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Histoire de la Russie contemporaine (1991-2012) Sixième cours : Culture, religion et arts.

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1 Histoire de la Russie contemporaine (1991-2012) Sixième cours : Culture, religion et arts

2 1 – Notions générales 1 – Notions générales 2 – Éducation 2 – Éducation 3 – Religion 3 – Religion 4 – Les arts 4 – Les arts

3 1 – Notions générales 1.1 – Est ou Ouest ? Selon les époques, les Russes se sont dits européens ou asiatiques, suivant le centre d’influence du moment. Selon les époques, les Russes se sont dits européens ou asiatiques, suivant le centre d’influence du moment. Après la chute de l’URSS, les Russes se passionnèrent pour l’Occident et la période eltsinienne est marquée par une grande occidentalophilie dans la société. Après la chute de l’URSS, les Russes se passionnèrent pour l’Occident et la période eltsinienne est marquée par une grande occidentalophilie dans la société. Cependant, celle-ci recule peu à peu par la suite. L’attitude des puissances occidentales, jugée hostile par de nombreux Russes, entraîne un retour de la méfiance à l’endroit de l’Ouest. Cependant, celle-ci recule peu à peu par la suite. L’attitude des puissances occidentales, jugée hostile par de nombreux Russes, entraîne un retour de la méfiance à l’endroit de l’Ouest.

4 Cette question se pose en différents termes d’une époque à l’autre. Traditionnellement, c’était surtout l’élite intellectuelle qui se voyait européenne, alors que la population se sentait distincte. Cette question se pose en différents termes d’une époque à l’autre. Traditionnellement, c’était surtout l’élite intellectuelle qui se voyait européenne, alors que la population se sentait distincte. Aujourd’hui, les choses sont différentes et les courants sont plus éclatés. De nombreux intellectuels ne se voient plus européens, mais en revanche, une part non négligeable de la société se considère européenne. Mais pas occidentale. Aujourd’hui, les choses sont différentes et les courants sont plus éclatés. De nombreux intellectuels ne se voient plus européens, mais en revanche, une part non négligeable de la société se considère européenne. Mais pas occidentale. Le concept « d’eurasisme » est aujourd’hui accepté comme un compromis. La Russie prétend ainsi être une synthèse entre le monde européen et l’orient. Le concept « d’eurasisme » est aujourd’hui accepté comme un compromis. La Russie prétend ainsi être une synthèse entre le monde européen et l’orient. Les particularités du système politique russe, doté d’une enveloppe conceptuelle occidentale, mais d’un contenu beaucoup plus oriental, constituent en soi une bonne illustration du concept. Les particularités du système politique russe, doté d’une enveloppe conceptuelle occidentale, mais d’un contenu beaucoup plus oriental, constituent en soi une bonne illustration du concept.

5 La réalité géographique et démographique du pays va également dans ce sens. Sa réalité culturelle aussi : on trouve une multitude de films sur l’empire mongol, les steppes d’Asie, etc., sans que les thèmes occidentaux et européens soient mis de côté : les deux grandes guerres mondiales, les héros de la Russie ancienne, etc. La réalité géographique et démographique du pays va également dans ce sens. Sa réalité culturelle aussi : on trouve une multitude de films sur l’empire mongol, les steppes d’Asie, etc., sans que les thèmes occidentaux et européens soient mis de côté : les deux grandes guerres mondiales, les héros de la Russie ancienne, etc. La musique rock est un autre exemple de ce « biculturalisme » : genre musical occidental, les artistes russes l’ont d’abord singé dans les années 1980, pour dans les années 1990 le russifier. La musique rock est un autre exemple de ce « biculturalisme » : genre musical occidental, les artistes russes l’ont d’abord singé dans les années 1980, pour dans les années 1990 le russifier.

6 1.2 – Les Russes et la culture La société soviétique était avide de lecture et de produits culturels en général, lesquels étaient très accessibles. En URSS, le financement des infrastructures culturelles dépendait directement de la taille de la ville. La société soviétique était avide de lecture et de produits culturels en général, lesquels étaient très accessibles. En URSS, le financement des infrastructures culturelles dépendait directement de la taille de la ville. La production culturelle n’était pas très variée et les génies créateurs de l’humanité étaient peu présents. La production culturelle n’était pas très variée et les génies créateurs de l’humanité étaient peu présents. Néanmoins, le régime soviétique considérait que le développement culturel de la société était aussi nécessaire que son développement économique, même si ce développement était bien circonscrit. Néanmoins, le régime soviétique considérait que le développement culturel de la société était aussi nécessaire que son développement économique, même si ce développement était bien circonscrit. Ainsi, une place au théâtre ou au philharmonique en URSS coûtait une somme ridicule. À défaut de pouvoir convenablement nourrir physiquement sa population, le régime l’approvisionnait en produits culturels. Ainsi, une place au théâtre ou au philharmonique en URSS coûtait une somme ridicule. À défaut de pouvoir convenablement nourrir physiquement sa population, le régime l’approvisionnait en produits culturels.

7 La fin des subventions et les difficultés économiques ont entraîné un effondrement de la demande en produits culturels. À titre d’exemple, au cours des années 1990, le tirage des livres a été divisé par trois. La fin des subventions et les difficultés économiques ont entraîné un effondrement de la demande en produits culturels. À titre d’exemple, au cours des années 1990, le tirage des livres a été divisé par trois. Dans le système eltsinien, l’État ne finance plus ces institutions, qui doivent augmenter leurs tarifs : les Russes ne peuvent plus alors s’offrir ce genre d’activités et les institutions finissent par fermer leur porte. Dans le système eltsinien, l’État ne finance plus ces institutions, qui doivent augmenter leurs tarifs : les Russes ne peuvent plus alors s’offrir ce genre d’activités et les institutions finissent par fermer leur porte. Devant souvent occuper plusieurs emplois pour joindre les deux bouts, les Russes n’ont alors plus guère le temps de se consacrer aux activités culturelles. Devant souvent occuper plusieurs emplois pour joindre les deux bouts, les Russes n’ont alors plus guère le temps de se consacrer aux activités culturelles. Sans parler d’inversion de la situation, il y a embelli depuis quelques années. Le revenu disponible par habitant a considérablement augmenté, mais aussi le financement étatique, sans être comparable à ce qu’il en était en URSS, est aujourd’hui plus stable. Sans parler d’inversion de la situation, il y a embelli depuis quelques années. Le revenu disponible par habitant a considérablement augmenté, mais aussi le financement étatique, sans être comparable à ce qu’il en était en URSS, est aujourd’hui plus stable.

