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Aspects psychologiques de la grossesse à l’adolescence

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Présentation au sujet: "Aspects psychologiques de la grossesse à l’adolescence"— Transcription de la présentation:

1 Aspects psychologiques de la grossesse à l’adolescence
Malika LARBI Psychologue Clinicienne Gynécologie, Maternité, Réanimation Pédiatrique, Secteur Néonatalogie. MFME – CHU Fort de France DU Adolescents difficiles 3/12/2014

2 Introduction La grossesse adolescente n’est pas un phénomène récent.
- Souvent la règle au XVIème siècle - Considérée comme honteuse au XIXème siècle (grossesses cachées, enfants abandonnés). Depuis une 20taine d’années, les campagnes d’information sur l’éducation sexuelle, l’utilisation des moyens de contraception voire le recours à l’IVG puis à la « pilule du lendemain » existent. Alors que le taux de grossesses à l’adolescence devrait infléchir, il semble stagner et est 3 fois plus élevé dans les Dom-Tom. Quels sont les facteurs en jeu qui influencent la grossesse à l’adolescence?

3 Quelques chiffres Selon l’OMS, en 2013, le taux de natalité moyen chez les jeunes filles de 15 à 19 ans est de 49 pour 1000. En France : 22,6 % des 15 à 19 ans présentent une situation de grossesse. En Martinique (Association Martiniquaise pour l'Information et l'Orientation Familiale): - 2011: 93 sur 4480 accouchements recensés sont attribués à des mineurs - 2012: 120 accouchements de mineurs recensés Statistiques non exhaustives et difficiles à obtenir…

4 Grossesse et adolescence
Deux étapes importantes se télescopent. Double crise maturative pour lesquelles des bouleversements se produisent tant au niveau du corps que de la psyché. Occasionne une plus grande vulnérabilité psychique.

5 Adolescence, une période de remaniements importants
Le terme « adolescence » renvoie à un processus de croissance et non à un état. Etape de la croissance, phase de développement humain, période de la vie qui débute à la puberté et se termine à l’âge adulte. Selon l’OMS, cette période de 10 à 19 ans. Tous les auteurs s’accordent pour dire que cette période se caractérise par des bouleversements à la fois physiques, psychiques et sociaux

6 La puberté Transformations corporelles accompagnent et déclenchent des transformations psychiques. Une métamorphose corporelle: - Croissance staturale - Evolution des caractères sexuels primaires(organes génitaux) - et secondaires (voix, pilosité, seins, système musculaire)

7 Quelles implications psychologiques?
Travail psychique de prise de conscience et d’adaptation aux transformations anatomiques L’identité sexuelle est ostensiblement et irréversiblement affirmée par ces transformations Montée (débordement) de la charge pulsionnelle sexuelle et agressive – Angoisse pulsionnelle qui va appeler des défenses. Réactivation des désirs oedipiens. Résurgence massive d’angoisse du fait même de leur réalisation possible. Travail de renoncement aux désirs incestueux pour trouver un objet sexuel extra-familial.

8 Quelles implications psychologiques?
La transformation et l’affirmation de soi passe par la perte des idéaux infantiles. « Deuil » des imagos parentales de l’enfance avec un nouveau processus de séparation/individuation qui se met en place (sentiment de sécurité). Nécessité de se différencier, de se séparer de ses parents et de devenir adulte comme eux. Tendance au passage à l’acte (économie de la mentalisation des conflits). Identification au groupe des pairs et déplacement de la libido sur des substituts.

9 Quelques aspects psychologiques de la grossesse
Comme lors de l’adolescence, on observe un bouleversement physiologique et corporel important Remaniements psychiques D. Winnicott évoque la notion de « préoccupation maternelle primaire » M. Bydlowski parle de « transparence psychique » pour désigner l’assouplissement des défenses psychiques qui rendent la future mère plus accessible à son inconscient.

10 Les composantes du désir d’enfant
La composante narcissique : désir d’être enceinte exprimant un besoin de complétude (enfant vient combler un vide, une faille narcissique). Composante sur-représentée, l’enfant prendra valeur de prolongement narcissique du corps de la mère ou valeur fonctionnelle (pour réaliser ce que les parents n’ont pas pu faire eux-mêmes). La composante objectale : désir d’avoir un enfant. Les parents peuvent se représenter l’enfant comme une personne à part entière. L’enfant reste le support des idéaux parentaux et de leur narcissisme mais ils sont capables d’aimer l’enfant pour lui-même, porteur de ses propres désirs. L’opposition ou la différence que manifeste l’enfant ne sont pas vécu comme destructrices par les parents.

