Formation Cycle 4 4ème Journée 12 Mai 2017 Planning 9h Accueil café 9h15 Réflexion des enseignants / Constat école-collège-lycée 10h15 Restitution/Echange 11h Comment adapter l’enseignement pour la réussite de tous les élèves 12h30 REPAS 13h30 Pourquoi OPALE ? Exemples Comment utiliser Opale ? Pourquoi un grain ? Comment construire un grain ? Carte mentale répartition construction des ressources de grains par BEF Commande sur le BEF RD1 Découverte d’Opale (Vidéos en appui) Construction d’un grain
L’école française peine à mener tous les élèves vers l’acquisition des connaissances et des compétences du socle commun. Pourquoi ?
Le constat sociologique indiscutable, c’est : l’hétérogénéité entre les humains L’hétérogénéité entre les élèves, pourquoi ?
Quelles différences entre les élèves ? Louis est trop vif Anne est désordonné Pierre est paresseux Henry est sous doué Charles est caractériel Louise est trop timide Marie est mal élevée Joseph est normal Et la prof trop sévère
Mais à part ça !...... Qu’est-ce qui différencie les élèves en classe au collège ? Comment palier à certaines de leurs différences à l’école et dans nos classes ? Les élèves, en activité d’apprentissage, n’appréhendent pas forcément celle-ci de la même manière et à la même vitesse. Quelles peuvent-être les raisons ? Quelles stratégies mettre alors en place ? Rencontrez-vous actuellement des difficultés dans votre pédagogie et si oui lesquelles ? Comment les résoudre ?
Les enseignants présents ont répondu à la question : Qu’est-ce qui différencie les élèves en classe au collège ? Le milieu socio économique La gestion du stress (pression familiale, …) Le contexte familial (origine culturelle, éducation) Les habitudes de travail Le profil cognitif Les activités extra scolaire La maturité différences filles-garçons L’environnement direct de l’élève L’hygiène de vie La relation élève-professeur-matière La culture La perception du système scolaire La maîtrise de la langue La fracture au numérique Les fondamentaux L’âge La pathologie (handicap, troubles) Le rythme biologique Les lacunes et les prérequis Le stade de développement, la maturité Les formes d’intelligence Les modes de pensée Les centres d’intérêt Les stratégies d’appropriation d’un contenu La maîtrise des fondamentaux Les stratégies de résolution d’un contenu La maîtrise des langages (informatique, technique) La vitesse d’apprentissage La motivation Les comportements, attitudes La participation Leur apparence La concentration Le suivi parental L’assiduité La relation aux autres L’autonomie, l’organisation La curiosité
Les enseignants présents ont répondu à la question : Comment palier à certaines de leurs différences à l’école et dans nos classes ? Sensibiliser, rendre l’élève acteur, couple projet-pédagogie Travailler en projet (projet en lien avec leur quotidien) Former de groupes allégés Proposer des activités variées correspondant à leur centre d’intérêt Responsabiliser les élèves, leur donner des rôles Projet culturel / Communauté scolaire / Partenariat Proposer des activités motivantes qui aient du sens Effectif / AVS / Tutorat élève Rythmer la séance Liaison Ecole / Collège Evaluer pendant et à la fin de la séquence de formation Autre entrée que la compétence pour raccrocher Pédagogie qui est du sens Favoriser le tutorat entre élèves Structure d’écoute et d’aides à mettre en place (surveillants, infirmière, professeurs) Favoriser le travail interdisciplinaire Co-intervention, co-enseignement Activités culturelles au collège (classe bilingue, théatre, parcours avenir, découverte métiers-entreprises) Permettre d’aller plus loin Développer les outils numériques Proposer des activités différentes sur la forme, sur le fond, sur le rythme, sur le centre d’intérêt, …..(Différenciation Pédagogie) Travailler en équipes
Les enseignants présents ont répondu à la question : Les élèves, en activité d’apprentissage, n’appréhendent pas forcément celle-ci de la même manière et à la même vitesse. Quelles peuvent-être les raisons ? L’interprétation des consignes (problème de langue, de vocabulaire, d’attention à la lecture) Maîtrise de la langue Peur de l’échec, manque de confiance en soi Consignes trop nombreuses ou peu claires Absence d’acquis, de prérequis Biochronologie de l’élève, du professeur Manque d’intérêt pour l’activité Trop de consignes en même temps Manque de concentration Tâches complexes Incompréhension de la consigne, du vocabulaire Barrière du numérique Trop de théorie Difficultés d’apprentissage Elèves plus ou moins manuels Pas le même vécu Pas la même curiosité