8 Si les prix ont ainsi augmenté, l’accès aux institutions culturelles demeure très peu dispendieux. Dans les grands musées la pratique d’une tarification différenciée permet aux institutions de maintenir un accès abordable pour la population locale. Si les prix ont ainsi augmenté, l’accès aux institutions culturelles demeure très peu dispendieux. Dans les grands musées la pratique d’une tarification différenciée permet aux institutions de maintenir un accès abordable pour la population locale. Quant aux théâtres et aux philharmoniques, la multiplication par 5 des prix depuis 10 ans correspond à l’augmentation des revenus de la population au cours de la même période. C’est dire que les billets sont encore très accessibles. Quant aux théâtres et aux philharmoniques, la multiplication par 5 des prix depuis 10 ans correspond à l’augmentation des revenus de la population au cours de la même période. C’est dire que les billets sont encore très accessibles. Les théâtres de « petites villes » continuent à proposer des prix dérisoires. Il n’est donc pas étonnant de constater que le public revient progressivement dans ces institutions, même si la concurrence très forte des autres loisirs ne permettra jamais de revenir à la fréquentation qui existait en URSS. Les théâtres de « petites villes » continuent à proposer des prix dérisoires. Il n’est donc pas étonnant de constater que le public revient progressivement dans ces institutions, même si la concurrence très forte des autres loisirs ne permettra jamais de revenir à la fréquentation qui existait en URSS.

9 2 – Éducation Sans doute l’une des plus grandes priorités du gouvernement soviétique, l’éducation en fut aussi sa plus grande réussite. Sans doute l’une des plus grandes priorités du gouvernement soviétique, l’éducation en fut aussi sa plus grande réussite. Totalement alphabétisée, la Russie occupe le haut du peloton mondial, ex aequo avec les États occidentaux. Mais l’effondrement de l’État sous Boris Eltsine a là aussi eu des conséquences dramatiques. Totalement alphabétisée, la Russie occupe le haut du peloton mondial, ex aequo avec les États occidentaux. Mais l’effondrement de l’État sous Boris Eltsine a là aussi eu des conséquences dramatiques. Le manque d’investissements a d’abord eu des effets sur l’entretien des infrastructures. Le principe théorique de gratuité scolaire a beaucoup reculé, et les parents sont souvent appelés à compenser pour les déficiences d’investissement de l’État. Le manque d’investissements a d’abord eu des effets sur l’entretien des infrastructures. Le principe théorique de gratuité scolaire a beaucoup reculé, et les parents sont souvent appelés à compenser pour les déficiences d’investissement de l’État.

10 Ce manque d’investissement a été plus douloureux en ce qui concerne la main-d’œuvre et le départ d’une part non négligeable du corps professoral. Même s’il a été multiplié par 5 depuis 10 ans, le revenu d’un professeur demeure aujourd’hui faible, de sorte qu’il est difficile de garder les professeurs. Ce manque d’investissement a été plus douloureux en ce qui concerne la main-d’œuvre et le départ d’une part non négligeable du corps professoral. Même s’il a été multiplié par 5 depuis 10 ans, le revenu d’un professeur demeure aujourd’hui faible, de sorte qu’il est difficile de garder les professeurs. Au-delà des capacités du système à assurer une bonne éducation, la société continue d’accorder une grande importance à cette éducation. Au-delà des capacités du système à assurer une bonne éducation, la société continue d’accorder une grande importance à cette éducation. Le système est très exigeant. La semaine scolaire s’étend souvent du lundi au samedi et le travail à réaliser à l’extérieur de l’école est très important. Le système est très exigeant. La semaine scolaire s’étend souvent du lundi au samedi et le travail à réaliser à l’extérieur de l’école est très important. Rares sont les enfants qui ne sont pas impliqués dans l’une ou l’autre des activités parascolaires proposées dans les écoles d’art des villes. En plus du cursus académique, les enfants sont ainsi initiés à la musique, aux beaux-arts, à la danse, etc. Rares sont les enfants qui ne sont pas impliqués dans l’une ou l’autre des activités parascolaires proposées dans les écoles d’art des villes. En plus du cursus académique, les enfants sont ainsi initiés à la musique, aux beaux-arts, à la danse, etc.

11 Le cursus scolaire est composé de 11 années d’études, pour ceux qui se préparent à entrer à l’université. La majorité des enfants commence l’école à l’âge de 7 ans. Le cursus scolaire est composé de 11 années d’études, pour ceux qui se préparent à entrer à l’université. La majorité des enfants commence l’école à l’âge de 7 ans. Le premier cycle compte 4 ans, au cours desquels les enfants travaillent avec le même professeur. Le premier cycle compte 4 ans, au cours desquels les enfants travaillent avec le même professeur. Le second cycle s’étend de la 5 e année à la 9 e. À la fin de la 9 e année, ils sont soumis à un premier écrémage. Le second cycle s’étend de la 5 e année à la 9 e. À la fin de la 9 e année, ils sont soumis à un premier écrémage. Par la suite, diverses possibilités s’offrent aux moins performants, alors que les meilleurs sont incités à poursuivre en 10 e et 11 e année (3 e cycle), au terme desquelles ils doivent passer de nouveaux examens. Par la suite, diverses possibilités s’offrent aux moins performants, alors que les meilleurs sont incités à poursuivre en 10 e et 11 e année (3 e cycle), au terme desquelles ils doivent passer de nouveaux examens. Il y existe des études supérieures professionnelles et universitaires. Les villes d’importance régionale disposent d’un réseau bien ramifié dans la première catégorie, où les adolescents se dirigent pour apprendre un métier. Il y existe des études supérieures professionnelles et universitaires. Les villes d’importance régionale disposent d’un réseau bien ramifié dans la première catégorie, où les adolescents se dirigent pour apprendre un métier.

