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BIENTRAITANCE ET PSYCHIATRIE

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Présentation au sujet: "BIENTRAITANCE ET PSYCHIATRIE"— Transcription de la présentation:

1 BIENTRAITANCE ET PSYCHIATRIE
Dr Floriane Bass Bar Le Duc Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

2 Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou
QUELQUES REPERES Quelques repères historiques Asiles, lieux de rétention 1793: Pinel « libère les aliénés de leurs chaînes », le traitement moral 1838: Esquirol et la loi « des aliénés » sur les hospitalisations, 1 hôpital spécialisé par département, « méthode perturbatrice »par la crainte… Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

3 Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou
QUELQUES REPERES Fin XIXè s: remise en cause des grands Asiles par les aliénistes du fait de leur archaïsme, de leur surpopulation, du détournement de leur finalité thérapeutique pour la ségrégation des malades mentaux (et des autres…). Courant XXè s: soigner « par les murs »+ début de la « désinstitutionalisation » 1952: premier neuroleptique, permettant la sortie de nombreux patients des hôpitaux Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

4 Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou
QUELQUES REPERES 1960, complétée en 1985: création de la sectorisation : soigner « hors les murs » 1990: nouvelle loi pour les hospitalisations sous contrainte 2002: loi concernant les droits des patients 2005: loi concernant l’égalité des droits et des chances des personnes handicapées: notion de « handicap psychique » Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

5 Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou
QUELQUES REPERES 2009: rapport HAS concernant la maltraitance ordinaire 2010: certification des établissements de santé, incluant des critères concernant la maltraitance/bientraitance 2011: nouvelle loi concernant les soins sous contrainte Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

6 Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou
QUELQUES REPERES En parallèle: Évolutions sociales, économiques, démographiques… Évolution des concepts: folie→ maladie mentale→ santé mentale/souffrance psychique Évolution de la relation thérapeutique (« soignant-soigné »): passage d’un rapport paternaliste, fondamentalement inégalitaire, à un rapport de type collaboratif. Recherche de l’autonomisation, de « l’empowerment », de l’objet de soins à l’acteur de ses soins (et de sa vie). Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

7 Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou
QUELQUES REPERES Organisation du système de soins: Public (adulte + infanto-juvénile) Privé (cabinets libéraux, cliniques) La base du système public: le secteur de psychiatrie générale, que le monde entier nous envie! Territoire de habitants Une même équipe pluridisciplinaire (infirmiers, psychologues, assistants sociaux..) sous la responsabilité d’un psychiatre Continuité, proximité, gratuité,inscription dans la Cité Toutes les modalités de soins: ambulatoire +++ (CMP: le pivot du secteur, responsable de l’accueil, de la prévention, du diagnostic, coordonnant les soins), hospitalisation, activités thérapeutiques, prévention, dépistage…, urgents, au long cours… Tous les troubles psychiques : hétérogénéité Volonté nette d’intégration, de soin au + proche du milieu habituel de vie Collaboration avec sanitaire, social, médico-social, associations, politique… Des équipes spécialisées: addictologie, psychiatrie pénitentiaire, gérontopsychiatrie… Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

8 Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou
QUELQUES REPERES Les troubles psychiques: 30% des personnes présentent ou présenteront un trouble psychique, du plus bénin au plus grave 37% ont pris des psychotropes ( pas forcément ceux qui le devraient…) 1,2 millions de français soignés par les dispositifs de soins psychiatriques 1è cause d’invalidité, 2è cause d’arrêt de travail 25% des consultations des généralistes CPN: 4400 lits il y a 30 ans, 350 actuellement 85% des adultes et 97% des enfants ne seront jamais hospitalisés Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

9 Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou
POINTS COMMUNS Le dispositif législatif Affirmant les droits des patients: droit à l’information (loyale, appropriée à son état de santé, si le patient la souhaite…) dont accès au dossier médical, à consentir ou refuser les soins, au respect du secret, au choix du médecin… Droit à la reconnaissance du handicap (quand il existe!), ouvrant droit à certaines compensations Un dispositif administratif: certification… Des facteurs de risque de « non-bientraitance » identiques: Niveau de dépendance à l’égard de l’environnement+++ Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

10 Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou
POINTS COMMUNS Comme partout ailleurs: Augmentation de la charge de travail, des tâches administratives, perte des temps d’échange, désorganisation des équipes par un   « turn-over » important, par la perte de la notion de « service » (HPST), disparition des formations spécifiques… Facteurs associés à une perte de la posture professionnelle de bientraitance Contradiction apparente protocolisation-personnalisation des soins Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

11 Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou
POINTS COMMUNS Rôle de plus en plus important des associations nationales ou locales d’usagers (FNAPSY, AFTOC…), de proches (UNAFAM) qui accélère les évolutions Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

12 Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou
POINTS COMMUNS Mise en place de dispositifs de prévention de la maltraitance et de promotion de la bientraitance: Exemple au Centre Psychothérapique de Nancy: Direction des Usagers, de la Qualité et de la Communication CRUQPC Questionnaires de satisfaction pour tous les patients hospitalisés Réponse à toutes les demandes, réclamations et plaintes (210 en 2012) Maison des Usagers, accueillant des associations multiples CREx Groupe « Bientraitance » ayant établi un guide de repérage des risques de maltraitance permettant un autodiagnostic dans chaque unité de soins Formation(s) des personnels: bientraitance, oméga… Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

