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Grande pauvreté et réussite scolaire

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Présentation au sujet: "Grande pauvreté et réussite scolaire"— Transcription de la présentation:

1 Grande pauvreté et réussite scolaire
Le choix de la solidarité pour la réussite de tous

2 Un contexte inédit: une étroite collaboration entre un inspecteur général de l’éducation nationale et le Conseil Économique, Social et Environnemental qui s’est saisi du sujet « Pour une école de la réussite de tous »: rapporteure: Marie-Aleth Grard, vice-présidente d’ATD Quart Monde. 10 académies concernées, 120 auditions, 50 réunions en académie, 30 écoles et établissements visitées, 288 comptes rendus de visites, 5 « états de la recherche » produits par l’Institut français de l’éducation (Ifé). Une vingtaine de préconisations communes .

3 Grande pauvreté et réussite scolaire Le choix de la solidarité pour la réussite de tous
En prenant pour base les repères fixés en Europe pour définir le taux de pauvreté (vivre avec moins de 60 % du revenu médian) il y a 8,5 millions de citoyens pauvres en France, dont plus de 2,5 millions d’enfants et d’adolescents (3 millions pour l’UNICEF): un sur cinq. EN éducation prioritaire, un sur deux. En retenant le seuil de 50 % du revenu médian, c’est 1,2 million d’enfants et d’adolescents qui sont concernés par la grande pauvreté: un sur dix. La pauvreté des enfants et des adolescents augmente, on en parle peu et on sait peu de choses. Ils sont souvent les enfants et adolescents « oubliés ». Préconisation N°1: Confier à l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion (ONPES) l’élaboration d’un Tableau de bord spécifique à la pauvreté des enfants et des adolescents.

4 La France est l’un des pays dans lesquels l’origine sociale pèse le plus sur les destins scolaires.
Le système d’éducation français est plus inégalitaire en 2012 qu’il ne l’était en 2003. Ce n’est pas un accident, c’est inhérent à un système qui a été conçu pour trier et sélectionner. Le « nivellement par le bas » n’est pas créé par les réformes visant à démocratiser la réussite scolaire, il est déjà là, créé par l’échec scolaire massif des enfants des milieux populaires. 4

5 En bref, pourquoi ça ne change pas ou si lentement ?
Pourquoi est-ce si difficile en France de bâtir un système éducatif plus inclusif, qui ne soit pas essentiellement concentré sur la fonction de sélection des meilleurs ? Pourquoi est-il si difficile dans notre pays de mettre en place des cycles d’enseignement sur plusieurs années, de concevoir des modes d’évaluation qui encouragent et qui font progresser dans les apprentissages ? Pourquoi est-ce si difficile de concevoir un collège pour tous voulu par la loi de refondation de 2013, pourquoi les décisions d’orientation sont-elles si dépendantes des origines sociales ? En bref, pourquoi ça ne change pas ou si lentement ?

6 . Les réponses ne sont pas seulement sociales. Les réponses sont aussi et surtout pédagogiques.

7 90 % des enfants d’enseignants et de cadres entrés en 6e en 1995 ont obtenu un baccalauréat 7 ans après; c’est le cas pour 40 % des enfants d’ouvriers seulement. Parmi les enfants d’ouvriers qui ont eu leur bac en 2012, 31 % l’ont eu dans une filière générale, 23 % dans une filière technologique et 46 % dans une filière professionnelle. Chez les enfants de cadres supérieurs, les trois quarts ont eu un bac général, 14 % technologique et 10 % professionnel % des élèves de section générale et professionnelle adaptée (SEGPA) sont des enfants de familles de CSP défavorisées. Préconisation N°26: Recentrer le dossier d’admission des élèves en section générale et professionnelle adaptée (SEGPA) sur les difficultés scolaires de l’élève et s’interroger sur la nécessité de tests psychométriques. Supprimer de ce dossier l’évaluation sociale.

8 Les dysfonctionnements de notre école qui ne parvient pas à réduire les inégalités ne nuisent pas à tout le monde. La méritocratie a une face claire, pour ceux qui en bénéficient, et une face sombre pour tous les autres. Notre élitisme n’est pas républicain, il est social.

9 Pourquoi refonder l’école?
Corriger les inégalités au sein du système éducatif. Pour qui refonder l’école? Faire réussir les plus pauvres, ceux dont les destins scolaires sont liés à leur origine sociale.

