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Chapitre 2 Les inégalités sociales : enjeux méthodologiques et réalité empirique en France en 2014.

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1 Chapitre 2 Les inégalités sociales : enjeux méthodologiques et réalité empirique en France en 2014

2 Partie 2 Pauvreté, inégalités : état des lieux 2014

3 C. La pauvreté Sources - Travaux de l’Observatoire National de la Pauvreté - Rapports sénatoriaux sur la pauvreté

4 1. Cadrage empirique : la pauvreté monétaire en France et en Europe

5 Évolution du taux de pauvreté sur la longue période Le taux de pauvreté des individus a fortement baissé depuis le début des années 1970 : 18% en 1970 contre 13% en 2009 La baisse observée n’a cependant été ni continue ni uniforme - forte baisse durant les années 1970 - légère remontée au début des années 1990 - retournement à la baisse dans la seconde moitié des années 1990 - retour à la hausse depuis le milieu des années 2000

6 La pauvreté en France : forte hausse pendant la crise, diminution en 2013 Seuil de la pauvreté monétaire (à 60%) : 1000 € /mois Nombre de personnes pauvres : 8,6 millions de personnes Taux de pauvreté : 14,0 % (8,0 à 50%) baisse après pic en 2012 Intensité de la pauvreté : diminution (de 21,2% à 19,8%) -hausse du niveau de vie médian des pauvres : 802€/mois -revalorisation de de certaines prestations destinées aux plus modestes : RSA et allocation logement Parmi les pauvres, la proportion des retraités augmente, celle des actifs diminue. La pauvreté diminue chez les chômeurs et les jeunes adultes, augmente chez les indépendants Diminution du taux de pauvreté des enfants, particulièrement affecté par la crise

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8 La France fait mieux que la moyenne européenne

9 Cf. Chapitre 3 sur l’efficacité du système redistributif dans la réduction de la pauvreté en France par rapport aux autres pays européens

10 Le rôle majeur des accidents professionnels et personnels de la vie Deux facteurs principaux dans la survenance du risque pauvreté le chômage : rôle majeur de l’accès à l’emploi les ruptures familiales (ex : divorce)  La pauvreté est donc fortement liée aux « accidents » de la vie (professionnels & personnels). Seuil de pauvreté aujourd’hui : +/- 1000 € par UC Un couple sans enfant qui gagne 1700 € se trouve donc au-dessus du seuil En revanche, si les deux se séparent, au moins un (voire les deux) passera en dessous du seuil (850 € par UC si partage égal)

11 De fortes inégalités d’exposition à la pauvreté selon (2) la situation sur le marché du travail 30 pts

12 De fortes inégalités d’exposition à la pauvreté selon (1) la situation familiale

13 Âge et pauvreté (1) une inversion en faveur des plus âgés Au début des années 1970, les pauvres se trouvaient pour l’essentiel parmi les personnes âgées. Depuis, le taux de pauvreté de ces dernières a fortement diminué. Les seniors ont bénéficié, notamment, de la généralisation des systèmes de retraite. En 2012 : la proportion de pauvres est la plus élevée chez les jeunes. Ils sont également ceux pour lesquels le taux de pauvreté apparaît le plus sensible à la conjoncture (cf. tableau ci-dessous). 199620022008 Taux de pauvreté des 18-24 ans24%18%20%

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15 Âge et pauvreté (2) l’inversion en défaveur des enfants

16 Un groupe particulièrement touché par la pauvreté et son augmentation en 2010 Taux de pauvreté : 19,6% Progression : +1,9 points en 2010 (après + 0,4 point en 2009) Contribution des enfants à l’augmentation des personnes pauvres en 2010 : 2/3 Décrue depuis 2012 (données publiées en septembre 2015) Un niveau de vie inférieur à celui de l’ensemble de la population : des causes structurelles Un enfant = coût financier pour le ménage sans augmentation des ressources (atténuation par les transferts) Les adultes ont en moyenne des revenus d’activité plus faibles dans les familles nombreuses

17 Âge et pauvreté (2) l’inversion en défaveur des enfants Les enfants pauvres vivent dans des structures familiales particulières Monoparentales (35 % vs. 12 % des autres enfants), notamment dont le parent isolé ne travaille pas Couple où au moins l’un des parents ne travaille pas (47 % contre 24 %) L’effet de politiques publiques : la hausse de la pauvreté des enfants en 2010 est liée au non renouvellement de deux mesures qui en 2009 avaient permis de contenir l’augmentation du taux de pauvreté des enfants de 0,8 pts Primes exceptionnelles (150 euros d’allocation de rentrée scolaire et « prime de solidarité active » de 200 euros aux bénéficiaires du rSa socle) Revalorisation des prestations familiales fondée sur un taux d’inflation surestimé

