Derderian Fabienne Maze Carine Novembre 2016 Du graphisme à l’écriture novembre 2016 « Au commencement, il y a le point, rencontre première entre le crayon et la feuille. Puis la main s’anime, le bras se met en mouvement et le point devient ligne, laissant sur la page la trace du voyage effectué » Derderian Fabienne Maze Carine Novembre 2016
Planning Petite activité de mise en bouche. Différencier : graphisme, dessin, calligraphie et écriture. Les Instructions Officielles, les conseils et les ressources d’accompagnement. Des référents théoriques : Marie-Thérèse Zerbato-Poudou et Danièle Dumont. Le graphisme : des outils. L’écriture : des réponses.
Activité n°1 Réécrire les signes sur une bande blanche sans ligne. Matériel et durée Critères de réalisation Critères de réussite Une bande de papier Un stylo 5 minutes Réécrire les signes sur une bande blanche sans ligne. Les signes écrits au tableau sont bien identiques à ceux que vous avez écrits.
ليس يليڢيس اپپريننينت ا ليري ا ل'يچولي Matériel et durée Critères de réalisation Critères de réussite Une bande de papier Un stylo 5 minutes Réécrire les signes sur une bande blanche sans ligne. Les signes écrits au tableau sont bien identiques à ceux que vous avez écrits.
ليس يليڢيس اپپريننينت ا ليري ا ل'يچولي Les élèves : ليس يليڢيس apprennent : اپپريننينت à lire : ا ليري à l’école : ا ل'يچولكي Lexilogos site pour écrire en arabe des mots : exemple : Fabienne : فابيينني Carine = چاريني Les élèves apprennent à lire à l’école.
Graphisme, dessin, calligraphie, écriture ; Des points communs Des différences Les points communs : ce sont des activités qui nécessitent toutes l’utilisation d’un support, d’un outil scripteur. Elles servent toutes à laisser des traces mais ces traces ont des significations différentes et nécessitent des activités mentales différentes.
Le graphisme : Activité graphique comprend des tracés élémentaires, des motifs et des formes géométriques. Aucune valeur sémiotique ni symbolique. Aucun référent. Activité de décoration. Des règles libres, semi-libres ou bien précises. Il est question d'organisation spatiale et de motifs : (remplissage, alignement, alternance, rayonnement, symétrie,...). Activité graphique qui comprend des tracés élémentaires, des motifs et des formes géométriques. C'est un objet abstrait, il n'y a pas de référents. Le référent est à construire et à compléter chaque année avec les élèves. Il commence à se construire avec le groupe classe lors de la première année de maternelle et est transmis à l'enseignant suivant pour y être complété. Le graphisme sert à décorer, à ornementer et à s'entraîner. Les règles peuvent être libres, semi-libres ou soumises aux consignes de l'adulte. Il est question d'organisation spatiale et de motifs (remplissage, alignement, alternance, rayonnement, symétrie,...). Le graphisme utilise des enchaînements de lignes simples rectilignes ou courbes, continues ou discontinues et des alternances de couleur qui rythment et se structurent en motifs. Un véritable apprentissage est nécessaire et doit porter sur : 1/ L’observation et l’analyse des modèles. Décider d’une nomenclature commune avec les enfants, dans le nom des éléments graphiques et dans les verbes d’action. 2/ La mise au point de gestes élémentaires efficaces en parallèle de la motricité générale de l’enfant. Pour mieux verbaliser. 3/ Leur représentation et éventuellement leur détournement.
Les activités de dessin : Activité d’expérimentation Activité symbolique Activité de communication Activité libre (aucune règle) Activité qui renseigne sur les capacités et connaissance de l’enfant L’enfant organise des traits, des formes, il découvre et expérimente les différents outils et procédés du dessin et les met au service de son imagination lors d’une activité symbolique. Pour représenter de manière figurée ou imagée une représentation mentale du réel ou son interprétation. Le dessin sert à s'exprimer, à communiquer, à développer l'imaginaire et la créativité. Les règles sont libres et soumises à la logique de celui qui produit. Les dessins libres renseignent sur l’habileté graphique de l’enfant, et sur l’évolution de l’enfant (dessin du bonhomme).
