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Histoire de la Russie : des origines à la révolution Septième cours : La politique étrangère sous Alexandre I et le règne de Nicolas I.

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1 Histoire de la Russie : des origines à la révolution Septième cours : La politique étrangère sous Alexandre I et le règne de Nicolas I

2 Plan de cours 1 – Politique étrangère sous Alexandre I 2 – Les Décembristes 3 – Politique intérieure sous Nicolas I 4 – Économie 5 – Politique étrangère 6 – Mouvements politiques et sociaux 7 – Culture, arts et sciences

3 1 – Politique étrangère sous Alexandre I 1.1 – Le duel des empereurs 1.1.1 – 1800-1812 - Premier objectif de la politique étrangère russe au début du siècle : contrer la France. - 1792 : 1 ère coalition antifrançaise. La Russie reste à l’écart. - 1798-1800 : 2 ième coalition antifrançaise (Russie, Royaume-Uni, Autriche, Turquie, Naples). Les dissensions internes la font éclater. - De 1800 à 1805, la Russie reste à l’écart des affaires européennes. Mais l’expansionnisme de Napoléon rend cette politique intenable.

4 1805 : 3 ième coalition (Russie, Autriche, Royaume- Uni). Défaite autrichienne le 8 octobre, prise de Vienne le 15 octobre et bataille d’Austerlitz le 20 novembre ; défaite des coalisés. 1806 : 4 ième coalition (Russie, Prusse, Royaume-Uni, Suède). Défaite prussienne le 2 octobre ; Défaite russe à Königsberg en 1807 et fin de la coalition. - Ces défaites continuelles et les coûts engendrés par la guerre contraignent Alexandre à négocier. - 1807 : le 25 juin à Tilsit est signé un traité de paix, d’amitié et d’union entre l’empire russe et l’empire français. La Russie doit rétrocéder les îles Ioniennes à la France et participer au blocus contre le Royaume-Uni. Cela donne naissance à une 5 ième coalition antifrançaise (Royaume-Uni et Autriche)

5 - Pour la Russie, la paix est désavantageuse, mais Alexandre n’a pas le choix, le pays ayant besoin d’un répit. - La paix laisse aussi les mains libres à la Russie pour régler ses différends avec la Suède. Sa victoire contre celle-ci en 1808 lui permet d’annexer le reste de la Finlande (qui se voit dotée d’un parlement et d’une constitution). - L’empire français (71 millions de personnes) poursuit son expansion. En 1812, Napoléon scelle des unions militaires avec l’Autriche et la Prusse, à qui il promet des morceaux de la Russie. Il est prêt à en découdre. - La Russie aussi se prépare et signe en avril 1812 une entente avec le Royaume-Uni. Elle s’entend de même avec l’Iran et la Turquie.

6 1.1.2 – La Guerre Patriotique - C’est le nom donné en Russie à la campagne napoléonienne de 1812. - Le 12 juin, les troupes coalisées franchissent le Niémen. Il s’agit de la plus grande force d’invasion de l’histoire : 450 000 hommes composent la Grande Armée. - De leur côté, les Russes disposent de 320 000 hommes aux frontières, mais ils sont répartis en trois armées et aucune ne peut soutenir le choc. - La stratégie de Napoléon est de frapper fort et vite, en encerclant une à une les armées russes. Mais celles- ci se dérobent, contraignant Napoléon à s’enfoncer en territoire russe. - La première bataille survient à Smolensk (4 au 6 août) et ne fait pas de vainqueur. La population russe évacue les territoires en panique, mais l’hiver approche. Alexandre nomme Koutouzov à la tête de l’armée.

7 L’invasion de la Grande Armée

8 1.1.3 – Borodino et Moscou - La grande bataille de la guerre survient à Borodino, à 120 kilomètres de Moscou. - Le rapport de force y était à peu près égal : 132 000 hommes et 624 pièces d’artillerie pour les Russes ; 135 000 hommes et 578 pièces d’artillerie pour les Français. - La bataille survient le 26 août et dure plus de douze heures. Elle se solde par un carnage et un match nul : les Français perdent 58 000 hommes, les Russes 47 000. - Napoléon reste maître du champ de bataille et la route de Moscou est ouverte. Mais l’armée russe n’a pas été détruite, elle recule pour se regrouper. - Le 1 er septembre, Alexandre, son gouvernement et l’état-major prennent une grave décision : Moscou doit être abandonnée sans combat.