13 Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou
SPECIFICITES Des droits communs à tous… Mais, dans certaines situations minoritaires, des particularités dans l’exercice de certains de ces droits. Droit au choix du médecin et sectorisation Droit au secret et place des proches Droit au refus des soins et soins sous contrainte Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

14 SPECIFICITES La contrainte en psychiatrie
A priori la seule discipline où on peut contraindre le patient à se soigner…L’image même de la maltraitance La « chambre d’isolement »: chambre de soins intensifs Indication médicale exclusivement: agitation avec mise en danger du patient ou d’autrui/risque suicidaire majeur/avec visite du médecin 2 fois/j Vérification de l’absence de contre-indication somatique Suivi infirmier toutes les 30 min, vécu consigné dans le dossier dans un document spécifique Proches informés Conditions matérielles: pas de capitonnage, TV, radio, clim. Réclamée par certains patients car contenant et sécurisant Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

15 SPECIFICITES La contrainte en Psychiatrie
« La camisole »: les contentions Camisole jamais, contentions parfois (pas forcément les 4 membres) Prescription médicale, si mise en danger Pas de contention sans sédation « La camisole chimique »: la sédation médicamenteuse Pour apaiser et pas pour faire dormir, contre l’anxiété majeure Règle de la posologie minimale efficace Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

16 SPECIFICITES La contrainte en Psychiatrie
« Les piqûres »: injections Pour obtenir un apaisement + rapide en cas d’agitation majeure, de délire très envahissant Majorité des psychotropes sous forme orale, cp>gttes « La privation de visites »: Très peu de contre-indications Ne devrait jamais être systématique Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

17 SPECIFICITES La contrainte en Psychiatrie
Les « électrochocs/ECT/sismothérapie » Indication: état dépressif ou délirant d’une gravité extrême, avec parfois pronostic vital engagé Consentement signé par le patient Sauve des vies, peu d’effets secondaires Au bloc opératoire, patient anesthésié, curarisé: Aucune douleur, aucun mouvement, aucun souvenir Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

18 SPECIFICITES La contrainte en Psychiatrie
« L’intervention en force », voire violente: Professionnels de la sécurité spécifiquement formés aux méthodes de contention, soignants en cours de formation à la pacification de crise Si agitation et/ou mise en danger Simple présence souvent suffisante Rarement nécessaire Ces différents moyens thérapeutiques ne sont employables que dans certains services dits « fermés », sous des modalités d’hospitalisation particulières: les soins sous contraintes Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

19 SPECIFICITES La contrainte en Psychiatrie
« L’internement »: les soins (dont l’hospitalisation) sans consentement Nouvelle loi depuis juillet 2011, la précédente ayant été déclarée inconstitutionnelle… Très décriée par les psychiatres Toujours 3 modes de soins: SLibres qui sont la règle, SDT(ex-HDT), SDRE (ex-HO) faisant intervenir le Préfet. SSC en minorité Nouveautés: L’intervention systématique ( audience avec avocat possible) du Juge des Libertés et de la Détention à J15 et M6 si hospitalisation Possibilité de Soins sur demande d’un tiers…sans tiers (SPI) Soins sous contrainte en ambulatoire: minorité dans la minorité Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

20 SPECIFICITES La contrainte en Psychiatrie
« L’internement »: les soins (dont l’hospitalisation) sans consentement Cadre législatif très strict, contraignant Nécessite plusieurs critères: Trouble mental (Altérant la capacité à consentir ou refuser de manière éclairée) Nécessitant des soins Dangerosité très probable et imminente pour lui-même ou pour autrui Pas simplement parce que « c’est bon pour lui, pour sa santé… » Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

21 SPECIFICITES La contrainte en Psychiatrie
« L’internement » : de l’hospitalisation vers les soins sans consentement Production régulière de multiples certificats médicaux émis par des médecins différents: 1-2 à l’admission, 24h, 72h, J8, J15 (2) puis mensuels Examen somatique systématique Mais jamais décision médicale exclusive: proches, préfet, JLD Levée à n’importe quel stade, passage en SL possible Possibilité après 72h de passer en soins ambulatoires sous contrainte: pomme de Discorde… Information du patient à tous les stades de la procédure sur les motifs, les modalités de recours… Maintien de ses droits: information, vote, visites, culte, courrier, intimité… Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

22 SPECIFICITES La contrainte en Psychiatrie
Pourquoi la contrainte est-elle possible en Psychiatrie? Contradiction avec le principe du droit au refus de soins? Particularités de certains troubles mentaux, qui altèrent la perception de la réalité et les capacités de jugement. Il existe en particulier une « anosognosie » ou « défaut d’insight » dans certaines schizophrénies qui altère la perception des troubles, de « l’état de maladie », d’où une mauvaise observance du traitement. Probablement lié à des dysfonctionnements cérébraux selon les données actuelles. Le consentement comme le refus ne sont recevables que si « éclairés ». Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

