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Dépistage des cancers en France Résultats de l’observatoire national EDIFICE Etude sur le DépIstage des cancers et ses Facteurs de complIanCE Depuis plus.

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1 Dépistage des cancers en France Résultats de l’observatoire national EDIFICE Etude sur le DépIstage des cancers et ses Facteurs de complIanCE Depuis plus de 40 ans, Roche s’est engagé dans la lutte contre le cancer. En recherchant de nouvelles voies thérapeutiques et diagnostiques, Roche a mis à la disposition des patients des traitements qui ont permis d’apporter du progrès en termes de survie et d’amélioration de la qualité de vie. Si la découverte et le développement de nouveaux traitements est une nécessité pour augmenter les chances de guérison, il est évident que le diagnostic, à des stades plus précoces, reste un élément primordial du pronostic. Le dépistage, une des priorités du Plan Cancer, joue un rôle fondamental en particulier dans les cancers du sein et du côlon. Roche, leader en oncologie, a souhaité apporter sa contribution, et a décidé, pour atteindre cet objectif, de lancer le programme EDIFICE pour mieux comprendre les comportements face au dépistage d’un cancer . Roche a ainsi mis en place, avec l’aide d’un comité scientifique, la plus vaste enquête jamais réalisée en France sur les comportements face à la démarche de dépistage d’un cancer. L’objectif de cette enquête est : de mieux comprendre les comportements de la population générale et des médecins praticiens, face au dépistage d’un cancer. d’expliquer les facteurs favorisant la participation ou, au contraire, la non participation ou l’abandon de cette démarche. Les enseignements de l’enquête donneront lieu à des réflexions et des actions, en collaboration avec les experts impliqués dans ce programme. Nous vous en présentons ici les premiers résultats. Laboratoire Roche

2 Introduction Avec décès par an, le cancer est la deuxième cause de mortalité en France (risque de cancer cumulé = 51% chez l’homme, 36% chez la femme) (1) C’est une des préoccupations majeures des autorités sanitaires françaises En 2003, a eu lieu le lancement du Plan Cancer par la MILC (Mission Interministérielle pour la Lutte contre le Cancer) (2) Les données de mortalité due aux cancers, observées en 1999 (dernières données disponibles) montrent qu’avec décès par an : Les cancers sont la première cause de décès dans la population masculine (avec décès), un cancer étant diagnostiqué au cours de la vie de plus d’un homme sur 2 (51%) La deuxième cause dans la population féminine ( décès), après les maladies cardiovasculaires. Le Plan Cancer lancé le 24 mars 2003, comprend 70 mesures couvrant tous les champs de la maladie, dont le dépistage et la prévention. La Mission Interministérielle pour la Lutte contre le Cancer mise en place par le premier ministre a géré de 2003 à 2005, ce chantier, qui est maintenant sous la responsabilité de l’INCa. (1) Hill C et al. Bull Cancer 2004;91:9-14 (2) Plan Cancer. Consultable sur le site

3 Dépistage = l’un des 3 leviers principaux
Enjeux du dépistage Dépistage = l’un des 3 leviers principaux pour diminuer significativement la mortalité liée au cancer (1) : Améliorer les soins curatifs Optimiser les stratégies thérapeutiques Prévenir l’apparition de la maladie Effectuer des diagnostics plus précoces Dépistage organisé Aux côtés de la prévention et de l’optimisation des soins, effectuer des diagnostics à des stades plus précoces est un levier majeur pour atteindre l’objectif fixé par le Plan Cancer : diminuer de 20% le taux de mortalité par cancer d’ici 2007.  Le dépistage organisé (lorsqu'il est possible) représente le seul moyen d’effectuer un diagnostic le plus précoce possible afin d’optimiser la prise en charge du cancer et augmenter les chances de guérison. «  En dehors des avancées thérapeutiques, le seul moyen de combattre le cancer … est de faire un diagnostic précoce . D’où l’intérêt de la généralisation du dépistage… » (2) (1) Eisinger F et al. Dépistage des cancers. In Baromètre Santé Ed. INPES. (2) INVS: « Cancer du sein chez la femme: incidence et mortalité, France 2000 », BEH, 44, 2004.

4 Dépistage du cancer du sein  diminution de 37% de la mortalité (1)
Enjeux du dépistage Dépistage du cancer du sein  diminution de 37% de la mortalité (1) par cancer du sein* Danemark Dépistage du cancer colo-rectal  diminution de 33% de la mortalité (2) par cancer colo-rectal* France Des résultats concernant des expériences de dépistage ont été publiés dans la littérature. A Copenhague (Danemark), Olsen a analysé l’effet du dépistage du cancer du sein depuis 1991 par mammographie systématique chez femmes âgées de 50 à 69 ans (taux de participation de 71%, la population cible comptant femmes environ) : une diminution de la mortalité par cancer du sein atteint 37% pour les femmes participant actuellement au dépistage organisé. Concernant le cancer du côlon, une grande étude menée en Bourgogne sur plus de personnes ( exactement) a montré que le dépistage par Hémoccult pratiqué tous les deux ans fait baisser la mortalité par cancer colo-rectal de 16 % à l’échelle de la population, et atteint 33% chez les sujets ayant effectué au moins un examen de dépistage, avec un taux de participation variant de 53 à 58% (grâce à une collaboration active des médecins généralistes et des médecins du travail, associée à l’envoi postal du test). Une participation importante des hommes et des femmes concernés aux campagnes de dépistage est un facteur clé de l’efficacité du dépistage organisé. 8 mesures du plan Cancer consacrées au dépistage (3) (1) Olsen AH et al. Br Med J 2005; (2) Faivre J et al. Gastroenterology 2004;126: (3) Plan Cancer. Consultable sur le site * Au sein de la population participant au dépistage

5 Enjeux du dépistage Pour nous médecins Diagnostics plus précoces Améliorer les pronostics Pour nos patients / citoyens Augmenter les chances de guérison Les enjeux du dépistage sont importants : Pour nous médecins en permettant des diagnostics plus précoces, il permet d’améliorer le pronostic des cancers. Pour l’ensemble de la population, il permet d’augmenter les chances de guérison et de bénéficier de traitements plus efficaces et moins contraignants.

6 Observatoire national pour mieux comprendre les
Enjeux du dépistage A l’initiative de Roche, lancement du programme EDIFICE Observatoire national pour mieux comprendre les comportements face au dépistage des cancers Pour contribuer à l’atteinte des objectifs fixés par le plan Cancer sur le dépistage des cancers, Roche, leader en oncologie, a lancé le programme Roche-EDIFICE (« Etude sur le DépIstage des cancers et ses Facteurs de complIanCE »). L’enquête Roche-EDIFICE est un état des lieux national sur les comportements face au dépistage des cancers, et constitue une importante base de données pour mieux comprendre, et « in fine » favoriser les diagnostics à des stades plus précoces, contribuer à améliorer le pronostic des cancers et augmenter les chances de guérison.

