QUELQUES PEINTRES.

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1 QUELQUES PEINTRES

2 J’ai eu en main un livre présentant des reproductions d’œuvres d’art
J’ai eu en main un livre présentant des reproductions d’œuvres d’art. Ce qui m’a plu, c’est que ce ne sont pas les créations les plus célèbres, celles de peintres inévitables. Alors,je vous emmène découvrir ou redécouvrir des œuvres parfois atypiques, souvent peu ou pas connues, et de tous les genres ! Je mets la reproduction d’abord, vous regardez bien, et sur la page suivante je recopierai – à ma façon – le commentaire du livre. Alors, en avant toute !!!

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4 Whistler James Abbot McNeill - Petite fille blanche
Ce beau portrait sensuel de la maîtresse de Wistler, Joanna Hifferman, donne lieu à une étude de teintes blanches, toute en nuances. La composition asymétrique avec son personnage, excentré, coupé en bas, et l’éclairage direct qui réduit la peinture à un motif coloré, dénotent clairement l’intérêt du peintre pour l’art japonais. Noter d’ailleurs les motifs de l’éventail et du vase, et les fleurs de cerisiers. Cette technique, consistant à dessiner un personnage en silhouette sur un fond neutre, était très courante chez Whistler. En réaction contre les sujets traités dans les peintures victoriennes, le peintre a mis l’accent sur l’aspect esthétique de son travail en donnant à ses peintures les noms de « nocturnes » et « symphonies ». Le renom grandissant de Whistler comme homme d’esprit excentrique coïncide avec son déclin en tant que peintre.

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6 Fouquet Jean - Vierge à l’Enfant
Ce tableau, apparemment religieux, cache un but d’ordre beaucoup plus terrestre. En effet, la rumeur dit que, sous les traits de la Vierge, on peut reconnaître Agnès Sorel, maîtresse de Charles VII de France. Agnès était aussi très appréciée par un homme du nom de Chevalier, premier mécène de Fouquet. Comme ce tableau fut réalisé l’année de la mort d’Agnès, il est probable qu’il ait été commandé pour faire honneur à sa mémoire. Célèbre pour ses dessins et ses enluminures, Fouquet fut l’un des peintres français les plus importants du XVe siècle. Notez la transparence du voile, le soin porté à la couronne. Notez aussi, malgré le sein dénudé, la candeur, la pureté qui se dégagent de ce tableau.

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8 Polke Sigmar – Trois filles
C’est par féminisme que j’ai choisi cette œuvre ! Trois stripteaseuses aux talons aiguille fétichistes écrasent un homme dont l’impuissance est symbolisée par un oiseau incapable de s’envoler. L’imagerie artistique conven-tionnelle est remplacée ici par une image plus provo-cante. Sigmar Polke quitte l’Allemagne de l’Est et se fixe à Düsseldorf vers 60, et forme avec des confrères la branche allemande du courant Pop’art qui émergeait alors en Grande-Bretagne et aux États-Unis. C’est avec audace qu’il combine l’expérimentation chromatique de l’expressionnisme abstrait et la photographie avec le graphisme des bandes dessinées et des romans à sensation. Né en 1941

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10 Environ 1430 - 1516 Bellini Giovanni – Vénus au miroir
Personnellement, je n’aime pas beaucoup les visages de Bellini. On dirait des bellâtres plutôt que de jolies femmes, surtout des Vénus ! Giovanni était le membre le plus célèbre de la famille Bellini, et contribua largement à la diffusion de la technique, alors récente, de la peinture à l’huile. Et c’est en grande partie grâce à lui que Venise devint un haut lieu de la Renaissance. Au début de sa carrière, il fut surtout influencé par son beau-frère Andréa Mantegna. Mais ce dernier était plus net et précis. Bellini dirigea un atelier actif et compta parmi ses élèves Le Titien et Giorgione. Ainsi qu’il était d’usage à l’époque, le maître signait les œuvres peintes par les artistes de son atelier. De nos jours, les tableaux de Bellini sont jugés supérieurs (ses illustres élèves étaient encore des élèves !) mais à l’époque tout tableau réalisé au sein de l’atelier valait celui du maître… Environ

