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Le témoignage du survivant en classe

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Présentation au sujet: "Le témoignage du survivant en classe"— Transcription de la présentation:

1 Le témoignage du survivant en classe
Questions théoriques et pratiques Lille 4 avril 2009

2 Introduction Importance du témoignage du survivant dans l’historiographie de la Shoah. En France, 400 survivants dont 60 sont encore très actifs dans les écoles. Le point de vue adopté. La place spécifique du survivant de la Shoah La relation entre l’historien et le survivant Un exemple concret : M. Henri Borlant

3 Pourquoi inviter un survivant en classe
Impact Dimension humaniste Transfert par identification différenciée Engagement par effet du don contre don Prévention/ attitudes personnelles amusantes ou innocentes à première vue

4 I/ préparation de la rencontre entre le survivant et la classe
Préparation de l’enseignant Préparation de la classe Préparation du témoin

5 I/ a) préparation de l’enseignant
Au niveau du sujet pour contextualiser l’interview: Shoah en général et Shoah en France. Situation des Juifs de France avant la Shoah. Situation des Juifs immigrés de l’Est à Paris avant la Shoah. La persécution nazie et l’attitude de Vichy par François Delpech Historiens et Géographes, no 273, mai - juin revue de l’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie de l’Enseignement Public (APHG) 1 heure

6 Préparation de l’enseignant (suite)
Au niveau de la vie du témoin: sur le site du Mémorial, visionner l’interview, la retranscrire, et noter tout ce qui pourra être documenter par des sources complémentaires. (par exemple extrait de naissance) pour préparer l’analyse critique du document. 4 heures de travail

7 Résumé Vie de M. Borlant Enfance : 5 Juin 1927 né à Paris, dans une famille de 9 enfants.Ses parents étaient venus d’Europe de l’Est (Bessarabie et Ukraine). Son père était tailleur.Il venait d’une famille juive non pratiquante. Eté 1939 : Le maire a organisé dans son arrondissement une évacuation préventive de toutes les familles nombreuses. Sa famille est arrivée dans un village de Maine et Loire. Henri a été scolarisé dans une école privée. Il est devenu catholique. Le 15 juillet 1941, il a été arrêté comme juif avec une partie de sa famille. Ils ont été emprisonnés à Angers. Sa mère qui était en mauvaise forme phyisque après 10 accouchements est restée seule dans un village avec ses 5 plus jeunes enfants, dépendant de l’aide généreuse de ses habitants.

8 Résumé de la vie de M. Borlant
20 juillet 1942: Henri, son frère et son père ont été déportés à Auschwitz, 3 jours dans un wagon à bestiaux (convoi n°8). Il a expliqué sa peur dans un message envoyé à sa mère (grâce au cheminot qui a posté le petit papier). L’arrivée à Birkenau. Humiliation, peur, tatouage, violence. Les premiers jours d’enfer. La séparation avec la famille. La mort de son père et de son frère. Henri a eu le typhus tout au début, alors qu’il était encore assez fort pour survivre.

9 Résumé de la vie de M. Borlant
Il a travaillé à la construction du camp et à fabriquer des briques. Ensuite dans la construction d’avion. Enfin il a été transféré à Ordhurf , là, il a dû charrier des cadavres et il a travaillé à la cuisine pour les SS. Avant l’évacuation du camp, il a décidé de s’échapper avec un copain. Ils ont été aidés par un prisonnier de guerre français et un boucher allemand. Les soldats américains sont arrivés. Henri a essayé de leur raconter en vain. Il leur a alors montré les cadavres. Une photo a été prise avec le Général Patton et Eisenhower. Il a été rapatrié en France et a retrouvé sa mère vivante. Il a été très difficile pour lui de raconter son histoire à sa famille en France, mais aussi d’aller à Auschwitz avec une classe.

10 Préparation de l’enseignant (suite)
Imprimer une chronologie des mesures antisémites en France: Etablir une chronobiographie de M. Borlant Faire le lien entre la chronologie et la chronobiographie

11 Préparation de l’enseignant
Aller voir le témoin chez lui et chercher avec lui les documents dont il dispose (photographies de famille, lettres, journaux intimes, documents officiels) Eventuellement les scanner pour une prochaine fois Présenter sa classe et ses élèves afin de préparer le témoin à la rencontre (4 heures)

12 I/ b) préparation de la classe
Vérifier que les élèves savent de quoi il est question lorsqu’on parle de la Shoah, où, quand, comment, qui, avec qui, contre qui, combien ? L’idéologie, les principes. Leur permettre d’évoquer les films ou les livres qu’ils ont lus sur le sujet. Travailler sur les connaissances interculturelles des élèves ( stéréotypes socioculturels transmis par la famille)