11 En Préambule Les mères adolescentes ne représentent pas un groupe homogène Chaque situation est singulière Elles se distinguent par Leur âge Leur niveau de maturation Leur origine socio-économique La qualité des relations entretenues avec leur milieu familial Leur histoire d’enfant et d’adolescente,

12 Comment c’est arrivé? Une majorité évoque leur état comme un « accident ». Echec de la contraception Des croyances erronées Pensée magique Rapports non planifiés Des signes qui ne sont pas identifiés

13 Le déni de grossesse à l’adolescence
Le fait pour la personne enceinte de ne pas avoir conscience de l’être. N’a rien à voir avec le mensonge ou le secret : « ce que l’on ne raconte pas aux autres, on ne se le raconte pas non plus à soi-même » (S. Tisseron) La clinique : Peu de modifications corporelles, petite prise de poids, signes sympathiques peu ressentis, mauvaise interprétation de l’aménorrhée, méconnaissance ou mauvaise interprétation des mouvements fœtaux (position verticale, logé contre la CV). Le sujet évite de contacter sa souffrance.

14 Le déni de grossesse à l’adolescence (2)
« Partiel » : si il prend fin avant le terme de la grossesse (levée spontanée ou à l’occasion d’une consultation)  la forme la plus souvent observée chez les adolescentes. « Total » : si il se poursuit jusqu’à l’accouchement (accouchement inopiné). Notion de déni à cette période ne serait-elle pas à relativiser? Variété des hypothèses psychopathologiques. La cas de Marie.

15 Facteurs psychologiques influençant la grossesse à l’adolescence
Le besoin de vérifier l’intégrité du corps et des organes de la reproduction  « suis-je normal(e)? » Culpabilité liée à l’activité auto-érotique La grossesse comme recherche d’un objet de comblement des carences de l’enfance. Devenir mère fait disparaître l’enfant qu’elle est encore… C’est acquérir le statut de mère et donc s’identifier à la mère de son enfance en « l’attaquant », en s’appropriant son statut. L’énoncé conscient de cette dynamique : « mon bébé, lui, il m’aimera!  ».

16 Facteurs psychologiques influençant la grossesse à l’adolescence (2)
La conviction d’être meilleure que leur propre mère pour leur enfant. Attentes affectives (très) fortes de la part de l’enfant à venir ou présent  Mission de réparation narcissique projeté sur l’enfant : « Il va m’aimer autant que je vais l’aimer ». Risque pour le bébé d’être investi comme une prolongation de soi-même par la jeune mère.

17 Facteurs psychologiques influençant la grossesse à l’adolescence (3)
Herrenkohl et al (The relationship between early maltreatment and teenage parenthood, Journal of adolescence, 21, ) 297 sujets, entretiens et évaluation à 3 reprises sur une période de16 ans. Très forte corrélation associant violences physiques, carence et négligence avec la parentalité précoce quelque soit le sexe. Mauvaise estime de soi dans l’enfance et négligences précoces sont fortement présents dans la problématique (surtout chez la fille). L’estime de soi positive  facteur de protection ou de résilience.

18 Facteurs psychologiques influençant la grossesse à l’adolescence (4)
Herrenkohl et al. (suite) Conditions associées à la parentalité précoce: -La rupture scolaire -Des conduites agressives -Des consommations abusives Impulsivité, intolérance à la frustration  difficultés d’adaptation devant les besoins du bébé, support de projection (réponses carencées/réponses immédiates) Défauts d’adaptation comme signes de troubles de la relation mère-enfant, risques de maltraitance.

19 Facteurs psychologiques influençant la grossesse à l’adolescence (5)
La grossesse comme réponse au vide existentiel et à l’absence de repères fiables  vient redonner un sens à l’existence, un statut social, une identité. Quête identitaire. Remise en question du modèle relationnel de l’enfance, conflits (voire rupture) avec les parents. L’échec scolaire, l’impossibilité de se projeter. L’enfant devient la promesse d’une existence nouvelle.

20 Facteurs psychologiques influençant la grossesse à l’adolescence (6)
La grossesse comme prise de risque, équivalent d’une conduite agressive directement dirigée contre le corps (D. Marcelli, 2003). Tension provoquée par l’excitation qui menace de débordement. Le corps est perçu comme un objet de persécution (éprouvés corporels et sensoriels insupportables), symbole de ce qui le fait souffrir. Difficulté d’élaboration psychique Décharge pulsionnelle interne par le passage à l’acte.

