Représentations scolaires et culture hip-hop Expériences et trajectoires Myriam Laabidi Doctorat en sociologie de l’éducation (soutenance prévue pour l’automne.

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1 Représentations scolaires et culture hip-hop Expériences et trajectoires Myriam Laabidi Doctorat en sociologie de l’éducation (soutenance prévue pour l’automne 2009) Directeur de recherche : Denis Jeffrey, Université Laval, Québec Remerciements Je voudrais remercier mon directeur de thèse, Denis Jeffrey, pour son appui à mon projet. Je tiens aussi à remercier tous les jeunes hip-hopers qui ont donné de leur temps. Conclusion De nombreuses études ont prouvé l’efficacité des activités parascolaires, culturelles et artistiques en ce qui concerne la persévérance scolaire. C’est pourquoi il est pertinent de se questionner sur le rôle et la place de la culture à l’école. Pour favoriser une approche culturelle de l’enseignement, il faut aussi prendre la culture des élèves, puiser dans le contenu de leurs référents. « Partir de là et partir vers des ailleurs » (Zakhartchouk, 1999, p. 67), voilà un autre facteur qui contribue à la mise en œuvre d’une approche culturelle de l’enseignement » (Simard, 2002, p. 6). Question de recherche L’appartenance à la culture hip-hop est-elle un facteur de décrochage ou de réussite scolaire? Questions de problématique Quelles sont les représentations des jeunes de la culture hip-hop à l’égard de leur vécu scolaire? Existe-t-il un lien entre leur appartenance et leur pratique du hip-hop et leur façon de concevoir l’école? Est-ce qu’à un moment donné, l’expérience hip-hop et l’expérience scolaire se sont rencontrées? Des énoncés à vérifier La culture hip-hop favoriserait l’échec scolaire. La culture hip-hop favoriserait la réussite scolaire. Mise en contexte La compréhension d’un facteur particulier de décrochage scolaire. La culture des jeunes vécue en dehors du cadre familial et entendue par Ouellet (1994) comme « des intérêts et des valeurs, des goûts, des modes de communication » (p. 6). Nous nous intéresserons à la culture hip-hop dans la mesure où elle véhicule un important processus identitaire pour les jeunes, et aussi pour les disciplines artistiques qui la composent. Nous nous proposons de comprendre l’expérience scolaire en fonction de l’expérience hip-hop afin de vérifier s’il existe une relation entre ce mouvement jeune et la persévérance scolaire. Aussi, cette recherche nous permettra de nous questionner sur la place accordée à la culture à l’école. Cadre méthodologique Nous avons opté pour la recherche qualitative, puisque nous avons entamé une recherche exploratoire et plutôt atypique. L’instrumentation : utilisation de l’entretien semi-dirigé La consigne initiale et de présentation de l’entretien était : « Comprendre la conception de l’école chez un jeune qui pratique du hip-hop ». Le schéma d’entretien est divisé en cinq grands thèmes (pratiques culturelles, importance du hip-hop, perceptions de la société, rapports avec l’école et rencontre entre le hip-hop et l’école). Extraction Retranscription des données brutes (Verbatim) Développement d’un système de codification thématique inspiré par la technique de Miles et Huberman (1994) Organisation Codification des données (lecture flottante) Grilles d’analyse Catégorisation et regroupement thématique Traitement des données Banque de données Représentations visuelles des résultats Résultats d’analyse : la rencontre entre le hip-hop et l’école Résultats généraux Le taux d’abandon scolaire au sein de la population interrogée est de 14,28 %. La moitié des jeunes interrogés ont un niveau secondaire. En ce qui concerne les abandons, pour la quasi-totalité, ils se font fait à l’éducation aux adultes. Aussi, la moitié de notre échantillon a vécu un parcours scolaire atypique, c’est-à-dire une expérience particulière avec leur diplomation. La rencontre entre le hip-hop et l’école donne lieu à deux grands rapports Un rapport défavorable et opposé entre le hip-hop et l’école. Un rapport favorable et complémentaire entre le hip-hop et l’école. Un rapport défavorable et opposé entre le hip-hop et l’école Le hip-hop est une distraction à l’école. Certaines valeurs interprétées peuvent mener à une dévalorisation scolaire. Rapport favorable et complémentaire entre le hip-hop et l’école L’école est un espace de socialisation pour le hip-hop. L’articulation et l’échange des connaissances acquises dans les deux espaces d’expérience (hip-hop et école). Compétences transversales Transferabilités des schèmes Stratégies d’apprentissage Choix de carrière Le hip-hop aide à endurer l’école. Le hip-hop est un incitatif à la réussite scolaire. Organisation du temps « Carotte au bout du bâton » Pratiques culturelles hors hip-hop à des fins éducatives Il est ressorti un sous-ensemble distinct de la structure de l’univers de significations associées aux pratiques culturelles qui a des intentions éducatives et formatives. Deux démarches se distinguent clairement dans ces pratiques culturelles hors hip-hop à des fins éducatives : Démarche instructive : s’entend d’un investissement de la part du jeune dans le but d’actualiser son univers symbolique de connaissances. Démarche cognitive : s’entend d’un investissement de la part du jeune dans le but de structurer sa pensée et de développer son esprit de créativité. La pratique culturelle qui éduquerait le plus serait la télévision. PopulationJeunes appartenant au hip-hop et qui pratiquent l’une des trois disciplines de cette culture. Critères de sélection Avoir entre 18 et 25 ans, et résider sur l’île de Montréal ou dans ses environs Participation artistique au mouvement hip-hop Niveau d’appartenance de la pratique hip-hop Experts (plus de 10 ans de pratique) Intermédiaires (trois à neuf ans de pratique) Débutants (deux ans de pratique et moins) ÉchantillonnageNous avons mené des entretiens semi-dirigés auprès de 28 jeunes qui répondaient à nos critères de sélection. myriam.laabidi.1@ulaval.ca