10 Trois points d’attention fixés à la mission :
Un devoir de connaissance et de meilleure prise en compte de la précarité de vie des familles en grande difficulté  Les relations entre les familles pauvres et l’école  Les moyens pédagogiques pour assurer la réussite de tous et la qualité de la formation des personnels

11 Un rapport en deux grandes parties: - La première partie du rapport décrit l’aggravation de la détresse sociale au sein de l’école, et montre les difficultés que l’école et ses partenaires rencontrent pour répondre aux besoins des élèves qui vivent dans des familles en situation de grande pauvreté. La deuxième partie identifie quatre leviers pour faire réussir tous les élèves et combattre ainsi les inégalités au sein du système éducatif. - Une concentration indispensable des efforts et des moyens pour mieux venir en aide aux enfants des familles pauvres, condition nécessaire pour une égalité des droits. - Une politique globale pour une école plus inclusive qui s’organise pour privilégier le « scolariser ensemble » au cours de la scolarité obligatoire et permettre à tous les élèves de réussir (mixité sociale et scolaire; principes d’organisation et de fonctionnement pédagogiques). - Une politique de formation et de gestion de ressources humaines pour réduire les inégalités. - Une alliance éducative entre l’école, les parents, les collectivités territoriales, les associations.

12 L’ÉCOLE FACE AUX SITUATIONS DE GRANDE PAUVRETÉ DES ÉLÈVES
La grande majorité des enfants vivant en France voient leurs droits fondamentaux satisfaits. Les enfants en situation de pauvreté en sont partiellement ou totalement exclus du fait des conditions de grande précarité dans lesquelles ils vivent. « En tant que médecin scolaire je constate que la grande précarité semble vraiment être une des causes majeures de difficultés scolaires (disponibilité pour les apprentissages, culture, assiduité, codes sociaux, repères familiaux et sociaux, …) : aider ces élèves au sein de l'institution scolaire est donc indispensable ». Note d’un médecin de l’éducation nationale à la mission.

13 Les signes et les effets de la grande pauvreté dans les écoles et les établissements
Ce sont souvent les territoires déshérités, ruraux et urbains qui accueillent les pauvres. La concentration géographique des enfants issus de l’immigration. « La répartition des élèves issus de l’immigration dans les différents établissements en France est une des plus concentrées des pays de l’OCDE ». Note de France Stratégie. Préconisation N°4: Rechercher une meilleure répartition géographique des familles nouvellement arrivées en France pour éviter une trop forte concentration des enfants dans les écoles et les établissements scolaires. Dans certains territoires, urbains comme ruraux, avec l’aggravation de la crise économique, l’école est devenue: Une institution d’aide aux familles, un refuge. Un premier repère et un premier recours face aux situations de détresse sociale. Un lieu de solidarité, un lieu où s’élaborent des solutions grâce à l’engagement et à la vigilance des personnels de l’éducation nationale et de leurs partenaires. Un lieu pour combattre les idées reçues sur la pauvreté

14 Les signes et les effets de la grande pauvreté dans les écoles et les établissements
Des enfants et adolescents moins disponibles pour les apprentissages : les fragilités multiples des enfants de pauvres Des enfants subissent la précarité des conditions de logement. Dans une école du Mans (académie de Nantes), « On sait que dans les HLM du quartier il y a des problèmes de bruits, les interphones sont cassés, les gamins traînent dehors, les voisins ne se supportent pas et les problèmes s’importent chez nous. Lors du dernier carnaval, deux parents se sont battus ». Dans un collège de Thionville, on signale que « Plusieurs familles qui sont originaires d’un même pays résident à la même adresse, jusqu’à 22 personnes dans un F2 ». A Villejuif (académie de Créteil), « Une attention particulière est apportée aux élèves qui vivent en hôtel social : pas de possibilité de prendre des repas au domicile (les enfants prennent leur repas toujours en collectivité : la cantine le midi, les restos du cœur le soir dans une salle mise à disposition), pas de possibilité de recevoir des amis ». Est-il supportable que des enfants vivent ainsi dans notre pays ?

15 Les signes et les effets de la grande pauvreté dans les écoles et les établissements
Préconisation N°3 Construire un outil de suivi pédagogique pour les enfants qui sont amenés à changer fréquemment de lieu d’hébergement pour que le lien scolaire ne se brise pas et que les processus de déscolarisation qui peuvent en résulter soient mieux appréhendés.