7 Elaboration des thèmes de travail et de la méthodologie
Comité Scientifique Cancérologie Pr Jean-Yves BLAY, Hôpital Edouard Herriot, Lyon Dr Laurent CALS, Toulon Dr Yvan COSCAS, Boulogne-Billancourt Pr Jean-François MORERE, Hôpital Avicenne, Bobigny Pr Moïse NAMER, Nice Pr Xavier PIVOT, CHU Besançon Pr Olivier RIXE, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris Dr Daniel SERIN, Avignon Épidémiologie/dépistage Dr François EISINGER, Institut Paoli Calmettes, Marseille Gastro-entérologie Dr Anne CALAZEL-BENQUE, Toulouse Psycho-oncologie Dr Sylvie DOLBEAULT, Psychiatre, Institut Curie, Paris TNS SOFRES Healthcare Dr Michel MURINO, Directeur Général Mr Philippe PERIE, Directeur Scientifique Mme Geneviève BONNELYE, Chef de Projet Roche Mme Claire ROUSSEL La problématique de la démarche face au dépistage étant éminemment complexe, un comité scientifique pluridisciplinaire a travaillé sur le programme EDIFICE. Le groupe de travail, composé de cancérologues, épidémiologiste et psychiatre, a discuté et élaboré les thèmes de travail choisis. Elaboration des thèmes de travail et de la méthodologie

8 EDIFICE : une approche originale
Complémentaire des actions institutionnelles (1,2) selon des critères originaux non encore explorés : Evaluations en parallèle auprès du grand public et des médecins généralistes Pour 4 cancers (sein, côlon, poumon, prostate) Dont le dépistage organisé est généralisé ou en voie de généralisation (sein, côlon) Dont le dépistage n’est pas recommandé ou non organisé (poumon, prostate) Comparaison des attitudes L’objectif de l’enquête EDIFICE a été de travailler sur des paramètres non encore explorés pour mieux comprendre les comportements face au dépistage et apporter des informations nouvelles et pertinentes, en complément des actions institutionnelles telles que le Baromètre Santé de l’INPES ou les enquêtes menées par l’INVS. EDIFICE a été élaboré de manière à comparer les attitudes lorsque : Un dépistage est organisé au niveau national, médiatisé et incité : cancer du sein Un dépistage est partiellement organisé : cancer du côlon Un dépistage est non organisé : cancer de la prostate Un dépistage a une faisabilité en cours d’étude (« point zéro ») : cancer du poumon Cette enquête est effectuée en parallèle : • auprès du grand public • auprès des médecins. (1) Eisinger F et al. Dépistage des cancers. In Baromètre Santé Ed. INPES. (2) Ancelle-Park R et al. BEH 2003;4:14-16.

9 Enquête EDIFICE 2 évaluations menées en parallèle
1- Auprès du Grand Public 1500 individus de 40 à 75 ans 2- Auprès des médecins 600 médecins généralistes La méthodologie de cette enquête est rigoureuse avec 2 évaluations menées en parallèle en janvier et février 2005 : • Auprès du grand public : interviews de 1500 personnes de 40 ans à 75 ans, • Auprès des médecins : interviews de 600 médecins généralistes Ces échantillons sont représentatifs selon la méthode des quotas. Recueil d’une base de données unique sur les comportements face au dépistage Méthodologie TNS-SOFRES – Janvier-Février 2005

10 Les grands thèmes explorés dans l’enquête EDIFICE
Des thèmes généraux Profil des patients (sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle, statut marital, lieu de résidence, tabac, alcool…) Croyances / représentations (sentiment d’être concerné par sa santé/le cancer, lieu de contrôle interne/externe…) Consommation médicale (vaccinations, vitamines, consultations…) Relation avec le médecin traitant Pour mieux comprendre les facteurs expliquant la participation au dépistage, de masse et/ou individuel, la non participation ou son abandon après une ou plusieurs démarches de dépistage, différents thèmes ont été explorés : • Des thèmes généraux tels que le profil des patients (âge, sexe, habitat…), la consommation médicale (vaccinations, consultations…) ou encore les “croyances” et représentations en matière de santé (sentiment ou non d’être concerné par sa santé, par le cancer…) • Les relations sujets/médecin traitant ont été également étudiés car nécessaires pour compléter les typologies des individus selon un comportement donné face au dépistage.

11 Les grands thèmes explorés dans l’enquête EDIFICE
Et, pour chacun des cancers explorés, des thèmes spécifiques Antécédents de cancer (personnels, familiaux) Peur du cancer Niveau de connaissance sur le dépistage Niveau d’anxiété face au dépistage Processus de décision (motivations à se faire dépister, initiative du 1er dépistage, bénéfices, raisons d’arrêt …) Vécu du 1er examen de dépistage (douleur, attente, qualité des informations données, respect de l’intimité, satisfaction / compréhension des résultats …) et des examens ultérieurs Ont également été explorés, d’autres thèmes plus spécifiquement associés au cancer et à son dépistage, tels que : Le niveau d’anxiété face à cette démarche Le niveau des connaissances sur le dépistage et ses modalités Les motivations et les freins face à la décision de se faire dépister Et plus encore, le vécu du premier examen de dépistage et des examens ultérieurs (éventuelle douleur ressentie, qualité des informations délivrées, compréhension des résultats …)

12 EDIFICE Résultats Les résultats de Edifice ont été acceptés et présentés au Congrès de l’American Society of Oncology en juin 2006. Pivot X et al. Cancer screening tests in France: first results of EDIFICE study. ASCO 2006, Atlanta; Abst 6092. (2) Coscas Y et al. Impact of organization of colorectal cancer screening: results of EDIFICE study. ASCO 2006, Atlanta; Abst 6078. Serin D et al. Mammography screening in France: results of EDIFICE study. ASCO 2006, Atlanta; Abst Rixe O et al. Prostate cancer screening in France : results of the EDIFICE study. ESMO Istanbul 2006; Abst 1080. Pivot X et al.Cancer screening tests in France : first results of the EDIFICE study. ESMO Istanbul 2006; Abst 1095. Calazel-Benque A et al. Results of the EDIFICE study in colorectal cancer screening. ESMO Istanbul 2006; Abst 1109.

13 EDIFICE : Résultats % d’individus déclarant avoir réalisé au moins
un test de dépistage % des médecins généralistes recommandant systématiquement le dépistage 6% 36% 25% 93% SEIN 68% COLON 18% PROSTATE 58% Les résultats de l’enquête Roche-EDIFICE montrent que : Pour le cancer du sein : 93% des femmes de 50 à 74 ans déclarent avoir effectué au moins une mammographie de dépistage, 68% des médecins disant recommander systématiquement cet examen à leurs patientes de 50 à 74 ans. Pour le cancer du côlon : 25% des individus de 50 à 74 ans déclarent avoir effectué au moins un examen de dépistage, 18% des médecins recommandent systématiquement cet examen à leurs patients de 50 à 74 ans. Pour le cancer de la prostate : 36% des hommes de 50 à 75 ans déclarent avoir effectué au moins un examen de dépistage, 58% des médecins disant recommander systématiquement cet examen à leurs patients de 50 à 75 ans. Pour le cancer du poumon : 6% des individus de 40 à 75 ans déclarent avoir effectué au moins une radiographie des poumons dans le cadre d’une démarche de dépistage, 4% des médecins disant recommander systématiquement cet examen à leurs patients de 50 à 75 ans 1609 personnes ont été interrogées au total, 105 ont été exclues de l’analyse en raison d’antécédents personnels de cancer. L’analyse a donc porté sur 1504 personnes. POUMON 4% Bases : Cancer du sein = 507 femmes de ans; Cancer du côlon = 970 individus de ans; Cancer de la prostate = 475 hommes de ans; Cancer du poumon = 1504 individus de ans Bases : 600 MG pour les patients de 50 à 74 ans (cancer du côlon), et de 40 à 75 ans (cancer du poumon), les patientes de 50 à 74 ans (cancer du sein), les patients de 50 à 75 ans (cancer de la prostate).

14 Les questions soulevées par EDIFICE
Cancer du sein Un dépistage organisé aujourd’hui généralisé et médiatisé : Mais quel est le taux de femmes effectuant régulièrement cette démarche ? Pourquoi ? Cancer du côlon Un dépistage en voie de généralisation : Comparaison des différentes régions … Quel est l’impact de l’organisation sur les taux de participation ? Cancer de la prostate Un dépistage individuel… Comment et pourquoi ? Cancer du poumon Un dépistage non recommandé… Quel état des lieux aujourd’hui ? Mais au-delà de ces premières données, de nombreuses questions restent posées et l’objectif d’EDIFICE est d’apporter des premiers éléments de réponse. Ainsi, voici les constats et les questions soulevées : • Dans le cancer du sein, si le taux de femmes ayant réalisé une mammographie atteint 93%, quel est le taux de femmes respectant le délai de 2 ans recommandé entre deux examens ? Quelles en sont les raisons ? • Dans le cancer du côlon dont le dépistage organisé est en voie de généralisation, quel est l’impact réel de cette organisation sur les taux de participation ? • Dans le cancer de la prostate, pourquoi la démarche de dépistage individuel est-elle fréquente et comment est-elle effectuée ? • Dans le cancer du poumon, quel est l’état des lieux aujourd’hui alors que les techniques de dépistage sont encore en cours d’évaluation ? ... Les réponses à ces différentes questions apportées par l’enquête EDIFICE vous seront présentées sur les diapositives suivantes.