La calligraphie Art de former d'une façon élégante et ornée les caractères de l'écriture ; écriture formée selon cet art. La calligraphie répond à la fois aux caractéristiques de l’écriture (respect du code, de la normalité) mais aussi à celle du graphisme (liberté de décorer, orner selon sa liberté). Dans les activités scolaires, on retrouve la calligraphie en Poésie et peut apparaître dans les pages de couverture de cahier.
Activité graphique et linguistique qui sert à communiquer. L’écriture : Activité graphique et linguistique qui sert à communiquer. L’écriture répond à un code bien défini. L'organisation spatiale est elle aussi bien définie. Nécessite un apprentissage spécifique. C’est une activité graphique et linguistique, une représentation de la parole et de la pensée par des signes graphiques conventionnels. L'écriture sert à communiquer, à s'exprimer, à garder une trace, une mémoire et permet l'accès à la culture. L’écriture implique l’assimilation et la reproduction des modèles stricts. Activité graphique qui correspond à un code bien défini, un ensemble de signes, de symboles où chaque symbole à un nom particulier (le nom des lettres, des signes de ponctuation) où à chaque lettre correspond une voire plusieurs sonorités. L'écriture des nombres fait également partie de cette catégorie. L'organisation spatiale est elle aussi bien définie, normée avec une trajectoire linéaire établie. L’écriture nécessite un apprentissage spécifique. L’enseignant met en place des activités d’écriture qui sont à la fois – reproduction de formes étudiées en graphisme, - mais aussi appropriation de lettres, de mots qui ont du sens pour l’élève.
Les instructions officielles Les attendus de fin de cycle : Reconnaître les lettres de l'alphabet et connaître les correspondances entre les trois manières de les écrire: cursive, script, capitales d'imprimerie. Copier à l'aide d'un clavier. Ecrire son prénom en écriture cursive sans modèle. Écrire seul un mot en utilisant des lettres ou groupes de lettres empruntés aux mots connus. En petite section, les exercices graphiques, en habituant les enfants à contrôler et guider leurs gestes par le regard, les entraînent à maîtriser les gestes moteurs qui seront mobilisés dans le dessin et l’écriture cursive, à prendre des repères dans l’espace de la feuille. En moyenne et grande sections, ils s’exercent régulièrement à des tâches de motricité fine qui préparent spécifiquement à l’écriture. Ils s’entraînent également aux gestes propres à l’écriture et ils apprennent à adopter une posture confortable, à tenir de façon adaptée l’instrument d’écriture, à gérer l’espace graphique (aller de gauche à droite, maintenir un alignement…). L’enseignant varie les modèles et accorde du temps aux démonstrations qui permettent l’apprentissage de leur reproduction. L’objectif étant de construire la valeur symbolique des lettres, l’enseignant veille à ne jamais isoler les trois composantes de l’écriture : la composante sémantique (le sens de ce qui est écrit), la composante symbolique (le code alphabétique) et la composante motrice (la dextérité graphique). Le prénom reste le support privilégié (Majuscule qui donne le sens gauche/droite). La comparaison de prénoms permet de faire des remarques sur l’écrit. Découvrir les relations sons/lettres. Conscience phonologique et découverte du principe alphabétique. Les tentatives d’écriture doivent être encouragées, valorisées et provoquées par des situations d’écriture authentiques et qui ont du sens. Un coin écriture devrait exister dans toutes les classes de la maternelle et même au-delà.
Quelques repères Entre 3 et 4ans : les élèves ne différencient pas dessins, écritures, graphismes, pictogrammes, symboles et signes. Entre 4 et 5ans : l’enfant différencie dessin et écrit. Entre 5 et 6 ans : l’enfant identifie divers écrits et leurs fonctions. Découvrir les relations entre l’oral et l’écrit. Les élèves ont les 3 années de maternelle devant eux pour les découvrir.