18 2. Une mesure absolue et non monétaire de la pauvreté : l’approche par les conditions de vie

19 La pauvreté en conditions de vie Une approche non monétaire de la pauvreté, comprise comme le cumul : privation d’éléments du bien-être matériel « standard » difficultés de la vie quotidienne Enquête européenne Statistique sur les ressources et les conditions de vie (SRCV)  Cf. définition de la pauvreté par le sociologue britannique Peter Townsend "Les individus, familles ou groupes de la population peuvent être considérés en état de pauvreté quand ils manquent des ressources nécessaires pour obtenir l'alimentation type, la participation aux activités et avoir les conditions de vie et les commodités qui sont habituellement ou sont au moins largement encouragées ou approuvées dans les sociétés auxquelles ils appartiennent. Leurs ressources sont si significativement inférieures à celles qui sont déterminées par la moyenne individuelle ou familiale qu'ils sont, de fait, exclus des modes de vie courants, des habitudes et des activités" Townsend Peter, Poverty in the United Kingdom - A survey of Household Resources and Standards of Living. Penguin books, 1979. Cité par Danielle Debordeaux. "La mesure de la pauvreté", Recherches et prévisions (n°14 – 15), p. 27).

20 La pauvreté en conditions de vie (1) Insuffisance des ressources pour couvrir les dépenses des ménages éléments objectifs (avoir été en découvert bancaire au cours des douze derniers mois, ne disposer d’aucune épargne…). éléments subjectifs (considérer sa situation financière comme difficile ou puiser dans ses économies pour équilibrer le budget…). (2) Retards de paiement des dépenses courantes pour des raisons financières, i.e. avoir été dans l’impossibilité, au cours des douze derniers mois et en raison de problèmes d’argent de payer à temps des factures d’électricité, de gaz, d’eau ou de téléphone des loyers et charges liées au logement des versements d’impôts (3) Restrictions de consommation (panier hétérogène) (4) Confort du logement eau chaude courante, les toilettes et salle de bain à l’intérieur du logement, système de chauffage Indice de surpeuplement (fonction du nombre de pièces, de la taille du ménage et de sa composition) Opinion des ménages sur la taille de leur logement, la difficulté à le chauffer, l’humidité et le bruit

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22 La pauvreté en conditions de vie Mesure de la pauvreté Score de privation = mesuré sur 27 items Pauvre en conditions de vie = ménage dont le nombre de privations est ≥ à 8 Données empiriques (France, 2004) 18 % de la population ne subit aucune privation 20 % en subit une seule 14,3 de la population est pauvre en conditions de vie : même taux que la pauvreté monétaire à 60% de la médiane

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24 3. Les travailleurs pauvres : un oxymore persistant Source Ponthieux S., Raynaud E. (2008) « Les travailleurs pauvres », In: Évolution de la pauvreté, impact des politiques d’emploi et des transferts sociaux, Travaux de l’Observatoire National de la Pauvreté (ONPES) 2007-2008, Cahier 3, pp.163-183

25 Qu’est-ce qu’un travailleur pauvre ? Définition : travailleurs dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Deux approches 1. prise en compte de l’ensemble des revenus du ménage et des prestations sociales 2. prise en compte des seuls revenus individuels d’activité Travailleur pauvre selon la définition 1 Travailleur pauvre selon la définition 2 Un exemple : personne employée au SMIC à mi-temps et dont le revenu du conjoint permet de dépasser le seuil de pauvreté pour l’ensemble du ménage nonoui Nombre en 2009 À 50%1,1 millions1,8 millions À 60%1,9 millions3,7 millions

26 Stabilité (ou persistance) du nombre de travailleurs pauvres

27 La France plutôt bien placée en Europe

28 A l’origine de la pauvreté au travail : salaires et intensité de l’emploi Les niveaux de salaire Salaire minimum pour un temps plein : 1.118,36 € net (1.425,67 € brut) Seuil de pauvreté monétaire (personne isolée) : 964 € (écart : 104,36 €)  un actif à temps plein ne peut être un travailleur pauvre… de justesse Mais l’intensité de l’emploi joue un rôle primordial - Temps partiel et précarisation des trajectoires (intérim de courte durée, alternance emploi et chômage) - Distribution de l’activité au sein des ménages : la bi-activité diminue très fortement la pauvreté monétaire Remarque : augmentation du salaire minimum, effet de seuil et augmentation de la pauvreté

