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A. BERTHE, O. P. KANTE, A. BERTHE,

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1 LES BENEFICES DE L’ADOPTION DES COURBES DE NIVEAU: UNE APPROCHE D’AMELIORATION DE LA PRODUCTIVITE
A. BERTHE, O. P. KANTE, A. BERTHE, M. D. DOUMBIA, R. KABLAN, R. S. YOST, I. S. MOULEYE ET CONSTANCE NEELY

2 PROBLEMATIQUE L’évolution des exploitations agricoles au Mali a été favorisée par deux phénomènes liés l'un à l'autre. Il s'agit de l'utilisation de plus en plus large de la culture attelée, l'expansion de la culture du coton qui a facilité la diffusion et l'utilisation de la culture attelée (A, Berthé.,1999). Ce mode d'exploitation des ressources naturelles, a conduit à une faible productivité des terres agricoles ( O., Kanté et al., 2000). Comment arrêter ou diminuer le rythme de la dégradation de l’écosystème afin de créer des conditions plus favorables pour le maintien et l’augmentation de la productivité des terres agro-sylvo-pastorales; et pour permettre aux populations de pérenniser et de développer leurs systèmes de production ?

3 PROBLEMATIQUE Comme réponse trois grandes catégories de mécanismes et de leurs interactions se degagent: les processus naturels (les jachères) qui incluent: les successions culturales, les fertilisations et les apports de matières organiques; les techniques d'aménagement et d'amélioration foncière Prise en Charge des Coûts d’adoption des technologies dans la vulgarisation des résultats des recherches? Pour ce faire, on examine les bénéfices et les facteurs d’adoption des courbes de niveau à travers l’évaluation qui n'est pas exempte de lacunes et d'insuffisances face à la complexité de la réalité. . 

4 CADRE THEORIQUE La dégradation des terres a des impacts sur la production agricole. L’adoption des courbes de niveau par les agriculteurs est censée y remédier. La problématique centrale tourne donc autour des bénéfices qu’apporte l’adoption des courbes de niveau. Deux questions principales se posent alors : Quelles sont les facteurs qui déterminent l’adoption ou non des courbes de niveau ?  Quels sont les impacts d’une adoption des courbes de niveau sur l’exploitant agricole ? Le comportement d’une exploitation représentative, qui lui permet d’obtenir une production y sur une parcelle donnée, peut être établi à partir d’une fonction de production de la forme :

5 CADRE THEORIQUE Par adoption de la technique de courbes de niveau le niveau de la production est donnée par la fonction: En cas de non adoption, le niveau de la production est donné par la fonction suivante: L est le vecteur des intrants nécessaires à la production (ici le travail par exemple); Q la ressource sol dont la qualité se décline en Q1 (de meilleure qualité) avec l’adoption d’une technique de protection sur une parcelle de culture mais qui reste en Q0 sans l’adoption d’une telle technique.

6 CADRE THEORIQUE L’activité de production suppose que les individus maximisent leur profit π quelle que soit la qualité du sol Max sous contraintes : (productivité marginale du travail) p représente le prix de la production et w est le salaire. En cas d’adoption d’une technique de courbe de niveau sur la parcelle de culture, le profit est donné par: π(p, w, Q1) = π1 = py1 – wL1 Et en cas de non adoption, le profit est π(p, w, Q0) = π0 = py0 – wL0 Très généralement l’adoption des courbes de niveau se réalise quand π(p,w,Q1) - π(p,w,Q0) > 0.

7 CADRE THEORIQUE En posant A la variable dichotomique représentant l’adoption ou non d’une technique de conservation des sols, comme les courbes de niveau, on peut écrire : 1 si l’exploitant adopte la technique des ACdN, π(p, w, Q1) - π(p, w, Q0) > 0 0 sinon Admettons que l’évolution du profit peut s’écrire de la manière suivante : ∆π = (py1-wL1-A)-(py0-wL0) après la transformation on a : ∆π = p(y1-y0)-w(L1-L0) -A Avec L1< L0, cela découle de l’adoption de la technique des courbes de niveau réduit l’utilisation des intrants. La variation du profit sera positive si et seulement si p∆y - w∆L –A >0 La méthode d’amélioration de la productivité que nous venons de démontrer ici servira par la suite de cadre pour l’analyse empirique lors de l’estimation des bénéfices d’adoption des courbes de niveau. A=

8 CADRE EMPIRIQUE Les objectifs de cette partie se résument en deux points tirés du cadre théorique: détermination des facteurs qui influent sur la décision d’un agent face au choix de la réalisation d’une courbe de niveau détermination, à partir d’une fonction de production, du changement de revenu généré par l’adoption des courbes de niveau.

