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Labo transversal du Girsef 1 juillet 2010

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Présentation au sujet: "Labo transversal du Girsef 1 juillet 2010"— Transcription de la présentation:

1 Labo transversal du Girsef 1 juillet 2010
Le régime épistémologique des sciences socio-historiques quelques idées clés de J. C. Passeron Labo transversal du Girsef 1 juillet 2010

2 J C Passeron Sociologue de l’éducation : Les héritiers, la reproduction (avec P Bourdieu) Sociologue des cultures populaires : Le savant et le populaire (avec C. Grignon) Mais aussi (surtout? ), épistémologue des sciences sociales (en particulier de la sociologie, de l’histoire et de l’anthropologie), en ce compris celles de l’éducation

3 Régime spécifique de la sociologie
Entre contextualisation historique et raisonnement expérimental = Un « go-between »  Entre sociographie (description dont la validité est réduite à un contexte unique ; visée de l’inventaire ou de la chronique, conçu comme opposé à la recherche de régularités sociales) et nomologie sociale (formulation de lois universelles visant à expliquer la « nature sociale ») Recherche de régularités « causalement » et « significativement » adéquates (M Weber)

4 Régime spécifique de la sociologie 2
Filiation avec Max Weber : double exigence de l’intelligibilité sociologique, une relation sociologique n’est intéressante que si elle est à la fois Significativement adéquate : cad quant au sens, à l’interprétation qui permet de la comprendre en relation avec un type construit d’action sociale (ses « mobiles » par ex) Causalement adéquate : cad par référence aux constats qui établissent un lien de causalité ou d’interdépendance entre les faits

5 Raisonnement expérimental
Suppose possibilité d’intervention sur les conditions de l’expérience (intervenir sur une variable, maintenir constante/égale les autres) On atteint à l’objectivité explicative lorsqu’on peut « raisonner toutes choses égales par ailleurs » et qu’on manipule une variable pour voir son effet sur une variable à étudier Le contexte de l’expérience est totalement maîtrisé : on peut « définir » ce contexte par une série finie d’assertions (de variables pertinentes) et on peut contrôler ces variables

6 Raisonnement (quasi) expérimental
Raisonnement quasi-expérimental basé sur l’équivalence entre l’expérimentation et « l’expérimentation indirecte » (Durkheim) (ou méthode comparative = observation comparative statistique ou historique = substitut de la méthode expérimentale) On garde l’idée de « raisonner toutes choses égales par ailleurs » , pour avoir la même vertu probante Methodes stats d’analyse multivariée, visant à contrôler toutes variables cachées ou médiatrices,

7 Un double problème pour le raisonnement (quasi) expérimental en sc
Un double problème pour le raisonnement (quasi) expérimental en sc. sociales dans le domaine socio-historique, on ne raisonne jamais « toutes choses égales par ailleurs » Le contexte est toujours « complexe » , défini par une configuration historique partiellement singulière, si bien que tout n’est pas égal, qu’on n’a pas une répétition des mêmes phénomènes Contexte ne peut être « résumé » par une série de variables aussi longue soit-elle ; il a des propriétés « historiques », contextualisées dans le temps/l’espace cela signifie qu’il doit à un moment être défini par une « désignation déictique », par un « nom propre » (la renaissance italienne, la démocratie consociative belge) présupposé que le phénomène observé est identique, quand on le compare entre différents périodes ou contextes sociaux . (en outre, on peut très rarement « manipuler » les variables « explicatives » comme dans un contexte expérimental) Autrement dit, double problème de la « quasi-expérimentation » et de l’adoption du raisonnement expérimental « pur » aux phénomènes historiques =

8 Conséquences théoriques et méthodologiques

9 Concepts et comparaison socio-historique
les Concepts socio-historiques sont toujours « idéal-typiques », partiellement indexés à un contexte (ex capitalisme, classe sociale) ils ne peuvent être définis de façon totalement indépendantes de ce contexte = « semi-noms propres » (ni noms communs pleins, ni noms propres) = « mixtes logiques » Ils fonctionnent comme des «étalons », des analogies ; ils sont des moyens de comparaison, permettant de générer des hypothèses et des explorations empiriques « Bon » concept (bonne analogie) impose des tâches de description qu’on n’aurait pas eu sans lui : 1) augmente l’imagination sociologique 2) oblige à des tâches empiriques inédites Ex classe sociale ; = concept « socio-historique », car forgé en lien avec la réalité de la France de l’angleterre et de l’Allemagne au XIXème siècle ; mais en même temps « abstration par rapport à cette singularité historiques; pourtant il ne peut être généralisé pour autant à toutes les réalités historiques (oui pour la France du XX è siècle) mais non aux sociétés « primitives » Mais attention à un usage « réaliste » de ces concepts (oubli de leur rôle d’étalon permettant de mettre en comparaison, d’interroger la réalité ; de leur caractère métaphorique) : réalisme épistémologique qui arrive à considérer que la réalité sociologique est bien celle décrite par le concept (capital scolaire, champ) alors qu’il s’agit de métaphores, d’analogies heuristiques 