9 - Le 2 septembre, la Grande Armée entre dans Moscou désertée. Napoléon, croyant avoir vaincu, attend la venue d’un négociateur. - Le soir de cette même journée, un gigantesque incendie éclate dans la ville en plusieurs points. 70 % de la ville sera détruite, ainsi que la quasi-totalité des réserves sur lesquelles comptait Napoléon, qui doit ordonner d’abandonner la ville le 7 octobre. - Pour sa part l’armée russe s’est retirée au sud, afin de se regrouper et de rassembler 120 000 hommes. Lorsque la Grande armée quitte Moscou, Koutouzov se lance à sa poursuite.

10 1.1.4 – La victoire. - Dès l’été 1812, des mouvements de partisans se forment pour combattre l’envahisseur. Leur rôle est fondamental dans la victoire, détruisant l’ennemi à petit feu, sapant son moral et bloquant ses lignes de communication. Par exemple, suite à la bataille de Borodino, ces forces parviennent à capturer 30 000 soldats. - Le 6 octobre commence la contre-offensive. Une bataille sans résultat décisif a lieu le 12 octobre, affaiblissant une Grande armée déjà épuisée, qui s’enfuit en direction nord-ouest. - Harcelée par les partisans, abattue par le froid et la famine, la Grande armée franchit la Bérézina entre le 14 et le 16 novembre, ce qui met fin à l’invasion. Elle ne compte plus que 50 000 hommes. - Napoléon quitte les restes de son armée le 23 novembre et le 28, les troupes russes se portent à l’offensive.

11 1.1.5 – Le congrès de Vienne - Napoléon contrôlant toujours la presque totalité de l’Europe, Alexandre décide de poursuivre la lutte jusqu’à la victoire finale. Avançant en Europe, l’armée russe libère les peuples assujettis. - En février 1813, la Prusse rejoint la Russie, puis l’Autriche et plusieurs États allemands. - En octobre 1813, la 6 ième coalition remporte la victoire à Leipzig, et le 18 mars 1814, Paris tombe. Napoléon abdique. Il est exilé sur l’île d’Elbe. - Les travaux du congrès des vainqueurs s’ouvrent alors à Vienne. Ils seront interrompus par le retour de Napoléon, la victoire de la 7 ième coalition à Waterloo et l’exil de Napoléon sur Sainte-Hélene. - Les vieilles dynasties remontent sur le trône (France, Espagne, etc.) et la Russie voit son prestige atteindre des sommets. Elle fera la pluie et le beau temps en Europe pendant 30 ans.

12 1.2 – La « question d’orient » - L’expression renvoie à la lutte des États européens pour le contrôle de l’Asie. Pour la Russie, cela concerne surtout à cette époque le cas de l’empire ottoman et de la Perse. - 1804-1812 : guerre russo-perse pour le contrôle de la Transcaucasie, provoquée par le désir de Tbilissi de rejoindre la Russie, qui entraîne une réplique de la Perse, dont l’armée est facilement vaincue. La Russie prend le contrôle de la Géorgie, du Daghestan et du nord de l’Azerbaïdjan. - 1806-1812 : guerre russo-turque. L’empire ottoman, poussé par Napoléon, viole l’entente de circulation dans les détroits. La Russie réplique en occupant la Valachie et la Moldavie, remportant en outre des victoires dans le Caucase et les Balkans. La Porte capitule.

13 - La Russie obtient alors la Bessarabie, l’Abkhazie, le reste de la Géorgie et la reconnaissance de l’autonomie serbe. - En 1817, les hostilités reprendront dans la région. Jusque dans les années 60, la lutte d’influence se poursuivra dans la zone, la Russie désirant annexer à terme l’ensemble du Caucase.

14 2 – Les décembristes - Au début du XIX e apparaît le phénomène révolutionnaire, qui sera récurrent tout au long du siècle : visant d’abord une réorganisation des institutions, il deviendra de plus en plus radical. - C’est le mouvement décembriste (1816-1826) qui constitue le premier maillon de la chaîne. - L’idéologie progressiste de ces officiers libéraux puise à une triple origine : la pensée européenne, le nationalisme et la guerre de 1812-1815, au cours de laquelle ces officiers constateront le retard politique et social de leur pays par rapport à l’Europe.

15 - Le première organisation à l’origine du mouvement, l’Union du Salut, est fondée en 1816 et ne regroupe que quelques dizaines de membres appartenant à la Garde. On y trouve cependant déjà les deux plus importants inspirateurs du mouvement : Mouraviev et Pestel. - L’Union pour la prospérité est par la suite fondée à Moscou en 1818. Son objectif officiel est la formation d’une société civile, mais elle cherche en fait le renversement de l’autocratie. - L’organisation est ensuite divisée en deux pour confondre la police : l’Union du Nord (1821-1825) et l’Union du Sud (1821-1826) - La première est dirigée par Mouraviev et constituée de membres de la Garde. Son programme propose la transformation du régime en État de droit (monarchie constitutionnelle) et l’abolition du servage.