29 Le point de vue de Louis Maurin (2011) : « Halte au catastrophisme ambiant ! » Le danger d’un seuil de pauvreté relatif trop élevé « Le seuil officiel de pauvreté est (…) passé en 2008 de 50 à 60% du revenu médian (…) À cette aune, il y aurait donc huit millions de pauvres en France. Cela veut dire que l'on met dans le même sac les personnes aidées par les associations caritatives et une «France modeste» que j'ai du mal à qualifier de pauvre. Je comprends que l'on puisse grossir le phénomène pour lui donner toute son importance, mais on noie la réalité. (…) On est sans doute plus proche de quatre que de huit millions de pauvres, et c'est déjà beaucoup trop pour l'un des pays les plus riches au monde ! Ce n'est pas la peine d'en rajouter : quand on exagère les phénomènes, on finit par décrédibiliser l'information dans son ensemble. Notamment auprès des catégories populaires. »

30 Le point de vue de Louis Maurin (2011) : « Halte au catastrophisme ambiant ! » Les effets pervers de l’analyse au filtre des inégalités « (…) Nous sommes dans une société qui s'enrichit globalement. Entre 1997 et 2007, le revenu des 10% de la population la plus pauvre a augmenté de 15,7%. Sur la même période, les écarts relatifs de revenus restent globalement stables : les 10% de Français les plus riches gagnent environ 3,5 fois plus que les 10% les plus pauvres. Mais cette stabilité masque l'accroissement des inégalités en valeur absolue : le revenu des 10% les plus pauvres n'a en effet progressé que de 1360 euros par an, pendant que celui des 10% les plus riches augmentait lui de 4867 euros. Il y a donc eu un enrichissement très net tout en haut de la distribution. »

31 Le point de vue de Louis Maurin (2011) : « Halte au catastrophisme ambiant ! » Le sentiment de déclassement infondé des classes moyennes… « (…) Mais il est vrai que les 35 heures et les hausses du SMIC ont produit un rapprochement partiel entre les revenus du bas et du milieu de la distribution. Un sentiment de rattrapage a pu se développer, accentué par le fait que se développent d'un côté des aides sous conditions de ressources (CMU, allocation de rentrée scolaire) et, de l'autre, des baisses d'impôts. D'où l'impression qu'elles sont donc les grandes oubliées de ces politiques publiques. » … renforce l’attention infondée portées aux inégalités monétaires « Ceci dit, je me demande parfois si les inégalités de revenus sont bien la question essentielle. (…) Pour moi, le plus fondamental, c'est ce système éducatif français, tellement compétitif et favorable à ceux qui disposent du capital culturel »

32 En guise de Conclusion Que pensent les Français des inégalités et de leurs évolutions ? Source : Forsé M., Parodi M. (2011) « La perception des inégalités en France depuis 10 ans », Revue de l'OFCE, 3 (118) : 5-3

33 1. Une représentation des inégalités monétaires assez fidèle à la réalité

34 Une plutôt bonne perception des inégalités salariales Les Français ont une perception relativement correcte des niveaux de salaires, notamment pour les salaires modestes Ils se trompent un peu plus sur l’échelle des hauts salaires Salaire par professionsPerceptions des enquêtés (P) Niveau réel (R) Enquête emploi 2007 Erreur R - P Ouvrier non qualifié 1 110 €1 132 €+ 22 € Employé (vendeur) 1 200 €1235 €+ 35 € Médecin généraliste 5 000 €5900 €+ 900 € Ministre 10 000 €13 905 €+ 3 905 € PDG CAC40 50 000 €173 578 €+ 123 578 € PDG Grande société (> 250) 20 000 €15 425 €- 4 575 € PDG PME (entre 10 et 250) 10 000 € 5 850 €- 4 150 € PDG TPE (<10) 10 000 €3 000 €- 7 000 €

35 Les attentes en termes de hiérarchie salariale La hiérarchie des salaires souhaitée par les Français ressemble à leur hiérarchie des salaires perçue : pas de contestation du principe d’une hiérarchie salariale mais en plus resserré : ils disent vouloir augmenter les bas salaires et baisser les hauts salaires (revenu du médecin apparaît comme un revenu pivot) N’a pas notablement évolué entre 1999 et 2009 due à la crise Le consensus sur la hiérarchie salariale (fourchette admise pour chq profession) Est plus fort pour les professions à bas salaires S’est un peu dégradé en 10 ans (augmentation de la variance des réponses) Il existe d’importants écarts d’attentes salariales si l’on raisonne par profession Bas salaires : cadres et ouvriers souhaitent la même chose Hauts salaires : grand écart (ex : salaire souhaité pour un PDG par un cadre supérieur : 15 000 € (médiane) / ouvrier : 6 000 € (médiane).