16 Les signes et les effets de la grande pauvreté dans les écoles et les établissements
Des enfants et adolescents moins disponibles pour les apprentissages : les fragilités multiples des enfants de pauvres Des enfants ont des problèmes vestimentaires. « Les vêtements de remplacement (distribués en cas de fuite urinaire ou souci gastrique) ne sont pas restitués par les familles mais conservés et utilisés comme vêtement principal ». « De nombreux enfants viennent à l'école sans chaussettes et parfois sans chaussures (chaussons) et cela même en hiver ». Une équipe d’école maternelle de Seine-Saint-Denis et note d’une inspectrice. Dans un collège d’Aubervilliers, sont organisés, « Le lavage du linge de certains enfants par les machines du collège, le prêt des douches au gymnase car il y a souvent des enfants scolarisés qui vivent dans des lieux de fortune sans possibilité de se laver en particulier ». Observation d’un IA-IPR de l’académie de Créteil. Est-il supportable que des enfants vivent ainsi dans notre pays ?

17 Les signes et les effets de la grande pauvreté dans les écoles et les établissements
Des enfants et adolescents moins disponibles pour les apprentissages : les fragilités multiples des enfants de pauvres Des enfants arrivent sans avoir mangé. « Il y a des enfants qui traînent devant l’école à partir de 12h30, alors que la sortie des classes est à 12h (on peut supposer que les enfants ne sont pas rentrés chez eux et n’ont pas mangé), d’autant plus que certains se « précipitent » sur le goûter. Les dires des enfants sont aussi un indicateur : « je n’ai pas mangé, je n’ai pas déjeuné ce matin, j’ai faim… ». Nancy, Maxeville, témoignage recueilli par l’inspectrice de circonscription. « Des repas copieux (féculents) sont servis le lundi car beaucoup d'élèves ne prennent pas de repas structuré le week-end, le jeudi car l'existence d'un forfait 4 jours (lundi, mardi, jeudi, vendredi, sans le mercredi midi), fait que certains élèves n'ont pas de repas structuré du mardi midi au jeudi midi. Les rations servies ces jours sont importantes et il n'y a guère de restes ». Cuisinier LP, académie de Grenoble. Préconisation N°5: Faire en sorte que la restauration scolaire devienne un droit sans aucune condition restrictive. Est-il supportable que des enfants vivent ainsi dans notre pays ?

18 Les signes et les effets de la grande pauvreté dans les écoles et les établissements
Des enfants et adolescents moins disponibles pour les apprentissages : les fragilités multiples des enfants de pauvres Des enfants ne peuvent pas participer aux voyages scolaires. « Le nombre de familles du collège qui, en retour, ne peuvent pas accueillir de jeunes espagnols, est en augmentation ». Collège Léo Lagrange de Fourmies. Une assistante sociale de l’académie d’Aix-Marseille a confié ses interrogations sur ces sorties scolaires qui, aujourd’hui semblent davantage bénéficier « aux élèves dont les parents peuvent assumer les frais que cela engendre », les fonds sociaux dont elle dispose ne permettant pas « de financer de manière conséquente des voyages dont le coût s’élève souvent à 300 ou 400 euros », malgré les aides de la Maison départementale des Solidarités. Préconisation N°6: Tout élève doit pouvoir bénéficier d’un voyage culturel et/ou linguistique au cours de sa scolarité à l’école primaire et au collège et aucun élève ne doit être empêché d’y participer pour des raisons financières. Est-il supportable que des enfants vivent ainsi dans notre pays ?

19 Les signes et les effets de la grande pauvreté dans les écoles et les établissements
Des enfants et adolescents moins disponibles pour les apprentissages : les fragilités multiples des enfants de pauvres Des enfants ne peuvent pas payer les photos de classe ou acheter les fournitures scolaires. Les instructions officielles sont parfois peu connues ou même ignorées, ce qui entraine alors des listes de fournitures déraisonnables et des situations extrêmement désagréables pour les familles. Préconisation N°7: Mobiliser les corps d’inspection, les directeurs d’école et les chefs d’établissement pour qu’ils tiennent leur rôle de garants du respect des recommandations des textes officiels concernant les fournitures scolaires. Est-il supportable que des enfants vivent ainsi dans notre pays ?

