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The Roots of Inference Une histoire naturelle de l’inférentialisme Benoit HARDY-VALLÉE Groupe de recherche CLIC Université du Québec à Montréal Institut.

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1 The Roots of Inference Une histoire naturelle de l’inférentialisme Benoit HARDY-VALLÉE Groupe de recherche CLIC Université du Québec à Montréal Institut Jean-Nicod (EHESS) http://benoithv.free.fr

2 1. L’inférentialisme de Brandom 2. L’émergence de l’inférence Plan

3 1. L’inférentialisme de Brandom

4 Pragmatisme: –rendre compte du savoir propositionnel (knowing that) en termes de savoir-faire inférentiel (knowing- how) est conceptuel, propositionnel ou intentionnel tout ce qui peut participer à une chaîne d'inférences Pragmatique normative –élaborer une théorie du contenu conceptuel à partir de l'usage inférentiel –antériorité de la pragmatique sur la sémantique Sémantique inférentielle : –le contenu d’une expression réside dans l’ensemble des inférences qu’on peut en tirer (son articulation inférentielle) Expressivisme logique: –la logique explicite nos normes d’inférences implicites

5 Postures normatives et articulation inférentielle (A) Assertion (C) Conséquences(G) Garanties  induiredéduire  (C’) Incompatibilité

6 Faire une assertion = df s'engager envers –i) contenu de l'assertion (A) –ii) les implications de ce contenu (C) –iii) ce par quoi le contenu est impliqué (G) G et C sont les « conditions de compréhension » de A (G,C) et A sont articulées sémantiquement par des relations inférentielles matérielles. Engagement inférentiel

7 Origine des engagements inférentiels: –le Jeu de Produire/Demander des Raisons (JPDR) –Interaction dialogique : dynamique d’assertion/justification une assertion signifie ssi elle est un coup dans le JPDR Elle peut servir de raison ou en nécessiter Force l’explicitation de nos licences inférentielles –Expliciter nos licences inférentielles= expliciter les contenus conceptuels implicites Forge le contenu conceptuel (normatif) –Ajustement mutuel la normativité est expliquée en termes de responsabilité: –lorsqu'on produit une assertion, on endosse les garanties et conséquences de cette assertion Production et consommation de raisons

8 Jeu: au-delà des airs de famille wittgensteiniens –Jeu: interaction stratégique entre deux joueurs Information parfaite/imparfaite, somme nulle/non nulle –Échecs: information parfaite, somme nulle –Poker: information imparfaite, somme nulle –Marché: information imparfaite, somme non nulle –Équilibre état du jeu d'où aucun joueur n'a d'avantage à en dévier Produire une assertion consiste à jouer un coup –en respectant certaines règles (G) et en assumant les conséquences de ce coup (C) –JPDR: information imparfaite, somme non nulle Un coup dans un jeu

9 Jouer au JPDR est un fait exclusivement humain –nous sommes les seuls capables de justifier nos assertions (et nos actes) Le JPDR « the rationality that qualifies us as sapients (and not merely sentients) can be identified with being a player in the social, implicitly normative game of offering and assessing, producing and consuming, reasons. » - Brandom 2001, p.81

10 On peut faire des inférences valides sans logique: –ces inférences peuvent être matériellement (sémantiquement) valide sans l’être formellement (syntaxiquement) Sans vocabulaire logique on peut traiter certaines inférences comme étant bonnes ou mauvaises (savoir-faire) avec le vocabulaire logique, on peut dire qu’elles sont bonnes ou mauvaises (savoir propositionnel) La logique

11 2. L’émergence de l’inférence

12 Expliquer l’origine évolutionniste du JPDR: –adaptation à l’opacification informationnelle de l’environnement Conserver le point de vue exceptionaliste- inférentialiste tout en montrant sa continuité phylogénétique Thèse: le JPDR est un sous-jeu dans un jeu plus vaste, soit une course aux armements épistémique Naturaliser l’inférentialisme: the long and winding road

