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Emotions. Les émotions sont un monde complexe. La raison provient de la grande variété détats sous lesquels elles peuvent être décrites, comme les comportements,

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Présentation au sujet: "Emotions. Les émotions sont un monde complexe. La raison provient de la grande variété détats sous lesquels elles peuvent être décrites, comme les comportements,"— Transcription de la présentation:

1 Emotions

2 Les émotions sont un monde complexe. La raison provient de la grande variété détats sous lesquels elles peuvent être décrites, comme les comportements, les sentiments, les changements physiologiques. Difficulté pour les définir, les cerner comme objet détude. Les émotions sont très souvent des états personnels, difficiles à décrire, hormis dans les cas les plus évidents. Cette subjectivité est un problème pour létude scientifique des émotions. Peut-on mesurer du subjectif grâce à des protocoles objectifs ? Existe-t-il des outils adaptés fiables et reproductibles ?

3 Pourtant, même si lon arrive à pallier ces problèmes, peut-on éthiquement au cours dune situation expérimentale susciter des réactions émotionnelles, telles que de la peur, de la colère ou encore de la tristesse ? De ce fait, les émotions ont longtemps été mises à lécart au niveau de la recherche expérimentale. Au niveau théorique, en revanche, une multitude de modèles explicatifs des émotions ont été proposés. Dans ce cours, nous nous intéresserons plus particulièrement à lapport des études psychophysiologiques dans létayement ou linvalidation des différents modèles proposés concernant la nature des processus émotionnels.

4 Les théories des émotions Leur but est dexpliquer les liens existant entre le phénomène psychologique subjectif et lactivité physiologique viscérale autonome. Elles ont tenté de déterminer si lindividu pouvait éprouver des émotions en labsence dactivité physiologique viscérale. 3 théories principales = 3 approches différentes pour expliquer les émotions. - La théorie de James-Lange - La théorie de Cannon-Bard - La théorie de Schachter

5 1ère approche = la théorie de William James et Carl Lange 1884, James suggère que la perception des émotions relève de lanalyse des mécanismes périphériques mis en jeu par ces émotions. Les stimuli émotionnels engendrent des changements corporels, telle que lactivation des systèmes musculaire et glandulaire. De la perception de ces changements naît lémotion. Ces conclusions sappuient sur les corrélations reflétées par des expressions courantes telles que « trembler de peur », « rougir de honte »,… À la même époque, un médecin danois, Carl Lange propose une explication similaire quil résume ainsi :

6 Cest sur ces affirmations que repose la théorie de James-Lange mettant laccent sur le rôle primordial des événements physiologiques périphériques dans létablissement des émotions. = théorie périphériste des émotions Illustration de cette théorie = « on est triste parce que lon pleure » Cette théorie a engendré de nombreuses études pour relier les émotions aux réponses corporelles, mais elle na pas survécu aux critiques, notamment des « centralistes ». « nous devons tout le côté émotionnel de notre vie, nos joies et nos peines, nos moments heureux et malheureux, à notre système vasomoteur. Si les impressions qui affectent nos sens navaient pas le pouvoir de les stimuler, nous errerions dans la vie sans éprouver de sympathie ni de passion, et toutes les impressions du monde extérieur ne feraient quenrichir notre expérience, accroître nos connaissances sans entraîner ni crainte ni souci. (Lange, 1887) »

7 2ème approche = la théorie de Walter Cannon et Philip Bard Cannon montre que les animaux dont on sectionne les nerfs, les privant de sensations corporelles ont tout de même des réactions émotionnelles mesurées par laccélération du rythme cardiaque. Il rapporte également que des hommes atteints de paralysie sont capables de ressentir des émotions. * Argument 1 = si les états corporels sont des émotions, les modifications physiologiques provoquées par des traitements expérimentaux (chirurgie, drogues) devraient modifier les émotions exprimées. Toutefois, même si ces individus présentent encore des émotions, lintensité de leurs sentiments est très réduite. Dans les années 20, Cannon remet en question la théorie en observant que les réactions corporelles sont très similaires entre les émotions qui sont proches.

8 La théorie de Cannon-Bard revendique lexistence dune intégration cérébrale des stimuli émotionnels engendrant la réaction corporelle et lexpérience émotive. = théorie centraliste des émotions * Argument 2 = si les états physiologiques précèdent les émotions, la diversité des émotions doit être expliquée par la même diversité de ces états. Or, un même pattern de changements périphériques peut accompagner des émotions différentes. Les émotions seraient donc produites entièrement par le cerveau. Jusquau milieu du siècle, il y eu peu deffort produit pour expliquer les origines des émotions, celles-ci étant considérées comme non nécessaires dans létude des comportements.