21 Facteurs psychologiques influençant la grossesse à l’adolescence (7)
« Désir d’enfance » qui fait irruption dans la réalité du corps (M. Bydlowski, 1992). Besoin d’attention et de soins (attitudes régressives), Equivalent d’un appel à l’aide. La grossesse comme recherche d’un rapprochement mère-fille.

22 Des mères adolescentes « suffisamment bonnes »…
La grossesse comme processus de créativité. Un rituel qui permet de passer d’un état à un autre (rituel de passage) Une transmission trans-générationnelle qui conforte le modèle familial. La dimension culturelle…

23 vers qui aller? Être attentifs aux contre-attitudes dont nous sommes porteurs (dès la première rencontre). Savoir solliciter les partenaires indiqués dans une telle situation en informant l’adolescente. Planning familial, Urgences ou Consultation gynécologiques (MFME)  Sage-femme – Coordinatrice (pluri- disciplinarité – Acteurs socio-psycho-éducatifs) PMI, Médecin généraliste.

24 Place aux questions!

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32 Marcelli/ Grossesse, adolescence et sexualité
Passage d’une sexualité dite « infantile » à une génitalité dite « adulte » Deux composantes principales de la sexualité infantile: sexualité manifestée principalement par le plaisir d’organe, le plaisir pris avec le corps. Sexualité pré-génitale - Absence d’orgasme qui le protège de la perte de l’excitation qui peut dans corps ne pas avoir de fin.

33 Chez l’adolescent L’accession à la maturité sexuelle : découverte de la capacité orgasmique et de reproduction. Double travail psychique : -Reconnaissance de cette puissance nouvelle dans son corps propre -Prise en compte de la nécessaire complémentarité des sexes (accès à l’hétéro-sexualité et non plus à la sexualité auto-érotique)

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35 Désir d’enfant ou désir de grossesse?

36 C’est le diagnostic qui rétrospectivement donne la valeur d’acte à ce qui n’avait été dans la plupart des cas qu’une relation sexuelle sans caractéristique particulière. C’est à partir du temps diagnostic que la grossesse devient un processus élaborateur aussi bien au plan du corps que de la psyché. ( dans le meilleur des cas)

37 Quelques résultats: Sur le désir de grossesse et/ou d’enfant : (ignacio melo)
Parmi les adolescentes interrogées, 33 % admettent être devenues enceintes de façon délibérée; 41 % l’ont souhaité mais ne l’ont pas planifié. 71 % des répondantes ont accueilli la nouvelle de leur grossesse avec joie.

38 Résultats suite: Sur la décision de l’adolescente :
Pour 73 % d’entre elles, la décision de garder l’enfant s’est imposée à elles immédiatement. Contre 64% en MRTQ 71 % des répondantes ont attendu volontairement d’en parler pour ne pas être influencées. 29 % en ont parlé avec leur entourage. Pour 67 % des adolescentes, la place accordée au père dans la décision a été réduite et non déterminante contre

39 Résultats suite Sur la fonction de la grossesse et du bébé à naître dans leur vie :
54 % affirment qu’elle leur permet de réparer le passé et d’avoir une vie meilleure; 33 % ont recherché l’acquisition d’un statut d’adulte autonome; 13 % ont désiré accentuer leur dépendance à leur milieu familial.

40 Résultats suite Sur la relation avec le père adolescent :
59 % des pères ont bien réagi à la nouvelle, contre 39 % qui ont réagi négativement. 70 % des pères adolescents ont reconnu leur paternité et ont semblé s’y investir, ce qui correspond au pourcentage de mères adolescentes qui expriment des attentes à leur égard. Dans 43 % des cas, la grossesse n’a pas apporté de changements dans la relation. La relation s’est détériorée dans 34 % des cas; elle s’est améliorée dans 24 % des cas. Pour 67 % des adolescentes, la relation avec le chum est décrite comme satisfaisante (au passé ou au présent). Au moment de l’enquête, le quart des adolescentes n’étaient plus en relation avec le père.

41 Adolescence et grossesse Deux paradigme

42 Grossesse et bébé imaginaire…
Pendant la grossesse: échanges avec le bébé imaginaire qui porte la marque de l’histoire fantasmatique des parents. La grossesse est souvent une épreuve de vérité pour le couple (un partenaire aimé, un partenaire qui ne jouera pas son rôle de père, d’avoir un enfant d’un homme que l’on n’aime pas ou contre un homme, espoir de la retenir).

43 Quels facteurs de la grossesse à l’adolescence
43 adolescentes agées de 13 à 19 ans rencontrées lors des 24 derniers mois. 6 ont été vues avant leur accouchement (moyenne de 2 entretiens) 5 après leur accouchement (moy. de 3 entretiens

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