12 Presque toutes les capitales d’oblast disposent d’un réseau universitaire, composé généralement d’une université et de plusieurs autres instituts d’études supérieures spécialisés. Les autres centres régionaux d’importance n’ont pas nécessairement d’université d’État, mais on y trouve en général un ou plusieurs autres instituts d’études supérieures. Presque toutes les capitales d’oblast disposent d’un réseau universitaire, composé généralement d’une université et de plusieurs autres instituts d’études supérieures spécialisés. Les autres centres régionaux d’importance n’ont pas nécessairement d’université d’État, mais on y trouve en général un ou plusieurs autres instituts d’études supérieures. La qualité de ces institutions est variable, mais même si dans l’ensemble le niveau a fléchi depuis 1991, il demeure encore très élevé, surtout en ce qui concerne la recherche fondamentale. La qualité de ces institutions est variable, mais même si dans l’ensemble le niveau a fléchi depuis 1991, il demeure encore très élevé, surtout en ce qui concerne la recherche fondamentale. Malgré de grandes insuffisances, certains problèmes chroniques et d’autres que l’on peut croire ponctuel, le système d’éducation en Russie continue à dispenser un niveau élevé d’éducation, ce qui correspond au fait que pour la société russe, l’instruction reste fondamentale. Malgré de grandes insuffisances, certains problèmes chroniques et d’autres que l’on peut croire ponctuel, le système d’éducation en Russie continue à dispenser un niveau élevé d’éducation, ce qui correspond au fait que pour la société russe, l’instruction reste fondamentale.

13 3 — Retour du religieux? En ce qui concerne la religion, les années 1990 et 2000 voient d’abord la poursuite de l’effervescence religieuse, puis un net fléchissement de la pratique religieuse chez la majorité de la population russophone et orthodoxe. En ce qui concerne la religion, les années 1990 et 2000 voient d’abord la poursuite de l’effervescence religieuse, puis un net fléchissement de la pratique religieuse chez la majorité de la population russophone et orthodoxe. La religion n’a jamais été interdite en URSS, mais elle était fortement découragée. Des institutions religieuses ont néanmoins survécu tout au long de la période. La religion n’a jamais été interdite en URSS, mais elle était fortement découragée. Des institutions religieuses ont néanmoins survécu tout au long de la période. Avec la fin du monopole idéologique du PCUS à partir de la Glasnost, l’activité religieuse va bouillonner. Cela concerne bien sûr les principales religions du pays mais surtout l’arrivée des sektanty de l’Ouest : baptistes, évangélistes, témoin de Jéhovah, etc. Avec la fin du monopole idéologique du PCUS à partir de la Glasnost, l’activité religieuse va bouillonner. Cela concerne bien sûr les principales religions du pays mais surtout l’arrivée des sektanty de l’Ouest : baptistes, évangélistes, témoin de Jéhovah, etc.

14 Les difficultés matérielles entraînent un renouveau de la spiritualité. De nombreuses églises sont reconverties en lieu de culte et la population manifeste alors un grand intérêt pour les questions religieuses. Les difficultés matérielles entraînent un renouveau de la spiritualité. De nombreuses églises sont reconverties en lieu de culte et la population manifeste alors un grand intérêt pour les questions religieuses. Le pouvoir politique n’est pas en reste : au milieu des années 1990, l’Orthodoxie est décrétée religion d’État et les institutions religieuses reçoivent un cadre organisationnel et juridique. Le pouvoir politique n’est pas en reste : au milieu des années 1990, l’Orthodoxie est décrétée religion d’État et les institutions religieuses reçoivent un cadre organisationnel et juridique. Mais à partir de la seconde moitié des années 1990, on observe que la mode s’essouffle, les églises se vidant de nouveau et la pratique religieuse redevenant ce qu’elle a été pendant l’époque soviétique. Mais à partir de la seconde moitié des années 1990, on observe que la mode s’essouffle, les églises se vidant de nouveau et la pratique religieuse redevenant ce qu’elle a été pendant l’époque soviétique. L’orthodoxie a, à travers le régime soviétique, muté en quelque chose d’autre. Elle est devenue surtout un trait culturel et historique de la Russie, un déterminant identitaire et c’est à cela que se limite pour l’essentiel ce renouveau de l’orthodoxie. L’orthodoxie a, à travers le régime soviétique, muté en quelque chose d’autre. Elle est devenue surtout un trait culturel et historique de la Russie, un déterminant identitaire et c’est à cela que se limite pour l’essentiel ce renouveau de l’orthodoxie.

15 Les sondages vont d’ailleurs en ce sens. La proportion de la population se disant croyante est passée depuis 1991 de 32 % à 75 % et inversement, les gens se déclarant athées ne sont plus aujourd’hui que 22 % (contre 61 % il y a 20 ans). Les sondages vont d’ailleurs en ce sens. La proportion de la population se disant croyante est passée depuis 1991 de 32 % à 75 % et inversement, les gens se déclarant athées ne sont plus aujourd’hui que 22 % (contre 61 % il y a 20 ans). Mais d’autres éléments vont à l’encontre de cette perception d’un renouveau religieux. Même si la proportion de la population qui fréquente l’église chaque semaine a triplé depuis 20 ans, elle n’est que de 3 % aujourd’hui. Mais d’autres éléments vont à l’encontre de cette perception d’un renouveau religieux. Même si la proportion de la population qui fréquente l’église chaque semaine a triplé depuis 20 ans, elle n’est que de 3 % aujourd’hui. La fréquentation sporadique des institutions religieuses a pour sa part augmentée légèrement, alors que la part de la population qui ne met jamais les pieds à l’église est encore de 50%. Il suffit d’entrer dans une église pour constater que les lieux de culte sont très peu fréquentés. En fait, on y trouve plus souvent des touristes que des Russes. La fréquentation sporadique des institutions religieuses a pour sa part augmentée légèrement, alors que la part de la population qui ne met jamais les pieds à l’église est encore de 50%. Il suffit d’entrer dans une église pour constater que les lieux de culte sont très peu fréquentés. En fait, on y trouve plus souvent des touristes que des Russes.

