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EVALUATION ET SELECTION DES ARCHIVES Place du cours dans le cursus de formation L’évaluation est une fonction archivistique qui prend de plus en plus d’importance.

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1 EVALUATION ET SELECTION DES ARCHIVES Place du cours dans le cursus de formation L’évaluation est une fonction archivistique qui prend de plus en plus d’importance dans la théorie et la pratique archivistiques. En témoigne le nombre constant d’articles, d’étude et de monographies qui sont publiés chaque année sur ce sujet. Cette fonction,donc, suscite de l’intérêt,tant pour des raisons reliées au contexte de compressions budgétaires dans lequel nous vivons

2 que pour d’autres raisons beaucoup plus fondées,qui s’inscrivent au cœur même de la mission contemporaine de l’archiviste,elle est devenue une préoccupation majeur chez les professionnelles de la discipline. Que conserver, quoi détruire ? Cette question, simple en apparence, s’avère porteuse d’enjeux fondamentaux pour l’avenir de la discipline archivistique puisqu’elle est reliée à la constitution même du patrimoine archivistique d’une organisation, voir d’une nation.

3 Pré requis Cours de gestion des archives courantes et intermédiaires Notions de comptabilité Objectifs du cours Objectifs généraux : Rendre l’étudiant apte à : Développer une vision de synthèse et à porter des jugements sur les fondements théoriques et les pratiques d’évaluation des archives La conception de calendrier de conservation

4 Objectifs spécifiques  A la fin de cours, l’étudiant sera en mesure de :  Comprendre les concepts, les principes et les finalités de l’évaluation archivistique  Procéder à une analyse critique de la littérature scientifique et professionnelle relative aux fondements et aux applications pratiques de l’évaluation archivistique ;  Porter un jugement sur les diverses approches et les différents modes d’application dont tout particulièrement les valeurs primaires et secondaire et le calendrier de conservation ;  Appréhender les principes et la réglementation du tri  Connaitre le moment et les techniques du tri et les procédures d’élimination

5 DEUXIEME PARTIE : ECONOMIE DES ARCHIVES  Calcul du coût de conservation des archives au sein d’un organisme  Mise en place de scenarii de réorganisation des archives : choix et estimation des coûts relatifs à chaque scénario  Rédaction de rapport et présentation de livrables Evaluation  Contrôle N° 1 : 25%  Contrôle N° 2 : 25%  Lectures,TP, exposés : 25%  Participation et assiduité : 25% 1 er contrôle : le Mardi 8 octobre 2013

6 DEFIS ARCHIVISTIQUES : UNE MASSE D’ARCHIVES HYPERTROPHIEE Depuis les années cinquante, les organisations en occident étaient confrontées à une masse considérable d’informations organiques générée dans le cadre de leurs activités et qui est communément appelée «explosion documentaire ». Le terme explosion documentaire, phénomène caractéristique de notre époque, n’est pas un vain mot puisque plus de la moitié de la masse documentaire existant sur la planète a été produite entre 1950 et 1987

7 Et on estime généralement que les fonds documentaires double tous les sept ou dix ans selon les sources. Cette inflation documentaire a touché tous les pays et tous les secteurs d’activité. Le volume des archives versées aux Archives Nationales de France a augmenté de 316 % entre 1950 et 1980 et la moitié de la masse des archives conservées aux Archives Nationales et départementales ont été générées après 1940.

8 Aux ETATS-UNIS, durant la décennie 1930-1940, l’administration Fédérale Américaine produisait 100 K/L de documents et à partir de 1970 la production dépassait les 1000 Kilomètres Linéaires par an. L’administration américaine produisait rien qu’au niveau de la correspondance 4 millions de lettres par jour et conservait 04 exemplaires de chacune.

9 L’explosion documentaire n’est pas l’apanage des administrations publiques puisque les entreprises privées connaissent le même phénomène.

10 LES ARCHIVES DANS LES ORGANISATIONS : DONNEES DU PROBLEME La croissance exponentielle de la masse des archives et la diversité qualitative des supports d’information ont considérablement modifié les données de l’archivage dans les administrations et les entreprises. L’hypertrophie du volume de l’information organique, la diversité des supports qui la véhiculent pose des problèmes que les organisations ont affrontés de différentes manières.

