THÉORIE DU PROJET ARCHITECTURAL

Name: THÉORIE DU PROJET ARCHITECTURAL
Uploaded: 2017-08-27T10:47:54+00:00
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Description: THÉORIE DU PROJET ARCHITECTURAL

THÉORIE DU PROJET ARCHITECTURAL
COURS N°04 L’IDÉE DANS LE PROJET ARCHITECTURAL (02)

L’IDÉE DANS LE PROJET ARCHITECTURAL
MÉTHODES 4. L’usage de la géométrie 5. La technique du vice-versa (paradoxe) 6. Les transformations

MÉTHODES : 4. L’usage de la géométrie Quelque soit sa finalité et l’époque de sa construction, l’oeuvre d’architectes (habitation, palais, temple, etc.), se manifeste comme un assemblage plus ou moins complexe de volumes géométriques. A.C. ANTONIADES (1990), constate qu’à travers l’histoire, l’architecture a souvent fait appel à la géométrie. L’usage des formes géométriques peut être repéré, dans l’architecture ancienne : les pyramides d’Égypte), dans l’architecture musulmane : le jeux de coupoles à la mosquée bleue en Turquie, dans l’architecture de la renaissance avec Brunelleschi : le dôme de Florence), voire même dans des réalisations contemporaines : la pyramide du Louvre, h=21,65 m base=30 m).

MÉTHODES : 4. L’usage de la géométrie

MÉTHODES : 4. L’usage de la géométrie Le débat sur l’esthétique de l’architecture classique et de la renaissance a été centré essentiellement sur la recherche de l’harmonie et la relation des parties à l’ensemble de l’édifice à travers la géométrie. L’architecture moderne tout en délaissant les ornements (pastiches) sur façades, c’est orienté vers la configuration géométrique par les volumes (A.C. ANTONIADES, 1990). Le CORBUSIER concevait l’architecture comme un jeux savant de volumes sous la lumière. L’usage de la géométrie en architecture à un double objectif. Elle peut être un point de départ pour symboliser une idée (le ciel, la rigueur, la pureté, la porte,…) ; elle permet aussi de mettre en harmonie les différentes parties du projet.

MÉTHODES : 4. L’usage de la géométrie Dans ce cas la géométrie sert de support aux idées qui se réalisent par le processus de transformation de figures géométriques ou de volumes. En composition plane on peut procéder par division, addition, répétition, etc., et en composition spatiale on peut procéder par morcellement, prélèvement, plissage, etc.

MÉTHODES : 4. L’usage de la géométrie L’usage de l’addition et de la division peut être repéré dans des oeuvres d’architectes éminents comme on peut le constater ces deux exemples :

MÉTHODES : 4. L’usage de la géométrie Le plan du palais de l’assemblée à Dacca conçu par Louis khan, fait ressortir les entités fonctionnelles formellement individualisées chacune dans un volume particulier (bureaux mosquées, hall, salles des ministres salle à manger), puis additionnées tout autour de la salle d’assemblée. L’addition est très visible à travers les espaces interstitiels ménagés entre les volumes.

MÉTHODES : 4. L’usage de la géométrie Le plan du palais de l’assemblée à Chandigarh conçu par Le Corbusier fait ressortir un volume unique qui abrite la totalité des fonctions du parlement dont les espaces ont été obtenus par division du volume de départ.

MÉTHODES : 4. L’usage de la géométrie Dans l’apprentissage du projet, l’usage de la géométrie peut se faire de plusieurs manières. La figure propose trois phases. On étudie l’usage de la géométrie dans l’œuvre d’architectes (1). On prend connaissance du programme pour révéler une idée ou un concept (2) et on part à l’examen de la solution en usant des formes géométriques et de volumes à travers le processus de transformation.

MÉTHODES : 5. La technique du vice-versa (paradoxe) La technique du vice-versa, appelée aussi paradoxe, est l’une des source de créativité les plus utilisées en conception architecturale. D’après Antoniade l’usage du paradoxe lui même conduit à une sorte d’incursion dans la métaphysique. Le paradoxe est une sorte d’attitude contraire à des situations acceptées par tout le monde. Le vice versa ou le paradoxe peut être exprimé de la sorte : Le jardin autour de la maison. La maison autour du jardin. Construire c’est déconstruire. Composer c’est décomposer Ce genre d’assertions, d’apparence illogique, possèdent un potentiel créatif extraordinaire. La seule assertion «construire c’est deconstruire» a conduit à l'émergence d’un courant architectural tel que le déconstructivisme de Gehry et Zaha Hadid.