16 Croyance religieuse

17 Pratique religieuse

18 La question de l’Islam doit être abordée de façon particulière. Ici encore, on doit constater qu’en dépit d’un certain renouveau de la pratique religieuse dans le Caucase, par exemple, les musulmans russes ne sont guère plus croyants que leurs compatriotes orthodoxes. La question de l’Islam doit être abordée de façon particulière. Ici encore, on doit constater qu’en dépit d’un certain renouveau de la pratique religieuse dans le Caucase, par exemple, les musulmans russes ne sont guère plus croyants que leurs compatriotes orthodoxes. Peut être encore moins, car seulement 5 % des habitants de la Russie aujourd’hui se disent musulmans, ce qui est nettement moins que la proportion officielle de musulmans. Peut être encore moins, car seulement 5 % des habitants de la Russie aujourd’hui se disent musulmans, ce qui est nettement moins que la proportion officielle de musulmans. Ainsi, on peut croire que pour les musulmans aussi, la religion n’est plus rien d’autre qu’un facteur d’identification culturelle. Il n’y aurait donc pas de révolution islamiste en Russie, même dans les zones majoritairement musulmanes. Ainsi, on peut croire que pour les musulmans aussi, la religion n’est plus rien d’autre qu’un facteur d’identification culturelle. Il n’y aurait donc pas de révolution islamiste en Russie, même dans les zones majoritairement musulmanes.

19 4 – Les arts contemporains 4.1 – Littérature Traditionnellement avides de lecture, les Russes ont un peu relâché leur boulimie depuis l’effondrement de l’URSS. Cela tient principalement à deux facteurs. Traditionnellement avides de lecture, les Russes ont un peu relâché leur boulimie depuis l’effondrement de l’URSS. Cela tient principalement à deux facteurs. D’abord, les technologies de l’information qui se sont développées au cours de ces deux décennies ont accru l’offre de divertissement et la lecture doit composer avec un champ ludique plus éclaté qu’auparavant. De même, la diversification de l’offre télévisuelle a permis au téléviseur de détrôner la lecture en tant que passe-temps préféré des Russes. D’abord, les technologies de l’information qui se sont développées au cours de ces deux décennies ont accru l’offre de divertissement et la lecture doit composer avec un champ ludique plus éclaté qu’auparavant. De même, la diversification de l’offre télévisuelle a permis au téléviseur de détrôner la lecture en tant que passe-temps préféré des Russes.

20 L’autre facteur tient à la mutation des modes de vie depuis 20 ans. Ces changements ont entraîné une diminution du temps pouvant être consacré aux loisirs. Souvent contraint de cumuler 2 ou 3 emplois, le Russe contemporain dispose de moins de temps libre, et en outre, celui-ci est de qualité inférieure. L’autre facteur tient à la mutation des modes de vie depuis 20 ans. Ces changements ont entraîné une diminution du temps pouvant être consacré aux loisirs. Souvent contraint de cumuler 2 ou 3 emplois, le Russe contemporain dispose de moins de temps libre, et en outre, celui-ci est de qualité inférieure. Les Russes demeurent de très grands consommateurs de livres. Un simple voyage dans le métro de Moscou suffit pour s’en convaincre. Les Russes demeurent de très grands consommateurs de livres. Un simple voyage dans le métro de Moscou suffit pour s’en convaincre. Le milieu de l’édition se cherche et l’avènement d’une société des loisirs en Russie a entrainé certaines mutations importantes en ce qui concerne la littérature. Le milieu de l’édition se cherche et l’avènement d’une société des loisirs en Russie a entrainé certaines mutations importantes en ce qui concerne la littérature. À la fin des années 1980, la Glasnost avait provoqué un engouement pour la littérature interdite de l’époque soviétique : Boulgakov, Grossman, Ehrenbourg et autres Rybakov, pour ne nommer que les plus célèbres. À la fin des années 1980, la Glasnost avait provoqué un engouement pour la littérature interdite de l’époque soviétique : Boulgakov, Grossman, Ehrenbourg et autres Rybakov, pour ne nommer que les plus célèbres.

21 Une fois ces auteurs découverts, lus et étudiés, la mode passa. À ces ouvrages complexes succéda une littérature « de gare » beaucoup plus légère : romans d’amour, polars et ouvrages de science-fiction, dont les Russes ont toujours été friands. Une fois ces auteurs découverts, lus et étudiés, la mode passa. À ces ouvrages complexes succéda une littérature « de gare » beaucoup plus légère : romans d’amour, polars et ouvrages de science-fiction, dont les Russes ont toujours été friands. Dans ces catégories populaires, certains auteurs sortent du lot. Pour les romans policiers, c’est le cas de Boris Akounine. Certains de ses ouvrages ont été portés à l’écran au cours des dernières années et plusieurs ont été traduits dans diverses langues. Dans ces catégories populaires, certains auteurs sortent du lot. Pour les romans policiers, c’est le cas de Boris Akounine. Certains de ses ouvrages ont été portés à l’écran au cours des dernières années et plusieurs ont été traduits dans diverses langues. Autre auteur à succès dans cette catégorie, Alexandra Marinina est aussi une écrivaine prolixe. Issue des services policiers de l’URSS et de Russie, où elle termina sa carrière en 1998 avec le grade de lieutenant- colonel, elle puise dans son expérience personnelle certains des sujets de ses ouvrages. Autre auteur à succès dans cette catégorie, Alexandra Marinina est aussi une écrivaine prolixe. Issue des services policiers de l’URSS et de Russie, où elle termina sa carrière en 1998 avec le grade de lieutenant- colonel, elle puise dans son expérience personnelle certains des sujets de ses ouvrages.