Les enseignants présents ont répondu à la question : Quelles stratégies mettre alors en place? Faire reformuler les consignes aux élèves avec leur vocabulaire Prêter attention aux exigences attendues Etre transparent sur les attendus (compétences visées, évaluations, ..) Adopter une pédagogie adapté aux différences (formes d’intelligences Adapter les documents aux niveaux des élèves Projet prof / projet élève Proposer des projets motivants Revue de projet et auto évaluation Diversifier les supports (info, manuels, …) Pratiquer l’interdisciplinarité
Les enseignants présents ont répondu à la question : Rencontrez-vous actuellement des difficultés dans votre pédagogie et si oui lesquelles ? Les effectifs dans les classes trop élevés (gestion de classe difficile) Gestion des pathologies Trace écrite personnelle et en équipe Gestion du cahier / classeur Gestion du matériel pédagogique et de l’espace Temps pour adapter les supports aux Nombre d’heures insuffisant pour couvrir le programme et pratiquer la différenciation Trop de projets 4 niveaux d’enseignements en charge trop lourd Pas de temps de concertation, de formation pour progresser Le travail des élèves, la concentration, la motivation L’évaluation des élèves
Les enseignants présents ont répondu à la question : Comment les résoudre ? Augmenter les heures d’enseignements Dédoubler les classes Aménager des temps de concertation de l’équipe pédagogique ou de l’équipe EPI, ou de l’équipe Projet Améliorer la communication avec les parents Limiter les EPI Augmenter les moyens
Une classe, des élèves… Il est normal d’observer au sein d’une classe une diversité en termes de motivation, de compréhension des contenus scolaires, d’appétence pour ces contenus, de niveaux de maîtrise des compétences, de rythmes d’apprentissage. Il est normal qu’un élève puisse présenter des rythmes variables d’apprentissage au cours du temps, entre disciplines et au sein même d’une discipline.
Un enseignement identique pour tous les élèves crée des différences entre eux. Pour que tous les élèves progressent dans leur diversité, tous les acteurs de l’École doivent orienter leur attention vers ce qui se fait dans les classes et dans les établissements scolaires. La question est donc : « Comment adapter l’enseignement pour la réussite de tous les élèves ? ».
En pratiquant la différenciation pédagogique C’est une solution, et non un problème même si : Le système paraît surtout adapté aux bons élèves. On pense qu’il est difficile d’offrir à chaque élève des réponses adaptées à ses difficultés (programmes et effectifs chargés, locaux exigus, …) La différenciation pédagogique, c’est la réponse : À l’hétérogénéité dans la classe Aux besoins des élèves Aux nouveaux enjeux de formation
Mais alors comment faire ? Certainement pas en différenciant les objectifs mais en organisant la classe de manière à permettre à chaque élève d’apprendre dans les conditions et par les voies qui lui conviennent le mieux.
Pour cela, 4 conditions sont à respecter : Un temps d’apprentissage ajusté aux rythmes d’apprentissage des élèves Un rapport adéquat entre l’élève et l’école Un environnement structuré, avec des aides et des repères Des situations d’apprentissage limitant les informations inutiles
Pour cela, 4 conditions sont à respecter : Un temps d’apprentissage ajusté aux rythmes d’apprentissage des élèves Aucun élève ne progresse à la même vitesse mais chacun doit avoir accès aux savoirs essentiels, cruciaux. Cela passe par une réorganisation du temps d’enseignement et/ou par une préparation des élèves en amont du cours.
Un rapport adéquat entre l’élève et l’école Condition 2 : Un rapport adéquat entre l’élève et l’école La logique de l’école doit rencontrer la logique de l’enfant pour faire évoluer son univers de référence (fondé sur son environnement familial, culturel et social). Les situations d’apprentissage doivent conduire les élèves à passer de leurs représentations « premières » sur le monde, issues de leurs perceptions et de leurs expériences, à des connaissances scolaires. Il faut partir de ce que les élèves savent et de la façon dont ils pensent le monde pour les amener vers de nouveaux savoirs et de nouvelles compétences.