9 CADRE EMPIRIQUE Dans un premier temps, il s’agit de définir un modèle qui permet de déterminer quelles caractéristiques socio-économiques de l’environnement, pris au sens large du terme, et de l’agent économique lui-même, influent le plus sur sa décision d’adopter ou non la technique des courbes de niveau. Soit c = 1 si une parcelle fait l’objet d’une adoption de Courbes de niveau et c = 0 sinon. Un modèle Logit est utilisé pour estimer la probabilité que c = 1 c’est-à-dire la probabilité d’adopter une courbe de niveau. Cette fonction prend la forme :Prob(c=1) = exp (a+bx) / [1+exp(a+bx)]  Les variables exogènes du modèle représentées par x sont le niveau d’information de l’exploitant (information), l’âge du chef de l’exploitation (age), l’activité principale du chef de l’exploitation (agriculteur), le nombre d’adultes disponibles pour les travaux agricoles dans le ménage (adultes), la taille du cheptel bovin de l’exploitation (bétail), le nombre d’années de présence de l’exploitant actuel sur la parcelle (présence), la surface d’une parcelle (surface parcelle), le mode de faire valoir direct (faire valoir direct), la sécurité foncière (sécurité foncière), sa distance par rapport à l’habitation (distance parcelle).

10 CADRE EMPIRIQUE Dans un deuxième temps, l’analyse d’amélioration de la productivité/revenu sera menée à partir de la formulation de fonction de production de forme générale : Y = f ( SURFACE PARCELLE, TRAVAIL, FUMURE, C ) (éq.1) Tels que Y est la valeur de la production sur une parcelle ; C = Courbes de Niveau.  Comme il a été développé dans le cadre théorique, la quantité d’intrants utilisés dans la production change compte tenu de l’adoption des courbes de niveau sur les parcelles. Les changements du niveau d’utilisation de main-d’œuvre et de fumure, effets indirects de l’adoption des techniques de courbes de niveau, seront appréciés à partir de deux équations: TRAVAIL = g ( C ) (éq.2) et FUMURE = h ( C ) (éq.3) Les équations 1 et 2 seront de forme linéaire. L’équation 3 prendra la forme d’une régression Tobit. En effet, 246 parcelles sur les 358 de l’échantillon ne font l’objet d’aucune fertilisation c’est-à-dire que FUMURE = 0. Le modèle Tobit est un modèle de régression avec variables censurées : ici, la variable FUMURE est limitée à zéro (on ne tient pas compte des valeurs inférieures ou égales à 0 dans la régression.

11 METHODOLGIE Les données utilisées dans cette étude proviennent essentiellement de la base de données de l’Equipe de Système de Production et de Gestion des Ressources Naturelles de Sotuba. La base donne des informations sur trois villages (koningué, Konobougou et yelekebougou). L’étude porte sur un échantillon de 78 exploitations de la base, enquêtées durant le mois d’octobre L’échantillonnage précédent nous a permis d’obtenir des données sur 358 parcelles de culture correspondant aux principales cultures (Mil, Sorgho, Mais, Coton). Les données ont été organisées autour du cadre empirique. Nous avons ainsi, identifié les profils socio-économiques des répondants. Dans ce cadre, nous possédons des informations sur une série de variables. Les données ainsi collectées ont été analysées avec l’aide du logiciel SPSS. Pour que les résultats obtenus puissent faire l’objet d’une analyse approfondie, nous avons procédé à une série d’hypothèses de travail.

12 METHODOLGIE HYPOTHESE
La réalisation de la courbe de niveau par une exploitation, modifie fondamentalement le revenu des producteurs en termes de gain monétaires et d’excédents céréaliers. Ce qui revient à évaluer des bénéfices potentiels et des coûts supportés à la suite de la réalisation de la courbe de niveau sur un hectare. Les répondants sont tous des hommes à 100%, Mariés à 94,9%. Non instruits ,4%  contre 25,6% ont suivi un Enseignement formel (primaire 25,6%) et 17,9% ont suivi l’enseignement non formel (alphabétisé 2,6%, néo-alphabète 15,4).