15 Le cancer du sein En 2000  nouveaux cas (1)  décès (2) Recommandations officielles sur le dépistage (3) Le dépistage du cancer du sein concerne les femmes : de 50 à 74 ans sans prédisposition familiale sans antécédent de cancer du sein connu et suivi Il s’appuie sur la réalisation d’une mammographie tous les 2 ans Depuis 2004, le dépistage du cancer du sein est généralisé dans tous les départements Chez la femme, le cancer du sein est de loin le plus fréquent, suivi du cancer colo-rectal. L’incidence est faible avant 35 ans puis augmente régulièrement jusqu’à 75 ans. Le cancer du sein constitue toujours la première cause de décès par cancer chez la femme. Le dépistage par mammographie permet d’observer une réduction significative de la mortalité par cancer du sein variant de 26 à 34% après au moins 5 ans de suivi chez les femmes de plus de 50 ans. Cet effet est clairement démontré dans de nombreuses études dont des méta-analyses. Le programme national de dépistage du cancer du sein est généralisé à l’ensemble du territoire depuis Ce programme prévoit une mammographie biennale chez toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans, sans risque héréditaire ni antécédent de cancer du sein. (1) ANAES, mars 1999 (2) Remontet L et al. BEH 2003;41-42:190-3 (3) ANAES, mars 2004.

16 Délai depuis la dernière mammographie
Abandon après une seule mammographie : 3% Abandon après plusieurs mammographies : 12% A déjà réalisé une mammographie 93% Au moins une mammographie ≤ 2 ans 75% 15% Mammographie > 2 ans Ainsi, si 93% des femmes ont réalisé au moins une mammographie, 15% des femmes interrogées n’ont pas réalisé de mammographie de dépistage au cours des deux dernières années et ne répondraient donc pas aux recommandations de bonne pratique. Parmi ces 15% de femmes, 20% d’entre elles ont abandonné après une seule mammographie et 80% après plusieurs mammographies. N’a jamais réalisé de mammographie 7% Base : 507 femmes de ans

17 Réalisation d’une mammographie selon l’âge
97% 97% 96% 89% 81% 84% 81% 73% 73% 56% 21% 14% 12% 12% 18% 50-54 ans 55-59 ans 60-64 ans 65-69 ans 70-74 ans Le taux de dépistage le plus élevé est celui de la tranche d’âge ans, dans laquelle plus de 95% des femmes ont réalisé au moins une mammographie, plus de 80% l’ayant réalisée au cours des 2 dernières années. Ces taux sont plus faibles chez les patientes de 70 à 74 ans, avec 81% des patientes ayant réalisé au moins 1 mammographie et 56% l’ayant réalisée au cours des deux dernières années. Au moins une mammographie Mammographie ≤ 2 ans Mammographie > 2 ans

18 Participation selon le mode de dépistage
Dépistage organisé* 89% 45% 8% Dépistage individuel** 74% 55% 23% Parmi les 93% de femmes déclarant avoir réalisé au moins un test de dépistage, 45% ont réalisé au moins une mammographie dans le cadre du dépistage organisé, 55% des femmes ont réalisé leurs mammographies dans le cadre du dépistage individuel. Si l’on regarde le pourcentage de femmes ayant réalisé leur mammographie au cours des deux dernières années, 89% l’ont effectuée dans le cadre d’un dépistage organisé contre 74% dans le cadre d’une démarche individuelle (p < 0,01). Le pourcentage de femmes ayant réalisé leur mammographie il y a plus de 2 ans est plus faible dans le groupe dépistage organisé (8% contre 23% en cas de démarche individuelle). Mammographie ≤ 2 ans Mammographie > 2 ans Base : 469 femmes dépistées de ans * Au moins une mammographie dans le cadre du dépistage organisé ** Que des mammographies dans le cadre du dépistage individuel

19 Facteurs impactant le non suivi
Parmi les 15% de femmes n’ayant pas réalisé de mammographie depuis plus de 2 ans, les principales raisons déclarées sont la négligence et le fait d’avoir d’autres priorités que sa santé. On remarque le rôle important joué par le médecin, puisque le fait que le médecin n’ait pas recommandé ce dépistage est la 3ème raison évoquée par les femmes interrogées dans l’enquête Roche-EDIFICE. De même, l’information des femmes semble un critère important à prendre en compte puisque dans 12% des cas, les femmes pensent que le dépistage ne sert à rien. Base : femmes de ans ayant réalisé une mammographie depuis plus de 2 ans

20 Facteurs influençant le suivi
Facteurs influençant le suivi Analyse multifactorielle en régression logistique Facteurs favorisant la réalisation régulière de mammographie (dernière mammographie > 2 ans) Odds ratios IC à 95% Nombre de mammographies réalisées 0.785 0.690 0.893 Peur du cancer du sein 0.512 0.264 0.994 Vécu de la 1ère mammographie Je me suis sentie à l'aise 0.493 0.257 0.946 Au moins une mammographie dans le cadre du dépistage organisé 0.186 0.093 0.372 Gynécologue consulté au cours des 12 derniers mois 0.116 0.050 0.270 Parmi les 78% de femmes qui déclarent avoir réalisé un examen depuis moins de 2 ans, les facteurs identifiés comme favorisant la réalisation régulière de mammographies sont : Le nombre de mammographies réalisées La peur du cancer du sein Le vécu de la première mammographie et le fait de s’être sentie à l’aise lors de celle-ci La réalisation d’au moins une mammographie dans le cadre du dépistage organisé La consultation d’un gynécologue au cours des 12 derniers mois Facteurs augmentant le risque d’abandon du dépistage (dernière mammographie > 2 ans) Odds ratios IC à 95% Mammographie réalisée suite à la découverte d'une anomalie 2.900 1.356 6.202

21 A déjà réalisé une mammographie N’a pas réalisé de mammographie
Taux de dépistage chez les femmes de moins de 50 ans 21% Par ailleurs, 255 femmes de moins de 50 ans ont également été interrogées au cours de l’enquête EDIFICE. 75%, soit près de 4 femmes sur 5 ont réalisé un dépistage, en moyenne 2 mammographies. A déjà réalisé une mammographie N’a pas réalisé de mammographie Base : 255 femmes de moins de 50 ans

22 Age de la première mammographie
38% 26% 21% 12% 3% Parmi ces femmes ayant réalisé une mammographie avant l’âge de 50 ans, la moitié ont eu leur premier examen avant 40 ans. Moins de 31 ans 31 à 40 ans 41 à 49 ans Non précisé Aucune mammographie réalisée Base : 255 femmes de moins de 50 ans