13 Jeu répété, somme non nulle, une stratégie dominante Dilemne du Prisonnier (DP) –la police détient deux personnes emprisonnées –Chacune est interrogée séparément. –i) si un prisonnier dénonce l'autre et que l'autre n'avoue pas, le premier sera libéré alors que le second sera emprisonné pour 10 ans –ii) si les deux prisonniers se dénoncent mutuellement, chacun sera emprisonné pour 5 ans –iii) si aucun des deux prisonniers n'avoue, chacun sera emprisonné pour 2 ans. La course aux armements

14 Fonction d'utilité pour les deux partenaires –être libre: 4 – 2 ans: 3 – 5 ans: 2 – 10 ans: 0 On peut représenter les options et leur utilité par la matrice suivante. –D correspond au coup “dénoncer” (inculper l'autre), –N correspond au coup “ne pas avouer”. –Les couples (x,y) correspondent aux paiements des joueurs, –x est l'utilité du coup joué par A –y l'utilité du coup de B. DN D (2,2)(4,0) N(0,4)(3,3)

15 Une action d'une utilité supérieure à ses autres actions pour toutes les actions possibles de son opposant DP: D domine strictement N pour les deux joueurs. –jouer D : égalité (2,2) ou avantage (4,0) –Jouer N : égalité (3,3) désavantage (0,4) jeu à somme non nulle: –jouer le coup le plus avantageux n'équivaut pas nécessairement à une perte pour l'autre joueur Stratégie dominante

16 chaque joueur joue une action dominante à chaque coup Co-évolution compétitive Ex: la course aux armements (réelle) entre l'Amérique et l'Union Soviétique (1949- 1989) –les budgets militaires américain et soviétique ont décuplé La course aux armements

17 La course commence dans les environnements informationnellement translucides (Sterelny 2003) (VS Environments informationnellement transparents : –des indices (d'un danger, d'une ressource, etc) sont fiables, aisément identifiables et peu coûteux en temps, énergie et calcul ) Le théâtre des opérations

18 –Dégradation, pollution informationnelle: les indices sont moins fiables, plus couteûx –la guerre de tous contre tous: hostilité, prédation, manipulation des signaux, camouflage –Conséquence: besoin d’explorer l’environnement pour extraire de l'information fiable et l’exploiter pour la survie –Arbitrage exploration-exploitation: on ne peut explorer(/exploiter) tout le temps on ne peut arrêter l’exploration, mais on doit toujours la réduire –Incertitude de second degré: ignorance des lois de probabilités Environment informationnellement translucide

19 N pièces Le bandit à n bras aucune information sur les paiements Critère de performance “en- ligne”: –le paiement à chaque coup compte dans l’évaluation finale de la performance Solution: l’allocation optimale de coups au meilleur bras doit augmenter exponentiellement, relativement au nombre de coups alloué au pire bras Passage d’une incertitude du second degré à une incertitude du premier degré

20 Exploration: – Nécessite des actions épistémiques: action qui vise l’extraction d’information (tirer un bras de la machine) Arbitrage exploration-exploitation: –Nécessite des stratégies épistémiques (suite d’actions épistémiques qui arbitre l’exploration/l’exploitation) –Procurent un avantage aux stratèges Explorer l’environnment

21 Avec l’effet Baldwin, l’avantage se répand –“In the long run, natural selection – redesign at the genotype level – will tend to follow the lead of and confirm the directions taken by the individual organisms‘ successful explorations – redesign at the individual or phenotype level” (Dennett 1995) S’ensuit une co-évolution compétitive des stratégies épistémiques –les compétiteurs « s’arment » et développent eux aussi des stratégies. Les règles d’engagement

22 –i) Environnement translucide –ii) Transmission sociale d'information –iii) Argumentation dSdEi dt = f (S, Ei) dt = g (S, Ei) Les 3 étapes de l’armement épistémique Environnement translucide Transmission sociale d’information Argumentation Opacification Évolution des stratégies épistémiques

23 Environnement transparent: –couplage immédiat avec l’environnement (boucles perception-action) –Indices fiables (ex : soleil pour les oiseaux migrateurs) –Automatisme adaptatif: réflexe pré-câblé ou conditionnement i) Environnement translucide