Le rôle de l’enseignant : Aider le passage du graphisme à l’écriture Insister sur la correspondance phonique et symbolique des lettres. Aider l’élève à différencier ce qui est de l’écriture et ce qui n’en est pas. Apprentissage du fonctionnement de l’écriture. Une programmation de l’écriture est indispensable au sein de l’équipe pédagogique et celle-ci doit faire consensus pour toutes les sections. Valoriser publiquement les premiers tracés des petits qui disent avoir écrit, c’est mettre toute la classe sur le chemin du symbolique. S’il s’agit de lignes, signes divers ou pseudo‐lettres, l’enseignant précise qu’il ne peut pas encore lire. À partir de la moyenne section, l’enseignant fait des commandes d’écriture de mots simples, par exemple le nom d’un personnage d’une histoire. Le but est que les enfants se saisissent des apports de l’enseignant qui a écrit devant eux, ou des documents affichés dans la classe qui ont été observés ensemble et commentés. Leurs tracés montrent à l’enseignant ce que les enfants ont compris de l’écriture. Une fois les tracés faits, l’enseignant lit, ou bruite ou dit qu’il ne peut pas encore lire. Il discute avec l’enfant, il explique lui‐même les procédés utilisés et écrit la forme canonique en faisant correspondre unités sonores et graphèmes. L’activité est plus fréquente en grande section. L’enseignant ne laisse pas croire aux enfants que leurs productions sont correctes et il ne cherche pas non plus un résultat orthographique normé : il valorise les essais et termine par son écriture adulte sous l’essai de l’élève. Les premiers essais d’écriture permettent à l’enseignant de voir que les enfants commencent à comprendre la fonction et le fonctionnement de l’écriture, même si ce n’est que petit à petit qu’ils en apprendront les règles. Il commente ces textes avec leurs auteurs (ce qu’ils voulaient dire, ce qu’ils ont écrit, ce qui montre qu’ils ont déjà des savoirs sur les textes écrits), puis il écrit en français écrit normé en soulignant les différences. Il donne aussi aux enfants les moyens de s’entraîner, notamment avec de la copie dans un coin écriture aménagé spécialement (outils, feuilles blanches et à lignes, ordinateur et imprimante, tablette numérique et stylets, tableaux de correspondance des graphies, textes connus). Un recueil individuel de ces premières écritures peut devenir un dossier de référence pour chaque élève, à apporter pour leur rentrée au CP.
Ce que le graphisme apporte à l’écriture Entrainement nécessaire avant de pratiquer l’écriture cursive. Qui développe : Les processus perceptifs, La motricité fine, Une représentation mentale (organisation spatiale, alignement, trajectoire, tracés) Des processus cognitifs d’anticipation, de régulation, de mémorisation, de transfert qui sont nécessaires à tout apprentissage.
En bref : Importance du regard pour piloter la main, Apprendre à contrôler les tracés, Tâches de motricité fine, Prendre des repères sur l’espace feuille, gestion de l’espace graphique, Posture confortable ; tenue de l’outil ;
L’écriture en lettres capitales n’est pas enseignée spécifiquement alors que l’écriture cursive nécessite apprentissage, entrainement et apprentissage de l’enchainement des lettres en ne levant qu’à bon escient l’outil d’ écriture. L’écriture du prénom est une bonne occasion de s’essayer à l’écriture cursive car la mémorisation des lettres est plus aisée permettant ainsi de concentrer ses efforts sur le tracé des lettres. L’écriture en capitales romaines n’est pas à enseigner de manière systématique, cependant si un élève est plus à l’aise avec ce type de tracé, alors il est important d’être attentif pour aider l’élève à réguler ses tracés. Il n’est pas nécessaire d’imposer un ductus pour ces lettres capitales, le plus important est qu’elles soient lisibles et reconnaissables. Lorsque l’on constate des irrégularités, il est alors utile de conseiller à l’élève de suivre une trajectoire qui va du haut vers le bas afin de réaliser la lettre sans déformation.
