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La BD Marie-Christine Hazaël-Massieux

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Présentation au sujet: "La BD Marie-Christine Hazaël-Massieux"— Transcription de la présentation:

1 La BD Marie-Christine Hazaël-Massieux
Professeur Université de Provence

2 Une définition… La bande dessinée (acronyme BD, ou bédé) est un art littéraire et graphique (souvent appelé le neuvième art) où une histoire est racontée grâce à des images, des dessins, accompagnés d'un texte : narratif, explicatif ou dialogue (il est dans ce dernier cas, dans une bulle ou phylactère).

3 Un art séquentiel ? Deux célèbres auteurs de BD se sont penchés sur une définition précise de leur art. Le premier est Will Eisner. Cf. titre de son ouvrage sur cet art : La bande dessinée, art séquentiel  : l'auteur de BD traite le message qu'il veut faire passer de façon séquentielle. Mais tout message séquentiel n'est pas pour autant de la Bande Dessinée. Quelques années plus tard, cette idée est reprise et approfondie par Scott McCloud dans son ouvrage "L'Art invisible". Pour lui, l'essence de la BD réside dans l'espace qui existe entre deux cases, et qui demande un travail de reconstruction (notamment temporelle) au lecteur.

4 Annie Baron-Carvais souligne « l’interdépendance du texte et de l’illustration » (La bande dessinée, QSJ p. 51). On peut effectivement montrer que dans une BD tout concourt au passage de l’information (mimiques des personnages, postures, paroles, décor, disposition…). Efficacité en terme de communication, soulignée par Umberto Eco dans L’Art de la BD (1972) : « S’il est vrai que la BD se sert à la fois de l’image (et relève par-là de la critique et de l’histoire de l’art) et du texte (qui relève entre autres de la linguistique), il serait faux d’y voir une simple addition de ces deux formes de communication […] Le problème consiste plutôt à comprendre comment la fusion de deux modes d’expression distincts produit un langage sui generis aux règles bien distinctes, langage qui a influencé le cinéma, la peinture et jusqu’à la littérature… ».

5 L’enchaînement de la BD, l’organisation du contenu
la case est une vignette contenant un dessin. le strip (de l'anglais : « bande ») ou bandeau est une suite de cases, disposées sur une ligne. la planche est un ensemble de cases, souvent disposées sur plusieurs lignes. On applique généralement le mot planche au document original un album est un recueil de planches qui peuvent appartenir à une même série, à un même auteur, ou à un même thème (albums collectifs). On parle typiquement d'album pour les recueils cartonnés et reliés dans un format proche du A4, on qualifie souvent les albums plus petits et reliés par des agrafes de comics (de comic book). NB la planche (originale) peut ne pas correspondre à une page d’album.

6 Deux strips

7 Différents types d’enchaînements, de « scénarios », de rapports entre textes et images :
: Hervé Bourhis présente les Forces vives : superbes enchaînements en raison de la simplicité de l’image. Quelques planches 

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12 Et si l’on parlait de Tintin…
BD ancienne (1929 pour le premier, 1976 pour le dernier album de Hervé) : De Tintin chez les Soviets à Tintin chez les Picaros. En 1929, un jeune reporter, Tintin, s’embarque pour le pays des Soviets. Depuis, c’est l’envolée : en 1975, quelque 50 millions d’exemplaires des aventures de ce personnage, traduites dans 24 langues ont été vendus sur les 5 continents !...Si l’on y ajoute les bandes dessinées publiées dans les quotidiens et les hebdomadaires, les films, les feuilletons de télévision, les disques, l’œuvre de Hergé, au fil des ans, constitue un témoignage de plus en plus considérable sur notre société. Quelques points significatifs : Un ensemble considérable Des personnages « typés » L’évolution culturelle : permet de mesurer le « politiquement correct » : des infos pour aller plus loin

13 La BD « littéraire » : reprise d’une œuvre bien connue, sérieusement ou avec décalage.
Ex. de Proust revu par Stéphane Heuet : de fait il conserve des phrases véritables de l’œuvre originales, mais bien sûr pas tout le texte ! Le connaisseur de Proust s’y retrouve ; ceux qui ne liraient jamais Proust le découvrent… Des avis (variés) sur :

14 Un commentaire intéressant pour expliquer les enchaînements :
« Au niveau du découpage, l'auteur emploie diverses méthodes pour alléger le texte, une des plus réjouissantes est l'emploi (sans abus) de petits dessins de silhouettes de type gravure qui se mêlent aux textes et qui, tout en donnant un peu plus de légèreté à des textes assez longs, donne un coté un peu ancien, vieilli par le temps mais en même temps un peu raffiné, ce qui "colle" assez bien au récit. » (Nono sur ) Jugement plus critique de quelqu’un qui déteste d’abord Proust et qui reproche à Heuet… d’avoir été fidèle ! « Proust n'a pas écrit un roman d'aventures, mais des récits basés sur les sentiments et les réflexions intérieures de son héros. Superbe défi, donc, que de vouloir mettre une telle œuvre en dessins. Le pari semble perdu d'avance, l'est-il vraiment au final? On passe tout de même bien plus de temps à lire du texte qu'à regarder les illustrations. Et ce ne sont pas ici des phrases simples comme "et le Professeur Mortimer ouvrit la porte" qu'il nous faut décrypter, mais de vrais morceaux de Proust extraits du bouquin, et dans l'ensemble remarquablement bien choisis. Les planches 16 et 17 du premier tome sont un bel exemple de ce travers dans lequel le dessinateur est trop souvent tombé : négliger la mise en page et l'équilibre texte/dessins, pour tenter de caser un maximum de citations du livre. » (Olivier)