13 METHODOLGIE Les exploitations utilisent les enfants mineurs dans une proportion de 21,76%. Les paysans ont accès à la terre à 100%. La terre est à la fois propriété personnelle et familiale soit respectivement 7,7% et 71,8% avec un total de 79,5%.  Accès aux animaux de trait à 89,7%. Ils sont propriétaires des bœufs en moyenne de 6,72 et des ânes de 1,15. Il n’y a aucun cheval.    Pour apprécier les effets de la réalisation d’un tel impact, un budget coûts-bénéfices doit être établi dans lequel sont isolés du contexte général les éléments d’appréciation ( temps global nécessaire, coûts partiels, dépense totale…) la rentabilité d’une courbe à niveau.  D’abord, le temps global nécessaire a été déterminé pour chaque phase (opération) de la construction de la courbe de niveau. Ce qui revient à multiplier le temps moyen par opération par le nombre moyen d’individus nécessaires précédemment déterminé. Ensuite le coût de la courbe de niveau a été obtenu en multipliant le temps global par le coût moyen horaire.

14 METHODOLGIE A la somme des coûts partiels (coût pour chaque opération), il a été ajouté les dépenses (hors travail). On obtient ainsi la valeur ou le coût d’une courbe de niveau d’un hectare. Par ailleurs, en divisant le coût total par la durée de vie moyenne d’une courbe de niveau, on obtient l’annuité constante d’amortissement. Enfin la dépense totale au coût imputable à la courbe de niveau d’une année est égale à l’annuité d’amortissement augmentée des dépenses de maintenance.   Le calcul ainsi effectué (Tableau 6), peut être répété pour d’autres types d’hypothèses. Toutefois La prise en compte de certaines caractéristiques spécifiques des parcelles a été effectuée dans cette étude de cas pour estimer le changement de revenu généré par l’adoption des "aménagements des courbes de niveau". Ce qui nécessite l’utilisation de l’économétrie des variables qualitatives.

15 RESULTATS ET DISCUSSION
Vingt pour cent des parcelles de l’échantillon ont adopté les courbes de niveau. En moyenne, l’adoption de ces mesures date de quatre ans. Il apparaît qu’à part les superficies affectées à la culture du mil , on observe dans l’ensemble une diminution des superficies pour les autres types de culture (Graphique1). En moyenne, les superficies diminuent à un rythme annuel de 3.91%, de 31.25% et de 9.95% respectivement pour le sorgho, le mais et le coton. Par contre le mil a connu un taux d’augmentation annuel moyen de 14.79%.

16 RESULTATS ET DISCUSSION
Le rendement à l’hectare augmente en moyenne à un rythme de 16,30%, de 13,96%, de 22,84% et de 7,19% respectivement pour le sorgho, le mil, le mais et le coton [Tableau n°2]. Le constat général qui se dégage de cette évolution est que le rendement pour le sorgho de 1999 a été multiplié par 1,49, 1,05 et 0,99 respectivement en 2000, 2001 et 2002 (Graphique2).

17 RESULTATS ET DISCUSSION
Estimé à partir de la forme fonctionnelle logit énoncée plus haut, le modèle d’adoption des courbes de niveau montre que les variables explicatives les plus significatives sont l’âge du chef d’exploitation et son niveau d’information sur la courbe de niveau, la taille de son cheptel bovin ainsi que le faible niveau de fertilité, la sécurité foncière et le mode de faire-valoir de la parcelle. La durée de la présence du chef de ménage sur la parcelle est en outre négativement corrélées avec la probabilité d’adoption des courbes de niveau.

18 RESULTATS ET DISCUSSION
Au regard des coefficients relatifs à la variable niveau d’information sur la technologie des courbes de niveau, il apparaît que l’information des paysans influe positivement sur la probabilité d’adopter les courbes de niveau. Les exploitations les plus informées sont plus enclines à adopter les courbes de niveau. En moyenne, une vulgarisation accrue de l’information du paysan augmente de 0.05 points la probabilité d’adopter les courbes de niveau. La technicité requise pour la réalisation des courbes de niveau peut être à l’origine du fait que ce sont surtout les plus informés qui les adoptent.