16 - Le programme de l’Union du Sud, dirigée par Paul Pestel, la Vérité Russe, est beaucoup plus radical : gouvernement républicain, égalité de tous les citoyens, abolition du servage avec octroi de la terre aux paysans. - À la mort d’Alexandre, l’Union du Nord doit devancer son action (prévue initialement pour 1826). - Constantin, qui devait succéder à son frère aîné sur le trône, refuse la charge, qui revient alors au plus jeune des fils de Paul, Nicolas. - La population n’est pas au courant de ce changement et l’Union du Nord va tenter son action autour de cette confusion, présentant Nicolas comme un usurpateur. - Mais le coup va échouer : les insurgés n’arrivent à rassembler que 3 000 hommes et l’élitisme des membres de l’Union va nuire à leur communication avec le peuple.

17 - Nicolas, après avoir tenté de parlementer, fait ouvrir le feu sur les rebelles par l’armée, qui lui est fidèle. - Cette insurrection du 14 décembre 1825 sur la place du Sénat, doublée de celle de l’union du Sud (29 décembre 1825) constitue la première tentative véritablement révolutionnaire de l’histoire du pays. - Le mouvement sera par la suite victime d’une féroce répression : les meneurs (5 hommes, dont Pestel et Mouraviev) seront pendus le 13 juillet 1826, 120 autres personnes seront condamnées au bagne sibérien, le reste des survivants mutés dans des garnisons éloignés.

18 Nicolas I

19 3 – Politique intérieure 3.1 – Réformes sociales - Celui qui monte sur le trône en décembre 1825 et qui régnera jusqu’en 1855 sera le dernier grand autocrate de l’histoire de la Russie impériale. Son cynisme et sa cruauté n’ont d’égal que son conservatisme. - Débutant son règne par la mise en échec d’un coup d’État, Nicolas sera persuadé que son pouvoir est fragile et que seul une politique sévère pourra permettre au système de se maintenir. - Mais ce n’est pas un imbécile : il comprend très bien que des réformes sont nécessaires et que celles-ci doivent avant tout s’attaquer au problème du servage.

20 - Pas question d’une abolition brusque, qui ruinerait le seul soutien dont il dispose, la noblesse. - À la place, il poursuit la méthode de son frère : de petites réformes expérimentales. - Elle concerneront avant tout les paysans d’État. Entre 1837 et 1841, diverses mesures allègeront le sort de cette catégorie de la population, comme le remplacement de l’impôt par tête par un impôt sur le revenu. - Entre 1844 et 1854, la corvée est remplacée par la redevance sur les terres occidentales et l’ensemble des paysans appartenant à l’État se voit reconnaître des droits civils. - Mais certaines mesures concernent aussi l’ensemble de la paysannerie, comme l’obligation pour les nobles affranchissant des paysans de leur laisser des terres.

21 3.2 – Centralisation - La politique de Nicolas se trouve bien résumée par la triade d’Ouvarov : Autocratie, Orthodoxie et « Nationalisme ». - Nicolas est un partisan d’une autocratie forte : il n’appliquera que peu de réformes, se contentant de renforcer ce qu’il considère comme le fondement du système, à savoir son pouvoir arbitraire. - L’insurrection de décembre 1825 a convaincu Nicolas que le pays a surtout besoin d’une bonne police. Il ne changera pas le système administratif adopté par son frère, se contentant d’en accroître le centralisme. - Le Conseil d’État perd alors toute importance et le Conseil des ministres se voit subordonné à un nouvel organe tout puissant, le Secrétariat personnel de sa Majesté impériale, qui deviendra le centre décisionnel de tout le système.

22 - Le système policier est au centre de ses préoccupations. Le MVD ne suffisant pas à la tâche, on met en place en 1826 la Troisième section, vouée à l’infiltration et à la surveillance des mouvements oppositionnels, supervisée par l’empereur lui-même. - Un service de gendarmerie y est ajouté en 1827, le tout se montrant assez efficace. - Les codes de loi sont révisés, afin de réduire le rôle de l’individu dans les jugements rendus. C’est à Speranski, ramené d’exil, que reviendra ce travail. - L’État devient alors littéralement paranoïaque et la coupure entre lui et la population atteint un niveau jamais vu : il se conçoit alors sous la forme d’une forteresse assiégé et le peuple est vu comme l’ennemi qui l’assiège.