Les référents théoriques Marie-Thérèse Zerbato-Poudou: PS : importance du travail autour de la préhension. MS : découverte des formes et des tracés. GS : importance de la rigueur. CP : apprentissage de l'écriture mais conserver un espace pour le graphisme. PS : partir du gribouillage des élèves de début d'année. Varier les supports, les outils, les orientations des supports et des graphismes à reproduire, ceux qui se touchent et ceux qui ne se touchent pas. Apprendre à freiner le geste. Passer de la persévération à la maitrise et au contrôle du geste. Commencer à compléter un dictionnaire des motifs graphiques qui pourra suivre l'élève. MS / GS / CP. Le problème du graphisme est un problème de transfert. C’est pourquoi, il faut que pour l’enseignant et pour les élèves, l’objectif poursuivi doit être très clair. Etre au clair sur ce que l’on veut développer chez les élèves. Le transfert se fait en faisant des passerelles entre les différents supports. Pouvoir identifier dans d’autres supports ce que l’on a déjà vu. Le graphisme permet d’éduquer la perception et l’on peut atteindre cette perception en éduquant le regard. D’où proposer des activités où l’on analyse, où l’on décrit et où l’on compare des résultats mais aussi des procédés. Wigotsky : le langage construit la pensée. Ce que l’enseignant vise c’est la prise de conscience de la relation entre le geste et la trace. Mais pour cela il faut connaître et tenir compte de plusieurs paramètres qui sont : Le développement moteur et grapho moteur de l’élève Le développement du schéma corporel. La latéralité et du choix de la main dominante Piaget dit : « Réussir c’est comprendre en action ; et comprendre c’est réussir en pensée ». Cela résume assez bien ce que dit Marie-Thérèse Zerbato-Poudou à savoir que les 3 années de maternelle permettent à l’enfant de « passer du Faire à dire le Faire pour penser le Faire » Elle souligne également l’importance de la mémoire kinesthésique de ces activités pour découvrir,.tracer et mémoriser des lignes, des motifs et des formes.
Passer du trait au tracé 1. (durée 1min 40) Quelle est l’activité de l’élève ? Quel est le rôle de l’enseignant avant, pendant et après l’activité ? 2. (2min 30) Comment l’enseignant fait son choix de progression ? Comment créer des liens avec les apports culturels ? 3. (2min 40) la passation des consignes et l’organisation des groupes. 4. (4 min) Quelle est l’activité de l’élève ? Quel est le rôle de l’enseignant avant, pendant et après l’activité ? Principe consiste à : Valoriser et exploiter les dessins spontanés des élèves ; Constitution d’un répertoire graphique ; Enrichissement culturel ; Acquisition de notions plastiques.