15 Mais Proust n’est pas le seul auteur que l’on retrouve en BD
Mais Proust n’est pas le seul auteur que l’on retrouve en BD. Quelques exemples : H. Melville et Moby Dick (Jean Rouaud-Denis Deprez chez Casterman), Kafka (le Château d'Olivier Deprez, chez Frémok., la Métamorphose de Peter Kuper, chez Rackham. et le Procès). Swift : Les voyages de Gulliver… …et beaucoup d’autres… Bien sûr existent des reprises ou adaptations moins immédiatement fidèles, mais qui visent à constituer une « ambiance » : cf. toute la littérature de romans policiers, les BD évoquant la littérature médiévale, le Graal, les mousquetaires, etc. On peut se reporter par exemple à Marianne, un article « Quand la BD pille la littérature » N° 458 Semaine du 28 janvier 2006 au 03 février 2006

16 Les évocations historiques et culturelles sont nombreuses dans la BD
L’empire romain avec Alix, vu de la Gaule avec Asterix Le Moyen-Age aventures : quête du Graal, croisades, etc. (entre le merveilleux et l’histoire) L’esclavage par exemple avec les « Passagers du vent » un documentaire historique des plus soignés sur le XVIIIe siècle (Bourgeon, chez Casterman) La guerre et la Shoah avec Maus de Art Spiegelman (Prix Pulitzer 1992) Les cultures religieuses : Marjane Satrapi : Persepolis (Iran) ; Sfar (judaïsme), avec « le chat du rabin » Genres : jeunesse, heroic fantasy, policier, humour, science fiction, histoire, aventure, western, manga, contemporaine (dérision sociale, problèmes de la société, journaux personnels)… et même la BD pratique ou pédagogique Resterait à étudier plus complètement, et sans doute à part, la « BD américaine ».

17 Quelques très grands de la BD : pour aller plus loin
Enki Bilal Sfar Larcenet Hugo Pratt Marjane Satrapi Bourgeon Hergé Moebius

18 Quelques pistes pour étudier les rapports images / textes dans la BD
Origine de la BD : se méfier des illusions. Toutefois vers le XIe siècle, des bibles véritablement en BD (présentation séquentielle) cf. expo de la BNF sur le web : Le texte relève-t-il du narratif ou du discours direct ? Qui parle ? (auteur, narrateur, personnages ?) Type de langue ? Procédés d’oralisation ? Style des images : dessin très divers : plume, pastel, gouache, acrylique… la « ligne claire » (style « Tintin ») : dessins très simples très différent, par exemple : Enki Bilal, mais dont chaque planche est une « œuvre d’art », une véritable « peinture » : technique de peintre, dessins très achevés réalisme avec Bourgeon par exemple (on voit les muscles, le détail du grain de peau…) noter aussi qu’il peut y avoir insistance sur le dessin des personnages, ou du fond.

19 Quelques images de Bilal :
Image de couverture du Sommeil du Monstre

20 Illustration pour Amnesty International (1997)

21 Planche dans Le Sommeil du monstre

22 Avec Moebius, l’image l’emporte souvent sur le texte.
Mais l’enchaînement d’images parle de lui-même On ne peut dès lors qu’admirer l’organisation des images, la représentation du mouvement, la gestion de l’évolution des situations ou des sentiments…

23 Les symboles divers utilisés dans la BD…
Toutes n’y recourent pas : d’une BD sans son (Enki Bilal) à une BD très sonore : Tintin. Les sons eux-mêmes peuvent être très variés, multipliés encore par leur représentation ; cf. différentes façons d’écrire, de représenter les onomatopées et symboles. Pour les divers symboles et onomatopées, il faut prendre en compte la taille, la couleur, la forme exacte. Analyse de quelques séquences dans Tintin et les Picaros :

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29 Rapport BD et cinéma : la question du « story board »…
Un story-board est nécessaire pour un film comme pour une BD. Nécessaire tout particulièrement au cinéma pour les films d’action, mais pour tout film : ne pas oublier les enjeux économiques (on ne peut perdre du temps, mobiliser longtemps un grand nombre des personnes : on n’a donc guère le droit à l’erreur…) Un exemple intéressant : comment on passe dans la BD du story-board à la BD achevée…

30 Exemple d’élaboration pour la BD : du story-board au produit fini !

31 Alors, la BD ? – pour conclure provisoirement :
Un art complexe et infiniment varié Un très grand nombre de genres, de styles, d’auteurs… Un vrai domaine de recherche : En lien avec la communication (communication iconique, linguistique…) En lien avec les arts graphiques, mais aussi la littérature, la poésie… En lien avec le cinéma Un avenir important avec Internet ?

32 Quelques sites à consulter
Un plan et des éléments de cours sur la BD : Un portail de la BD : Le site du Festival d’Angoulême : Un site très riche facilitant la communication (et la publication) pour les auteurs/lecteurs de BD : (voir leur numéros de revue surtout : le dernier paru : car la première page n’est pas très à jour !

33 Un article de Marianne : « Quand la BD pille la littérature » (N° 458 Semaine du 28 janvier 2006 au 03 février 2006) : Un aperçu de la BD francophone, avec des liens vers les divers auteurs, séries, etc. : une bonne recension des sites de BD : notamment à partir de « Liens BD ». Le site d’Hervé Bourrhis (dont des extraits de BD ont été présentés plus haut : La magnifique exposition de la BNF sur « La BD avant la BD » : … mais il y en a plein d’autres, à chercher soi-même à travers un bon moteur de recherche !


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