23 4 – Économie 4.1 – Capitalisme et économie rurale - Le développement du capitalisme dans le monde rural est freiné par la préservation des relations féodales. Ce système constituant la base de la puissance économique de la noblesse terrienne, principal soutien de l'autocratie, toute réforme s’y attaquant s’en prend conséquemment à la stabilité du système politique. - Le développement du capitalisme dans le monde rural est freiné par la préservation des relations féodales. Ce système constituant la base de la puissance économique de la noblesse terrienne, principal soutien de l'autocratie, toute réforme s’y attaquant s’en prend conséquemment à la stabilité du système politique. - Les réformes élargissant l’indépendance des paysans d’État ont néanmoins favorisé le développement du capitalisme. Cela va de pair avec l’augmentation du pouvoir économique de la bourgeoisie. - À la fin des années 50, les paysans d’État avaient acquis un million de dessiatines de terre, de sorte que la stratification commencée à la fin du XVIII e s’accentue.

24 4.2 – Début de la révolution industrielle - Malgré un certain décollage industriel dans le second quart du siècle, le maintien du servage ralentit le processus et le pays prend de plus en plus de retard par rapport à ses compétiteurs. - Même si au milieu du siècle, le nombre d’ouvriers approche lentement du demi-million, le rythme du développement ne pourra se comparer avec celui de l’Occident que suite à l’abolition du servage. - Mais des changements sont déjà sensibles : l’apparition de deux nouvelles classes, bourgeoisie capitalistique et prolétariat. - La première catégorie est formée par les marchands, entrepreneurs nobles et paysans riches. - La seconde, par les artisans et les paysans appauvris, qui se tournent alors vers l’industrie pour survivre.

25 5 – Politique étrangère 5.1 – Le Caucase et la Turquie - Tout au long du règne, la « question d’orient » domine la politique étrangère russe. - En 1826, la Grèce se rebelle et se tourne vers la Russie et le Royaume-Uni. S’ensuit une guerre russo-turque (1828-1829), qui se solde par une victoire russe et la conclusion de la paix d’Andrinople, qui donne à la Russie l’embouchure du Danube et la côté orientale de la mer noire. - 1826-1828 : guerre russo-perse, qui apporte à la Russie les Khanats d’Erevan et du Nakhitchevan. - Les guerres caucasiennes (1817-1864) se poursuivent, la Russie désirant établir une continuité territoriale entre ses possessions de Transcaucasie et de Ciscaucasie.

26 La conquête du Caucase

27 - Ces guerres cruelles prennent à partir de 1834 un caractère religieux, lorsque l’imam Chamil met en place sur le territoire de la Tchétchénie et du Daguestan une théocratie qui, jusqu’en 1859, oppose une résistance farouche - Enfin, plus à l’est le territoire russe continue de s’étendre en direction sud, avec l’adjonction des territoires de l’Asie centrale. - Généralement, des expéditions militaires de faible envergure suffisent à vaincre ces populations très en retard techniquement. Quelquefois, elle ne sont même pas nécessaires, les princes se plaçant d’eux-mêmes sous l’autorité de la couronne de Russie.

28 5.2 – La guerre de Crimée - C’est le contrôle du commerce de la Méditerranée orientale qui fut la cause principale de cette guerre funeste pour l’empire. - L’empire ottoman, très faible, parviendra à s’assurer le concours de la France et du Royaume-Uni, désireux de garder le contrôle de cette zone stratégique. - Au début des années 40, la Porte ferme l’accès des détroits aux flottes de guerre, ce qui pose un problème surtout à la Russie. Par cette guerre, la Russie cherchera à rétablir son accès aux mers occidentales, même si c’est la question du contrôle des lieux saints qui constituent l’élément déclencheur. - La guerre est d’abord russo-turque, mais ceux-ci étant débordés, ils seront rejoints à partir d’avril 1854 par la France et le Royaume-Uni.

29 - Malgré ses succès initiaux, la Russie se trouve alors confrontée à une force de près de un million d’hommes, supérieure techniquement. Autre élément défavorable : la Russie doit disperser ses forces armées pour contenir une éventuelle entrée en guerre d’une autre coalition anti-russe. - Le 8 septembre 1854, les forces coalisées, débarquées le 2 septembre, affrontent l’armée russe et la met en déroute, laquelle abandonne Sébastopol. - Le siège de la citée constitue la bataille la plus importante de la guerre : pendant 349 jours, les assiégés résisteront à une armée supérieure, mais le 27 août 1855, la cité sera prise. - Nicolas mourut en février 1855 et son fils Alexandre se décida à mettre fin à la guerre, qui s’étira cependant encore un an. - Mais cette défaite est salutaire : elle permettra aux élites russes de constater le retard du pays et de se convaincre de la nécessité de le réformer en profondeur.

