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Mettre en œuvre l'enseignement moral et civique au cycle 2 et au cycle 3 - Guadalajara (27-29 janvier 2016) LES DILEMMES MORAUX On peut s'appuyer officiellement.

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1 Mettre en œuvre l'enseignement moral et civique au cycle 2 et au cycle 3 - Guadalajara (27-29 janvier 2016) LES DILEMMES MORAUX On peut s'appuyer officiellement sur les dilemmes pour lancer les débats. Qu’est-ce qu’un dilemme moral ? Sens logique : forme d’alternative (« ou bien, ou bien ») où les deux termes aboutissent à la même conclusion, qui s’impose. Exemple du dilemme d’Aristote : ou bien il faut philosopher, ou bien il ne faut pas ; or, pour savoir s’il faut philosopher, il faut philosopher ; pour savoir s’il ne faut pas philosopher, il faut encore philosopher ; conclusion : donc il faut philosopher. Sens moral : alternative de deux propositions contraires ou contradictoires dans lesquelles on est mis en demeure de choisir ; situation comportant une alternative entre deux solutions également insatisfaisantes. Conflit entre des devoirs égaux également impératifs. Intérêt pédagogique des dilemmes moraux Les dilemmes permettent de tester nos intuitions morales. Ils mettent en évidence des principes antagonistes qui se trouvent à l’intérieur des individus et qui renvoient à des orientations morales fondamentales (cf. supra) Les dilemmes permettent de réfléchir sur les conflits de devoir et la hiérarchisation des valeurs.

2 Mettre en œuvre l'enseignement moral et civique au cycle 2 et au cycle 3 - Guadalajara (27-29 janvier 2016) Exemple du « Wagon fou » Le dilemme célèbre du « Wagon fou » imaginé en 1967 par Philippa Foot dans un article célèbre à propos du problème de l’avortement.

3 Mettre en œuvre l'enseignement moral et civique au cycle 2 et au cycle 3 - Guadalajara (27-29 janvier 2016) 1 ère partie Un wagon dévale une pente à vive allure car ses freins sont hors d’usage. Plus bas sur la voie travaillent cinq ouvriers qui vont être écrasés, d’autant qu’il n’y a aucun moyen de les prévenir. Toutefois, un aiguillage permettrait de faire aller le wagon sur une autre voie où un seul ouvrier travaille. Quelqu’un, qu’on appellera Denise, a la possibilité d’actionner cet aiguillage. A-t-elle le droit de le faire ?

4 Mettre en œuvre l'enseignement moral et civique au cycle 2 et au cycle 3 - Guadalajara (27-29 janvier 2016) 2 e partie : le gros homme ou la passerelle Le wagon dévale la pente, mais il n’y a aucun aiguillage. Toutefois, un individu nommé Frank se trouve sur une passerelle qui enjambe la voie, à côté d’un homme suffisamment gros pour que, si Frank le pousse et qu’il tombe sur la voie, son corps arrête le wagon et l’empêche de poursuivre sa route meurtrière. A-t-il le droit de le faire ?

5 Mettre en œuvre l'enseignement moral et civique au cycle 2 et au cycle 3 - Guadalajara (27-29 janvier 2016) Exemple 1 : 85% des personnes interrogées affirment que Denise a le droit d’actionner l’aiguillage. Ne vaut-il pas mieux qu’une seule personne meure de faim ? Exemple 2 : 88% des mêmes personnes interrogées nient que Frank ait le droit de pousser l’obèse, alors même qu’une seule personne mourrait plutôt que cinq, tout comme dans le cas précédent.

6 Mettre en œuvre l'enseignement moral et civique au cycle 2 et au cycle 3 - Guadalajara (27-29 janvier 2016) Les mêmes personnes répondent différemment alors que la situation paraît moralement analogue et que le résultat est identique : un mort au lieu de cinq. Comment expliquer cette différence ? 1° L’être humain est irrationnel et se laisse détourner de son devoir par des éléments non pertinents moralement. 2° Pour des raisons d’évolution, l’être humain répugne à être la cause directe de la mort de quelqu’un. 3° Loin des yeux, loin du cœur : l’ouvrier travaillant sur l’autre branche de l’aiguillage est moins visible que le gros homme.