22 Boris Akounine Alexandra Marinina

23 En ce qui concerne les ouvrages de science-fiction et de fantastique, les principaux noms à retenir sont Dmitri Gloukhovski et surtout Sergeï Loukianenko. En ce qui concerne les ouvrages de science-fiction et de fantastique, les principaux noms à retenir sont Dmitri Gloukhovski et surtout Sergeï Loukianenko. Âgé aujourd’hui de 35 ans à peine, le premier fit parler de lui avec la publication en 2005 de Métro 2033, vendu à plus de 400 000 exemplaires, traduit dans une vingtaine de langues et ayant inspiré un jeu vidéo du même nom commercialisé depuis 2010. Âgé aujourd’hui de 35 ans à peine, le premier fit parler de lui avec la publication en 2005 de Métro 2033, vendu à plus de 400 000 exemplaires, traduit dans une vingtaine de langues et ayant inspiré un jeu vidéo du même nom commercialisé depuis 2010. Mais dans le domaine, c’est Loukianenko qui constitue l’auteur le plus important. Auteur de près de 50 ouvrages, il est assurément l’écrivain le plus prolifique de cette catégorie. Lui aussi traduit dans plusieurs langues, il est en particulier l’auteur de la pentalogie Sentinelle, dont le premier épisode a été porté à l’écran sous deux titres, Patrouille de nuit et Patrouille de jour, lesquels ont d’ailleurs été traduits. Mais dans le domaine, c’est Loukianenko qui constitue l’auteur le plus important. Auteur de près de 50 ouvrages, il est assurément l’écrivain le plus prolifique de cette catégorie. Lui aussi traduit dans plusieurs langues, il est en particulier l’auteur de la pentalogie Sentinelle, dont le premier épisode a été porté à l’écran sous deux titres, Patrouille de nuit et Patrouille de jour, lesquels ont d’ailleurs été traduits.

24 Dmitri Gloukhovski Sergeï Loukianenko

25 À côté de cette littérature « légère », certains auteurs restent fidèles à la tradition littéraire issue du Siècle d’Or. À côté de cette littérature « légère », certains auteurs restent fidèles à la tradition littéraire issue du Siècle d’Or. C’est le cas d’Andreï Kourkov, auteur de romans satiriques qui dépeignent avec sarcasmes la société postsoviétique. Ses origines et son style littéraire en font un digne descendant de Nicolaï Gogol. C’est le cas d’Andreï Kourkov, auteur de romans satiriques qui dépeignent avec sarcasmes la société postsoviétique. Ses origines et son style littéraire en font un digne descendant de Nicolaï Gogol. Dostoïevski serait pour sa part représenté par un auteur comme Alexeï Slapovski, dont les romans reprennent l’approche psychologiste du grand péterbourgeois. Dostoïevski serait pour sa part représenté par un auteur comme Alexeï Slapovski, dont les romans reprennent l’approche psychologiste du grand péterbourgeois. Bien sûr, ces auteurs ne jouissent pas d’une aussi grande diffusion que ceux des catégories grands publics, mais ils sont beaucoup étudiés en Russie et en Europe, où leurs ouvrages sont traduits et publiés. Bien sûr, ces auteurs ne jouissent pas d’une aussi grande diffusion que ceux des catégories grands publics, mais ils sont beaucoup étudiés en Russie et en Europe, où leurs ouvrages sont traduits et publiés.

26 Andreï Kourkov Alexeï Slapovski

27 4.2 – Cinéma À l’époque soviétique, le cinéma avait un rôle particulier à jouer. S’agissant de la discipline artistique la plus accessible, c’est par le cinéma qu’il était le plus facile de rejoindre les masses. À l’époque soviétique, le cinéma avait un rôle particulier à jouer. S’agissant de la discipline artistique la plus accessible, c’est par le cinéma qu’il était le plus facile de rejoindre les masses. Mais si le cinéma est l’art le plus accessible, c’est aussi celui qui réclame les plus importants moyens. En URSS, le problème du financement ne se posait pas, mais la fin de l’URSS a handicapé le 7 e art russe. Mais si le cinéma est l’art le plus accessible, c’est aussi celui qui réclame les plus importants moyens. En URSS, le problème du financement ne se posait pas, mais la fin de l’URSS a handicapé le 7 e art russe. Le rétablissement de l’État a fait évoluer la situation. S’il y existe maintenant un cinéma indépendant, une grande partie des films produits le sont grâce au financement de l’État. Financement ne veut pas dire conditionnement, (l’État ne cherche pas à imposer une censure) même si cette cohabitation peut être dangereuse. Le rétablissement de l’État a fait évoluer la situation. S’il y existe maintenant un cinéma indépendant, une grande partie des films produits le sont grâce au financement de l’État. Financement ne veut pas dire conditionnement, (l’État ne cherche pas à imposer une censure) même si cette cohabitation peut être dangereuse.

28 La Russie produit plus de 1 000 films par année, dont quelques centaines sont présentées sur grands écrans. La Russie produit plus de 1 000 films par année, dont quelques centaines sont présentées sur grands écrans. Il demeure difficile cependant de voir ces films. D’abord, il y a en Russie peu de salles de cinéma. Ensuite, il en coûte l’équivalent de 7 à 12 dollars pour une place. Enfin, le cinéma russe est confronté à l’agressivité du cinéma hollywoodien, qui s’empare longtemps d’avance du calendrier de projection. Il demeure difficile cependant de voir ces films. D’abord, il y a en Russie peu de salles de cinéma. Ensuite, il en coûte l’équivalent de 7 à 12 dollars pour une place. Enfin, le cinéma russe est confronté à l’agressivité du cinéma hollywoodien, qui s’empare longtemps d’avance du calendrier de projection. C’est d’autant malheureux que le cinéma national est très apprécié de la population, qui sait reconnaître ses qualités, même si bien sûr cette production est inégale. C’est d’autant malheureux que le cinéma national est très apprécié de la population, qui sait reconnaître ses qualités, même si bien sûr cette production est inégale. Parmi les styles les plus appréciés, on compte les films historiques. Les films de guerre sont fréquents, surtout ceux évoquant la Grande Guerre patriotique. C’est sans doute dans ces films que l’empreinte du financement étatique est la plus visible. Parmi les styles les plus appréciés, on compte les films historiques. Les films de guerre sont fréquents, surtout ceux évoquant la Grande Guerre patriotique. C’est sans doute dans ces films que l’empreinte du financement étatique est la plus visible.

