LE MODELE MACROECONOMIQUE CLASSIQUE

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1 LE MODELE MACROECONOMIQUE CLASSIQUE
Ch. 1 - Le modèle macroéconomique classique

2 Ch. 1 - Le modèle macroéconomique classique
Rappel : cours de 1ère année  Le raisonnement macroéconomique 1ère lecture : distinction micro – macroéconomie Niveau d’analyse (agents – agrégats) Objet de l’analyse (équilibre – déséquilibre) Méthodes (marchés – fonctions) 2ème lecture : les conditions d’émergence de la macroéconomie Les limites du raisonnement micro La macroéconomie au service de la politique économique Ch. 1 - Le modèle macroéconomique classique

3 Ch. 1 - Le modèle macroéconomique classique
3ème lecture : la complexité de l’opposition entre micro et macroéconomie Une opposition absente au démarrage de la réflexion économique Les débats des années 70 autour des fondements micro de la macro « La macroéconomie est l’étude de l’économie dans son ensemble, notamment quant à des phénomènes tels la croissance du revenu, l’inflation et le taux de chômage. La macroéconomie s’efforce à la fois d’expliquer les évolutions économiques et de concevoir des politiques susceptibles d’améliorer les performances économiques. » Greg Mankiw - Macroéconomie Ch. 1 - Le modèle macroéconomique classique

4 Ch. 1 - Le modèle macroéconomique classique
 Qu’est-ce qu’un modèle macroéconomique ? Maquette représentant l’économie, en fonction d’hypothèses sur son fonctionnement, sous la forme d’un système d’équations reliant différentes variables et déterminant l’équilibre d’ensemble  Relations expriment les hypothèses de base du modèle sous forme de fonctions (cf. fonction de consommation) et/ou des contraintes (techniques ou institutionnelles)  Variables sont de natures diverses (agrégats – valeurs de marché, flux – stock, nominales – réelles, exogènes – endogènes) Ch. 1 - Le modèle macroéconomique classique

5 Ch. 1 - Le modèle macroéconomique classique
Distinction des modèles selon les fondements théoriques : Classique Keynésien Modèles de la synthèse Modèles DSGE  Distinction entre modèles théoriques et modèles appliqués Ch. 1 - Le modèle macroéconomique classique

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8 Ch. 1 - Le modèle macroéconomique classique
 Modèle macroéconomique classique est construit « par défaut », il est déduit du rapprochement d’un certain nombre d’analyses proposées par des auteurs classiques et néo-classiques 1. Les hypothèses du modèle 2. La représentation de l’économie comme ensemble de marchés 3. La réponse aux chocs dans le modèle macroéconomique classique Ch. 1 - Le modèle macroéconomique classique

9 Ch. 1 - Le modèle macroéconomique classique
1. Les hypothèses du modèle macroéconomique classique 1. 1 La loi de Say « Il est bon de remarquer qu’un produit terminé offre, dès cet instant, un débouché à d’autres produits pour tout le montant de sa valeur. En effet, lorsque le dernier producteur a terminé un produit, son plus grand désir est de le vendre, pour que la valeur de ce produit ne chôme pas entre ses mains. Mais il n’est pas moins empressé de se défaire de l’argent que lui procure sa vente, pour que la valeur de l’argent ne chôme pas non plus. Or, on ne peut se défaire de son argent qu’en demandant à acheter un produit quelconque. On voit donc que le fait seul de la formation d’un produit ouvre, dès l’instant même, un débouché à d’autres produits. » Ch. 1 - Le modèle macroéconomique classique

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 Corollaires de la loi de Say Décision de produire est un préalable à la consommation « un produit terminé offre, dès cet instant, un débouché à d’autres produits pour tout le montant de sa valeur » Impossibilité de crise généralisée de surproduction (mais possibilité de crises sectorielles résolues par la variation des prix relatifs) Nécessaire égalité épargne - investissement Monnaie n’est utilisée que comme un instrument d’échange Ch. 1 - Le modèle macroéconomique classique

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1. 2 La neutralité de la monnaie  Monnaie est considérée comme un simple instrument d’échange : aucun acteur n’a intérêt à détenir de la monnaie « pour elle même » Hypothèse fonde la « théorie quantitative de la monnaie » (J. Bodin – I. Fisher) Ch. 1 - Le modèle macroéconomique classique