23 Les 5 typologies de femmes face au dépistage du cancer en France
Concernant l’analyse typologique, 2 groupes sont distincts : Le premier formé de 3 sous-groupes de femmes semble acquis à la cause du dépistage, quelle qu’en soit la modalité. L’effort d’information assuré prioritairement par les médecins, doit perdurer tant sur le bénéfice global du dépistage que sur les modalités pratiques Pour maintenir le niveau satisfaisant de dépistage chez les femmes suivies régulièrement Pour améliorer le taux de femmes dépistées mais non suivies selon le rythme recommandé Le deuxième formé de 2 sous-groupes non acquis à la cause du dépistage, avec des nuances : D’une part les femmes décrites comme « fatalistes passives » ne se sentant plus concernées par le dépistage. Des informations délivrées par le généraliste (dans la mesure ou elles ne recourent plus au gynécologue) sur les modalités de l’examen et sa gratuité pourraient avoir un impact positif sur ces femmes. D’autre part, les femmes dites « insouciantes de leur santé », au profil psychologique particulier ou n’accordant aucune confiance au corps médical, au sein duquel les taux de non dépistage et de non suivi du dépistage sont les plus élevés. Il s’agit d’un groupe difficile à toucher ; cependant leur bon niveau intellectuel peut être utilisé pour tenter de faire cohabiter leurs croyances avec un comportement plus adapté. Plus accessibles par les médias que par le corps médical, des messages d’information incisifs, voire provocants sont envisageables. * femmes non seulement convaincues mais aussi pratiquant le dépistage du cancer du sein

24 Recommandations par les médecins généralistes selon la date de mise en place du dépistage du cancer du sein 71% 65% 65% 32% 30% 28% 4% 2% 1% 1% 1% 0% De 1989 à 1996 De 1997 à 2002 Depuis 2003 La date de mise en place du dépistage organisé ne modifie pas l’attitude du médecin généraliste puisque celui-ci recommande le dépistage du cancer du sein : Systématiquement dans 65% à 71% des cas Souvent dans 28% à 32% des cas Les différences ne sont pas significatives selon l’ancienneté de mise en place d’un dépistage organisé. Oui, systématiquement Oui, souvent Oui, mais rarement Non, jamais

25 Les convergences médecin / individu
face au dépistage du cancer du sein Grand Public Médecins Généralistes Dépistage précoce du cancer du sein & Augmentation de l’espérance de vie 96% 98% Image de la mammographie Informations données au cours de l’examen suffisantes 93% 80% Femmes abandonnistes Raison principale d’abandon Négligence / Oubli 18% 25% L’analyse des comportements devient intéressante dès lors que l’on confronte les avis des individus et des médecins sur les raisons ou non du dépistage. Médecins et Grand Public sont en accord sur au moins 3 points : La relation dépistage précoce et baisse de la mortalité liée au cancer La qualité de l’information de l’examen et la démarche en faveur du dépistage La raison principale d’abandon du suivi des femmes par négligence

26 Les divergences médecin / femme face au dépistage du cancer du sein
Grand Public Médecins Généralistes Femmes n’ayant jamais réalisé de mammographie Ne se sentent pas concernées 29% 11% Préfèrent ignorer le résultat 19% 44% Médecin ne leur a pas recommandé 12% 1% Manque d’information 3% 10% Image de la mammographie Examen douloureux 33% 52% Examen désagréable 36% 67% Les points de divergence sur les raisons principales de non dépistage sont les suivants : Les médecins généralistes pensent que les femmes sont non dépistées par peur des résultats Les femmes ne se font pas dépister par négligence ou par oubli. Autre divergence, 52 à 67% des médecins pensent que le vécu de l’examen est un frein au dépistage alors que seulement 33 à 36% des femmes évoquent cette raison.

27 Conclusion 1. Les femmes connaissent ce dépistage, savent comment et où le réaliser 2. L’organisation du dépistage améliore la régularité du suivi 3. Le gynécologue (et le médecin généraliste, en particulier chez les femmes plus âgées) joue un rôle important dans l’adhésion au dépistage

28 Le cancer du côlon En 2000  Nouveaux cas (par an) : ≈ (1)  Nombre de décès (par an) : (2) à (1) Recommandations officielles sur le dépistage (3) Sujets à risque moyen  Hémoccult II® dans le cadre d’un dépistage de masse Sujets à risque élevé  Coloscopie de dépistage Sujets à risque très élevé  Coloscopie de dépistage  Consultation de génétique oncologique Depuis les années 80, l’incidence du cancer du côlon a augmenté de 50% environ, passant de à cas par an. En revanche, la mortalité par cancer du côlon diminue légèrement depuis 1977, ce qui est probablement due à une prise en charge plus précoce de ce cancer et à une baisse de la mortalité péri-opératoire chez les sujets âgés. Il reste cependant responsable du plus grand nombre de décès après le cancer du poumon. Une Conférence de Consensus consacrée au dépistage du cancer du côlon a recommandé 3 stratégies adaptées au niveau de risque de cancer colorectal (CCR) : Niveau moyen : risque de la population dans son ensemble d’être atteint de CCR avant l’âge de 74 ans estimé à 3,5%. Niveau élevé : risque des patients ayant des antécédents, personnels ou familiaux du premier degré, d’adénome ou de CCR estimé entre 6 à 10%. Les patients atteints de rectocolite hémorragique et maladie de Crohn sont également des sujets à risque élevé (en cas de pancolite). Niveau très élevé : risque des sujets appartenant à une famille atteinte de cancers à transmission héréditaire autosomale dominante. L’ANAES recommande, de plus, l’utilisation du test Hémoccult II (recherche d’un saignement occulte dans les selles), méthode la mieux évaluée et ayant une sensibilité et une spécificité acceptables dans le cadre d’un programme de dépistage. (1) Hill C et al. Bull Cancer 2004;91:9-14. (2) Remontet L. Rev Epidemiol Sante Publique 2003;51:3-30. (3) Conférence de consensus, ANAES 1998

29 Impact du dépistage du cancer colorectal : Exemple de la Bourgogne
Étude menée dans la région Bourgogne chez personnes de 45 à 74 ans  dépistage tous les 2 ans et suivi pendant 11 ans diminution de la mortalité par cancer colorectal de 16% dans la population cible (1), de 33% chez les patients dépistés (1) Une étude contrôlée et randomisée menée en Bourgogne sur plus de personnes âgées de 45 à 74 ans, bénéficiant ou non d’un dépistage par Hémoccult pratiqué tous les deux ans, a montré que ce dépistage : diminue de 16% la mortalité par cancer colo-rectal à l’échelle de la population (ratio 0,84; IC 95%, 0,71-0,99), diminue de 33% ce taux chez les sujets ayant effectué au moins un examen de dépistage (ratio 0,67; IC 95%, 0,56-0,81) par rapport à la population contrôle. Ces résultats viennent confirmer ceux issus de deux études effectuées précédemment (Grande-Bretagne et Danemark) et ont donc été à l’origine de l’organisation du dépistage dans quelques départements pilotes. (1) Faivre J et al. Gastroenterology 2004;126:

30 Etat des lieux du dépistage du cancer colorectal
22 départements pilotes en 2004 Un dépistage organisé dans 22 départements pilotes (gratuité du test de recherche de sang dans les selles) : Individus de ans Un examen de dépistage tous les 2 ans Indicateurs de qualité :  Taux de participation = 50%  Taux de positivité < 3% Un dépistage organisé du cancer colo-rectal s’appuyant sur le test Hemoccult et sur l’implication du médecin généraliste a été mis en place dans 22 départements. Ce dépistage est préconisé tous les 2 ans chez les personnes âgées de 50 à 74 ans. Il s’effectue à l’aide du test Hémoccult décrit précédemment. En cas de présence de sang, une coloscopie permet de préciser le diagnostic. Source:

31 Déclaration de réalisation d’un examen de dépistage
Résultats EDIFICE Déclaration de réalisation d’un examen de dépistage Au moins un test de dépistage réalisé SEIN COLON PROSTATE POUMON 93% Dépistage du cancer du côlon réalisé chez ¼ des sujets de 50 à 74 ans Hémoccult : 11% Coloscopie : 16% (coloscopie seule : 13%) 25% Taux de PSA : 31% TR : 19% (Taux de PSA et TR : 15%) 36% 25% des personnes de 50 à 74 ans, interrogées sur l’ensemble du territoire, déclarent avoir effectué un examen de dépistage du cancer du côlon. 6% Bases : 507 femmes de ans pour le sein / 970 individus de ans pour le côlon / 475 hommes de ans pour la prostate / 1504 individus de ans pour le poumon