29 Mais le répertoire russe est aujourd’hui grandement varié et répond aux modifications des goûts d’un public entré de plain-pied dans la société des loisirs. Les comédies sont très prisées, de même que les films de science-fiction et les polars. Mais le répertoire russe est aujourd’hui grandement varié et répond aux modifications des goûts d’un public entré de plain-pied dans la société des loisirs. Les comédies sont très prisées, de même que les films de science-fiction et les polars. Un « genre » en développement depuis une dizaine d’années, pourrait être qualifié de cinéma « nostalgie » : des « remakes » des grands classiques soviétiques ont été produit ces dernières années (Romance de service, par exemple) de même que des suites de films à succès, comme Ironie du destin, LE film du temps des fêtes. Un « genre » en développement depuis une dizaine d’années, pourrait être qualifié de cinéma « nostalgie » : des « remakes » des grands classiques soviétiques ont été produit ces dernières années (Romance de service, par exemple) de même que des suites de films à succès, comme Ironie du destin, LE film du temps des fêtes. Dans le domaine des films « sérieux », le premier nom à mentionner est celui de Nikita Mikhalkov. Ses œuvres les plus célèbre sont Soleil trompeur, Les yeux noirs, Ourgua, et Le barbier de Sibérie. Certaines de ses réalisations sont cependant moins connues à l’étranger. Dans le domaine des films « sérieux », le premier nom à mentionner est celui de Nikita Mikhalkov. Ses œuvres les plus célèbre sont Soleil trompeur, Les yeux noirs, Ourgua, et Le barbier de Sibérie. Certaines de ses réalisations sont cependant moins connues à l’étranger.

30 Nikita Mikhalkov Timour Bekmanbetov

31 Dans la catégorie grand public, le réalisateur à la mode se nomme Timour Bekmanbetov. C’est lui qui a signé les grands succès commerciaux que furent ces dernières années Sentinelle de nuit, Sentinelle de jour, Ironie du destin. La suite (tous précédemment évoqués), ainsi que Le sapin, le « film du Nouvel An » de l’année 2010. Dans la catégorie grand public, le réalisateur à la mode se nomme Timour Bekmanbetov. C’est lui qui a signé les grands succès commerciaux que furent ces dernières années Sentinelle de nuit, Sentinelle de jour, Ironie du destin. La suite (tous précédemment évoqués), ainsi que Le sapin, le « film du Nouvel An » de l’année 2010. En ce qui concerne les acteurs les plus célèbres, il convient de mentionner : En ce qui concerne les acteurs les plus célèbres, il convient de mentionner : Sergeï Bodrov, décédé il y a quelques années dans un accident, qui était également réalisateur Sergeï Bodrov, décédé il y a quelques années dans un accident, qui était également réalisateur Oleg Menchikov, célèbre en Russie et à l’étranger, qui s’est fait connaître par son rôle dans Est-Ouest. Oleg Menchikov, célèbre en Russie et à l’étranger, qui s’est fait connaître par son rôle dans Est-Ouest. Konstantin Khabenski, que l’on voit dans toutes les grandes productions des dix dernières années, dont Amiral, œuvre révisionniste qui cherche à humaniser l’amiral Koltchak. Konstantin Khabenski, que l’on voit dans toutes les grandes productions des dix dernières années, dont Amiral, œuvre révisionniste qui cherche à humaniser l’amiral Koltchak.

32 Bodrov, Menchikov et Khabenski

33 En ce qui concerne les principales actrices contemporaines, citons : En ce qui concerne les principales actrices contemporaines, citons : Alisa Freindlich, la grande dame du cinéma russe et soviétique, qui tourne moins souvent aujourd’hui, mais avec plus de 70 rôles interprétés au grand écran (et aussi au petit), elle demeure une icône. Alisa Freindlich, la grande dame du cinéma russe et soviétique, qui tourne moins souvent aujourd’hui, mais avec plus de 70 rôles interprétés au grand écran (et aussi au petit), elle demeure une icône. Tchoulpan Khamatova, que l’on a pu voir dans Le pays des sourds, et Le docteur Jivago, ou Tchoulpan Khamatova, que l’on a pu voir dans Le pays des sourds, et Le docteur Jivago, ou Anna Kovaltchouk (Amiral, Le Maître et Marguerite), l’une des étoiles montantes de la nouvelle génération Anna Kovaltchouk (Amiral, Le Maître et Marguerite), l’une des étoiles montantes de la nouvelle génération Aliona Babenko (De quoi parlent à nouveau les hommes, Papa à louer), qui a une prédilection pour les comédies dramatiques. Aliona Babenko (De quoi parlent à nouveau les hommes, Papa à louer), qui a une prédilection pour les comédies dramatiques.