20 Les signes et les effets de la grande pauvreté dans les écoles et les établissements
Des enfants et adolescents moins disponibles pour les apprentissages : les fragilités multiples des enfants de pauvres. L’école face à la dégradation de la situation sanitaire des enfants de familles pauvres « L’école devient un lieu de prévention et un lieu de soin ce qui est accentué par l’augmentation de la précarité et la désertification des cabinets médicaux dans certains quartiers. Les familles viennent consulter à l’école pour voir si cela vaut la peine d’aller chez le médecin ». Bobigny, 17 octobre Dans les écoles REP du Havre visitées par la mission, 40 % des caries dentaires ne sont pas soignées. Visite de la mission, 27 janvier 2015. « L’offre de soins est plus restreinte [en zone rurale], mais s’y ajoute le gros problème de l’accessibilité aux soins (problèmes de transports, d’horaires, etc.). Nous avons donc beaucoup plus de difficultés pour la prise en charge des problèmes dépistés ». Médecins de l’éducation nationale, academie de Nancy-Metz.

21 Les signes et les effets de la grande pauvreté dans les écoles et les établissements
L’amélioration attendue des réponses de l’institution scolaire et des partenaires face à la grande pauvreté de certains élèves. Des services de santé de l’éducation nationale à renforcer. Préconisation N°10: Mettre à l’étude, en liaison avec le Conseil National de l’Ordre des médecins et la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, la possibilité d’autoriser les médecins de l’éducation nationale à prescrire des bilans d’évaluation auprès de spécialistes, sans passage obligé par le médecin de famille. Préconisation N°11: Mettre en place des conventions Agence Régionale de Santé-Rectorats-Collectivités territoriales pour trouver des réponses locales et concrètes aux problèmes d’accessibilité géographique aux soins, en zone rurale comme en zone urbaine. Préconisation N°14: Augmenter le nombre de postes d’infirmiers et de médecins de l’éducation nationale pour permettre un suivi continu des élèves dans les écoles et les collèges des zones urbaines et rurales défavorisées.

22 Les signes et les effets de la grande pauvreté dans les écoles et les établissements
Une aide sociale à porter à la hauteur des besoins. Un service social en faveur des élèves sous la pression de la dégradation sociale Préconisation N°15: Augmenter le nombre de postes d’assistants sociaux pour permettre un suivi continu des élèves dans les écoles et les collèges des zones urbaines et rurales défavorisées. Le montant des bourses de collège s’élève, pour le premier taux à 84 €, pour le second taux à 228 € et pour le troisième taux à 357 €. Concrètement, pour un enfant, une famille pauvre touche 357 euros par an à taux plein, soit 1,98 euros par jour de classe, c’est-à-dire même pas le prix d’un repas à la cantine scolaire. Préconisation N°18: Revaloriser le montant des bourses de collège. Un taux anormal de non recours aux bourses à réduire: « Les dossiers sont compliqués à remplir, les dates sont contraignantes, les familles qui ne sont pas en situation régulière n’ont évidemment pas la possibilité de s’inscrire dans un processus de demande de bourses et beaucoup d’autres sont dans un tel état de dénuement qu’elles ne font pas de demande de bourses ». Bobigny, 17 octobre 2014. Le non recours aux bourses est d’autant plus préjudiciable qu’il peut entrainer le non versement des aides facultatives aux élèves boursiers mises en place par les collectivités territoriales.

23 Les signes et les effets de la grande pauvreté dans les écoles et les établissements
Une aide sociale à porter à la hauteur des besoins. Préconisation N°19: Procéder à un état des lieux des distorsions entre le taux de CSP défavorisées et le taux de boursiers dans les collèges et les lycées dans chaque académie, de manière à réduire le nombre des non recours. Faire de ce sujet un point d’observation lors des visites d’inspecteurs dans les établissements et, dans les établissements les plus concernés, en faire un axe de la lettre de mission du chef d’établissement et du dialogue de gestion avec les autorités académiques. Préconisation N°20: Engager un travail de simplification du dossier de demande de bourse et de révision des bases pour le calcul des droits.