36 Les Français souhaitent resserrer la hiérarchie salariale Dans l’ensemble, les Français estiment que les ouvriers non qualifiés et les vendeurs dans une boutique gagnent moins que ce qu’ils devraient les médecins (profession pivot) gagnent ni plus ni moins qu’ils ne devraient PDG et les ministres gagnent plus qu’ils ne devraient

37 Sensibilité aux inégalités et perceptions sur les hauts salaires La sensibilité des Français aux inégalités a augmenté en 2009 (cf. paramètre ε des indicateurs d’inégalités) pour tous les niveaux de revenus (mais plus pour les faibles revenus et les revenus moyens que les hauts revenus) Cette augmentation est tirée par leur perception de l’augmentation du revenu des plus riches Stabilité du souhait de la réduction des inégalités - Les Français perçoivent l’augmentation des revenus des plus riches - Ils souhaitent qu’ils soient ramenés au même niveau-cible qu’en 1999 - Ils souhaitent corriger ce qu’ils perçoivent comme des excès récents : en volume, ils souhaitent une réduction supérieure des hauts revenus qu’en 1999

38 2. Un fort écart entre les structures sociales perçues et souhaitées

39 La perception d’une société très inégalitaire Relativement aux autres pays (Suède, Grande-Bretagne, Espagne, Pologne, États-Unis et Japon) les Français estiment majoritairement (49,5 % en 1999, 50,7% en 2009) que leur pays est très inégalitaire Société parfaitement pyramidale (B) où les pauvres sont les plus nombreux, comme si les interventions de l’État- providence ne parvenaient pas à en réduire la proportion Radicalisation des opinions entre 1999 et 2009 : la société de type A (sans classe moyenne) recueille 4 % de suffrages supplémentaires en 2009 et passe au deuxième rang des perceptions

40 La société souhaitée par les Français est dominée par les classes moyennes Domination majoritaire du souhait d’une société de type D (classe moyenne majoritairement dominante) Progression de cette préférence entre 1999 et 2009 (+7 pts) : maintien d’un souci de justice (choix d’une pyramide sociale égalitaire) exigence de plus d’égalité face à la situation perçue

41 L’auto-positionnement des Français : tous dans la classe moyenne ? Les individus sur- ou sous- estiment leur position de façon à se situer sur des degrés intermédiaires de la pyramide des statuts Comportement similaire à celui constaté dans les autres pays enquêtés Pyramide qui en découle = proche du type D (souhaité) que du type B (considéré comme effectif) Tendance à se situer soi-même plus bas en 2009 qu’en 1999 Perception d’une forte dégradation de la situation en 10 ans Singularité française : pessimisme particulier ?

42 Bilan La crise financière de 2008 n’a pas fortement bouleversé les perceptions des Français sur les inégalités salariales leurs souhaits de correction de celles-ci Opinion majoritaire des Français sur les inégalités la hiérarchie salariale est acceptable et souhaitable les inégalités salariales sont trop fortes et il faut les réduire nettement les hauts revenus ont augmenté et il faut corriger ces « excès » pour maintenir une hiérarchie salariale comparable à celle qui était souhaitée en 1999 Différence entre les perceptions des Français sur les inégalités salariales et sur leurs perceptions concernant la structure sociale de la société bonne perception de la hiérarchie salariale (modulo les très hauts salaires) et souhait du maintien d’une hiérarchie mais resserrée autour du point pivot souhaité perception d’une société très inégale en structure qui contraste avec 1. la réalité : difficulté de se représenter le passage du « micro » de la hiérarchie des salaires au « macro » de la composition de la société (volume des différents niveaux de salaire) 2. la société souhaitée, dominée par la « classe moyenne » : rôle de l’État-(Providence) et des politiques redistributives

43 Bilan Différence entre les perceptions des Français sur les inégalités salariales et sur leurs perceptions concernant la structure sociale de la société bonne perception de la hiérarchie salariale (modulo les très hauts salaires) et souhait du maintien d’une hiérarchie mais resserrée autour du point pivot souhaité perception d’une société très inégale en structure qui contraste avec 1. la réalité : difficulté de se représenter le passage du « micro » de la hiérarchie des salaires au « macro » de la composition de la société (volume des différents niveaux de salaire) 2. la société souhaitée, dominée par la « classe moyenne » : rôle de l’État-(Providence) et des politiques redistributives


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