34 Khamatova, Kovaltchouk et Freindlich

35 4.3 – Musique La musique est l’une des formes d’arts les plus accessibles. Rares sont les gens qui n’écoutent jamais de musique. Cela est aussi vrai en Russie qu’ailleurs. La musique est l’une des formes d’arts les plus accessibles. Rares sont les gens qui n’écoutent jamais de musique. Cela est aussi vrai en Russie qu’ailleurs. Il y a d’abord la musique d’élite. Encore aujourd’hui, les écoles de musique initient les enfants à l’art musical dès le plus jeune âge. De sorte que même si la musique populaire prend aujourd’hui plus de place, ce que l’on nomme conventionnellement « musique classique » demeure très écoutée et valorisée. Il y a d’abord la musique d’élite. Encore aujourd’hui, les écoles de musique initient les enfants à l’art musical dès le plus jeune âge. De sorte que même si la musique populaire prend aujourd’hui plus de place, ce que l’on nomme conventionnellement « musique classique » demeure très écoutée et valorisée. La plupart des villes d’importances régionales ont ainsi un orchestre philharmonique d’État, plus une multitude d’autres orchestres, de chambre ou symphoniques. La tradition musicale russe est très riche, ce qui explique le maintien d’une tradition orchestrale vivace. La plupart des villes d’importances régionales ont ainsi un orchestre philharmonique d’État, plus une multitude d’autres orchestres, de chambre ou symphoniques. La tradition musicale russe est très riche, ce qui explique le maintien d’une tradition orchestrale vivace.

36 Cela étant, les Russes ont largement diversifié leurs intérêts musicaux et tous les genres musicaux sont aujourd’hui bien développés. Cela étant, les Russes ont largement diversifié leurs intérêts musicaux et tous les genres musicaux sont aujourd’hui bien développés. Les musiques occidentales sont largement diffusées et les artistes étrangers, écoutés et reconnus, au point de provoquer la surprise des Occidentaux. Les musiques occidentales sont largement diffusées et les artistes étrangers, écoutés et reconnus, au point de provoquer la surprise des Occidentaux. Cependant, à côté de cette musique occidentale, il y a aussi une production locale extrêmement riche qui n’est malheureusement pas connue en occident. Il y a bien quelques exceptions, comme le duo Tatou, mais le phénomène est plutôt rare. Cependant, à côté de cette musique occidentale, il y a aussi une production locale extrêmement riche qui n’est malheureusement pas connue en occident. Il y a bien quelques exceptions, comme le duo Tatou, mais le phénomène est plutôt rare. Difficile de résumer la scène musicale russe, tant celle-ci est complexe et variée. Il y a d’abord les vieux VIA soviétique (Machina Vremeni et Secret), la musique populaire de l’époque de l’URSS, qui continue à être écouté, même par les jeunes générations d’aujourd’hui. Difficile de résumer la scène musicale russe, tant celle-ci est complexe et variée. Il y a d’abord les vieux VIA soviétique (Machina Vremeni et Secret), la musique populaire de l’époque de l’URSS, qui continue à être écouté, même par les jeunes générations d’aujourd’hui.

37 D’autres groupes, trop évidemment inspirés par l’occident, devaient se produire discrètement, comme Akvarium ou DDT. Ces formations sont aujourd'hui encore aussi populaires en Russie que le sont les Beatles, Pink Floyd ou Roling Stones en Occident. D’autres groupes, trop évidemment inspirés par l’occident, devaient se produire discrètement, comme Akvarium ou DDT. Ces formations sont aujourd'hui encore aussi populaires en Russie que le sont les Beatles, Pink Floyd ou Roling Stones en Occident. Il y aussi la musique « d’estrade » qui demeure populaire, avec la grande dame de la chanson russe, Alla Pougatcheva, inconnue à l’Ouest, alors qu’en terme d’albums vendus, elle occupe le 5 e rang au monde. Il y aussi la musique « d’estrade » qui demeure populaire, avec la grande dame de la chanson russe, Alla Pougatcheva, inconnue à l’Ouest, alors qu’en terme d’albums vendus, elle occupe le 5 e rang au monde. Depuis 15 ans, la musique russe s’est à nouveau russifiée, donnant quelques fois des résultats assez surprenants. Le cas de DDT précédemment cité est emblématique, mais c’est loin d’être le seul. Depuis 15 ans, la musique russe s’est à nouveau russifiée, donnant quelques fois des résultats assez surprenants. Le cas de DDT précédemment cité est emblématique, mais c’est loin d’être le seul. L’Itinéraire de Boris Grebenchikov et de sa formation Akvarium est peut-être celle qui illustre le mieux cette évolution. L’Itinéraire de Boris Grebenchikov et de sa formation Akvarium est peut-être celle qui illustre le mieux cette évolution.

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40 Groupe dissident refusant de se plier aux normes du VIA, Akvarium a passé les premières années de son histoire à jouer dans des concerts privés de Leningrad. Groupe dissident refusant de se plier aux normes du VIA, Akvarium a passé les premières années de son histoire à jouer dans des concerts privés de Leningrad. Avec la Glasnost, le groupe a pu sortir de la capitale et se faire connaître, même à l’étranger. Grebenchikov traversa une phase d’occidentalisme, enregistrant deux albums en anglais. Avec la Glasnost, le groupe a pu sortir de la capitale et se faire connaître, même à l’étranger. Grebenchikov traversa une phase d’occidentalisme, enregistrant deux albums en anglais. Au début des années 90, il se lasse de l’occident et retourne aux sources avec plusieurs albums qui mêlent rock et tradition musicale et folklorique russe. Il en est ainsi pendant une décennie, puis commence sa période « asiatique ». Au début des années 90, il se lasse de l’occident et retourne aux sources avec plusieurs albums qui mêlent rock et tradition musicale et folklorique russe. Il en est ainsi pendant une décennie, puis commence sa période « asiatique ». Dans la catégorie « fusion des traditions », une mention particulière doit être faite pour Ivan Koupala, formation moscovite de 3 musiciens de 30 et 40 ans et de quelques véritables babouchki. Dans la catégorie « fusion des traditions », une mention particulière doit être faite pour Ivan Koupala, formation moscovite de 3 musiciens de 30 et 40 ans et de quelques véritables babouchki.