23 SPECIFICITES La contrainte en Psychiatrie
Dans ce cas, ne pas contraindre c’est ne pas prendre en compte les caractéristiques-mêmes du trouble qu’on prétend soigner, ce qui serait maltraitant Parallèle avec certains tbs somatiques La contrainte est toujours très temporaire car l’altération du jugement est rarement complète ou permanente. Une part importante du travail de soins vise à obtenir une bonne alliance thérapeutique avec le patient et son entourage. C’est très souvent possible pour peu qu’on s’en donne les moyens! (techniques spécifiques, disponibilité…) Dans la majorité des cas, même dans les pathologies sévères, les soins sont dispensés sans contrainte. Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

24 SPECIFICITES La contrainte en Psychiatrie
Le recours à la contrainte est-il maltraitant en psychiatrie? Non s’il est utilisé à bon escient, si la contrainte ne vient palier à l’inadéquation des moyens (humains…) et des objectifs de soins, dans le strict respect d’un cadre législatif, déontologique et éthique. La contrainte est un moyen thérapeutique et non une finalité ou un moyen de contrôle social. Il permet entre autre d’avoir « à temps » le traitement qui aidera à vivre au mieux avec une pathologie chronique. Il est au contraire bientraitant car il prend en compte les spécificités des troubles, de l’individu et de son entourage à un moment précis de son parcours. Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

25 SPECIFICITES La stigmatisation
A l’égard des soignants Quelques réflexions entendues… …et lues: « les moyens violents que ces psychiatres transportent souvent dans les rapports courants avec des gens bien portants, soit par habitude professionnelle, soit qu’ils croient tout le monde un peu fou »- Proust Des stéréotypes persistants fondés sur les représentations profanes des troubles psychiques Le chimiâtre, le baba-cool ésotérique, l’interprète qui fouille dans le passé, qui retourne le couteau dans la plaie, aussi fou que ses patients, le devin, le saint homme qui porte la souffrance des autres… Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

26 SPECIFICITES La stigmatisation
A l’égard des soignants La réalité: un métier exigeant des connaissances, une technicité, de la rigueur, une capacité à s’engager dans la relation sans excès…Domaine à ne pas choisir par défaut. Responsabilité: ont longtemps cultivé l’opacité, l’image de l’incommunicabilité, du « trop subtil » réservé aux initiés…Complexité du système de soins qui le rend peu lisible. Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

27 SPECIFICITES La stigmatisation
A l’égard des patients Médias: gros titres, faits divers, publicités… Maladie mentale=violence=dangerosité Trouble psychique=faiblesse Mauvaise connaissance des troubles, des personnes qui en sont atteintes, des soins possibles…Information nécessaire+++ Alimente la peur et donc les réflexes d’exclusions Le tb psychique fait « écran »: surface de projection qui masque tout le reste Défaut de soins somatiques, avec erreurs diagnostiques, orientation systématique en psychiatrie Patient refusé en service somatique, en maison de retraite ou SSR Réhospitalisations sous contrainte « de principe » Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

28 SPECIFICITES La stigmatisation
A l’égard des patients Discrimination dans la formation, la sphère professionnelle, l’accès au logement, au crédit, à l’assurance, à la culture, … Pas seulement pour des troubles sévères: Mme P. ↔ Exclusion, isolement, paupérisation, dépendance à l’égard de l’environnement « Double (triple, quadruple…) peine » « Cercle vicieux » d’entretien des troubles et/ou de leurs répercussions fonctionnelles Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

29 SPECIFICITES La stigmatisation
Conséquence: frein à l’accès aux soins +++: « Pourquoi et comment aller voir ces soignants infréquentables pour des troubles qui ne me ressemblent pas » ? Diminution de l’espérance de vie, de la qualité de vie Répercussions personnelles, familiales… La lutte contre la stigmatisation devrait être une priorité dans la promotion de la bientraitance en Psychiatrie: Information du public et des professionnels, partenariat avec sanitaire, médico-social, social, élus, associations, milieux culturels… Portée par les usagers, les proches…(cf incidence des tbs psychiques)……et les « psys ». Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

30 Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou
CONCLUSION Les mêmes droits pour tous. La même évolution vers l’autonomie et l’autodétermination. La BT peut toutefois prendre des visages inattendus dans une minorité de cas: aménagement dans l’exercice des droits, contrainte de soins…dans un cadre législatif, déontologique et éthique strict. pour tenir compte des spécificités de certains tbs psychiques Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou

31 Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou
CONCLUSION La maltraitance ordinaire est essentiellement en dehors du milieu de soins. Elle repose sur la stigmatisation qui s’exerce à l’encontre des soignants et surtout des patients, et a pour conséquence spécifique, en plus de sa pénibilité, une perte de chance pour des personnes déjà en souffrance ou fragilisées. La déstigmatisation par une information claire et lisible, et les partenariats élargis: démarche de bientraitance qui peut être le fait de tous. Docteur Floriane BASS, Psychiatre, CPN Laxou


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