11 QUELQUES CHIFFRES EVOLUTIFS Jusqu'à présent, la marée de papier continue de progresser inexorablement. Les chiffres suivants donnent la mesure du problème. 90 % de l'information circulant dans l'entreprise est sous forme papier. Aussi, 120 Milliards de documents créés annuellement dans le monde, sont reproduits en moyenne entre 3 et 5 fois et génèrent donc de 300 à 500 milliards de photocopies. Ainsi, 4 milliards de documents sont émis chaque jour en Europe.

12 Autant dire que l'homme et la machine ont créé plus de documents qu'ils ne l'avaient fait au cours de ces dix dernières années que depuis l'aube de l'humanité. A titre d'exemple : le Mirage F1 a généré quatre wagons de marchandises de documents papier, - l'Airbus, 2.5 fois le volume de l'avion ; - la Navette américaine, 87 tonnes de papier...

13 En France, un cadre classique produit annuellement un mètre linéaire de documents ce qui présente 6000 pages de format A4, et réalise environ 25 photocopies quotidiennement, si bien que la consommation papier représente plus de 50 millions de tonnes à l'heure actuelle.

14 Actuellement on parle d’infobésité, sur-information ou information overload ou Data overload ou surconsommation d’information est désormais l’un des plus grands problèmes à résoudre pendant les 10 prochaines années : contenus de plus en plus volumineux, déstructurés, diffusés par le multi-canal (sms, mail, mobile, papier…) L’infobésité coûterait aux entreprises 900 milliards $ La solution se trouve donc dans une diététique informationnelle pour un équilibre à long terme.

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16 Que coûte vraiment un document à archiver depuis sa création jusqu’à sa conservation ultime ? Comment une institution ou une entreprise peut-elle savoir ce qu’elle doit débourser aujourd’hui pour mettre ses informations archivables en lieu sûr et ce que coûtera la maintenance physique et logique de ces informations tant qu’elles seront utiles ?

17 Un document coûte 20 euros à classer, 120 euros à retrouver s’il est mal classé tandis que 35% des dossiers ne sont jamais retrouvés… C’est du moins ce qu’affirmait Vincent Hochard, directeur commercial Information chez IBM,

18 Le coût annuel de stockage d’un mètre linéaire de documents chez un prestataire en stockage et gestion d’archives externalisée tourne autour de quatre euros tandis que la consultation d’un document archivé revient à environ dix euros Pour l’hébergement de fichiers électroniques, le prix est également fonction du volume (rarement du nombre de documents) : le marché propose 0,40 à 1,50 euro le méga-octet.

19 Au Maroc l e coût annuel de stockage d’un mètre linéaire de documents chez un prestataire en stockage et gestion d’archives externalisée varie d’une prestataire à un autre:

20 Prestations des tiers archiveurs Prix ARCHIVEXPrix Doc’Archives Traitement des Archives : - Inventaire, Conditionnement avec reprise de l’intitulé de la boite ou des classeurs - Remise inventaires électroniques sur CD-ROM rechercheable ou par email (Format Excel) 1 conteneur Archivex (0,4 ml)= 20,00 DH H.T. / conteneur Archivex Travaux de Conditionnement : Conteneurisation / Inventaire (l’unité)= 20,00 DH H.T. Traitement archivistique : Délégation de personnel 1 archiviste= 450,00 DH H.T. / journée et par personne Un employé converti en archiviste = 10000,00 DH H.T. / par mois, par personne FOURNITURES POUR CONDITIONNEMENT DES ARCHIVES Conditionnement des archives (boite autofermable normalisée d’un poids maximum de 15 kgs) Avec étiquette d’identification 1 conteneur Archivex=12,80 DH H.T. par conteneur Archivex Prix d’un Conteneur et d’une Boîte d’Archives : -Conteneurs (l’unité) = 22,00 DH H.T. –Boites d’Archives (l’unité)= 6,80 DH H.T.

21 Conservation chez le tiers archiveurs 1conteneur Archivex= 2,60 DH H.T. par mois par conteneur Archivex Minimum de facturation : 100 conteneurs Archivex Redevance Annuelle par conteneur normalisé (au prorata temporis )= 60, 00 DH H.T Consultation chez le tiers archiveurs Consultation de dossiers / classeurs / boites ou conteneurs Gratuite-Recherche : Gratuite - Photocopie : Page= 0,70 DH H.T

22 Le prix des supports de stockage électronique baisse régulièrement : quelques euros pour un disque de 650 Mo, quelques dizaines d’euros pour une cartouche de 100 Go. La numérisation d’une page de papier (environ 8000 pages au mètre linéaire) coûte de 0,10 à 0,50 euro.