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42 4.4 – Arts plastiques À l’opposé des arts populaires, les beaux-arts s’adressent à un public nettement plus restreint et se développent assez bien. À l’opposé des arts populaires, les beaux-arts s’adressent à un public nettement plus restreint et se développent assez bien. Le réalisme-socialiste n’existe plus guère aujourd’hui. Les principaux peintres de cette époque qui étaient encore en vie au début des années 1990 se sont empressés de se détacher de ces normes esthétiques pour explorer d’autres avenues. Le réalisme-socialiste n’existe plus guère aujourd’hui. Les principaux peintres de cette époque qui étaient encore en vie au début des années 1990 se sont empressés de se détacher de ces normes esthétiques pour explorer d’autres avenues. C’est le cas d’Oleg Volochinov (1936), aujourd’hui ukrainien, mais issu de la minorité russe, dont les travaux récents n’ont plus rien à voir avec les canons du réalisme- socialiste de ses premières toiles. C’est le cas d’Oleg Volochinov (1936), aujourd’hui ukrainien, mais issu de la minorité russe, dont les travaux récents n’ont plus rien à voir avec les canons du réalisme- socialiste de ses premières toiles.

43 Oleg Volochinov Forces de débarquement de la mer noire (1968)

44 Oleg Volochinov Après-midi (1998)

45 Il est difficile de voir quelque chose de spécifiquement russe en peinture contemporaine. Somme d’une multitude d’influences, il est difficile d’en discerner la part nationale. Il s’agit peut-être ici de la forme d’art la plus internationalisée. Il est difficile de voir quelque chose de spécifiquement russe en peinture contemporaine. Somme d’une multitude d’influences, il est difficile d’en discerner la part nationale. Il s’agit peut-être ici de la forme d’art la plus internationalisée. Ainsi, tous les genres modernes, et moins modernes, comptent aujourd’hui de nombreux représentants dignes de mention : impressionnisme, réalisme, abstrait, cubisme, surréalisme, etc. Ainsi, tous les genres modernes, et moins modernes, comptent aujourd’hui de nombreux représentants dignes de mention : impressionnisme, réalisme, abstrait, cubisme, surréalisme, etc. Si le courant impressionniste n’a rien de russe en soi, c’est peut-être celui qui porte le plus la spécificité russe, puisque le genre privilégie les paysages : la touche n’a rien de russe, mais le contenu l’est. Ivan Komissarov (1929) et Dmitri Anopov (1969) représentent deux générations différentes de peintres impressionnistes. Si le courant impressionniste n’a rien de russe en soi, c’est peut-être celui qui porte le plus la spécificité russe, puisque le genre privilégie les paysages : la touche n’a rien de russe, mais le contenu l’est. Ivan Komissarov (1929) et Dmitri Anopov (1969) représentent deux générations différentes de peintres impressionnistes.

46 Ivan Komissarov Pereslav (1995)

47 Dmitri Anapov Le pont aux lions (1995)

48 L’art naïf a toujours été très populaire en Russie et ce, depuis le début du XXe siècle. L’art naïf a toujours été très populaire en Russie et ce, depuis le début du XXe siècle. Sans être conforme au réalisme socialiste, son caractère populaire lui a permis d’exister tout au long de l’URSS et sa popularité se maintient aujourd’hui. Parmi les principaux noms de ce courant aujourd’hui, on peut citer Sima Vassileva (1954) et Iouri Abisalov (1957). Sans être conforme au réalisme socialiste, son caractère populaire lui a permis d’exister tout au long de l’URSS et sa popularité se maintient aujourd’hui. Parmi les principaux noms de ce courant aujourd’hui, on peut citer Sima Vassileva (1954) et Iouri Abisalov (1957).

49 Sima Vasileva Jardin d’enfants (1998)

50 Iouri Abisalov La chasse (2000)

51 La peinture abstraite compte de nombreux représentants parmi les jeunes générations. C’est le cas d’Alexei Lantsev (1970). La peinture abstraite compte de nombreux représentants parmi les jeunes générations. C’est le cas d’Alexei Lantsev (1970). Même chose pour le surréalisme, autre genre représentatif de l’occident bourgeois dégénéré, qui n’avait guère le droit d’exister en URSS. Andreï Machkovtsev (1966) et Ievguenia Ioguanova (1957) sont de bons représentants de cette tendance artistique. Même chose pour le surréalisme, autre genre représentatif de l’occident bourgeois dégénéré, qui n’avait guère le droit d’exister en URSS. Andreï Machkovtsev (1966) et Ievguenia Ioguanova (1957) sont de bons représentants de cette tendance artistique.

52 Alexei Lantsev Nature morte II (2010)

53 Andreï Machkovtsev Une dame et son bagage (2001)

54 Evguenia Ioguanova Nostalgie (1998)

55 Jusqu’au XVIIIe siècle, la sculpture était interdite en Russie, orthodoxie oblige. Jusqu’au XVIIIe siècle, la sculpture était interdite en Russie, orthodoxie oblige. Pendant la période soviétique, la sculpture s’est très bien développée, mais plus pratique d’un point de vue de la propagande que la peinture, elle était aussi plus conformiste et dominée en totalité par le réalisme- socialiste. Pendant la période soviétique, la sculpture s’est très bien développée, mais plus pratique d’un point de vue de la propagande que la peinture, elle était aussi plus conformiste et dominée en totalité par le réalisme- socialiste. La discipline s’est développée, mais la statuaire est encore aujourd’hui beaucoup moins populaire, et aussi moins diversifiée, que la peinture. La discipline s’est développée, mais la statuaire est encore aujourd’hui beaucoup moins populaire, et aussi moins diversifiée, que la peinture. Vladimir Kouch (1965), qui est aussi peintre surréaliste, est l’un des principaux noms de la discipline en ce moment, de même que Zourab Tseretelli (1934), le sculpteur préféré de l’ancien maire de Moscou, Iouri Loujkov, qui représente cependant une génération différente. Vladimir Kouch (1965), qui est aussi peintre surréaliste, est l’un des principaux noms de la discipline en ce moment, de même que Zourab Tseretelli (1934), le sculpteur préféré de l’ancien maire de Moscou, Iouri Loujkov, qui représente cependant une génération différente.

56 Vladimir Kouch En avant toute ! (2008)

57 Zourab Tseretelli La larme – À la lutte contre le terrorisme (New-Jersey-2006)


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