24 Les signes et les effets de la grande pauvreté dans les écoles et les établissements
Une aide sociale à porter à la hauteur des besoins. Les crédits consacrés aux fonds sociaux ont été divisés par 2,3 de 2001 (73 M d’E) à 2012 (32 M d’E). Des économies ont été faites sur les crédits destinés aux élèves pauvres, alors même que la pauvreté augmentait. « Il y a environ 50 élèves de plus [que le nombre de boursiers], en situation financière alarmante. Pour aider financièrement (restauration, fournitures, sorties scolaires, prise en charge des lunettes) tous les élèves du collège en situation de pauvreté, il faudrait obtenir une enveloppe de 8000 euros par trimestre. Aujourd’hui, le fonds social fonctionne avec 7000 euros par an ». Témoignage collège de la Somme. « Fonds sociaux dans l'établissement : 935 euros de fonds social cantine, 1800 euros fonds sociaux classiques et 2500 euros de fonds sociaux du Conseil Régional. Nous avons traité cette année 20 dossiers de fonds sociaux cantine alors que ces élèves auraient pu être boursiers ». Témoignage LP academié de Nancy-Metz. Préconisation N°21: Augmenter progressivement et sanctuariser les fonds sociaux des EPLE à leur niveau de 2001 (70 millions d’euros) pour réduire l’impact des difficultés rencontrées par les enfants des familles pauvres et faciliter ainsi leur vie quotidienne à l’école.

25 Les signes et les effets de la grande pauvreté dans les écoles et les établissements
Une aide sociale à porter à la hauteur des besoins. Tous les établissements ne sont pas également attentifs Préconisation N°22: Intégrer au rapport annuel du chef d’établissement au conseil d’administration de l’EPLE et dans le dialogue de gestion avec les autorités académiques, une partie consacrée à la politique sociale de l’établissement qui comprendrait notamment un point de situation sur les boursiers, un bilan annuel de l’utilisation des fonds sociaux, un point sur la contribution de la collectivité territoriale à la politique sociale de l’établissement. Préconisation N°23: Intégrer un volet social dans le contrat d’objectifs des établissements. Préconisation N°24: Intégrer dans les lettres de mission des corps d’inspection et des personnels de direction la nécessité de connaître les situations de grandes difficultés socio-économiques des élèves.

26 Premier levier : une concentration des efforts en direction des élèves et des territoires les plus fragiles, condition nécessaire pour une égalité des droits Mieux accompagner les élèves socialement défavorisés dans leur travail personnel. Le travail personnel demandé à l’élève est un élément essentiel dans l’acquisition des connaissances et des compétences. Il est aussi une source majeure d’inégalités. Préconisation N°35: Porter à l’ordre du jour des conseils d’école et des conseils d’administration des établissements scolaires, la question des modalités d’accompagnement de tous les élèves pour le travail personnel qui leur est demandé. Préconisation N°36: Aucune consigne concernant une recherche ou la réalisation d’un exposé, seul ou en groupe, ne devrait être donnée sans que l’enseignant n’ait vérifié au préalable que ce travail pourra être réalisé en mobilisant la documentation et les outils de recherche disponibles à l’école ou dans l’établissement. Les horaires et les locaux de l’école ou de l’établissement doivent être organisés en conséquence. Accompagnement éducatif dans les écoles et les collèges : 303 M d’E en 2008, 270 M d’E en 2014 (302 E par élève). Accompagnement éducatif en CPGE (heures de colle): 50 M d’E en 2002, 70 M d’E en 2013 (843 E par étudiant). Coût des exonérations fiscales pour cours particuliers: au moins 300 M d’E par an. Une solidarité à l’envers?

27 Les signes et les effets de la grande pauvreté dans les écoles et les établissements
L’amélioration attendue des réponses de l’institution scolaire et des partenaires face à la grande pauvreté de certains élèves L’harmonisation nécessaire des efforts des collectivités territoriales Préconisation N°25: Faire un état des lieux chaque année en Conseil départemental de l’éducation nationale (CDEN) et/ou en Conseil académique de l’éducation nationale (CAEN) des actions des collectivités territoriales (commune, départements, régions) qui interviennent en appui de l’action de l’État, pour favoriser l’égalité entre tous les élèves : fournitures scolaires, transports, restauration, actions éducatives et culturelles, temps périscolaire,…

28 Les réponses ne sont pas seulement sociales
Les réponses ne sont pas seulement sociales. Les réponses sont aussi et surtout pédagogiques. QUATRE LEVIERS POUR UNE POLITIQUE GLOBALE AU SERVICE D’UN OBJECTIF UNIQUE : LA RÉUSSITE DE TOUS LES ÉLÈVES

29 Premier levier : une concentration des efforts en direction des élèves et des territoires les plus fragiles, condition nécessaire pour une égalité des droits. Des efforts importants sont déjà accomplis pour une allocation plus juste des moyens Maintenir et renforcer la priorité à l’école primaire L’école maternelle: scolarisation des enfants de moins de 3 ans dans les zones urbaines et rurales défavorisées Développer le dispositif « Plus de maîtres que de classes » Conforter les RASED