30 La guerre de Crimée

31 6 – Mouvements politiques et sociaux - Les différents facteurs présidant à la naissance de la bourgeoisie russe (accessibilité à l’éducation, déclassement d’une partie de la noblesse et accroissement de la bureaucratie) feront de celle-ci une classe très radicale, qui constituera le bassin des mouvements radicaux et révolutionnaires. - Cependant, la puissance de la police de Nicolas tient en échec ces mouvements. Ex : le cercle des Petratchevtsy, démantelé en 1848. - C’est une période très fertile en ce sens où le domaine politique étant une chasse gardée de l’empereur, d’autres lieux serviront à l’expression des opinions politiques : les cercles et les salons littéraires.

32 - C’est de cette époque que date l’apparition des courants occidentaliste et slavophile, ainsi que d’autres moins connus, comme celui défendu par Piotr Tchadaev. - Une place particulière revient au père de l’intelligentsia russe, Alexandre Herzen. - Son parcours intellectuel atypique lui fera embrasser les deux courants principaux, pour les marier au marxisme vers la fin de sa vie. - En exil « volontaire » presque toute sa vie, il poursuivra de Londres son combat contre l’autocratie, grâce à ses périodiques, dont le plus célèbre, « La Cloche », sera publié de 1855 à 1868.

33 7 – La culture sous Nicolas 7.1 – L’éducation - Nicolas comprend bien que le combinaison d’un faible niveau de vie et de l’instruction constitue un mélange explosif. Il s’emploiera donc à limiter l’accès à l’instruction supérieure et à mieux contrôler les universités. - De 1828 à 1864, les enfants des classes inférieures n’avaient pas accès au gymnase et à l’université, ces deux institutions étant réservées à la noblesse. - En 1835, Ouvarov, ministre de l’instruction publique, supprime l’autonomie universitaire. - Les nouvelles institutions qui apparaissent au cours du règne sont dominées par la technique, au détriment de la science théorique, dont Nicolas se méfie.

34 7.2 – Arts et lettre - Le réalisme continue de s’imposer en littérature. Aux grands auteurs de la période précédente, qui continuent d’écrire (Pouchkine, Griboïedov), s’en ajoutent d’autres, dont certains deviendront célèbres surtout dans la seconde moitié du siècle, comme Dostoïevski (qui écrit alors ses premières œuvres) ou Saltykov-Chtchedrine (Histoire d’une ville). - D’autres cependant, malgré la pesante censure, seront déjà connus à cette époque, dont le plus célèbre, Nicolaï Gogol, manie aussi bien le réalisme caricatural (Le révizor, Les âmes mortes) que le fantastique (le cycle des nouvelles peterbourgeoises), dont il est l’un des premiers représentants russes.

35 Lermontov et Gogol

36 - Plus lente à se développer, la musique russe prend cependant à cette époque son envol, avec son plus célèbre représentant, Glinka, qui intègre des rythmes et mélodies traditionnelles aux courants européens dominant à l’époque, le classicisme et surtout le romantisme. Il donne aussi au pays ses premiers opéras historiques. - Enfin, dans les beaux-arts, c’est le classicisme académique qui domine encore, l’Académie des Beaux-Arts formant alors quelques-uns des plus grands peintres russes, comme Brullov et Ivanov. - Néanmoins, le romantisme fait son apparition dans les toiles d’un Kiprenski ou d’un Tropinine. Ou encore dans celles d’un Aïvazovski, maître incontesté du paysage marin.

37 Paysage côtier (1852)

38 Le naufrage (1876)

39 7.3 – Sciences et techniques - Si Nicolas se méfiait des sciences, en tant qu’ingénieur, il comprenait la pertinence du développement technique. - Outre le développement de l’astronomie (Struve fonde le premier observatoire russe à Poulkovo), les développements techniques apparaissent dans tous les domaines, rendant le retard socio- politique du pays de plus en plus anachronique. - En 1834 est complété le premier chemin de fer du pays pour le transport des marchandises ; le premier train de passager fait son apparition en 1837 et en 1851, la ligne Moscou-Peterbourg est ouverte. - Dans les grandes villes apparaissent des réseaux de transports en commun, de même que des systèmes d’éclairage.


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