de réflexion : - L’entreprise sous-traitante score au dessus des autres départements - Des efforts sont à faire au niveau de la conception pour le département Maintenance - La planification, coordination et efficacité des formations est perçue de la même manière selon les différents départements


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