10 Interprétation des comparaisons et raisonnement naturel
Il faut s’efforcer de comparer des situations « parentes », en s’aidant de raisonnements idéal-typiques bref dvlp un raisonnement comparatif ( 559) sur des situations qui ne sont pas comparables sous tous les rapports, raisonner sur leurs points de ressemblance et de dissemblance, mode de raisonnement proche de l’analogie ordinaire, du « raisonnement naturel » Il faut s’efforcer de comparer des situations les plus « parentes » possibles, en s’aidant de raisonnements idéal-typiques: bref dvlp un raisonnement comparatif ( 559) sur des situations qui ne sont pas comparables sous tous les rapports (proche du raisonnement naturel, car on compose en fait des « constats hétérogènes » compte tenu de leurs contextes stricts)

11 La combinaison du raisonnement expérimental et naturel :interprétation de tableaux croisés
Cependant, raisonnement sociologique combine raisonnement naturel et raisonnement (quasi) expérimental ainsi, l’interprétation des interactions entre variables (dans une analyse multivariée) ne doit jamais supposer leur contexte comme complètement « constant » ou « équivalent » cela supposera de recourir inéluctablement à une interprétation qui ne se réduit pas aux données inclues dans le tableau (soit l’introduction d’un raisonnement « naturel ») : prise en compte du contexte, qui interdit une « généralisation abusive » Exemple : interprétation du lien évolutif entre origine sociale et réussite scolaire, selon le niveau d’étude Il faut s’efforcer de comparer des situations les plus « parentes » possibles, en s’aidant de raisonnements idéal-typiques: bref dvlp un raisonnement comparatif ( 559) sur des situations qui ne sont pas comparables sous tous les rapports (proche du raisonnement naturel, car on compose en fait des « constats hétérogènes » compte tenu de leurs contextes stricts)

12 Réussite by origine soc by niveau scolaire
Niveau 1er cycle Niveau 3è me cycle Réussite forte faible Cl supér 70 30 100 Classe populaire Une interprétation correcte de ces tableaux (simplifiés stylisés ) tirés des enquêtes de bourdieu passeron de la fin des années 60 Suppose de prendre en compte le phénomène sociologique de « sur ou sous sélection relative » de différentes populations scolaires (selon l’origine sociale) et les effets que cela produit sur l’évolution de la population des étudiants (scolarisés) Dans ce cas vous interprétez le tableau comme passeron p 217 Faute de prendre en compte ce contexte (et ce que vous en savez par d’autres études de nature socio-historique, qui vous amène à le qualifier dans sa singularité /typicité = école socialement sélective et attrition progressive des jeunes d’origine populaire) vous risquez, si vous tenez un raisonnement « purement » expérimental, se limitant aux données, sans raisonnement contextualisateur, (de nature non expérimental, non procolisé) à produire, un raisonnement formellement juste, mais socio historiquement faux (inteprétation 1 p 217) Bref contexte indispensable pour donner sens à la relation stat

13 Conclusions Raisonnement sociologique est un « raisonnement naturel en ce sens qu’il « ne peut être – en tout ce qu’il affirme d’historiquement signifiant- ni expérimental en tous ses moments, ni de bout en bout formalisable » (p 585) « élasticité conceptuelle des langues naturelles » inévitable en sciences sociales Contextes ne sont que « parents » (jamais complètement identiques sous un nombre fini de propriétés pertinentes ) On ne peut « inscrire leurs assertions complètement dans l’espace logique expérimental » (logique de falsification par ex) protocolarisation (cad termes et règles

14 Raisonnement naturel /par analogie
Raisonnement sociologique vise à « l’optimalisation des compromis logiques entre les exigences du raisonnement expérimentale et celles de la contextualisation historique » (p 573) Dès lors la « protocolarisation des théories sociologiques (ou synthèses historiques, comparaisons anthropologiques) se définit dans le meilleur des cas par le maximum de cohérence déductive ou inductive, compatible avec le maximum d’information historique rendue pertinente par les propositions interprétatives protocolarisées dans la théorie » protocolarisation (cad termes et règles de composition des assertions définies

15 Biblio Passeron, Jean-Claude (2006), Le raisonnement sociologique, Paris : Albin Michel, 666 p., 2ème édition revue et augmentée (1991, 1ère édition) Fabiani Jean-Louis, (2001), Le goût de l’enquête. Pour Jean-Claude Passeron, Paris : L’Harmattan, 537 p.


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