Un environnement structuré, avec des aides et des repères Condition 3 : Un environnement structuré, avec des aides et des repères Plus un élève est loin des savoirs scolaires, plus il a besoin d’être guidé de façon structurée dans ses apprentissages : Enoncé clair des objectifs de l’enseignement Synthèses régulières Retours aux consignes Bilan de ce qui a été appris… Par exemple, des problèmes déjà résolus peuvent être présentés aux élèves afin de leur faire exprimer ce qu’ils comprennent des procédures mises en œuvre.
Des situations d’apprentissage limitant les informations inutiles Condition 4 : Des situations d’apprentissage limitant les informations inutiles Une tâche qui véhicule trop d’informations, dont certaines inutiles, peut entraîner des difficultés chez certains élèves. Les enseignants peuvent épurer certains documents, notamment numériques, pour centrer les élèves sur les enjeux principaux de l’apprentissage.
Voici les axes de recommandations : 1. Les pratiques enseignantes 2. Les dispositifs dans la classe 3. L’organisation de l’école ou de l’établissement 4. La formation des enseignants
Axe 1. Les pratiques enseignantes doivent : Garantir des objectifs ambitieux communs à tous Prendre en compte la diversité des élèves dans les situations collectives Faire expliciter par les élèves ce que l’on attend d’eux Pratiquer l’auto-évaluation pour responsabiliser davantage les élèves Varier les situations d’apprentissage Agencer les différentes phases d’apprentissage Adopter des postures enseignantes variées Éviter les difficultés liées au travail à la maison
Axe 1. Les pratiques enseignantes Garantir des objectifs ambitieux communs à tous La différenciation pédagogique ne signifie pas la différenciation des objectifs pédagogiques qui conduit à accentuer les inégalités scolaires. Ainsi, l’entraînement des élèves sur des tâches à automatiser est nécessaire mais ne doit pas faire perdre de vue les habiletés de plus haut niveau pour tous les élèves. Une baisse du niveau d’exigence est contre-productive pour la réussite des élèves. Il s’agit alors de proposer une palette diversifiée de manières d’arriver au résultat, sans pour autant abaisser le niveau des tâches demandées.
Axe 1. Les pratiques enseignantes Prendre en compte la diversité des élèves dans les situations collectives La différenciation ne signifie pas la fin de l’enseignement en classe entière. La conduite de séances collectives n’est pas contradictoire avec la prise en compte des singularités des élèves. Ainsi, en classe entière, les enseignants peuvent récolter les différentes méthodes proposées par les élèves, de la plus simple à la plus complexe, et les exposer à la classe. Chaque élève peut repérer où il en est et identifier des méthodes plus expertes proches de la sienne.
Axe 1. Les pratiques enseignantes Faire expliciter par les élèves ce que l’on attend d’eux Les élèves doivent être amenés, régulièrement, à expliciter leur cheminement, pour rendre objectif ce qu’ils ont appris, en utilisant un langage adapté. Leur enseignant doit les accompagner dans cette phase. Cela suppose qu’il fasse des retours précis à chaque élève sur ses progrès et sur les nouveaux objectifs qui lui sont fixés. L’exemple Un espace d’aide est matérialisé dans la classe ; les élèves sont amenés à y expliciter leur démarche à voix haute et à écouter celle des autres, en présence de l’enseignant.
Axe 1. Les pratiques enseignantes Pratiquer l’auto-évaluation pour responsabiliser davantage les élèves Les enseignants doivent permettre aux élèves de formuler eux-mêmes les critères de réussite des tâches qu’ils ont à accomplir. Il s’agit de construire, avec les élèves, une grille progressive et claire des buts visés. Cela leur donne un appui pour repérer ce qui est essentiel et accroît leur sentiment de compétence.
Axe 1. Les pratiques enseignantes Varier les situations d’apprentissage Les apprentissages doivent s’appuyer sur un ensemble cohérent de situations de classe variées, toutes nécessaires (phase d’entraînement, phase de résolution de problèmes, phase de bilan…) La recherche montre que les approches laissant trop de liberté aux élèves ne sont pas les plus efficaces notamment pour les élèves qui rencontrent le plus de difficultés scolaires.