7 Mettre en œuvre l'enseignement moral et civique au cycle 2 et au cycle 3 - Guadalajara (27-29 janvier 2016) Si on place les sujets dans un scanner (IRM) : ce ne sont pas les mêmes zones du cerveau qui sont activées dans les deux cas. Plus la question morale qui se pose à nous est personnelle, c’est-à-dire plus nous sommes impliqués activement dans ce qu’il faut faire, plus les zones émotionnelles de notre cerveau sont actives. Etude menée par Nadelhoffer et Feltz (2008) : en position d’observateur 90% des sujets disent qu’il serait permis à l’acteur d’actionner l’aiguillage, alors qu’en position d’acteur, il ne sont plus que 65% à le penser. → l’implication du sujet dans l’action, source d’émotions, change sa perception du caractère permis de l’acte. Les émotions influencent et parfois inhibent.

8 Mettre en œuvre l'enseignement moral et civique au cycle 2 et au cycle 3 - Guadalajara (27-29 janvier 2016) Les différents types de dilemmes On peut distinguer deux types de conflits d’obligations : les conflits « solubles » et les conflits « insolubles ». Les conflits « solubles » sont ceux où une des obligations est plus forte que l’autre. Les conflits «insolubles » sont ceux où aucune des obligations ne prime. Certains auteurs soutiennent que seuls les conflits insolubles doivent être considérés comme de véritables dilemmes. On peut également penser que quand une obligation prime sur une autre, la seconde est entièrement éliminée. Au contraire, on peut estimer que l’obligation qui ne prime pas ne disparaît pas toujours entièrement → Les dilemmes moraux permettent de réfléchir à la question fondamentale des fondements de la morale que nous allons aborder à travers la distinction de l’éthique et de la morale.

9 Mettre en œuvre l'enseignement moral et civique au cycle 2 et au cycle 3 - Guadalajara (27-29 janvier 2016) ÉTHIQUE ET MORALE Définitions Etymologie : ta èthè (en grec, «les mœurs»), mores (en latin, « coutumes, mœurs») → façons d'agir déterminées par l'usage. La notion d'éthique est ambivalente dans l'usage actuel du mot. Le mot éthique est souvent confondu avec celui de déontologie. L'éthique est ici définie comme une infra-morale, une morale appliquée, constituée d'un ensemble de pratiques consensuelles qui permettraient l'application concrète des normes morales. La seconde acception du mot éthique renvoie à l'idée d'un fondement de la morale. L'éthique est alors une métamorale. La morale désigne le système des règles énoncées en termes de bien et de mal que l’homme suit ou doit suivre dans sa vie aussi bien personnelle que sociale.

10 Mettre en œuvre l'enseignement moral et civique au cycle 2 et au cycle 3 - Guadalajara (27-29 janvier 2016) La visée éthique et la norme morale Paul Ricoeur (« Le soi et la visée éthique », in Soi-même comme un autre) réserve le terme d'«éthique» à la visée d'une vie accomplie sous le signe des actions estimées bonnes, et celui de « morale » au côté obligatoire, marqué par des normes, des obligations, des interdictions. La visée éthique se préoccupe du vivre bien, avec et pour l'autre, dans des institutions justes. La morale se reconnaît à son exigence d'universalité et d'universalisation. La différence entre éthique et morale est encore plus marquée lorsqu’on oppose le caractère impératif ou collectif de la morale au caractère plus spontané, individuel ou communautaire d’une éthique. La morale désigne ici la valeur de nos actions en tant qu’elles concernent nos rapports avec les autres. L’éthique concerne la recherche individuelle de la vie bonne et ne concerne que moi. La morale est donc universelle, tandis que l’éthique est particulière.

11 Mettre en œuvre l'enseignement moral et civique au cycle 2 et au cycle 3 - Guadalajara (27-29 janvier 2016) La morale commande universellement, absolument, inconditionnellement; l'éthique recommande relativement, de façon toujours particulière et conditionnelle: elle n'admet que des impératifs hypothétiques: impératifs de l’habileté : ne réfléchissent que sur les moyens, sont purement techniques ou instrumentaux («si tu veux une fin X, fais Y»), sans se soucier de savoir si cette fin doit ou non être poursuivie; impératifs de la prudence : sont déjà plus élevés sur le plan de l’objectivité (exemple de la santé que chacun ne peut que désirer). La morale est le discours normatif et impératif qui résulte de l'opposition du Bien et du Mal, considérés comme valeurs absolues ou transcendantes. L'éthique est un discours normatif, mais non impératif, qui résulte de l'opposition du bon et du mauvais, considérés cette fois comme valeurs simplement relatives. L'éthique répond à la question «Comment vivre ?», alors que la morale répond à la question «que dois-je faire?».