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12 Balthus – La jeune fille et le petit chat.
À mon avis, le petit chat est plutôt un gros chat, et la jeune fille encore une petite fille. Mais pourtant… Cette attitude déjà provocante et sensuelle… Balthus a réussi à rendre le caractère troublant de l’adolescence, cette période où l’innocence de l’enfant, représentée ici par le chat, cède la place à la sensualité nouvelle de l’âge adulte. Il est à noter que la seule partie vraiment éclairée du tableau se trouve sur les cuisses de la jeune fille. Balthus ne reçut aucune éducation artistique formelle. Mais il étudia longuement les oeuvres des grands maîtres, et fut encouragé par des artistes tels que Pierre Bonnard et André Derain. Il est surtout célèbre pour ses tableaux chargés d’un érotisme discret, à l’exemple de celui-ci, dans lesquels il dépeint des jeunes filles qui dorment, qui rêvent tout éveillées, ou qui sont occupées à lire dans des intérieurs obscurs.

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14 Arp Hans – Feuilles et nombrils
J’aime bien certaines peintures modernes. La place qu’elles laissent au dépouillement et à l’imaginaire me plaît. Pour moi, ce tableau, ce n’est pas des feuilles et des nombrils, mais la pluie sur une vitre… Dans la quiétude d’un intérieur douillet, il est si doux et apaisant de regarder l’eau glisser et tambouriner sur nos fenêtres ! L’œuvre d’Arp est caractérisée par des formes nettes dont le modelé rappelle des formes organiques, d’une délicatesse très poétique et subjective. Arp participa activement à plusieurs mouvements artistiques importants du début du XXe siècle, en particulier au dadaïsme. Il participa à nombre de soirées mouvementées du Mouvement Dada, qui firent scandale au Cabaret Voltaire ! En quête d’un art élémentaire spontané, il écrivit des poèmes, réalisa des collages et des reliefs en bois tels que celui-ci et se livra à des expériences d’écriture automatique.

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16 Vigée-Lebrun Elisabeth – Autoportrait
Cet autoportrait, présenté sur un fond neutre, est animé par les traits radieux de l’artiste, et le rouge somptueux de l’étoffe nouée autour de sa taille, qui se retrouve sur l’un de ses pinceaux. Elisabeth Vigée-Lebrun était connue pour son esprit et sa beauté. Sa charmante personnalité se devine à son regard serein et son sourire engageant. Bien qu’elle eut 35 ans lorsqu’elle fit cette peinture, elle peignit une image quelque peu idéalisée d’elle-même, dans toute la fleur de sa jeunesse. Elle excellait dans les portraits de femmes et d’enfants et sa réputation d’artiste fut confirmée lorsqu’elle exécuta un portrait de la reine Marie-Antoinette qu’elle a, à ce qu’on dit, peinte 25 fois.

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18 Foujita – Jeune fille dans un parc
Ce tableau nostalgique et enchanteur, représentant une petite fille tenant un chat, fut créé par Foujita alors qu’il avait 71 ans. Le contour a été peint avec un fin pinceau japonais trempé dans le la peinture noire. Le tableau fut ensuite complété délicatement avec un peu de couleur. Foujita maîtrisait parfaitement le dessin, et ce tableau nous montre comment il se servait de lignes simples pour communiquer un sentiment d’innocence et de pureté enfantine. La tradition artistique japonaise est surtout graphique, et Foujita perpétua cette tradition en exploitant les possibilités qu’offrent les lignes, tout en étant influencé par l’art occidental. Ses œuvres comprennent des paysages, des nus et des lires d’illustrations. En 1959, il se convertit au catholicisme et prit le nom de Léonard, en hommage à Léonard de Vinci.