Axe 1. Les pratiques enseignantes Agencer les différentes phases d’apprentissage Les enseignants doivent penser que la différenciation peut intervenir à plusieurs moments d’une séquence pédagogique avec des intentions variées. Avant l'enseignement : Réactiver les connaissances, identifier la nature de ce qui est déjà appris ou encore fragile pour chaque élève, préparer la tâche en fournissant des clés d'accès vers ce qui suit ; Pendant l'enseignement : Soutenir l'apprentissage, aménager la tâche en la rendant accessible, évaluer le cheminement cognitif de chaque élève via une analyse de ses acquis et de ses erreurs ; s’arrêter pour formaliser et structurer progressivement ce qui est acquis ; Après l'enseignement : Exercer, revoir ce qui n’a pas été compris, vérifier l’autonomie acquise par l’élève sur les objets d’apprentissage.
Axe 1. Les pratiques enseignantes Adopter des postures enseignantes variées Les élèves qui réussissent adoptent une variété de postures dans leurs apprentissages, et notamment, pour les plus avancés, des postures réflexives et créatives. Pour arriver à ce résultat, les enseignants doivent eux-mêmes adopter une variété de postures d’enseignement : posture de contrôle (cadrage d’une situation), posture d’accompagnement (aide ponctuelle, individuelle ou collective)… En faisant varier leurs propres postures, les enseignants encouragent les élèves à recourir, eux aussi, à une large palette de postures.
Axe 1. Les pratiques enseignantes Éviter les difficultés liées au travail à la maison Le travail individuel des élèves, réalisé à la maison, ne doit pas comporter de difficultés majeures mais se concentrer sur le renforcement de ce que les élèves savent déjà. Les devoirs donnés aux élèves doivent être à leur portée.
Axe 2. Les dispositifs dans la classe doivent : Se libérer, ponctuellement, de la gestion collective de la classe Faire coopérer les élèves efficacement Organiser un tutorat entre élèves Regrouper temporairement des élèves autour d’un même besoin Travailler à plusieurs enseignants
Axe 2. Les dispositifs dans la classe Se libérer, ponctuellement, de la gestion collective de la classe Les travaux de groupes et/ou les travaux individuels permettent à l’enseignant de se libérer momentanément de la gestion collective de la classe et d’être plus disponible pour accompagner un ou quelques élèves. L’exemple Des élèves travaillent en autonomie avec un plan de travail pour consolider leurs apprentissages pendant que l’enseignant peut mener un atelier dirigé auprès de quelques élèves dont il a perçu des difficultés durant la séance collective.
Axe 2. Les dispositifs dans la classe Faire coopérer les élèves efficacement La recherche montre qu’un travail dans un groupe est bénéfique à chacun de ses membres, uniquement s’il respecte certaines conditions. Ainsi, pour qu’un travail coopératif existe, la tâche réalisée par les élèves doit résulter d’un apport de chaque individu dans le collectif, dans le cadre d’une organisation structurée (explicitation des rôles de chacun), avec des responsabilités partagées. L’exemple Des groupes de 2 à 5 élèves sont constitués ; l’enseignant présente les modalités du travail en groupe, veille à ce que chaque membre du groupe soit indispensable à la réussite de la tâche et permet aux élèves de faire un bilan de ce qu’ils ont appris.
Axe 2. Les dispositifs dans la classe Se libérer, ponctuellement, de la gestion collective de la classe Les travaux de groupes et/ou les travaux individuels permettent à l’enseignant de se libérer momentanément de la gestion collective de la classe et d’être plus disponible pour accompagner un ou quelques élèves. L’exemple Des élèves travaillent en autonomie avec un plan de travail pour consolider leurs apprentissages pendant que l’enseignant peut mener un atelier dirigé auprès de quelques élèves dont il a perçu des difficultés durant la séance collective.