32 Répartition des 970 personnes interrogées :
Dépistage selon les départements Répartition des 970 personnes interrogées : n = 640 66% n=330 (34%) n = 640 (66%) 66% 80% 20% n = 330 34% Non dépistés Sur l’échantillon de 970 personnes de 50 à 74 ans, 330 personnes (34%) appartenaient aux 22 départements dans lesquels le dépistage du cancer du côlon est organisé et 640 (66%) aux autres départements. Une différence significative est observée selon les départements. Dans les 22 départements pilotes dans lesquels le dépistage organisé a été mis en place, le pourcentage de personnes déclarant avoir eu un dépistage atteint 34% contre 20% dans les autres départements. L’effet lié à l’organisation d’un dépistage du cancer colo-rectal apparaît donc important sur le nombre de personnes dépistées. Dépistés 34% 20% Avec 52% de dépistage organisé Dépistage individuel uniquement

33 Dépistage organisé : Influence de la date de mise en place
* 3 premiers départements (Côte d’Or, Ille-et-Vilaine et Saône-et-Loire) / 9 départements suivants (Bouche du Rhône, Calvados, Charente, Hérault, Indre-et-Loire, Isère, Nord, Haut Rhin et Seine Saint Denis) / 10 derniers départements (Essonne, Finistère, Allier, Ardennes, Marne, Pyrénées Orientales, Moselle, Orne, Mayenne et Puy de Dôme) 34% 16% 17% 12 premiers départements pilotes : 37% de dépistés (21% de dépistage organisé / 15% de dépistage individuel) 47% 35% 26% 10% 19% 33% 12% 3 premiers départements* 9 départements suivants* 10 derniers % de dépistés Dépistage organisé Dépistage individuel 22 départements pilotes Autre élément important mis en évidence par l’enquête EDIFICE : le pourcentage de personnes dépistées est d’autant plus élevé que l’organisation du dépistage est instaurée depuis plus longtemps : Taux de dépistage : pour les 3 premiers départements (dépistage datant de plus de deux ans) et les 9 suivants (dépistage datant entre un et deux ans), le taux de patients déclarant avoir effectué un examen de dépistage est respectivement de 47% et de 35% contre 26% dans les 10 départements pilotes dans lesquels l’organisation du dépistage est la plus récente (moins d’un an environ). Taux de dépistage organisé : 33% dans les 3 premiers départements pilotes, versus 19% dans les 9 suivants et 10% dans les 10 derniers. 3 premiers départements (Côte d’Or, Ille-et-Villaine) 9 départements suivants (Bouche du Rhône, Calvados, Charente, Hérault, Indre-et-Loire, Isère, Nord, Haut Rhin, Seine Saint Denis) 10 autres départements (Essonne, Finistère, Allier, Ardennes, Marne, Pyrénées Orientales, Moselle, Orne, Mayenne, Puy de Dôme)

34 Etat des lieux du dépistage : Tests réalisés
Test Hémoccult seul Coloscopie seule Hémoccult et coloscopie Tests et départements pilotes Départements pilotes Base : 110 dépistés Autres départements Base : 130 dépistés De même, la mise en place du dépistage organisé a modifié le type d’examen de dépistage effectué. Ainsi, si dans l’ensemble des départements, la coloscopie seule est davantage réalisée que le test Hémoccult seul (53% vs 34%), le rapport entre Hémoccult et coloscopie s’inverse en fonction de la mise en place ou non d’un dépistage organisé : Dans les 22 départements pilotes, l’Hémoccult est l’examen de dépistage le plus fréquemment utilisé (51% vs 35% pour la coloscopie) Dans les autres départements au contraire, la coloscopie est 3 fois plus fréquemment réalisée que l’Hémoccult (69% vs 20%) dans le cadre du dépistage individuel. Bases : 240 dépistés de ans

35 Taux de recommandation en fonction de l’ancienneté
Etat des lieux du dépistage : Recommandation par le médecin Oui, systématiquement Oui, souvent Oui, mais rarement Non, jamais Médecins généralistes (n=600) MG des 22 départements pilotes MG des autres départements 48% 50% 45% 29% 30% 28% 22% 18% 13% 6% 6% 4% Taux de recommandation en fonction de l’ancienneté 40% 29% 26% 0% 4% 44% 46% 21% 20% 3 premiers départements* 9 départements suivants* 10 derniers De leur côté, les médecins généralistes interrogés recommandent dans plus de 50% des cas le dépistage du cancer colo-rectal, quel que soit le département. Ceci étant, les médecins le recommandant systématiquement sont plus nombreux dans les départements exerçant dans les 22 départements pilotes (recommandation systématique par 40% des médecins exerçant dans les 3 premiers départements, mais base faible : seulement 10 médecins interrogés dans ces 3 départements, contre 29% pour les 9 départements suivants et 26% pour les 10 derniers) et d’autant plus que le dépistage organisé est mis en place depuis longtemps. Oui, systématiquement Oui, souvent Oui, mais rarement Non, jamais 3 premiers départements (Côte d’Or, Ille-et-Villaine) 9 départements suivants (Bouche du Rhône, Calvados, Charente, Hérault, Indre-et-Loire, Isère, Nord, Haut Rhin, Seine Saint Denis) 10 autres départements (Essonne, Finistère, Allier, Ardennes, Marne, Pyrénées Orientales, Moselle, Orne, Mayenne, Puy de Dôme)

36 Etats des lieux du dépistage : Les raisons du non dépistage
33% Ne se sent pas concerné 38% 17% N'a pas de symptômes 21% 17% Le médecin ne l'a pas proposé / recommandé 19% Peur de l'examen et de son résultat 11% 6% 7% Par négligence 5% Autres priorités que de s'occuper de sa santé 3% 2% 1% Raison liée à l'âge 1% L’enquête EDIFICE s’est par ailleurs attachée à rechercher d’éventuels facteurs déterminants ou explicatifs à cette attitude : - Les items marquants (non concerné, pas de symptômes et peur de l’examen) dénotent un réel besoin de sensibilisation et d’information sur le cancer colo-rectal et son dépistage (cependant, différences non significatives entre les départements pilotes et les autres). - Toutefois, il est intéressant de remarquer une différence notable entre les motivations des sujets dépistés dans les 22 départements pilotes et celles des personnes dépistées dans les autres départements : les premiers semblent être plus sensibilisés au risque que représente le cancer colo-rectal et soucieux des résultats des examens. Autre raison 3% 1% Ne sait pas 8% 7% 22 départements pilotes Autres départements Base : individus de ans non dépistés

37 Facteurs impactant le dépistage du cancer du côlon
Facteurs augmentant la probabilité d’être dépisté par Hémoccult Odds ratios IC à 95% Résider dans un des 22 départements pilotes du dépistage organisé du cancer du côlon 3.914 2.487 6.158 Attitude face au dépistage du cancer du côlon : se sent concerné(e) 3.167 1.752 5.723 Bac+2 ou niveau supérieur 2.029 1.187 3.469 Attitude face au dépistage du cancer du côlon : se sent motivé(e) / prêt(e) à le faire 2.019 1.127 3.615 L’organisation du dépistage du cancer colo-rectal semble aujourd’hui constituer le premier levier pour augmenter la réalisation d’au moins un test Hemoccult (odd ratio = 3,914 pour les départements pilotes). Les facteurs identifiés sont : la sensation d’être concerné par la démarche de dépistage du cancer du côlon, la motivation propre du sujet à la condition qu’il soit bien sensibilisé et informé de l’intérêt de ce dépistage, de la population à risque et des techniques utilisées. Au contraire, la peur des examens de dépistage et l’appartenance à la tranche d’âge ans diminue la probabilité d’effectuer au moins 1 test de dépistage. Facteurs diminuant la probabilité d’être dépisté par Hémoccult Odds ratios IC à 95% Peur des examens de dépistage 0.560 0.337 0.929 Age : ans 0.402 0.189 0.857

38 Les 4 typologies d’individus face au dépistage du cancer du côlon
Les analyses typologiques ont permis de dégager 4 typologies d’individus face au dépistage du cancer du côlon. Ce sont parmi les profils des « attentistes du conseil médical » et des « non concernés » que les taux de non dépistage sont de loin les plus élevés. Par ailleurs, le taux de dépistage semble bénéficier directement du caractère « organisé » du dépistage. Les médecins des départements pilotes en ont une meilleure connaissance et un pourcentage plus important de patients acquis est notable. Globalement, la poursuite d’un large travail d’information de la population, la formation des médecins quant aux modalités pratiques des examens de dépistage et l’extension de l’offre du dépistage organisé devraient à terme augmenter le nombre d’individus acquis.