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10 3ème approche = la théorie de Stanley Schachter et Jérôme Singer Dans les années 60-70, devant lopposition des 2 précédentes théories et lémergence des sciences cognitives, Schachter et Singer proposent que les individus interprètent les réactions corporelles engendrées par le stimulus émotionnel en fonction de leur expérience et du contexte situationnel. Une émotion ne serait donc plus uniquement commandée par une activation physiologique, mais également contrôlée par des systèmes cognitifs internes. Exp. : Administration dadrénaline à des individus réalisant des activités les rendant joyeux ou colériques. Seule la moitié des individus connaissent leffet de ladrénaline sur leurs réactions corporelles. Les individus avertis des conséquences se maîtrisent beaucoup mieux face à « lemportement » que provoque ladrénaline.

11 La réaction physiologique serait non spécifique naffectant que lintensité de lémotion et non sa nature. Toutes ces théories mettent en relation phénomènes corporels et émotion. Est-il possible de mettre en évidence des patterns physiologiques spécifiques de certaines émotions ou groupes démotions ? Si lémotion apparaît suite à une analyse cognitive de la réaction physiologique, la suppression de cette réaction devrait perturber lémotion. Or, une expérience montre que le blocage de récepteurs adrénergiques réduisant les activités cardiaques notamment, nentraîne pas de diminution de lémotion (Reisenzein, 1983). = théorie cognitiviste des émotions Lémotion résulterait de la perception dune relation causale entre la réaction physiologique et le vécu émotif.

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13 Dans le cadre de la psychophysiologie, il existe au moins 3 aspects des émotions : Le sentiment intime et subjectif Lêtre humain est capable dexprimer une grande variété détats quil dit ressentir ou éprouver. Ces expériences subjectives peuvent saccompagner de manifestation de joie ou encore de détresse, mais très souvent elles ne comportent pas dindicateurs évidents. Les émotions constatées sont pour la plupart un mélange de différents états. Léveil physiologique Il sexprime ou se manifeste par des réactions somatiques et autonomes, suggérant que les états émotionnels peuvent être définis par un panel de réactions dorganes viscéraux, tels que le cœur, lestomac ou les intestins.

14 Lexpression comportementale ou acte Exemples : la défense ou lattaque en réponse à une menace. La théorie de Darwin suggère que les émotions ont un rôle important dans la survie de lindividu en permettant dadopter des réactions appropriées dans des cas durgence. Selon certaines conceptions, les émotions seraient assimilées à une chaîne dévénements déplaçant un individu vers un état dhoméostasie comportementale. Théorie de Darwin Événement stimulus Impulsions à agir Connaissance déduite Éveil physiologique Sentiment démotion Comportement manifeste Effet Boucles de rétroaction

15 La catégorisation des états émotionnels Au XIX e siècle, Wundt donne 3 dimensions fondamentales aux émotions, regroupées en couples détats opposés : - plaisir / déplaisir - tension / détente - excitation / relaxation La liste se complexifie ensuite avec Plutchik proposant de décrire les émotions au moyen de 8 émotions fondamentales réparties en 4 paires : - Joie / tristesse - acceptation / dégoût - colère / peur - surprise / anticipation

16 Ainsi, toutes les émotions dériveraient de combinaisons issues de cette organisation universelle de base. La diversité émotionnelle proviendrait des variations dintensité des émotions sur 3 niveaux. Intensité

17 La réponse nerveuse autonome Le débat = la forme de réaction corporelle donne t-elle une information sur le type démotion éprouvée ? En 1953, Ax montre une spécificité des réactions corporelles en réponse à des stimuli émotionnels. Lexpérience consistait à provoquer de la colère ou de la peur chez des sujets reliés à un polygraphe afin denregistrer leurs différentes réponses physiologiques. Malgré les hésitations face à ce genre de protocole expérimental, des réponses émotionnelles fortes sont néanmoins obtenues. Une augmentation de la fréquence cardiaque et de la pression sanguine plus importante est obtenue pour la peur par rapport à la colère. Néanmoins, 30 ans plus tard, Cacioppo (1995) conclut que la preuve dune différenciation des émotions par les réactions du système autonome nest pas acquise.

18 Des stimuli émotionnels différents ne déclenchent pas invariablement une forme distincte de réaction du système périphérique. Dautres résultats expérimentaux complexifient le débat en montrant quil existe une variabilité importante des réactions physiologiques accompagnant les émotions dun individu à lautre (Lacey et Lacey, 1970). Cependant, les patterns observés sont stables pour un même individu tout au long de sa vie. Ces individus sont placés en condition de stress et on observe les profils de réponse du système périphérique. On plonge par exemple leur main dans de leau glacée, on leur fait faire des calculs mentaux à rythme soutenu ou encore on stimule intensément leur peau. On teste des individus allant de la petite enfance jusquà lâge adulte. Certains individus réagissent vigoureusement par des changements du rythme cardiaque, dautres par contraction de lestomac ou encore par modification de la pression sanguine.

