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Publié parGul Besse Modifié depuis plus de 10 années
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Les déterminants du vote Problème de la compétence
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Le vote socialement déterminé 1° Détermination sociale Paul Lazarsfeld et al., The people's choice : how the voter makes up his mind in a presidential campaign. Le choc de létude sociologique : enquête sur panel en 1940 (élection présidentielle). Trois démonstrations. 1)Faible politisation et compétence de la très grande majorité des électeurs Or, faible compétence indifférence à la politique 2) Les votes sont déterminés socialement : « on pense politique comme on est socialement ». Les électeurs votent en groupe : loyauté aux groupes « primaires » voire « secondaires ». 3) Du coup effet limité de la campagne électorale Peu de changements dopinion (8 %), les mobilités sannulent.
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Le vote politiquement déterminé 2° Détermination politique (de loffre politique) « École de Michigan », sous linfluence du marketing, années 1960 : –importance de la structuration du champ politique et de la « marque » partisane ( = démocrate /républicaine). –vote par attachement à un parti : lidentification partisane (en France : gauche/droite) ; à un homme ?? Ultérieurement, complexification de ce modèle : –issue voting ou vote sur enjeux –« homo politicus » : la Rational choice theory (théorie économique) –le « reasoning voter » ou les éléments cognitifs du choix : des raccourcis –la mesure des effets de loffre politique : discours, sondages, télévision
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Les enjeux du débat Noblesse de la détermination politique / désenchantement de la détermination sociale Idéologie de lélecteur comme citoyen éclairé, et non « conditionné », déterminé : le modèle du libre arbitre Idéologie du progrès : la démocratisation comme processus menant au « déconditionnement » des individus Difficultés du commentaire pseudo-savant Intellectuallo-centrisme (prêter aux autres son propre goût du jeu politique) Éloignement de la société (des « déclarations » atomisées, saisies par téléphone, par questionnaires) Intérêt bien compris des commentateurs-experts (division du travail politique)
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Synthèse Le vote est une pratique sociale ordinaire, quon peut faire (et quon fait de plus en plus…) sans avoir à se justifier Le vote est lexpression, sous contrainte doffre électorale, de goûts/dégoûts sociaux informés par des trajectoires – on vote comme on est socialement, et il est possible de mieux comprendre ce qui fait socialement le citoyen… Ex : tous les électeurs FN ne sont pas « dextrême-droite » ou « fascistes » ou « nationalistes »… Loffre électorale active et cristallise des convictions déjà présentes ; sans doute des « mobilités » mais très peu de « conversions » dun camp à lautre. Plus précisément, la mobilité (y compris la désaffection) est surtout le fait des moins investis, des moins compétents et intéressés. Sa progression tient : –aux changements de loffre politique (brouillage des repères), –à un moindre encadrement politique (notamment en milieu populaire), –et à une perte dhomogénéité des groupes primaires ou secondaires (transformation de la famille, de lécole, du travail). –Qui sont les (micro) leaders dopinion aujourdhui ?
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Lenjeu de la « compétence » Les électeurs sont-ils compétents ? –Compétence avec deux dimensions : cognitive = connaissance (knowledge) du syst è me politique politique = aptitude reconnue, un droit à juger ; selon la th é orie d é mocratique, é galement reconnue à tous ; mais acc è s concr è tement in é gal –Compétence : cohérence et stabilité
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Les principes de la mesure de la compétence la comp é tence est une disposition ou un attribut individuel –s é tudie à l aide de questionnaires testant le niveau de performance la comp é tence se mesure, et peut être class é e –depuis 1964 (EU) : typologisation ( é lecteurs attentifs vs masse) la comp é tence peut se mesurer en dehors de toute action : non pas en actes, mais à froid –elle varie peu selon les contextes, les interlocuteurs, et peut être saisie dans le cadre d une enquête calqu é e sur le mod è le d un examen scolaire. Seul compte ce que sait l é lecteur ( fait, est). la connaissance savante de l univers politique est centrale –information factuelle, ma î trise des concepts id é ologiques de base
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La reformulation de la compétence-connaissance Admis : la majorit é des citoyens ordinaires ne poss è dent qu une connaissance faible et fragmentaire de l univers politique Pbe majeur (et é nigme, sinon drame) : la faible comp é tence des citoyens ordinaires est contraire à la th é orie classique : que vaut une opinion qui n est fond é sur aucun savoir digne de ce nom ? Pseudo-opinion Critique de la m é thode : le contexte d observation et d é tude de la comp é tence politique compte (Zaller : le contenu d une opinion d é pend du contexte ; l instabilit é des opinions n est pas seulement li é e au manque, mais au trop-plein) => contre la quantification, les focus groups ou les entretiens. Critique de la mesure : la politisation comme capacit é à penser politiquement une situation personnelle, à probl é matiser connaissance des institutions.
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Quelle connaissance ? Critique : relativiser la connaissance factuelle dans la production des opinions politiques. Pas besoin d en savoir beaucoup pour produire de l opinion D abord l exp é rience personnelle, les raccourcis, les signaux : les é lecteurs sont comp é tents car ils arrivent à produire des opinions à moindre frais, aux moindres co û ts d information possibles. (travaux de psychologie politique) : les individus ne ressentent nullement le besoin de stocker beaucoup d informations, en permanence, pour juger produire ses jugements ; plutôt formation « en ligne », par actualisation permanente.. Pbe : pas la peine d en savoir beaucoup pour d é fendre ses int é rêts. (Int é rêts bien compris).
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Une connaissance individuelle Dans la th é orie politique, l id é al du citoyen inform é et expert est partiellement remis en cause par les th é ories de la d é lib é ration – postulat fondamental selon lequel la comp é tence politique est une œ uvre collective et le jugement politique le produit de la communication et de l interaction. –= une autre critique de l opposition à la comp é tence comme stock personnel, attribut individuel. Mieux, contre un mod è le d espace public (Habermas) qui favorise le savoir, l argumentation, il faut valoriser d autres r é pertoires discursifs et cognitifs (partage, t é moignage, é motion, narration … ).
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Conclusions sur la compétence Triomphe des « avares cognitifs » : promotion du citoyen ordinaire, de la parole profane dans les m é dias (d é valorisation du militant, des connaissances). Jeter la comp é tence aux oubliettes ? Pourtant, les citoyens les mieux inform é s sont aussi les mieux capables de discerner leurs int é rêts : corr é lation positive entre niveau de comp é tence politique et propension à participer (r é pondre aux sondages, voter). Lien comp é tence-action le niveau d information joue sur l opinion et les pr é f é rences exprim é es :les plus inform é s n ont pas le même avis que les moins inform é s, donc les raccourcis ne sont pas neutres … La distribution in é gale de l information et de ses effets politiques demeure une question fondamentale.
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