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20 Botero Fernando – La Madone de Cajica
Logiquement, Botero, ultra-célèbre, n’aurait rien à faire dans ma galerie. Mais je n’ai pas pu résister. Les formes avantageuses de cette Madone me vengent de mes… disons pudiquement de mes rondeurs ! Cette Madone universelle, dépeinte par Botero dans son style très personnel, est gonflée et replète. Ses formes impressionnantes contrastent avec les petits personnages qui pointent leur nez de derrière les nuages. De plus, la longueur anormale du serpent au bas du tableau accuse encore plus les formes de la Madone. L’œuvre de Botero se caractérise par la simplicité des formes et le talent avec lequel elles sont peintes. Il vit à Paris depuis 1971, et continue de peindre et de sculpter. Parmi ses travaux, on compte une série de sculptures monumentales de nus féminins qui ont été exposés le long des Champs-élysées. Né en 1932

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22 Pisano Andréa – Saint Jean-Baptiste
Ce relief en bronze, au lignes délicates et au lyrisme gracieux, nous montre saint Jean-Baptiste baptisant un groupe de personnes dans le Jourdain. Au fond est représentée une montagne avec quelques arbres et, malgré le non-respect des proportions, ce paysage s’inscrit parfaitement dans l’espace limité de la plaque de bronze. Pisano reçut probablement une formation d’orfèvre, et l’on doit sans doute les raffinements et la minutie des détails (admirez l’élégance des drapés) à son savoir-faire artisanal. Pisano sculpta 28 scènes de la vie de Jean-Baptiste, patron de Florence, pour la porte d’un baptistère de cette ville. Chaque scène est figurée au sein d’un cadre quadrilobé, forme alors mise à la mode par l’art gothique français.

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24 Delaunay Robert – Hommage à Blériot
Dans cette composition apparemment abstraite, le tourbillonnement des spirales et des disques forme un motif d’aspect lyrique. En regardant de plus près, on distingue sur la droite la tour Eiffel, ainsi que des ailes et une hélice d’avion sur la gauche. Ces éléments se conjuguent aux formes placées dans le ciel pour célébrer la première traversée de la Manche effectuée par Louis Blériot en 1909 ; ce travail à l’aquarelle est une esquisse préliminaire pour un collage de plus grande taille exposé actuellement à Bâle. Delaunay étendit l’usage qu’il faisait des couleurs à des tableaux abstraits aux formes tout droit sorties de son imagination. Cette façon de peindre, qui a beaucoup de liens avec la musique, fut appelée « orphisme » un terme imaginé par Guillaume Apollinaire.

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26 Fra Angelico – L’Annonciation
Un peintre célèbre, pour le coup ! Mais j’ai trouvé intéressant de mettre en parallèle l’utilisation du cercle chez ces deux peintres. Ils sont ici nettement figuratifs et nous montrent une pièce voûtée soutenue par des arcades. L’attitude de la Vierge est toute d’humilité et d’obéissance. Cette pièce est peinte sur un mur du couvent de Saint-Marc où Fra Angelico devint moine dominicain en On voit sur la gauche saint Pierre qui prie en contemplant cette scène. Les formes simples et puissantes des peintures de Fra Angelico, le délicat traitement de la couleur, témoignent des progrès que venait de réaliser l’art florentin. Peintre religieux célébré de son vivant, il acquit son surnom (frère Angélique) pour ses tableaux harmonieux, dignes d’un visionnaire, consacrés à de nombreux thèmes chrétiens. Il participa à des travaux dans toute l’Italie et mourut alors qu’il travaillait dans une chapelle privée au Vatican.

27 Sans commentaires ! Tout le monde connaît par cœur !!!

28 Musique : Ernesto Cortazar : One voice Concerto
Les reproductions, ainsi que la plupart des commentaires, sont extraits d’un splendide petit livre « Le musée de l’Art », des Éditions PHAIDON, que je vous recommande ! Vous y trouverez plus de 500 merveilles ! Musique : Ernesto Cortazar : One voice Concerto Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Site :