23 Aussi, 3 % de la masse documentaire seraient mal classés dans une entreprise. Ainsi, le coût de gestion de cette masse documentaire est estimé entre 3 et 8 % du chiffre d'affaires de l'entreprise, Un autre élément de poids est la part qu'occupe la documentation dans les prix de revient d'un produit ou d'un service : entre 8 et 12 %.

24 Parallèlement, le coût de stockage de la documentation est de plus en plus coûteux : le prix de l'immobilier d'entreprise a globalement augmenté dans le monde de 300 % durant ces 10 dernières années.

25 Le conditionnement d’un mètre linéaire de documents nécessite 10 boîtes ( dos 8 cm) d’archives et un mètre linéaire de rayonnages pour le rangement Chaque jour, un temps considérable est gaspillé dans les tris, manipulations, transferts entre services, photocopies, demandes d'informations, dossiers égarés, courriers mal classés, information inaccessible dans un service et disponible dans l'autre.

26 Selon une étude, ce sont plus de 3.5 milliards de documents qui seraient traités, chaque jour en Europe. Certains estiment même que près de 7 % du CA d'une entreprise est consacrée à la gestion et au traitement de ces documents contre seulement 2 à 3 % pour son budget informatique. En rationalisant la gestion des documents et de l'information existants une économie de 1% pourrait être ainsi générée.

27 CONSTAT : plus ils se démultiplient, plus ils augmentent la masse documentaire de l'entreprise. PARADOXE : Plus ces documents sont reproduits et moins ils deviennent accessibles dans le temps. Et moins ils sont accessibles et plus ils vont se reproduire dans l'espace et moins encore seront-ils accessibles à temps. RESULTATS : l'espace gagne du temps aux profits des documents qui perdent de leur information et aux dépends de l'entreprise qui gaspille son argent

28 Cette surabondance de la production paperassière est le résultat de la conjugaison de plusieurs facteurs notamment le développement et la diversification des activités des organisations, et l’utilisation à grande échelle des technologies de production (machine à écrire d’abord et Bureautique et informatique ensuite) et de reproduction des documents (photocopie et microcopie)

29 IL EN RÉSULTE Cette masse volumineuse difficilement maîtrisable pose des problèmes tant au niveau de sa conservation que de son exploitation. En raison de l’encombrement, l’information utile est difficile à repérer car elle est noyée dans une masse d’information parfois sans intérêt.

30 Le Maroc à l’instar des autres pays est confronté à ce phénomène depuis les années 80. Durant la période du protectorat 1912-1956, l’administration qui était embryonnaire, puisque la plupart des ministères actuels n’étaient que des services ou à la limite des directions, produisant une masse relativement réduite de documents.

31 Le volume des archives héritées de l’époque coloniale et conservé à la «Bibliothèque Général et Archives de Rabat » ne dépasse guère les 2 kilomètres linéaires. À ces deux kilomètres, il faut ajouter quelques centaines de mètres linéaires de documents constitués dans le cadre des activités de l’administration sultanienne. cette masse relativement réduite ne posait pas de problèmes majeurs

32 Après l'indépendance le Maroc s’est attelé à la mise en place d’une administration pour assurer la gestion des affaires du pays. La plupart des anciennes directions datant du protectorat furent érigées en ministère.

33 L’ampleur des besoins, la diversité et la complexité des affaires à traiter, l’étendue du champ d’intervention a entraîné un développement tentaculaire des organisations durant les trente dernières années. Le développement des organisations et la diversification de leurs attributions, associés à l’utilisation généralisée des moyens de production et de reproduction des documents ont eu pour conséquence une augmentation considérable du volume des archives

34 Les problèmes de gestion des archives prennent une nouvelle dimension car les méthodes traditionnelles de leur gestion sont devenues inopérantes entraînant la dégradation des systèmes d’information des organisations dont les archives constituent la composante fondamentale

35 Depuis les années 70 les administrations publiques au Maroc sont confrontées à un véritable déluge de papiers produits dans le cadre de leur fonctions et activités. En l’espace de quelques années, elles sont passées du stade de l’abondance à celui la saturation. la volumétrie des archives conservées par certaines administrations est plus révélateur (18 à 20 km linéaires)

36 Cette hypertrophie est le résultat de plusieurs facteurs :  L’ampleur des besoins des citoyens,  la diversité et la complexité des affaires à traiter,  Le développement tentaculaire d’un grand nombre de ministères durant les trente dernières années  la diversification de leurs attributions, associés à l’utilisation généralisée des moyens de production et de reproduction des documents.