Des outils en graphisme Présentation de la mallette graphisme et ses différentes utilisations : - memory - loto - loto / puzzle Documents ressources d’Eduscol ou atelier graphisme PS/MS/GS
Points de tension Le graphisme ne se fait pas sur des lignes, ni en repassant sur des pointillés. C’est à l’école élémentaire que les élèves apprennent l’écriture. Les difficulté de l’écriture cursive se situe à plusieurs niveau : Le ductus, Les liaisons ou ligatures. Importance des évaluations et de la transmission des informations sur les élèves en difficulté Les motifs graphiques ne sont pas un répertoire de signes d’écriture (ceci peut déjà être une source de confusion pour les enfants). Les élèves auront pu apprendre à écrire quelques mots, quelques lettres en écriture cursive. Ils n’auront en aucun cas appris toutes les lettres. Ce n’est qu’en milieu d’année de GS que les élèves commencent un apprentissage structuré de l’écriture cursive. Il est donc évident qu’en quelques mois les élèves n’auront pu aborder l’écriture de toutes les lettres. « Que l’apprentissage de la lecture ne fasse pas partie du programme de l’école maternelle laisse à l’enfant la possibilité d’entrer à son rythme, par imprégnation, dans le principe de la combinatoire et d’encoder à son rythme des mots simples ou plus complexes. L’apprentissage de la lecture au CP en sera facilité. » D. Dumont Ce qui pose problème est à la fois d’arriver à tracer correctement la lettre qui répond à un code normé bien précis ; mais encore plus les raccords, les liaisons, les ligatures entre les lettres. Pour le tracé des lettres, il est inutile de proposer d’écrire sur une ligne. Ce qui est visé en premier est que l’élève acquiert le bon ductus. Ce n’est que dans un deuxième temps que l’on proposera d’écrire dans un rail (entre 2 lignes). Il est important de regarder l’élève écrire afin de s’assurer de la continuité de son tracé et de mesurer sa crispation. Parallèlement à ce premier point c’est une aisance graphique que l’on veut développer chez les élèves. Pour les liaisons, M.T. Zerbato Poudou préconise de poursuivre le tracé de la lettre jusqu’au milieu du premier interligne et de commencer les lettres basses (en dehors des lettres rondes) au milieu de ce même premier interligne. Parce que lorsque l’on écrit, il y a nécessiter de penser à la 2ème lettre lorsque l’on écrit la première. Prendre en compte les différences de niveau, les différences d’habileté entre les élèves. Ne pas s’appuyer sur le niveau des meilleurs pour définir un niveau de classe mais plutôt, chercher à définir où se trouve la très grande majorité des élèves moyens pour repérer les élèves qui sont du niveau inférieur et définir un plan d’action pour eux.
Danièle Dumont Gestion statique / Gestion dynamique de l’espace graphique. L’espace statique va précéder l’espace dynamique mais ils vont ensuite se construire ensemble. Apprentissage de l’écriture : « donner à l’enfant des moyens de communiquer par un code reconnaissable par tous, mis en œuvre avec économie et facilité ». Gestion statique : englobe toutes les caractéristiques qui sont communes à l’écriture manuscrite et à l’écriture d’imprimerie et que l’on peut observer sur un produit fini, à savoir : La dimension régulière des lettres qui comprend 3 zones (les hampes, la zone médiane et les jambages) ; Une direction horizontale et un déplacement de gauche à droite dans notre écriture. Un espacement de lettres régulier et un espace entre les mots régulier lui aussi. La gestion dynamique concerne ce que l’on peut observer en cours de réalisation que ce soit en tapant un texte sur un clavier ou que ce soit en écrivant à l’aide d’un outil sur un support. Cela suppose que certains points soient acquis : le choix de la main et donc l’apprentissage de la latéralité et donc une bonne construction du schéma corporel ; La tenue du crayon ; La posture ; La position de la main.
Des prérequis à l’écriture : le choix de la main et donc l’apprentissage de la latéralité et donc une bonne construction du schéma corporel ; La tenue du crayon ; La position de la main ; La posture. Concernant le choix de la main, il faut faire attention aux enfants qui ne sont ni de purs gauchers ni de purs droitiers. Donner l’exemple du bouchon de feutre enlevé de la main droite et qui garde le bouchon dans cette main ; du coup ils écrivent avec la main gauche. Faire photocopie des tests pour aider à déterminer si l’enfant est droitier ou gaucher. Expliquer la tenue du crayon et les exercices que l’on peut faire dans le sable pour préparer ce geste moteur de guidage (dessin dans le sable avec l’index, peinture à doigts avec l’index et une boule de cotillon dans la main pour aider l’enfant à replier les autres doigts qui ne servent pas). Pourquoi travailler la position de la main ? Pour chercher à rendre l’acte d’écrire le moins coûteux possible en énergie. La position la plus adaptée : main dans le prolongement de l’avant –bras et le stylo dans ce même axe stylo tenue en pince et en appui sur la main à la base de la naissance de l’index. La main ne vient pas cacher ni la ligne supérieure ni ce que l’on est en train d’écrire. Le déplacement du bras : Au fur et à mesure que l’on écrit, l’avant-bras et le coude se déplacent et s’éloignent du buste. Ce mouvement doit être appris (pousser des objets avec le dos de la main, relier des formes des couleurs identiques pour apprendre à faire ce geste). Le mouvement des doigts doit être indépendant du mouvement du buste et de l’épaule. Par exemple : dessiner le fil d’une pelote de laine autour d’un axe, des boucles, des zigzags qui constituent de bons exercices d’assouplissement des doigts.