30 Premier levier : une concentration des efforts en direction des élèves et des territoires les plus fragiles, condition nécessaire pour une égalité des droits Porter une attention soutenue à la scolarisation des élèves allophones et des élèves issus de la communauté des Gens du Voyage La présence d’élèves allophones ou issus de la communauté des Gens du voyage est une richesse pour tous au sein de l’école Cette présence nécessite une formation professionnelle des personnels

31 Premier levier : une concentration des efforts en direction des élèves et des territoires les plus fragiles, condition nécessaire pour une égalité des droits. Les marges de manœuvre à explorer pour accentuer l’effort de solidarité pour la réussite de tous les élèves Des moyens pourraient être libérés par la suppression du redoublement Préconisation N° 27: Prévoir de réaffecter une partie des économies réalisées par la suppression progressive du redoublement au financement pérenne d’actions pédagogiques d’accompagnement des élèves les plus en difficulté dans les écoles, les collèges et les lycées. Des moyens pourraient être libérés par un rééquilibrage du budget entre les degrés d’enseignement Préconisation N° 28: Prévoir de rééquilibrer les dotations budgétaires au sein du système éducatif de manière à concentrer les moyens disponibles en direction de l’école primaire, et à mieux doter les collèges et les lycées qui accueillent une part importante d’élèves ayant besoin d’une attention particulière. Préconisation N°29: En réponse à un projet pédagogique garantissant une utilisation efficace des moyens attribués, diminuer progressivement et contractuellement les effectifs des classes des écoles primaires et des collèges en REP+.

32 Deuxième levier : une politique globale pour une école inclusive, c’est-à-dire une école qui s’organise pour privilégier le « scolariser ensemble » au cours de la scolarité obligatoire. La mixité sociale et scolaire pour lutter contre les inégalités sociales La ségrégation résidentielle entraîne une absence de mixité sociale et scolaire. L’utilisation de la procédure d’affectation pour davantage de mixité sociale Un travail conjoint État-Collectivités territoriales sur la sectorisation L’amélioration du climat scolaire Une offre éducative de qualité quel que soit l’établissement Une attribution des moyens prenant en compte l’obligation de mixité sociale, dans le public comme dans le privé

33 Deuxième levier : une politique globale pour une école inclusive, c’est-à-dire une école qui s’organise pour privilégier le « scolariser ensemble » au cours de la scolarité obligatoire. Encourager les principes d’organisation et de fonctionnement pédagogiques qui semblent les plus efficaces pour une école inclusive Cycles et transitions entre les niveaux d’enseignement Coopération, explicitation, compréhension Évaluation Nouveaux rythmes scolaires Outil numérique Éducation artistique, culturelle et scientifique  Des décisions d’orientation indépendantes des origines sociales Prise d’initiatives des équipes pédagogiques

34 Troisième levier : une politique de formation et de gestion des ressources humaines pour réduire les inégalités Des mesures exceptionnelles pour prendre en compte des conditions de travail particulièrement difficiles des personnels. L’indispensable progrès attendu dans la formation professionnelle des personnels : le rôle des Écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ÉSPÉ). Une demande forte de formation continue de la part des personnels doit être entendue.

35 L’école et les parents pauvres
Quatrième levier : une alliance éducative entre l’école et ses partenaires pour conjuguer réussite scolaire et réussite éducative L’école et les parents pauvres Des rapports encore difficiles entre les parents et l’institution scolaire… … Mais aussi des avancées qui montrent la voie pour une réelle démarche de coéducation Les « rendez-vous de la réussite »

36 Quatrième levier : une alliance éducative entre l’école et ses partenaires pour conjuguer réussite scolaire et réussite éducative Un exemple de partenariat entre l’État et les collectivités territoriales : la relance de l’internat pour la réussite de tous les élèves. Un exemple de partenariat entre l’État, les collectivités territoriales et les associations : l’accompagnement à la scolarité pour la réussite de tous. L’intérêt reconnu du Programme de réussite éducative (PRE).

37 Conclusion Tous les enfants des familles pauvres ne sont pas en échec scolaire, mais ceux qui échouent à l’école aujourd’hui seront les exclus de demain. Les familles pauvres demandent une école de la réussite pour tous, une école pensée et organisée pour leurs enfants aussi.

38 Conclusion Osons donc être inégalitaires en moyens pour être égalitaires en réussite. Au fatalisme, préférons la solidarité pour une école inclusive et la réussite de tous les élèves.


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