37 Nous ne disposons malheureusement pas de statistiques fiables pour mesurer l’ampleur de ce phénomène au Maroc. Mais quelques exemples très simples peuvent être édifiants et prouvent que les organisations au Maroc sont extrêmement papivores. Il suffit de dénombrer le nombre des documents, souvent en deux voire trois exemplaires, nécessaires pour passer un concours, solliciter un passeport ou une carte nationale ou pour passer un permis de conduire.

38 Pour remédier à cette situation un processus de simplification des procédures d’obtention de certains documents administratifs est en cours de mise en place par les autorités publiques Objectif : faciliter la relation entre le citoyen et l’administration de façon intégrée, transparente, sécurisée, continue et efficace. Outre le volume, la diversité qualitative des supports est une autre facette du défi archivistique auquel sont confrontées les organisations

39 UNE DIVERSITE QUALITATIVE DES DOCUMENTS Le phénomène de l’explosion paperassière a été amplifié par l’apparition de « nouvelles archives » - bien qu’elles ne soient plus nouvelles- suite à l’utilisation des technologies de l’information. C’est le cas notamment des archives sonores, audiovisuelles, mais surtout des archives électroniques. Là aussi, le manque d’indicateurs fiables rend difficile l’appréciation de l’ampleur de ce phénomène au Maroc.

40 Mais au lieu de réduire la masse des archives, les nouvelles technologies de l’information, notamment l’informatique et la Bureautique, ont contribué à l’accroissement de la masse des documents. Il semble même que plus l’entreprise est équipée en informatique plus elle consomme de papier puisque la consommation du papier avec un rythme croissant.

41 Production documentaire galopante, diversité des supports, quelles sont les réponses des organisations à ces défis ?

42 ATTITUDE DES ORGANISATIONS FACE AUX DEFIS ARCHIVISTIQUES : Face aux défis précédemment cités, la réponse des organisations oscille entre trois attitudes : L’attitude passive L’attitude Semi active L’approche intégrée

43 L’ATTITUDE PASSIVE L’attitude passive ou fataliste consiste à subir les problèmes d’archivage sans réagir en recourant le plus souvent à l’archivage sauvage : conservation des archives dans des locaux inappropriés, absence de système de classement et de repérage des documents, destruction d’archives sans discernement etc.

44 Cette attitude qui ne peut être adoptée tout le temps, porte préjudice aux intérêts des organisations et peut même entraîner leur perte en raison du rôle probatoire et fonctionnel des archives. Il convient de signaler que les archives mal gérées coûtent cher en terme de perte de procès en cas de litige, de repérage et d’accès à l’information pertinente au moment voulu.

45 A l’inverse, un archivage organisé permet un retour en investissement important. A ce propos une étude réalisée a estimé que le coût de conversation d’un mètre linéaire de documents à l’école des sciences de l’information s’élève à 1.300,00 DH par an, frais d’eau, d’électricité et d’entretien non inclus.

46 L’ATTITUDE SEMI ACTIVE L’attitude semi active ou semi passive consiste à adopter une approche fragmentaire des problèmes d’archivage en considérant la fonction archive comme ensemble d’éléments isolés. On entretient ainsi l’illusion qu’il suffit d’agir sur l’un des éléments du système d’archivage pour résoudre tous les problèmes.

47 La politique «des supports», adoptée par la plupart des organisations durant les années 80 et 90 et qui consiste à transférer l’information sur support papier sur des supports micrographiques ou informatiques, est l’illustration la plus frappante de cette vision réductrice de l’archivage.

48 Combien de fois n ‘a t’on pas entendu des responsables d’organisation dire «nous avons beaucoup de documents mais l’informatique ou la micrographie peut pallier ce problème». Ce genre d’action n’est qu’un palliatif puisqu’elle ne fait que déplacer le problème d’un support papier sur un autre support micrographique ou informatique. Ces solutions, si on peut les appeler ainsi, traitent les effets et non les causes du problème.