13 Préparation des élèves (suite)
Qu’est-ce qu’un survivant ? exercice au tableau Que savez-vous sur la Shoah ? exercice au tableau 30 minutes Préparation de questions par les élèves : Un survivant de la Shoah vient vous rencontrer. Quelles questions souhaiteriez-vous lui poser ? Quelles questions souhaiteriez-vous ne pas lui poser ? Que ressentez-vous à l’idée de rencontrer un survivant ? 30 minutes

14 Préparation des élèves (suite)
Exercice d’analyse du statut des Juifs du 3 octobre 1940 et celle du 2 juin 1941 Comparer (pour les élèves de 17, 18 ans) Chercher toutes les discriminations (15 ans) lois de Vichy sur le statut des juifs : 30 minutes

15 I/ c) préparation du témoin
Faire connaissance avec l’enseignant et éclaircir le contexte de l’invitation, vérifier ce que l’enseignant a déjà abordé en classe. On ne commence pas par une interview. Ses documents annexes et personnels pour les montrer aux élèves après l’interview. La conscience des connaissances acquises par la suite par des lectures ou des discussions. Connaître les attentes du professeur.

16 II/ Le témoignage en classe
L’interaction communicative L’analyse critique des données en classe L’approche « historique » et « l’approche citoyenne »

17 II/ a) l’interaction communicative
La présentation du témoin par le professeur: assez rapidement resituer l’histoire de vie dans l’Histoire en général et dans ce qui a été étudié en classe La prise de notes en classe: objectif devenir le maillon de transmission Que raconter ? Certains témoins décident d’arrêter leur récit tout de suite après leur arrivée à Auschwitz et ensuite les élèves posent des questions.

18 L’analyse critique du témoignage
Effectuer une séparation entre le respect porté au survivant, à sa personne et la démarche interrogative face à son récit, qui constitue aussi une marque de respect Objectif du témoin: faire progresser la connaissance de la Vérité et la critique fait partie de cette démarche Problème du récit autobiographique: effet Canada Dry

19 L’analyse critique des données en classe
Une critique interne : des questions au fur et à mesure du témoignage, lorsqu’il y a des éléments qui ne sont pas compris par les élèves ou lorsqu’ils trouvent que c’est contradictoire Une critique externe permise par l’apport de sources complémentaires de nature différente.

20 Autres sources

21 Déclaration préfecture 16 oct 1940

22 Autre source juin 1942

23 Document annexe

24 L’approche « historienne » et l’approche « citoyenne »
Faire le lien entre l’Histoire politique et ses conséquences sur la vie des individus Deux exercices : 15 ans et ans A partir de la chronobiographie, inscrire les événements historiques (lois, décisions politiques) qui correspondent aux événements de sa vie. 17-18 ans: Etablir une chronobiographie et rechercher dans la chronologie les liens.

25 L’approche historienne
Le témoignage est une source qui nous permet de recueillir les petits faits vrais de la Vie d’un déporté, ses visions du monde, ses représentations, sa mémoire. Ceux-ci sont ensuite mis en perspective, avec d’autres sources.

26 Approche citoyenne Analyse des schémas, des patterns:
Travail de résumé par groupe de 3 élèves, prise de notes, ensuite restitution ensemble de ce qu’ils ont retenu, exercice de mise en commun au tableau, à partir des sujets suivants: les composantes d’une identité culturelle, la discrimination, l’exclusion, l’extermination, l’interculturalité Objectif: retenir l’histoire de vie de M. Borlant et lui donner une dimension universelle

27 III/ Les questions éthiques
Vis à vis du témoin : revivre son histoire, difficulté d’être compris, difficulté de raconter Vis à vis des élèves : identification et difficulté d’être confronté à la Shoah

28 Conclusion Avantages:
Découverte du métier d’historien: travail de détective autour de sources différentes Prise de conscience d’être un sujet et un objet de l’histoire Inconvénient: prend beaucoup de temps Merveilleuse expérience humaine (Joutard)

29 Bibliographie brève Anne Marie Baron. La Shoah à l’écran. Strasbourg, éditions du Conseil de l’Europe. Georges Bensoussan. Auschwitz en héritage. Du bon usage de la mémoire. Paris, Mille et une nuits, 2003, 300 p. Annie Dayan Rosenmann. Les alphabets de la Shoah. Survivre, témoigner, écrire. Paris, CNRS éditions, 2007. Jean Michel Lecomte. Enseigner l’Holocauste au 21e siècle. Strasbourg, éditions du Conseil de l’Europe, 2003 ; 133 p. Jean François Forges. Eduquer contre Auschwitz, histoire et mémoire. Paris, ESF, 2004 ; 277 p. Serge Klarsfeld. Georgy, un des 44 enfants de la Maison d’Izieu, Paris, FFDJF, 1997; 48 p. Régine Waintrater. Sortir du génocide. Témoigner pour réapprendre à vivre. Payot, 2003. Annette Wieviorka. L’ère du témoin. Paris, Hachette, Pluriel, 2002; 59 p.


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