39 Médecins Généralistes Image du test Hémoccult
Les convergences médecin / individu face au dépistage du cancer du côlon Grand Public Médecins Généralistes Dépistage précoce du cancer du côlon et augmentation de l’espérance de vie 88% 99% Image du test Hémoccult Examen douloureux 3% 1% Examen désagréable 13% 16% Les médecins et les individus sont d’accord sur le lien entre dépistage et la baisse de la mortalité liée au cancer. Le vécu de l’examen est perçu de façon similaire par ces deux parties, 13% des individus estimant ce test désagréable (ce qui est l’avis de 16% des médecins).

40 Les divergences médecin / individu
face au dépistage du cancer du côlon Grand Public Médecins Généralistes Individus n’ayant jamais réalisé de test de dépistage Ne se sentent pas concernés 36% 11% Préférent ignorer le résultat 3% 16% Médecin ne leur a pas recommandé 9% Individus abandonnistes 41% 4% Négligence / Oubli 6% 22% Dernier test normal 13% Dans le cancer du côlon, comme dans le cancer du sein, les points de divergence concernent les raisons principales du non dépistage et d'abandon du dépistage. Les médecins estiment que cela s’explique avant tout, par le fait que les personnes ne veulent pas connaître le résultat alors que ces personnes ne se font pas dépister parce qu’ils ne se sentent pas concernées (le souhait de ne pas connaître le résultat n’étant mentionné que dans 3% des cas). De même pour les causes de l’abandon du dépistage : 22% des médecins estiment que cela est lié à la négligence ou à l’oubli… alors que les sujets concernés mettent surtout en avant, le fait que leur médecin ne leur en a pas parlé.

41 1- Un taux de dépistage encore faible
Conclusion 1- Un taux de dépistage encore faible (25% chez les personnes de 50 à 74 ans) 2- Un impact fort de l’organisation  Davantage de personnes dépistées,  Davantage de dépistage par Hemoccult (vs endoscopie)  Un impact d’autant plus fort que la mise en place du dépistage organisé est ancienne Un objectif accessible : doubler le taux de participation par la généralisation du dépistage organisé

42 Le cancer de la prostate
En  Nouveaux cas (par an) : (1)  Nombre de décès (par an) : (1) Recommandations sur le dépistage : Recommandations des agences d’évaluation en santé :  Dosage du PSA sérique total non recommandé dans le cadre du dépistage de masse (1) Recommandations de 2 sociétés d’urologie (AFU et AUA), sur la base d’un consensus d’experts (2,3) :  Dépistage annuel entre 50 et 70/75 ans Le cancer de la prostate est chez l’homme de plus de 50 ans le cancer le plus fréquent, devant le cancer du poumon et le cancer colo-rectal. Il s’agit généralement d’un cancer peu symptomatique et d’évolution souvent lente. La mortalité par cancer de la prostate a augmenté jusqu’en 1990 et diminue depuis. L’opportunité d’un dépistage par un test de dosage du PSA sérique total a fait l’objet de nombreuses évaluations. Plusieurs agences d’évaluation de santé, dont l’ANAES et l’INAHTA (International Network of Agencies for Health Technology Assessment) se sont prononcées sur le thème et ne recommandent pas le dosage du PSA sérique dans le cadre d’un dépistage de masse. A l’inverse, les recommandations publiées par l’AFU (Association Française d’Urologie) et l’AUA (Association Américaine d’Urologie) préconisent un dépistage annuel chez l’homme entre 50 et ans. Dans son rapport publié en 2004, l’ANAES s’est attaché à analyser, définir et formuler les éléments d’information qu’il semble nécessaire de délivrer à un homme qui consulte pour la première fois à ce sujet et qui envisage la réalisation d’un dépistage individuel. Il conclut que ce dépistage pourrait être proposé individuellement sur la base de facteurs de risque statistiquement et cliniquement significatifs ou réalisé à la demande du patient. (1) Hill C et al. Bull Cancer 2004;91:9-14. (2) ANAES septembre 2004. (3) Soulié M et al. Cancer de la Prostate. Prog Urol 2004;14: (4) AUA. Oncology 2000;14:

43 Déclaration de réalisation d’un examen de dépistage
Résultats EDIFICE Déclaration de réalisation d’un examen de dépistage SEIN COLON PROSTATE POUMON 93% 25% Taux de PSA : 31% TR : 19% (Taux de PSA et TR : 15%) 36% Comme vu précédemment, 36% des sujets âgés de 50 à 75 ans déclarent avoir effectué au moins un examen de dépistage du cancer de la prostate, ce taux étant plus élevé que celui du cancer du côlon. Ce dépistage était basé sur : Le PSA seul dans 31% des cas Le toucher rectal seul dans 19% des cas Le taux de PSA et le TR dans 15% des cas. 6% Base : 475 hommes de ans

44 Etat des lieux du dépistage selon l’âge
% d’hommes ayant effectué au moins un test de dépistage du cancer de la prostate 50-54 ans 55-59 ans 60-64 ans 65-69 ans 70-75 ans 48% 45% 42% 33% 18% L’étude plus précise, en fonction de l’âge, de cette population nous montre que le pourcentage d’hommes ayant effectué un dépistage s’accroît avec l’âge et concerne près d’un homme sur 2 à partir de 65 ans.

45 Etat des lieux du dépistage selon les régions
Nord-Est 100 km Sud-Ouest Sud-Est Ouest 34% 32% 31% 40% Région parisienne 46% Il n’existe pas de réelle disparité selon les régions, hormis un taux de dépistage du cancer de la prostate plus important en région parisienne. Ceci représente d’ailleurs un facteur déterminant de la démarche de ce dépistage comme nous allons le voir sur la diapositive suivante.

46 Facteurs impactant le dépistage du cancer de la prostate
Facteurs augmentant la probabilité d’effectuer un test de dépistage Odds ratios IC à 95% Consultation d’un urologue au cours des 12 d.m. 6.494 2.277 18.526 ATCD cancer de la prostate (entourage) 4.925 1.683 14.417 Attitude face au dépistage du cancer de la prostate : se sent motivé / être prêt à le faire 4.606 2.181 9.729 Agglomération parisienne 4.087 1.636 10.210 Attitude face au dépistage du cancer de la prostate : se sent concerné 3.273 1.509 7.097 Age : ans 2.154 1.055 4.396 Bac+2 / supérieur 2.016 1.158 3.511 Les facteurs déterminants du dépistage individuel sont : La consultation récente d’un spécialiste dans ce domaine (urologue) Les antécédents familiaux de cancer de la prostate La motivation à se faire dépister et le fait de se sentir concerné par le dépistage Un niveau d’études supérieures L’appartenance à la tranche d’âge ans (en particulier par rapport à celle des ans chez qui la probabilité d’effectuer un dépistage est plus faible). Les facteurs tels que l’âge (homme de moins de 55 ans) et la peur d’avoir un cancer de la prostate ne semblent pas favoriser la démarche d’un dépistage. Facteurs diminuant la probabilité d’effectuer un test de dépistage Odds ratios IC à 95% Pense souvent au risque d’avoir un jour un cancer 0.518 0.290 0.926 Age : ans 0.350 0.160 0.764