19 RESULTATS ET DISCUSSION
L’âge du chef d’exploitation est en corrélation positive avec la probabilité d’adopter les courbes de niveau, quoique la corrélation soit faible. Mais, si l’on relie l’âge du chef d’exploitation avec son expérience dans l’agriculture (Anim, 1999), on peut supposer que les plus âgés, et donc les plus expérimentés, ont été plus rapidement conscients des problèmes d’érosion et de leurs conséquences. Ils adoptent les techniques des courbes de niveau au vu de ses avantages.

20 RESULTATS ET DISCUSSION
L’adoption des courbes de niveau prend aussi place plus fréquemment sur les petites surfaces (coefficient relatif à surface de –0,102). Les travaux de construction et d’entretien des courbes de niveau nécessitent la mobilisation d’une main-d’œuvre conséquente. Ceci peut inciter à la réalisation des courbes de niveau sur des surfaces plus petites afin de mieux les gérer. Shively (1997) avance aussi une probabilité plus grande d’adoption de la conservation des sols sur les petites parcelles. Si les parcelles sont de grande taille à cause de la mauvaise qualité du sol (stratégie d’extensification), la rentabilité des investissements en conservation des sols peuvent être faibles ; ainsi les exploitants sont plus disposés à investir sur les petites parcelles.

21 RESULTATS ET DISCUSSION
Il a été estimé l’amélioration de la productivité / revenu suite à l’adoption des courbes de niveau. Pour cela, nous avons estimé trois modèles: Les coefficients estimés à partir de la fonction de production présentent des signes positifs pour tous les facteurs. Ce qui nous amène à dire que toutes choses égales par ailleurs, un accroissement du niveau d’un intrant de cette fonction a un impact positif sur la production agricole.

22 RESULTATS ET DISCUSSION
Par ailleurs, l’équation 2 montre que la quantité de travail requise pour cultiver une parcelle diminue, compte tenu de l’effet d’adoption. Cette baisse correspond en moyenne à 4 hommes-jour. En outre, l’utilisation de fertilisation minérale permettrait d’économiser l’équivalent Fcfa de fumier. Corrélativement, l’adoption de la courbe de niveau diminue de 0.77points la quantité de fumier initial.

23 CONCLUSION Il ressort de l’étude qu’un investissement de Fcfa sur un ha de coton cumulé avec la même dépense de production en 1999 ( Fcfa), génère un bénéfice net la première année de Fcfa. La quantité de travail requise pour cultiver une parcelle diminue, compte tenu de l’effet d’adoption, soit 4 hommes-jour et ne nécessite que l’utilisation de 0.77 points de fumure de moins. Ces changements cumulés entraînent une hausse des revenus agricoles de l’ordre de 44.62% pour le coton, de 7.81% pour le maïs et de 59.44% pour le mil-sorgho. L’existence d ‘impacts positifs varie en fonction des contraintes que subissent les exploitations et des différentes combinaisons de facteurs qu’ils utilisent.

24 CONCLUSION Les stratégies avec lesquelles les exploitations abordent l’adoption des courbes de niveau diffèrent en fonction de leurs moyens et des profits réalisables à leur niveau. Les facteurs qui influent sur la décision d’adoption des courbes de niveau par les exploitations figurent. le niveau d’information sur la technologie, l’âge, la taille du cheptel bovin de l’exploitation comme indicateur de richesse. la sécurité foncière, le mode de faire-valoir ; le faible niveau de fertilité.

25 CONCLUSION Toutefois, des questions pertinentes sont restées en suspense. Il s’agit du nombre limité dans l’échantillon des exploitations ayant adopté la technique des courbes de niveau, ce qui pourrait expliquer la non généralisation de la technique et la réalité de son adoption dans les zones d’études. En outre, l’utilisation des petites parcelles avec la technique des courbes de niveau nécessite d’autres études plus approfondies en terme qualitatif.   Par ailleurs, la période retenue ayant été court, il importe pour la confirmation des résultats obtenus et de cette chute quasi générale des rendements de procéder à des collectes de données supplémentaires pour tirer des enseignements par rapport à l’efficacité et la viabilité à long terme de la technique des courbes de niveau.

26 MERCI POUR VOTRE ATTENTION


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