19 Lextrême stabilité de ces patterns individuels tout au long de la vie permet de comprendre comment les mêmes conditions de vie stressantes peuvent donner lieu à des effets distincts, tels que des ulcères ou de lhypertension artérielle. Emotions et modifications endocrines (hormonales) Plusieurs structures endocrines corporelles semblent être engagées dans la sphère émotionnelle. Ainsi, des recherches explorant les relations entre hormones et émotions ont été menées suivant lune ou lautre de ces 2 démarches : 1) Observation des variations, mêmes minimes, des [hormones] dans le sang pendant des états émotifs spontanés ou déclenchés. 2) Observation des changements détat émotionnel suite à ladministration dhormones ou après lenregistrement de carences hormonales résultant de maladie endocriniennes.

20 Hormones étudiées ? adrénaline corticostéroïdes Sécrétée par les médullosurrénales. Sécrétées par lhypophyse et les corticosurrénales. Rem: Bon nombre dexpériences dans ce domaine ont été réalisées sur des animaux et les états émotionnels étudiés ont été surtout la peur et le stress. Situations stressantes, anxiogènes [adrénaline] ou [noradrénaline] élevées dans le sang et les urines avant et après lactivité. En fait, ces augmentations dépendraient de la force émotive avec laquelle les individus réagissent. Dans une situation dinterview, dinterrogatoire, laugmentation est en effet obtenue pour des individus exprimant des émotions intenses allant jusquà lagressivité par rapport à des réponses plus calmes.

21 Les réponses des corticosurrénales ne paraissent pas non plus apporter darguments pour permettre de différencier les types démotion (Brown et Heninger, 1975). Levi (1965) note une hausse des [adrénaline] équivalente chez des individus à qui lon projette des films à caractère émotionnel agréable ou désagréable. Les activités endocriniennes semblent donc apporter des arguments contre lidée quil existe des patterns physiologiques distinctifs pour chaque émotion. La réduction de sécrétion dhormones résultant de divers états maladifs exerce également une influence sur les réactions émotives. On associe souvent à la dépression les faibles sécrétions dhormones thyroïdiennes. On note également lexistence dun état dépressif dans la maladie dAddison, trouble du fonctionnement des surrénales, qui saccompagne dune diminution des sécrétions de glucocorticoïdes.

22 Dautres études, essentiellement consacrées au stress, ont eu lieu en environnement naturel. La raison invoquée par les chercheurs est quil est possible que les expérimentations en laboratoire ne permettent pas de refléter pleinement leffet dun stress comme dans la vie réelle. La difficulté principale dune expérience en environnement naturel est de maîtriser le caractère le plus souvent imprévisible des situations stressantes. La situation de la vie réelle la plus souvent utilisée pour étudier le stress est celle du programme de formation des aviateurs et des parachutistes. Ursin, Baade et Levine (1978) ont effectué des mesures physiologiques et psychologiques chez des recrues de larmée norvégienne, avant et pendant leur première phase dentraînement au saut en parachute. Cet entraînement consistait à se laisser glisser le long dun filin reliant le haut dune tour de 12 mètres et le sol. Cette situation, même si sans danger, était suffisante pour provoquer une forte appréhension.

23 Les mesures physiologiques ont révélé un ensemble important de manifestations nerveuses autonomes et hormonales. Des prélèvements sanguins et urinaires ont été également réalisés avant lentraînement (définissant une période de base) puis avant et après le saut. Evolution temporelle des concentrations hormonales dans le sang ou les urines.

24 Augmentation de la [cortisol] dès le premier saut puis retour à la normale, à linverse le taux de testostérone diminue fortement lors du premier saut pour remonter ensuite au cours des jours suivants. Ce pattern physiologique a été corrélé avec la peur et disparaît donc avec lexpérience de la situation. Il est dû à lactivité de lhypophyse. après avant

25 Augmentation de la [adrénaline] et de [noradrénaline] dans les urines dès le premier saut mais avec une évolution plus lente. La sécrétion dadrénaline se produit pendant lexercice puisque le taux naugmente quaprès le saut, ce qui nest pas le cas pour la noradrénaline. Ces résultats couplés à dautres, soulignent la relation entre la noradrénaline et laffrontement direct dune situation stressante, tandis que ladrénaline serait associée à des réactions plus indirectes.