24 Environnement translucide –Nécessité du contrôle de l’automaticité: délibération L'activité cognitive évolue vers une forme découplée (Sterelny 2003) –connection perception-l'action non immédiate –Apparition du contrôle cognitif de l’action (Paillard 2002) –Cortex préfrontal (Goldman-Rakic 1987) Inhibe la réactivité immédiate Diminue l’interférence Facilite la concentration Organise la planification et le séquençage de l’action

25 Représentation mentale découplée, analogique, sensorimotrice Première forme d’inférence. Stratégie épistémique intériorisée Arbitrage exploration/exploitation intériorisé Permet de laisser « mourir des hypothèses à sa place » (Popper) Réduction du coût des actions épistémiques et un meilleur découplage informationnel. La simulation mentale

26 ii) la transmission sociale et cumulative d'information Opacification de l’environnement informationnel humain –1) Migration  diversité écologique, climatique et géographique –2) Niches écologiques (Odling-Smee et al., 2003) modification cumulative La fiabilité des indices ne peut que décroître, de façon inversement proportionnelle au coût de l'information.

27 Arrivée à ce stade, la cognition individuelle atteint certaines limites. –Elle peut produire des croyances vraies, mais demeure limitée à quelques domaines Solution: la transmission sociale et cumulative d'information. –une forme de « cognition par procuration » (Sperber 2001) –l'organisme bénéficie des perceptions et inférences des autres.  Réduction du coût de l'apprentissage  L'interrogation comme stratégie épistémique sociale  Arbitrage exploration/exploitation social De la cognition individuelle à la cognition sociale

28 Avantages du langage: –bande passante importante –simplifier nos stratégies épistémiques Inconvénients: –les signaux linguistiques ne portent aucun signe de fiabilité. Words are cheap

29 deux options pour l'émetteur et le récepteur: –l'émetteur peut être véridique ou mensonger –le récepteur peut être confiant ou méfiant. ce doit être un jeu à somme non-nulle –la communication doit être avantageuse autant pour l'émetteur que le récepteur –sinon à la longue le perdant arrêterait de jouer et la communication disparaîtrait de l'espèce La communication comme jeu

30 Soit E et R les joueurs émetteur et récepteur; soit V, M, C et Mf les coups “dire la vérité”, “mentir”, “faire confiance” “être méfiant”. R CMf V ( ? )( ? ) E M ( ? )( ? )

31 lorsque réitéré, une statégie systématique n'est pas toujours la plus payante. –(R): Toujours jouer C, c'est s'exposer aux manipulateurs. –(R): Toujours jouer Mf, avec un proche, peut être très coûteux. Meilleur choix: s'ajuster à un émetteur en particulier, au contexte, etc. Pour l'émetteur, –(E): Toujours jouer M = perte de crédibilité –(E): Toujours jouer V n'est pas nécessairement plus payant: certains mensonges peuvent être plus crédibles (des flatteries mensongères) Incertitude de second degré pour E et R L’insolvabilité a priori de la communication

32 Transmission sociale de l'information : nouvelle situation où les joueurs doivent évaluer la vérité et la confiance Troisième stade de la course aux armements: –dynamique d'évalutation/persuasion  –Développement de la logique ordinaire (Sterelny, Sperber) Théorie intuitive de l’argumentation iii) l’argumentation

33 Représentations découplées: meilleur contrôle Métareprésentations: découplage plus accru –Représentation d'une représentation –Attribuer une attitude propositionelle (Je crois que A désire que P) à un autre agent est une métareprésentation. Normativité :nous représentons et évaluons les pensées des autres selons des normes aléthique, probabiliste ou modale. Nécessaire pour l’interaction sociale: –Naïveté et paranoïa peuvent être coûteuses métareprésentations

34 La dynamique de co-évolution compétitive se poursuit entre : –(R) stratégies d'évaluation –(E) stratégies de persuasion