Des réponses La boucle La coupe Le rond Le pont Une progression qui commence par des jeux où l’enfant utilise ce mouvement dans l’espace avec des objets pour un ancrage kinesthésique, pour le retranscrire sur support vertical à grande échelle puis sur support horizontal. La boucle va amener l’écriture des lettres « l» et « e » et donc l’écriture de petits mots comme le, elle. Commencer par des jeux qui vont permettre aux élèves de faire naturellement et dans de grands espaces l’attaque de la boucle (jeux de croquet en passant une balle sous des arceaux) et la boucle elle-même (avec des foulards que l’on fait tourner). Une fois ce geste maitriser dans l’espace, laisser la trace du mouvement sur de grands supports à la craie. Ce qui est demandé à l’enfant est de faire un mouvement et non un dessin. Utilisation de supports verticaux qui imposent un déplacement, l’élève va toujours reproduire un mouvement en y ajoutant un déplacement horizontal devant le support. Ce qui est à primordiale est de travailler dans une zone proche et accessible à l’élève. La coupe qui correspond au pont à l’envers : et donc l’écriture des lettres « u, i, et t » et des phnonèmes suivants ; le, li, lu, tè, te, ti, et des inversions il, et des mots : il lit, il tète, il ou elle lutte, titi lit. Le point d’attaque et le sens de rotation sont déjà intégrés par l’apprentissage de la boucle car c’est le même mouvement mais sans la boucle. Il est possible d’imaginer dans un premier temps des jeux de devinette où un enfant mime un tracé avec un objet au bout de la main, foulard ou autre et les autres élèves devinent le tracé, re font ce tracé dans l’espace ou sur une ardoise. Il peut être aussi envisagé d’utiliser la production de ces mots dans des textes rédiger avec les élèves, pour légender des dessins, des images, des photos, pour compléter un texte à trou écrit collectivement sur un sujet commun à toute la classe. Le rond : pour écrire les lettres « c, o, a, d » et donc encore davantage de mots. La difficulté du rond est son point d’attaque qui est situé en haut à droite et un sens de rotation anti horaire. D. Dumont propose de commencer à bien ancrer l’apprentissage de la lettre « C » en utilisant l’image de la coquille d’œuf et du poussin qui en sort pour faciliter son apprentissage pour ensuite apprendre le ductus de la lettre « o » avec le petit œilleton qui ne doit être ni trop gros ni trop bas, puis les variantes pour écrire le « a » où il suffit de rajouter une demi-coupe ou bien le « d » avec une demi-coupe longue. Le pont : écriture du mot « maman » Ancrage kinesthésique avec un foulard en salle de motricité enchainer les ponts avec une boucle afin de tout de suite intégrer la liaison. Dessiner le saut d’animaux variés des gros et des petits et donc de grands ponts et des petits ponts. Enchainer boucle et pont puis à nouveau boucle pour travailler la fluidité du geste. Travailler après le « p » un peu plus complexe mais qui va permettre à l’élève d’écrire le mot « papa ». Par cette lettre, on introduit donc les jambages. Le « p » puis le « j » qui remonte en une boucle qui remonte en sens horaire. (contrairement au « f ») Enfin les lettres bouclées : b, f, h, k, l, e Les lettres avec œilleton : b, v, o, w Les doubles boucles : le « f » Enchainement de boucle et de pont : h et k Enchainement de ponts et de coupes : v, w, y Des lettres particulières : le « s , x, r et z » Dans les documents ressources d’éduscol sont décrites les lettres Comprenant un rond : a, c, o, d, g, q. Comprenant des boucles : le choix du ductus pour la lettre « e » est à débattre entre enseignants (e, h, b, k, l, f, g, j, y, z). Comprenant des ponts; la trajectoire d’un seul mouvement est préférable pour la rapidité et la fluidité du geste. m, n. Les lettres à pointe : i, j, u, t Les lettres à gestes combinés : r, s, x, z