47 Origine de la réalisation du 1er examen de dépistage
Médecin généraliste Urologue Initiative personnelle 18% 5% 60% Les personnes interrogées ont déclaré que leur démarche a été initiée : dans 60% des cas par le médecin généraliste, dans 5% des cas par un urologue, dans 18% des cas par le sujet lui-même. Base : 174 hommes dépistés de ans

48 Taux de recommandation par le médecin généraliste d’un dépistage
58% 36% 4% 2% Systématiquement Souvent Rarement Non, jamais L’interrogation en miroir du médecin généraliste confirme ces résultats. En effet, les médecins généralistes recommandent le dépistage du cancer de la prostate systématiquement dans 58% des cas, et souvent dans 36% des cas. A contrario, seuls 4% des médecins le recommandent rarement et 2% ne le recommandent jamais. Base : 600 médecins généralistes

49 Examens de dépistage recommandés par le Médecin Généraliste
55% 38% 22% 5% 2% PSA seul Toucher rectal seul PSA et TR Echographie Médecins ne recommandant pas le dépistage Mais quels examens recommandent-ils ? 55% des médecins disent recommander le toucher rectal et le PSA, 38% disent recommander la réalisation du seul taux de PSA 5% disent recommander le toucher rectal seul. L’échographie endorectale (recommandée par 22% des médecins généralistes) n’a pas de place dans le diagnostic du cancer de la prostate, en dehors de la réalisation des biopsies prostatiques. Une échographie transrectale normale n’élimine pas un diagnostic possible de cancer de la prostate. Cet examen n’est donc pas recommandé dans le cadre d’un dépistage quelle que soit sa forme (de masse, ciblé ou individuel) selon l’ANAES. Base : 600 médecins généralistes

50 2- Rôle prépondérant des médecins dans l’initiation du dépistage
Conclusion 1- Un taux de dépistage individuel élevé (36% des hommes de 50 à 75 ans… à comparer aux 20% de personnes dépistées pour le cancer du côlon dans les départements où ce dépistage n’est pas organisé) 2- Rôle prépondérant des médecins dans l’initiation du dépistage 3- Une forte demande des hommes eux-mêmes  18% des 1ers examens de dépistage l’ont été à leur initiative

51 Le dépistage du cancer du poumon

52 Rappels épidémiologiques : Cancer du poumon
Responsable de décès par an en France (1) 1ère cause de mortalité par cancer chez l’homme (1) 3ème cause de mortalité par cancer chez la femme (1) Evaluation de la technique de dépistage en cours Aucune possibilité de dépistage et donc recommandation officielle à ce jour sur le dépistage du cancer du poumon en France Jusqu’au début des années 1990, une augmentation considérable de la mortalité par cancer du poumon est constatée. Depuis, si l’incidence de ce cancer diminue chez l’homme, il reste le cancer le plus meurtrier devant le cancer de la prostate et le cancer colorectal. Chez la femme, on observe une multiplication par 4 de la mortalité par cancer du poumon au cours des 15 dernières années. Le dépistage du cancer du poumon n’est pas possible à ce jour et n’est donc pas recommandé officiellement. (1) Hill C et al. Bull Cancer 2004;91:9-14.

53 Résultats de l’enquête EDIFICE
Déclaration de réalisation d’un examen de dépistage SEIN 93% COLON 25% PROSTATE 36% Comme vu précédemment, 6% des sujets âgés de 40 à 75 ans déclarent avoir effectué une radiographie de dépistage du cancer du poumon, chiffre nettement plus faible que pour les cancers du sein, de la prostate ou même du côlon. POUMON 6% Base : 1504 individus de ans

54 Motifs de réalisation des radiographies pulmonaires
Total individus de 40 à 75 ans n = 1504 % Ont déjà réalisé une radio des poumons 87% Pour le dépistage du cancer du poumon 6% Dans un autre cadre que le dépistage 80% Suite à une maladie respiratoire ou cardiaque 21% Dans le cadre du travail 50% Avant une opération Ne sait pas 3% N’ont jamais réalisé de radio des poumons 13% En reprenant l’ensemble des 1609 individus de 40 à 75 ans interrogés dans le cadre de l’enquête EDIFICE (dont 1504 étaient exploitables), 87% ont déclaré avoir effectué au moins 1 radiographie des poumons. La réalisation de cet examen est motivée en grande partie par une autre raison que la recherche stricte d’un éventuel cancer du poumon, telle que les bilans cardio-vasculaires, respiratoires et pré-opératoires ou lors de la visite de la médecine du travail.

55 Dépistage du cancer du poumon : Différence entre fumeurs et non-fumeurs
Réalisation d’une radiographie pulmonaire de dépistage selon le statut fumeur / non fumeur Total individus de 40 à 75 ans n = 1504 % Jamais dépistés n = 1375 Fumeurs 24 23 Non fumeurs 76 77 Ne fument pas 33 N’ont jamais fumé 43 44 Non précisé < 1 Ayant déjà réalisé un test n = 85 % 33 67 39 28 - Les fumeurs ayant déjà réalisé un test de dépistage sont plus nombreux que ceux n’ayant pas effectué de radiographie du poumon dans le cadre du dépistage (33% versus 23%, p<0,05), cette différence étant significative. Les résultats sont inverses chez les non-fumeurs qui déclarent plus souvent n’avoir jamais réalisé de radiographie pulmonaire de dépistage (77% vs 67% de non-fumeurs ayant déjà effectué une radiographie de dépistage, p < 0,05). Cette différence est encore plus significative pour le sous-groupe des sujets n’ayant jamais fumé (44% des sujets n’ayant jamais effectué de dépistage appartiennent à ce groupe, p <0,01).

56 Sous-total médecins : 42%
Origine de l’incitation à effectuer une radiographie pulmonaire de dépistage 55% 10% 6% 1% 21% 22% Médecin généraliste du travail Autre médecin Caisse d'assurance maladie Initiative personnelle Ne sait pas Sous-total médecins : 42% L’enquête nous apprend également que les médecins généralistes ainsi que les médecins du travail sont majoritairement à l’origine de la réalisation d’une radiographie du poumon dans le cadre d’un dépistage… 6% des patients estimant que cette invitation à se faire dépister provenait de la caisse d’assurance maladie. Base : 85 individus de 40 à 75 ans ayant réalisé au moins une radiographie pulmonaire dans le cadre du dépistage

57 Attentes des sujets ayant réalisé une radiographie pulmonaire de dépistage
45% 39% 30% 21% 16% 11% 11% Au moins une attente particulière Etre rassuré Rassurer les proches Etre pris en charge le plus tôt possible Ne pas avoir de regrets Aucune attente, cela fait partie du suivi médical Ne sait pas Les 85 sujets dépistés interrogés ont au moins une attente particulière concernant la réalisation de l’examen radiographique. La réponse la plus fréquente étant le souhait d’être rassuré (30% des sujets de 40 à 75 ans interrogés) ou de rassurer ses proches (11% des sujets). 16% des sujets interrogés considèrent que la radiographie des poumons de dépistage est un examen qui fait partie du suivi médical. Base : 85 individus de 40 à 75 ans ayant réalisé au moins une radiographie pulmonaire dans le cadre du dépistage

58 EDIFICE Freins et leviers comportementaux identifiés face au dépistage

59 Des questions sur les comportements adoptés face au dépistage
Pourquoi certains individus n’ont-ils jamais réalisé d’examen de dépistage ? Pourquoi d’autres ne retournent-ils pas se faire dépister alors que le risque persiste ou même augmente ? Les antécédents familiaux influencent-ils la démarche de dépistage ? Au-delà de l’influence certaine des recommandations officielles, des campagnes d’information et de sensibilisation et des mesures prises sur le terrain, plusieurs grandes questions sur la démarche adoptée face au dépistage par les sujets concernés se posent à la lecture de ces résultats, en particulier : Pourquoi certains individus n’ont jamais réalisé d’examen de dépistage ? Pourquoi d’autres ne retournent pas se faire dépister alors que le risque persiste ou même augmente ? Les antécédents familiaux influencent-ils la démarche de dépistage ?