49 les technologies les plus avancées ne sont que des leurres si leur emploi n’est pas guidé par une politique d’ensemble ayant pour objectif d’assurer l’accomplissement de la fonction archives dans l’entreprise

50 L’APPROCHE GLOBALE ET INTEGREE L’approche intégrée consiste à considérer les archives comme une ressource stratégique (ressource des ressources) de l’organisation et un capital à fructifier et à remettre en valeur. L’approche globale que nous désignons par «fonction archives », politique d’archivage ou système d’archivage, doit être considérée comme un système ; c’est à dire un ensemble d’éléments en interaction visant la gestion raisonnée de l’information organique d’une organisation. Au Maroc nombreux sont les organismes qui se sont engagés jusqu’à présent sur cette voie.

51 Mesurer les coûts d’une mauvaise gestion des archives Devant l’absence d’une politique d’archivage et à un moment où les administrations marocaines comme les entreprises traquent les coûts et se voient contraintes à une transparence renforcée et à une valorisation judicieuse de leurs connaissances et de leurs actifs immatériels (savoirs et savoir-faire ),ces dernières sont confrontées à deux risques majeurs :

52  Le Risque de non-disponibilité  Le Risque de la sur-conservation

53 Pour le moment on ne dispose pas encore d’indicateurs pour évaluer ce que représentent financièrement la collecte, le traitement,la conservation et la communication des archives exceptées certaines administrations qui ont fait appel à des sociétés de prestations d’archivage. Les différentes opérations de mise en archive, de conservation et de restitution de l’information ont un coût humain et matériel mesurable. L’évaluation des coûts d’archivage d’une institution ou d’une entreprise commence par les coûts visibles, ceux qui se traduisent en factures (achat de matériel, rayonnages, boites etc.).

54 Mais le problème c’est qu’on arrive pas pour le moment à justifier un coût si on ne peut quantifier le bénéfice de la dépense ou le risque à ne pas opérer cette dépense car plusieurs postes sont difficiles à évaluer et demeurent trop dépendant d’un nombre incalculable de facteurs intangibles (coûts cachés). Ex.  Le coût de l’attente d’un dossier  Le coût d’une demande en consultation  Le coût de la classification des documents

55 Le seul secteur qui a pu mettre à jour les coûts d’un certain nombre de services est celui de l’externalisation de la gestion des archives : de la mise en inventaire en passant par la conservation jusqu’à la gestion et le traitement des demandes de recherche, chaque prestation à un coût.

56 Pour illustrer ce que coûte la conservation des archives au niveau d’un certain nombre d’organisme nationaux quatre études ont été réalisé à L’ESI dans le cadre des mémoires du cycle supérieur de l’ESI Les principales données de base qui ont servi à calculer le coût de conservation des archives sont: les coûts des espaces, des équipements et de la main d’œuvre.

57 Chaque composante présente des difficultés en raison de la difficulté d’accéder à certaines données indispensables à l’estimation de ce coût, surtout les données comptables et financières car L’information budgétaire est une zone interdite pour le citoyen marocain

58 Le résultat : le coût de conservation des archives oscille entre 1400 et 1600 dhs le mètre linéaire par an selon le cas étudié Et si omet l’hypothèse selon laquelle les fonds documentaires double tous les sept ou dix ans selon les sources, le coût sera plus élevé. la maîtrise des coûts d’un bon archivage nécessite plusieurs années pour en apprécier le bien fondé ou l’efficacité d’une telle démarche. Le retour sur investissement d’une démarche d’archivage s’apprécie sur le long terme

59 L’autre question, plus sensible, est celle de la durée de conservation. les producteurs des documents et les experts s’accordent pour dire que 50 voire 80 % de ces documents sont inutiles. l’enjeu est de déterminer ce qui doit être conservé et éliminé pour éviter que l’accumulation de l’information provoque des dysfonctionnements au niveau du repérage de l’information stratégique la loi n° 69-99 relative aux archives, stipule notamment : Que les personnes, établissements et organismes visés à l’article 3 de la présente loi sont tenus d’établir et de tenir à jour un calendrier de conservation qui détermine les durées de conservation des archives courantes, des archives intermédiaires et de leur sort final

60 La Conception et l’élaboration de calendriers de conservation nécessite des :  Ressources humaines;  Ressources matérielles;  Ressources financières;  Ressources méthodologiques.