Axe 2. Les dispositifs dans la classe Organiser un tutorat entre élèves L’intervention d’un élève tuteur, moins formelle que celle de l’enseignant, est un moyen de répondre aux obstacles rencontrés par un élève tutoré. La recherche montre que, pour que cela bénéficie à tous, les tuteurs doivent bénéficier d’une préparation pour accompagner efficacement les tutorés. Les tuteurs tirent systématiquement bénéfice de ce dispositif car ils se voient offrir des occasions d’explicitation et de consolidation des savoirs et savoir-faire qu’ils maîtrisent. L’exemple Des binômes tuteur-tutoré, prenant en compte les affinités des élèves, sont constitués ; le tuteur est spécifiquement préparé à son rôle, à l’analyse des difficultés rencontrées par l’autre et à la façon d’y répondre ; le tutoré se voit proposer une nouvelle formulation par un élève semblable à lui.
Axe 2. Les dispositifs dans la classe Se libérer, ponctuellement, de la gestion collective de la classe Les travaux de groupes et/ou les travaux individuels permettent à l’enseignant de se libérer momentanément de la gestion collective de la classe et d’être plus disponible pour accompagner un ou quelques élèves. L’exemple Des élèves travaillent en autonomie avec un plan de travail pour consolider leurs apprentissages pendant que l’enseignant peut mener un atelier dirigé auprès de quelques élèves dont il a perçu des difficultés durant la séance collective.
Axe 2. Les dispositifs dans la classe Regrouper temporairement des élèves autour d’un même besoin La recherche montre que composer un groupe réduit d'élèves sur un temps spécifique est bénéfique aux apprentissages, uniquement si certaines conditions sont réunies. Ainsi, les enseignants peuvent constituer des groupes autour d’un même besoin, reposant sur l’évaluation préalable (pas forcément écrite) d’une compétence précise. Le groupement doit être flexible et réévalué en fonction des progrès des élèves, pour éviter la démotivation et la stigmatisation. Les temps en groupe homogène peuvent être réguliers mais doivent rester nettement inférieurs au temps en groupe/classe hétérogène.
Axe 2. Les dispositifs dans la classe Travailler à plusieurs enseignants Co-enseigner consiste à partager, à deux enseignants au moins, un même espace-temps. Les enseignants sont conjointement responsables des objectifs d’apprentissage à atteindre. Ils co-observent, co-produisent et co-analysent leurs pratiques respectives. Le co-enseignement n’a pas besoin d’être appliqué tout le temps et peut être pensé au sein d’un même cycle. L’exemple Le co-enseignement : dans la même classe, deux enseignants font leur cours en même temps, ou un enseignant fait cours pendant que l’autre apporte une aide ponctuelle, ou les deux enseignants aident les élèves qui en font la demande ; les élèves profitent des deux façons différentes de présenter les contenus.
Axe 3. L’organisation de l’établissement doit : Désigner l’établissement comme lieu de construction de la pédagogie Créer une souplesse grâce à l’organisation de l’emploi du temps Favoriser les classes hétérogènes tout en organisant des groupes restreints temporaires
Axe 3. L’organisation de l’établissement Désigner l’établissement comme lieu de construction de la pédagogie Le cadre pédagogique doit être défini à l’échelle de l’établissement. Les enseignants doivent être incités à mutualiser leurs questionnements, leurs besoins et leurs pratiques. Un cadre de collaboration doit être proposé, fondé sur des objectifs communs à atteindre.
Axe 3. L’organisation de l’établissement Créer une souplesse grâce à l’organisation de l’emploi du temps Afin de favoriser la différenciation pédagogique, les personnels de direction des collèges et lycées doivent penser des emplois du temps qui la facilitent. La mise en place d’emplois du temps avec des heures en barrettes (par exemple, plusieurs classes de 6ème ont cours de français en même temps) doit permettre aux enseignants d’envisager des travaux communs, pour mettre en place des dispositifs spécifiques ou des projets.
Axe 3. L’organisation de l’établissement Favoriser les classes hétérogènes tout en organisant des groupes restreints temporaires Les classes hétérogènes sont à privilégier pour éviter des classes de niveau ou à option dont la recherche montre qu’elles augmentent les écarts de résultats entre élèves. Cependant, des regroupements homogènes peuvent être efficaces s’ils visent l’acquisition d’une compétence très précise et s’inscrivent dans la durée d’une séquence d’apprentissage exclusivement. L’exemple La mise à profit des cycles : un groupe d’élèves, de différents niveaux d’enseignement (5ème,4ème…), est réuni temporairement pour avancer sur une notion très précise (par exemple, en mathématiques, sur l’enseignement des fractions).