35 Stratégies faibles d’évaluation: –signes extérieurs de sincérité –choisir de ne croire que certaines personnes Stratégie plus forte: –évaluation de la cohérence interne et externe du message Meilleur protection contre les manipulateurs –Demande au moins la maîtrise cognitive de concepts logiques: implication, incompatibilité, quantification, disjonction, conjonction, négation Évaluation de la cohérence: – Stratégie épistémique discursive –Arbitrage exploration/exploitation discursif La cohérence

36 1) Mensonge 2) Évaluation de la cohérence 3) Capacité à déployer/simuler la cohérence: articulation inférentielle de raisons (argument) 4) Raffinement des capacités argumentatives et évaluatives: logique ordinaire a set of more or less explicit norms about reasoning and the representations that result from reasoning (Sterelny, à paraître) La maîtrise linguistique de concepts logiques permet alors l’explicitation des arguments –Sans vocabulaire logique, on pouvait traiter certaines inférences comme étant valides ou non –avec le vocabulaire logique, on peut dire qu'elles le sont, et pourquoi elles le sont Conception sémantique et logique de Brandom ! Persuasion/évalutation

37 Problème: l'évaluation de la cohérence est intractable (NP-Complet) (Thagard et Verbeurgt, 1998) –Évaluer la cohérence de 100 propositions: 1,267,650,600,228,229,401,496,703,205,376 solutions 4 façons de simplifier ce problème computationnel –utiliser des heuristiques (cf. Gigerenzer et al. 1999, Tversky et Kahneman, 1974), –des raisonnements enthymémiques qui indiquent, plutôt qu'ils n’explicitent, un raisonnement complet (Sperber 2001) –déléguer la responsabilité de la démonstration à une communauté d'experts (Putnam 1975) –utiliser des ressources cognitives pré-câblées (Sperber 2001) Module de logique ordinaire ? À évaluer Hypothèse plus probable: mécanisme du module de théorie de l’esprit

38 Conclusion

39 rappel AdaptationStratégie épistémique Arbitrage exploration/ exploitation Environnement translucide SimulationIntérioriséeIntériorisé Transmission sociale d'information InterrogationSocialeSocial ArgumentationÉvaluation de la cohérence DiscursiveDiscursif

40 La logique ordinaire est donc l'issue d’une grande course aux armements épistémique Une fois installée chez l'humain, elle permet de jouer au JPDR. –Le JPDR est donc le produit d’une adaptation

41 Displaying coherence requires an argumentative form, the use of logical terms such as "if", "and", "or" and "unless", and of words indicating inferential relationships such as "therefore", "since", "but", and "nevertheless". It is generally taken for granted that the logical and inferential vocabulary is – and presumably emerged – as tools for reflection and reasoning. From an evolutionary point of view, this is not particularly plausible. The hypothesis that they emerged as tools of persuasion may be easier to defend. - Sperber 2001 For a couple of thousand years, logic as an academic discipline was not much more than a systematisation of folk judgements about particular inferences. - Sterelny, Ibid Logic can (..) be thought of in expressive terms, as a distinctive set of tools for saying something that cannot otherwise be made explicit - Brandom, 2000 L’expressivisme logique naturalisé

42 Développemental: les ligues mineures du JPDR –l'émergence des Qu-questions (qui, quand, quoi, pourquoi) chez l'enfant pourrait éclairer le processus ontogénétique d'explicitation des règles –On sait que les questions « pourquoi ? » et « comment » sont maîtrisées après les questions avec « quoi » et « où » (Tyack and Ingram, 1977) –or ces questions sont précisément celles qui doivent être posées pour jouer au JPDR Axes de recherches – I –

43 Culturel: ligue internationale –la logique explicite des règles implicites de raisonnement –Règles occidentales/orientales (Nisbett et al. 2001) La logique classique explicite les normes inférentielles gréco- occidentale, plus analytique: –Identité, non-contradiction, tiers-exclus: occidental –Changement, contradiction, holisme: oriental Proviennent des JPDR occidentaux/orientaux: –Occident: jeu à somme nulle (X a raison  Y a tort) –Orient : jeu à somme non nulle (X et Y on en partie tort/raison) Axe de recherche – II –

44 bhv@sympatico.ca http://benoithv.free.fr http://www.lanci.uqam.ca


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