61 Les ressources humaines Actuellement plus de 3000 lauréats formés à l’ESI sont recrutés dans tous les secteurs de l’Etat Certains ministère dispose d’un effectif qui dépasse les 200 Informatistes ( finances, intérieur, plan, agriculture etc.) qui occupent tous les postes, rare ceux des archives Cette situation et le résultat de plusieurs facteurs: o le travail aux archives est souvent perçu de manière négative, et l’apanage des « punis », o pour certaines responsables la gestion des archives ne requiert pas de compétences particulières, o le travail aux archives n’est pas valorisé par les décideurs et n’est pas valorisant pour ceux qui l’exercent,

62 Pour les ressources méthodologique la gestion des archives courantes et intermédiaires et plus particulièrement la conception de calendrier de conservation nécessitent des compétences et des ressources méthodologiques à même de :

63  De mettre en place une politique de sélection et d’évaluation des archives, surtout pour les organismes qui évoluent dans un cadre légal toujours plus complexe car l’acte de destruction est irréparable et un document éliminé est difficilement reconstituable  Mettre en place des calendrier de conservation pour contrôler et éviter les pratiques d’élagage arbitraires et anarchiques et préjudiciables aux intérêts des organisations  Evaluer les risques et les coûts potentiels d’une mauvaise gestion des archives

64 Le dépouillement des mémoires réalisés dans le cadre du cycle supérieur révèle que sur les 400 mémoires soutenus, 45 mémoires ont approché la problématique de la gestion des archives courantes et intermédiaires au niveau de plusieurs ministères en mettant l’accent sur les référentiels de conservation Ces travaux qui ont nécessite parfois 4 années de travail voir plus ne sont jamais mis en application

65 QUELLE STRATÉGIE Tous s'entendent pour reconnaître comme caractéristique de ce siècle l'augmentation phénoménale de l'information. Ce contexte oblige toute institution, quelle qu'elle soit, à se doter de moyens lui permettant d'organiser, de traiter et d'utiliser efficacement l'information dont elle dispose.

66 Les archives constituent une partie essentielle de cette information. À ce titre, elles méritent qu'on leur assure : des assises légales claires, leur consacrer des ressources Les faire bénéficier d'un programme d'intervention structuré menant à la rationalisation de leur organisation et de leur traitement.

67 les législations d’un nombre grandissant de pays ouvrent désormais un accès plus large aux archives administratives courantes pour documenter des problématiques portant sur des questions contemporaines

68 En même temps, le monde de la recherche a considérablement évolué. La diversification des publics de chercheurs avec des besoins spécifiques incitent les services d’archives à réduire les périodes de non- communicabilité dans les dépôts d’archives intermédiaires

69 l’évolution récente des technologies de l’information et de la communication qui ont complètement révolutionné l’étape de la création des documents d’archives au stade courant.

70 Certains professionnelles admettent difficilement que les documents de valeur définitive n’acquièrent cette qualité qu’avec une certaine ancienneté. Pourquoi des documents courants, encore utiles à la gestion des affaires, ne pourraient-ils pas être aussi considérées comme des archives définitives?

71 LE DROIT D’ACCÈS À L’INFORMATION La mise en place d’un système national d’archives et de gestion de l’information publique solide est indispensable à l’exercice du droit d’accès à l’information. Ce droit trouve d’ailleurs son assise depuis le 1er juillet 2011 dans l’article 27 de la Constitution marocaine qui énonce : « Les citoyennes et les citoyens ont le droit d’accéder à l’information détenue par l’administration publique, les institutions élues et les organismes investis de mission de service public…).

72 la culture du secret qui domine la gestion de l’information publique doit radicalement changer, l’information doit être considérée comme un bien public appartenant aux citoyens. L’accès à l’information publique gouvernementale n’est pas un luxe ou un privilège réservé à une minorité, c’est un droit fondamental des citoyens reconnu par le droit international.

73 En améliorant les pratiques de gestion des documents, les dirigeants et services publics sont à même d’être plus efficients dans leurs activités quotidiennes et de mieux assumer la responsabilité de leurs actions

74 La valorisation de l’archivage managérial doit conduire les dirigeants à définir une gouvernance et à choisir une politique, déclinées ensuite dans chacune des entités de l‘organisme. L’archivage managérial agit véritablement comme une assurance qui contribue à la pérennité de l’organisme.


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