Axe 4. La formation des enseignants doit : Former efficacement les enseignants aux obstacles dans l’apprentissage des élèves Développer localement, par la formation, une culture professionnelle collective Concevoir une formation fondée sur des expériences vécues par les enseignants
Axe 4. La formation des enseignants Former efficacement les enseignants aux obstacles dans l’apprentissage des élèves Les enseignants doivent être formés, dès la formation initiale et tout au long de la vie, au repérage des obstacles potentiels de situations d’enseignement/apprentissage. Les entrées disciplinaires sont alors précieuses et peuvent se révéler efficaces. Pour faire évoluer les pratiques, des leviers sont à privilégier : observation des élèves au travail, en situation ou par vidéo, étude de productions d’élèves, entretiens avec des élèves.
Axe 4. La formation des enseignants Développer localement, par la formation, une culture professionnelle collective La formation gagne à se tenir sur les lieux d’exercice des enseignants (les établissements), lors de moments formels et informels, en équipe. La différenciation pédagogique doit être intégrée de façon transversale aux contenus de formation et accompagnée dans un temps long. Le formateur peut ainsi s’appuyer sur l’intelligence collective et la capacité de chacun à réfléchir, à apprendre et à évoluer.
Axe 4. La formation des enseignants Concevoir une formation fondée sur des expériences vécues par les enseignants La formation doit permettre aux enseignants de : comprendre les intérêts et limites des pédagogies qu’ils mettent en œuvre dans leur classe, profiter de la richesse des préparations communes de séances d’enseignement, revenir collectivement sur leur expérience, leurs croyances et leurs connaissances. Les formateurs doivent être formés aux différents acquis de la recherche, dans ses différents champs (psychologie et neurosciences, sociologie, didactique, pédagogie…) afin de permettre aux enseignants de bénéficier des éclairages les plus bénéfiques sur leur action.
Pratiquer la différenciation pédagogique nécessite comme point de départ une situation motivante « La motivation est la condition au plaisir d’apprendre et d’enseigner » (R. Viau) La motivation de l’élève dépend de la perception qu’il a : de la valeur et du sens de l’activité de sa (ses) compétence (s) de ses obligations La motivation de l’enseignant peut nuire à la motivation de l’élève et dépend : de son niveau de compétence de sa motivation à enseigner de sa conception de l’apprentissage (les stratégies, l’utilisation des erreurs sans stigmatiser, reformulation par les élèves de ce qu’ils ont compris, favoriser l’entraide entre élèves, les faire réfléchir sur leur façon d’apprendre, viser au développement progressif de leur autonomie) Les enjeux de sens doivent rester une priorité. de l’effet-maitre (le savoir ne devient désirable que parce qu’il a élu un « modèle », un « mentor » (Viau))
L’enseignant pratique la différenciation pédagogique s’il respecte certaines attitudes pédagogiques comme : proposer des activités qui ont du sens pour les élèves ; enseigner de façon explicite des stratégies ; mettre en place des situations de recherche mais aussi, à d’autres moments, travailler sur l’ancrage des procédures et des contenus ; s’appuyer sur les erreurs des élèves sans stigmatisation et développer l’entraide entre les élèves ; amener les élèves à reformuler ce qu’ils ont compris ; inciter les élèves à réfléchir à leur façon d’apprendre pour qu’ils en prennent conscience ; viser au développement de l’autonomie des élèves ; développer, structurer et planifier des stratégies : cela requiert créativité et innovation.
L’enseignant à quatre dispositifs qui constituent les leviers qu’il peut activer pour pratiquer la différenciation pédagogique Ces quatre dispositifs portent sur : les contenus, les processus, les structures, les productions d’élèves.