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 Variation de la quantité de monnaie n’a pas d’impact sur le niveau de l’activité réelle (principe de dichotomie)  « Inflation est toujours et partout un phénomène monétaire » (M. Friedman) Ch. 1 - Le modèle macroéconomique classique

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1. 3 Le rôle des marchés concurrentiels  Allocation des ressources et coordination des plans des agents économiques s’effectuent sur des marchés concurrentiels Hypothèses de base de la CPP : Rationalité des agents Flexibilité des prix Identification de quatre marchés essentiels : Marché du travail Marché du capital (fonds prêtables) Marché de la monnaie Marché des biens Ch. 1 - Le modèle macroéconomique classique

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2. Les marchés déterminant l’équilibre 2. 1 Le marché du travail  Étude détaillée dans la partie microéconomie du cours Offre de travail est exprimée par les salariés en fonction de principes de maximisation de leur utilité (arbitrage travail – loisirs) En première analyse, offre de travail peut être considérée comme croissante en fonction du salaire Demande de travail est exprimée par les producteurs en fonction d’une comparaison entre productivité marginale du travailleur et montant du salaire En première analyse, demande de travail peut être considérée comme décroissante en fonction du salaire Ch. 1 - Le modèle macroéconomique classique

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Détermination d’un équilibre : Quantité de travail échangée correspond au niveau de plein emploi (chômage ne peut être que volontaire) Niveau de salaire correspond à la productivité marginale du travail Source graphique : A. d’Autume Ch. 1 - Le modèle macroéconomique classique

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2. 2 Le marché du capital (ou des fonds prêtables)  Agents prêtent et empruntent des fonds sur le marché des fonds prêtables  Offre est assurée par les ménages : offre de fonds dépend de la maximisation de l’utilité par les ménages (maximisation intertemporelle) et du niveau du taux d’intérêt  Demande est réalisée par les entreprises en fonction de la productivité du capital et du niveau du taux d’intérêt  Équilibre est assuré par la variation du taux d’intérêt (s’établit au niveau de la productivité marginale du capital) Ch. 1 - Le modèle macroéconomique classique

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2. 3 Le marché de la monnaie  Demande de monnaie dépend des besoins des agents pour réaliser leurs transactions ( compte tenu de la vitesse de circulation de la monnaie)  Offre de monnaie est exogène (monnaie métallique ou décision des autorités monétaires)  Confrontation de l’offre et de la demande détermine la quantité de monnaie en circulation dans l’économie et donc le niveau général des prix Ch. 1 - Le modèle macroéconomique classique

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2. 4 Le marché des biens  Équilibre global du marché des biens dépend de celui des autres marchés (application de la loi de Say + niveau général des prix lié au marché de la monnaie)  Marché des biens permet de déterminer les prix relatifs et l’ajustement des quantités sur le marché des différents produits Ch. 1 - Le modèle macroéconomique classique

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2. 5 L’équilibre global Ch. 1 - Le modèle macroéconomique classique

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3. La réponse aux chocs dans le modèle macroéconomique classique  Modèle est caractérisé par l’équilibre (conséquence de l’application de la loi de Say et des hypothèses néo-classiques sur le fonctionnement des marchés)  Perturbation de l’équilibre peut venir d’un « choc d’offre » (modification des conditions de production ou variation du prix relatif des facteurs de production) Choc d’offre se traduit par un nouvel équilibre global de plein emploi avec variation des prix relatifs "Tout chômage quelconque a uniquement sa cause dans le fait que des changements dans les conditions de la demande ont lieu sans cesse, et que les résistances de frictions empêchent que l’ajustement des salaires appropriés ne s’effectue instantanément. » - A. C. Pigou Ch. 1 - Le modèle macroéconomique classique

21 Ch. 1 - Le modèle macroéconomique classique
 Politique économique n’a pas à se poser la question de la demande Politique doit s’assurer des conditions optimales de l’offre Caractère concurrentiel et flexible des marchés Gestion de la quantité de monnaie dans l’économie pour éviter les dérives inflationnistes  Rôle minimum de l’Etat dans ce contexte Ch. 1 - Le modèle macroéconomique classique