2 Modèles d’écriture scolaire proposées « Les règles qui régissent la forme des lettres diffèrent selon les modèles proposés par les éditeurs ou sur internet, elles sont parfois fluctuantes ou même implicites. Ceci complexifie les choix que doivent opérer les enseignants. Ces modèles nécessitent d’être analysés et discutés au sein des équipes pédagogiques, en maternelle mais aussi à l’élémentaire. » in Modèles d’écriture scolaire, document d’accompagnement, police de caractère cursive. (juin 2013) Les majuscules cursives seront exigibles seulement en CE1. Si malgré tout l’enseignant souhaite les intégrer , il est conseiller de s’inspirer du document Modèles d’écriture scolaire, document d’accompagnement, police de caractère cursive de juin 2013, qui apportent un petit ornement aux lettres capitales romaines.
Les réglures Certains élèves peuvent avoir besoin immédiatement des réglures, d’autres plus tardivement. Il n’est pas nécessaire de les imposer à tous sans différenciation., La réglure Séyès standard, la plus répandue, trop souvent employée trop tôt, occasionne par ailleurs des chevauchements problématiques. Le document « Le Langage en maternelle » recommande des hauteurs pour les caractères en fonction des lignages Séyès. Les lettres ascendantes et descendantes des modèles livrés ici auront des dessins différents, car conditionnés par ces réglures d’apprentissage qui ont pour but de ne pas multiplier les repères pour l’enfant afin de lui simplifier l’appréhension des formes. Vous trouverez dans ce document des réponses sur : Pourquoi apprendre à écrire ? Les spécificités de l’écriture. La posture et les outils. La notion de modèle. Mais aussi des modèles pour : L’italique. Les majuscules. Les réglures. Des modèles d’écriture avec des références françaises et étrangères. Des modèles à télécharger.
Comparaison réglure actuelle et réglures proposées Pour simplifier, il sans doute préférable de mettre à la même hauteur les lettres à hampe montante (d, t) et descendantes (p, q), de réduire la longueur des boucles pour éviter les chevauchements lors de l’écriture sur la ligne précédente ou suivante.
Une utilisation du numérique.
Et l’écriture chiffrée des nombres Enseignement tout aussi important que les lettres. Des rotations dans les 2 sens. Ne pas oublier de présenter les différentes façons de rencontrer et d’écrire le 4, le 7, le 1. Tout aussi importante que l’écriture des mots puisque les élèves dès la moyenne section sont confrontés à leur écriture. On constate souvent des inversions dans le tracé de quelques chiffres comme le 3, le 5 et parfois le 2. Ces 3 chiffres nécessitent une rotation vers la droite c’est-à-dire à l’inverse des lettres rondes. Ceci et peut-être une explication à ce type d’erreur. Dans tous les cas, cela montre bien qu’il est important d’apprendre à faire des rotations dans les deux sens, aussi bien vers la droite que vers la gauche. Penser à présenter les 2 façons d’écrire le 4.
Bibliographie Modèles d’écriture scolaire, document d’accompagnement, police de caractère cursive. (juin 2013) M.T. Zerbato-Poudou
Nous vous remercions pour votre attention !! Bonne fin de journée !