60 Côté Grand Public 51% pro-dépistage, convaincus et actifs
… et 49% restant à sensibiliser et à convaincre par différents moyens Principaux leviers identifiés : 1- Rôle des médecins et des spécialistes dans la préconisation du dépistage, ses modalités et ses objectifs 2- Généralisation du dépistage organisé On distingue deux principaux profils typologiques parmi le grand public face au dépistage d’un cancer. Les leviers identifiés pour augmenter la démarche des personnes à l’adhésion du dépistage d’un cancer sont : 1. Le rôle des médecins 2. La mise en place d’une organisation

61 Principaux leviers identifiés
Côté médecins Principaux leviers identifiés 1- Meilleure information (théorique et pratique) sur les recommandations 2- Valorisation de leur rôle, complémentaire de celui des autorités publiques responsables du dépistage organisé

62 Différence entre hommes et femmes sur le comportement face au dépistage
25% 67% 1% 7% 53% 10% 23% 14% Femmes Hommes Dépistées sein et côlon Dépistés prostate et côlon Dépistés prostate seul Dépistées sein seul Dépistées côlon seul Dépistés côlon seul Tout d’abord, y a-t-il une différence entre les hommes et les femmes sur le comportement de dépistage ?. L’enquête EDIFICE permet d’y répondre en partie. Ainsi, la démarche de dépistage semble être acquise pour les femmes puisque seules 7% d’entre elles n’ont fait aucun examen de dépistage du cancer du sein ou du côlon, tandis que les hommes sont plus de 50% à n’avoir effectué aucune démarche de dépistage. Ceci étant, cette différence est surtout liée à la généralisation du dépistage du cancer du sein, puisque le taux d’hommes et de femmes ayant effectué au moins un examen de dépistage du cancer du côlon est très proche dans les deux sexes (26% chez les femmes, 24% chez les hommes). Dépistées ni sein / ni côlon Dépistés ni prostate / ni côlon Base : 462 hommes de ans Base : 507 femmes de ans

63 Dépistage du cancer de la prostate
Influence des antécédents familiaux de cancer Dépistage du cancer du sein Dépistage du cancer du côlon Dépistage du cancer de la prostate Antécédents de cancer Antécédents de cancer Antécédents de cancer 73% 74% 71% Sans Antécédent Sans Antécédent Sans Antécédent 76% 66% 58% Dont cancer du sein Dont cancer du côlon Dont cancer de la prostate Quant aux antécédents familiaux de cancer, ils représentent souvent une motivation en faveur du dépistage, ici moins apparent pour celui du cancer du sein ce qui est logique puisque le dépistage du cancer du sein est une démarche beaucoup plus généralisée. Ceci étant, l’existence dans l’entourage d’antécédents de cancer ne modifie significativement que le taux de patients déclarant avoir réalisé au moins un test de dépistage du cancer de la prostate (71% de dépistés en cas d’antécédent de cancer dans l’entourage contre 58% en l’absence d’antécédent) La tendance est la même si les antécédents de cancer dans l’entourage concernent le cancer pour lequel est évaluée la démarche de dépistage. Là aussi, seuls les antécédents de cancer de la prostate augmentent significativement le taux de patients déclarant avoir réalisé au moins un dépistage du cancer de la prostate. 21% 46% 12% Sans antécédent de cancer du sein Sans antécédent de cancer du côlon Sans antécédent de cancer de la prostate 4% 39% 8%

64 Influence des facteurs socio-démographiques
Dépistage du cancer du sein Dépistage du cancer du côlon Mammo < 2 ans Mammo > 2 ans Dépistés Non dépistés 49% Départements pilotes En couple Études > primaires Revenu mensuel moyen Moins de 65 ans En couple Revenu mensuel moyen 71% 33% 56% 19% 10% 74% 29% 55% 9% ≈ 2500 euros ≈ 1900 euros ≈ 4900 euros ≈ 2800 euros ≈ 4900 euros ≈ 2800 euros Dépistage du cancer de la prostate Dépistés Non dépistés 78% 77% 46% 65% 70% 30% 4200 euros  2600 euros Quelques facteurs socio-démographiques sont communs aux cancers étudiés dans l’enquête et favorisent la même tendance de comportement vis-à-vis du dépistage (un revenu mensuel moyen plutôt élevé, une vie en couple, le niveau d’études) sont, par exemple, autant de caractéristiques des personnes adhérant au dépistage. Par ailleurs : Pour le cancer du sein : un âge inférieur à 65 ans est en faveur de la réalisation d’une mammographie au cours de deux dernières années Pour le cancer de la prostate : à l’inverse, les hommes de plus de 65 ans ont réalisé plus souvent au moins un examen de dépistage (46% vs 30%) Plus de 65 ans Agglomération parisienne Études > bac+2 Revenu mensuel moyen

65 Influence de la vision personnelle du dépistage
« Le dépistage est une démarche importante pour ma santé » « Je me sens motivé / prêt à le faire » Cancer du sein Mammo < 2 ans Mammo > 2 ans 99% 97% 86% 72% Cancer du côlon Dépistés Non dépistés 97% 88% 70% 43% De manière générale, les sujets motivés et pro-actifs face à une démarche de dépistage ont réalisé plus souvent au moins un examen de dépistage, et ce quel que soit le cancer évalué (côlon, sein ou prostate) même si, là encore, la tendance est moins forte pour le cancer du sein (la généralisation du dépistage du cancer du sein pourrait expliquer des différences moins sensibles). Cancer de la prostate 97% Dépistés Non dépistés 91% 77% 57%

66 Influence des facteurs anxiogènes
« J’ai peur du cancer en général » « J’ai peur des examens de dépistage » Cancer du sein Mammo < 2 ans Mammo > 2 ans 75% 38% 62% 49% Cancer du côlon Dépistés Non dépistés 68% 26% 68% 40% Parallèlement à la vision personnelle du dépistage, les facteurs anxiogènes peuvent également être déterminants. Ils sont de deux ordres : Ceux concernant la peur de la maladie et du cancer en particulier, favorisant plutôt la démarche Ceux concernant la peur des examens de dépistage qui, au contraire, explique la moindre participation au dépistage. Cancer de la prostate 66% Dépistés Non dépistés 24% 61% 37%

67 Des facteurs attendus ... et non retrouvés
1- La peur du cancer 2- Les antécédents de cancer dans l’entourage (famille et proches) 3- Le recours au psychologue/psychiatre et/ou aux psychotropes 4- La consommation de tabac ou d’alcool (témoins d’un certain type de comportement vis-à-vis de sa santé) Dans le cadre du dépistage des cancers, autorités publiques et médecins ne doivent pas avoir d’a priori Dans cette analyse des comportements, certains facteurs, initialement pressentis comme pouvant favoriser ou au contraire freiner le dépistage, ne ressortent pas, comme la peur du cancer, les antécédents de l’entourage ou le recours au psychologue, psychiatre et/ou aux psychotropes. Ces dernières données indiquent que dans le cadre du dépistage des cancers en général, les autorités publiques ainsi que les médecins ne doivent pas avoir d’à priori

68 Roche - EDIFICE = 1er observatoire national
Conclusion générale Roche - EDIFICE = 1er observatoire national sur le dépistage des cancers EDIFICE compare les déclarations grand public / médecins généralistes Un nouvel observatoire prévu en 2007 pour mesurer l’évolution de ces données avec : La généralisation du dépistage du cancer du côlon La mise en place de pilotes sur le dépistage du cancer de la prostate L’enquête EDIFICE fournit pour la première fois une photographie des pratiques de dépistage en France. Elle pourra servir d’étalon pour évaluer l’amélioration des pratiques de dépistage et l’évolution des mentalités. D’autres enquêtes EDIFICE pourraient être mises en place à l’avenir en France ou dans d’autres pays d’Europe.


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