Différencier les contenus Des suggestions de pratiques Faire varier les contenus d’apprentissage en s’intéressant à ce que les élèves apprennent et comment ils le font. Pour autant, il s’agit de ne pas réduire les exigences en matière de connaissances et de compétences attendues Des suggestions de pratiques Offrir pour une tâche des textes variés selon le niveau de lecture des élèves et des activités diversifiées mobilisant des concepts observables et concrets ; Offrir du matériel supplémentaire ; Exploiter l’interdisciplinarité des notions, des concepts, des compétences ; Encourager l’utilisation du numérique ; Proposer de travailler avec un matériel différent sur une même tâche ; Offrir des référentiels (descripteurs de niveau de maîtrise, critères de réussite) et des outils organisationnels (étayage méthodologique). Ne pas isoler les élèves dans le même étayage dont la répétition peut accroître les inégalités entre eux. Par conséquent, considérer le souci de « faire réussir » mais surtout le souci « de faire apprendre ».
Différencier les processus Des suggestions de pratiques Faire varier les moyens utilisés par les élèves pour comprendre les contenus qui sont visés. À l’hétérogénéité des élèves, on répond par une hétérogénéité des stratégies d’enseignement Des suggestions de pratiques Proposer des stratégies interactives : un projet, des tutorats, un apprentissage coopératif ; Offrir des démarches d’apprentissage variées : démarches d’investigation, expérimentale, historique, démarche de contrat, approches par modélisation, exposés et démonstrations ; Proposer des situations diversifiées d’apprentissage des élèves : situation d’écoute, de recherche, de productions individuelles et collectives, d’évaluation formative et formatrice ; Varier le niveau de guidance (intervention dans les groupes de travail, introduire des moments d’autonomie puis des moments plus directifs, plonger les élèves dans une situation problème) ; Faire appel à la métacognition : suggérer la réalisation de cartes mentales afin de structurer l’acquisition des contenus et les stratégies efficaces utilisées.
Différencier les structures Des suggestions de pratiques L’environnement de travail peut favoriser la différenciation des apprentissages. Cela passe par l’organisation du temps et de l’espace Des suggestions de pratiques Varier les regroupements d’élèves selon les besoins, les approches, les démarches et projets ; Aménager la salle de classe (disposition des espaces de travail, accessibilité aux ressources) en facilitant le travail individuel ou en groupes ; Travailler en ilots : l’espace classe est déstructuré pour être ré-agencé, et ce, pour une tâche commune à la classe ou bien des tâches différentes dans un projet coopératif ; Alterner les activités individuelles, en binômes, les activités de sous-groupes et les activités collectives. Introduire des séances en classe inversée… ; Planifier la gestion du temps : activités courtes, dynamiques ou activités plus longue, rythme plus lent.
Différencier les productions des élèves Des suggestions de pratiques Les travaux des élèves sont la trace de ce qu’ils ont appris ou compris et représentent le cheminement des apprentissages. Offrir des supports et des outils variés, moduler le format ou le type de production pour atteindre un objectif commun Des suggestions de pratiques Cibler des objectifs précis à atteindre ; Offrir la possibilité à l’élève de montrer sa compréhension sous différentes formes (ex. : présentations orales, débats, exposés, écrits, articles, carnet de recherche ou de projets, cartes mentales) ; Offrir la possibilité de montrer ses apprentissages au moyen de supports variés (ex. : présentation multimédia, croquis au tableau) Autoriser les productions individuelles et en petits groupes ; Utiliser des modalités d’évaluation par description des niveaux de maîtrise des connaissances et des compétences. Il est indispensable de ne pas faire travailler chaque élève uniquement avec les méthodes qui lui conviennent, puisqu’il est important qu’il puisse aussi s’approprier les autres stratégies.
Evaluation diagnostic Principes de planification de la différenciation au cours d’une séquence La différenciation pédagogique suppose que l’on mette en place une démarche systémique et structurée. On prend comme point de départ des évaluations diagnostics identifiant le niveau de développement des élèves, leurs styles cognitifs et leurs intérêts. Sur la base de ces évaluations, l’enseignant varie ses pratiques pédagogiques. Séquence Evaluation diagnostic Mise en œuvre dans les séances (différenciation): LEVIERS : Contenus, Structures, Processus , Productions. Evaluation des dispositifs (Compétences et Référentiels programmes) Choix et planification des dispositifs de différenciation Objectifs de formation (référentiels programmes et compétences)
Merci de votre attention