12 Mettre en œuvre l'enseignement moral et civique au cycle 2 et au cycle 3 - Guadalajara (27-29 janvier 2016) Exemple des épinards Exemple des épinards : -«Je ne veux pas manger des épinards, les épinards, c'est mal !». Son papa le reprend : il aurait dû dire «les épinards, c'est mauvais, je n'aime pas ça !». Quinze jours plus tard, l'enfant est pris en flagrant délit de mensonge. Son père lui fait alors remarquer qu'il ne faut pas mentir. L'enfant, qui n'a pas la langue dans sa poche, rétorque : - «Tu as raison, papa, le mensonge c'est mauvais!». Son père le corrige de nouveau : «Le mensonge, ce n'est pas comme les épinards, ce n'est pas une affaire de goût, c'est mal!».

13 Mettre en œuvre l'enseignement moral et civique au cycle 2 et au cycle 3 - Guadalajara (27-29 janvier 2016) LA MORALE L'ÉTHIQUE Les autresMoi CommandeRecommande Impératifs catégoriques, inconditionnels Impératifs hypothétiques, conditionnels, relatifs (prudence, habileté) Opposition du bien et du malOpposition du bon et du mauvais Devoirs, règlesConseils UniversalitéSpontanéité, individualité, communauté Que dois-je faire ?Comment vivre ?

14 Mettre en œuvre l'enseignement moral et civique au cycle 2 et au cycle 3 - Guadalajara (27-29 janvier 2016) Mais ces distinctions, pour éclairantes qu'elles soient, sont loin d'être tranchées. En effet, certaines questions sont envisagées tantôt comme des questions de morale, tantôt comme des questions d’éthique. Exemples de l’avortement et du suicide. Les fondements de la morale : position téléologique vs position déontologique : Aristote / Kant Qu’est-ce qui fonde l’obligation morale ? Origine ≠ fondement. Le problème moral constitue le centre de toute réflexion. La distinction entre visée éthique de la vie bonne et visée morale de l'obéissance aux normes correspond à l'opposition entre deux héritages: 1)L'héritage aristotélicien : L'éthique est caractérisée par sa perspective téléologique (de telos, en grec, « le but », « la finalité », « la fin »). Le bonheur est la finalité de l’action; ce qui est évalué, c'est le résultat de l'acte, ses conséquences prévisibles. Problème : pour atteindre le Bien, tout est-il permis ? une fin bonne justifie-t-elle tous les moyens ? Cette position conçoit l’homme comme hétéronome (du grec, hétéros, « autre, différent », et nomos, « la loi ») : la norme morale est extérieure à l’homme (morales de l’autorité, morales religieuses, utilitaristes).

15 Mettre en œuvre l'enseignement moral et civique au cycle 2 et au cycle 3 - Guadalajara (27-29 janvier 2016) Exemples : les dilemmes moraux (cf. supra); le diagnostic prénatal 2) L'héritage kantien: La morale est définie par un point de vue déontologique (déontos, ce qui doit être, vs ontos, ce qui est). Il s'agit de fonder la moralité sur la valeur que peut revêtir un acte par lui-même. Les principes au nom desquels je dois agir sont universels, inconditionnels, transcendants, absolus, quelles que soient les conséquences, prévisibles ou non, de l'action. Une fin bonne ne justifie pas tous les moyens pour l'atteindre. L’homme est ici conçu comme autonome (du grec, autos, soi-même, et nomos, la loi), c’est-à-dire construisant lui-même les lois auxquelles il se plie. Exemple du diagnostic prénatal.

16 Mettre en œuvre l'enseignement moral et civique au cycle 2 et au cycle 3 - Guadalajara (27-29 janvier 2016) De la supériorité du point de vue éthique sur le point de vue moral Nul ne peut se passer d'éthique : la morale ne suffit ni au bonheur ni à la sagesse. L'éthique est plus vaste que la morale et inclut cette dernière. La question «comment vivre ?» intègre la question «que dois-je faire ?» La vertu consiste à faire son devoir par plaisir, voire par amour. L'amour accomplit la morale - et nous en libère ! De même que la sagesse consiste à se réjouir de la vérité - et non à en souffrir ! La primauté de l'éthique ne saurait pour autant abolir la morale. Seul un sage pourrait se passer de morale : la connaissance et l'amour lui suffiraient!


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