MÉTHODES : 5. La technique du vice-versa (paradoxe)

MÉTHODES : 5. La technique du vice-versa (paradoxe) Quelques outils et procédures TRANSPOSITION Transposer : positif, négatif Quel est le positif? Quel est le négatif? Exemples : Un bâtiment est constitué en principe en quatre murs avec des fenêtres pour l’air est la lumière. Au contraire, un bâtiment peut être constitué en quatre fenêtres avec des murs pour l’intimité. Le parc est un espace de récréation dans la ville. Non, dans le future, ce ne sera pas le parc dans la ville, mais la ville dans le parc.

MÉTHODES : 5. La technique du vice-versa (paradoxe) Quelques outils et procédures INVERSION Si je tourne l’objet à l’envers ou le contraire? Si j’inverse la direction de la source de la lumière?

MÉTHODES : 5. La technique du vice-versa (paradoxe) Quelques outils et procédures CHANGEMENT D’ECHELLE Si je change l’échelle? Qu’est-ce qui va se passer?

MÉTHODES : 6.Les transformations Antoniades identifie trois (03) stratégies majeurs du processus de transformation. La stratégie traditionnelle : La forme s’ajuste progressivement aux contraintes externes comme le site, la vue, l’orientation, le vent dominant; internes comme le planning spatial et la structure, et artistiques exprimées par la capacité et la volonté de l’architecte d’opter pour telle ou telle solution esthétique. La stratégie d’emprunt : C’est le point de départ qui constitue la différence d’avec la première stratégie. Cette fois-ci, ce n’est pas la forme architecturale qui constitue la point de départ mais une forme quelconque empruntée à la peinture, à la sculpture et à d’autres objets, en interprétant architecturalement leurs propriétés topologiques Et en procédant à des transformations jusqu’à obtenir satisfaction. La stratégie de «déconstruction» ou de «décomposition»: Le point de départ est la décomposition d’une totalité en parties, ensuite ces parties sont recomposées jusqu’à obtenir une nouvelle totalité.

MÉTHODES : 6.Les transformations La transformation est considérée comme un processus de changement de forme sous l’effet de contraintes internes et externes. Le point de départ peut être une figure géométrique quelconque.

MÉTHODES : 6.Les transformations 1. Transformation par les variable objectives du projet : fonctionnement, circulation, articulation avec le site et l’environnement. Influence d’un facteur extrinsèque Ici La visibilité La transformation complète Influence d’un facteur intrinsèque Ici La circulation Une forme de départ Ici un carré

MÉTHODES : 6.Les transformations 2. Transformation par décomposition de la forme initiale en formes élémentaires puis recomposition de variables. Recomposition suivant les données du projet Affinement de solution finale Décomposition de la forme de départ en formes élémentaires Une forme de départ Ici un carré

EXEMLPES

EXEMLPES Complexe d’ambassades nordiques à Berlin - Arch : Berger et Pakkinen

EXEMLPES High Muséum - Arch : Richard Meier

EXEMLPES Institut du monde arabe - Arch : Jean Nouvel

EXEMLPES Institut du monde arabe - Arch : Jean Nouvel Processus de transformation Continuer l’alignement du Bd Saint Germain et des quais le long de la Seine L’institut est la résultante de la contradiction du site Structurer un espace ouvert de transition avec l’université ouverture perceptible au débouché du Bd Saint Germain Orienter la faille séparant les deux corps de bâtiment sur le chevet de Notre-Dame de Paris Créer un signal symbolique inclus dans la proue du bâtiment-repère depuis l’île Saint Luis, le pont Sully et le Bd Saint Germain

EXEMLPES Institut du monde arabe - Arch : Jean Nouvel Processus de transformation

FORMULATION (PRODUCTION) DE LA SOLUTION La solution finale (forme architecturale), est en général l’articulation de l’idée et de l’ensemble des paramètres ayant été repérés dans le processus de conception architecturale (1er et 2ème cours). La forme finale ne devrait pas faire perdre au projet son idée qui en constitue l’âme. Tous les choix opérés par le concepteur, doivent être faits par rapport à l’idée de départ, c'est-à-dire s’inscrire dans sa continuité pour la confirmer d’avantage.

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