26 Les mécanismes centraux Comme nous lavons évoqué précédemment, depuis la théorie de Cannon-Bard une part importante est donnée à lexistence dun contrôle central des émotions, reflétées par le système nerveux périphérique. Diverses structures cérébrales ont été mis en évidence. Lhypothalamus Ce sont les expériences réalisées par Philip Bard qui mirent en avant le rôle essentiel de lhypothalamus dans lexpression des émotions. Une ablation de la totalité des hémisphères cérébraux était réalisée, ne laissant que le tronc cérébral comprenant lhypothalamus. Déclenchement dune rage « factice » = sans stimuli déclencheur

27 Augmentation de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque, une dilatation des pupilles, un hérissement du poil, des activités motrices typiques comme lincurvation du dos, la sortie des griffes, des crachements ou grondements… Il renouvela ensuite lexpérience mais en supprimant lhypothalamus et montra que cette rage factice napparaissait plus. Il suggéra donc que - lhypothalamus jouait un rôle majeur dans lexpression des émotions et notamment négatives - le cortex cérébral avait sans doute un rôle modérateur dans la réalisation du comportement émotionnel. = colère violente accompagnée de toutes les activités végétatives habituelles liées à cette émotion.

28 Une confirmation arriva de la part de Walter Hess grâce à des expériences de stimulations électriques dans des zones précises de lhypothalamus. Suivant la région stimulée, il réussit à déclencher deux comportements antagonistes: soit un comportement de rage voire de dattaque soit un comportement de peur et de défense. Vers quelles structures lhypothalamus envoie t-il des connexions ? lhypophyse la formation réticulée Lhypothalamus contrôle les sécrétions hormonales produites par celle-ci, participant à lexpression de lémotion. La formation réticulée contrôle les fonctions cardiovasculaires, respiratoires, digestives et de déglutition.

29 Ainsi, par le biais de la formation réticulée, lhypothalamus va agir sur les comportements végétatifs viscéraux mais aussi sur certains comportements moteurs volontaires sous contrôle cortical. Dautres structures viennent également participer à cette activation de la formation réticulée, une des plus importantes est lamygdale. Des observations cliniques ont permis dapporter des éléments montrant que lexpression émotionnelle est liée à une activation involontaire motrice et non commandée par le cortex moteur. Des patients atteints dune paralyse faciale unilatérale, due à des lésions des voies motrices dorigine corticale, étaient incapable de contracter les muscles de la moitié du visage de façon volontaire. En revanche, ces mêmes patients, exposés à un événement déclenchant une émotion, présentaient à nouveau des mouvements musculaires parfaitement symétriques de la face, mouvements donc involontaires puisque les voies motrices étaient lésées.

30 Lamygdale La découverte de la participation de lamygdale dans les émotions a été progressive. Lexpérience de départ fût réalisée par Klüver et Bucy dans les années 30 sur des singes chez qui lon avait retiré la majeure partie du lobe temporal. Comportements bizarres et notamment des modifications du comportement émotionnel. = ces animaux ont un comportement de peur et de dagressivité vis-à-vis de lhomme lorsquils vivent à létat sauvage. Une fois opérés, ils devenaient dociles, sans réaction colérique ou agressive. Face à un stimulus dangereux comme un serpent, ils ne manifestaient plus de crainte. Des phénomènes similaires furent ensuite observés chez des patients atteints de lésions des lobes temporaux, à qui lon donna le nom de syndrome de Klüver- Bucy.

31 Ce syndrome est observé également chez des personnes possédant des troubles variés altérant les lobes temporaux, comme lors de la maladie dAlzheimer. On attribua ces changements drastiques en premier lieu à la destruction dun ensemble de structures temporales formant un circuit. Ce nest que plus tard grâce à dautres expérimentations que limplication privilégiée de lamygdale fut mise en avant : Downer notamment apporta une démonstration majeure. Il enleva à un singe une de ces 2 amygdales et sectionna toutes les voies de communication existantes entre les 2 hémisphères y compris le chiasma optique. En bandant lœil droit ou lœil gauche de lanimal, il constata que son comportement dépendait de lœil quil utilisait. Si on lui cache lœil du côté de lamygdale intacte, il analyse donc ce quil voit avec le cerveau intact et présente un comportement « normal » cest-à-dire agressif et craintif. Si on lui cache lautre œil, il analyse avec son cerveau sans amygdale et devient docile.

32 Privé damygdale, le singe nanalyse pas comme à laccoutumée les stimuli visuels qui lui parviennent, en tout cas, ceux qui sont « néfastes ou dangereux » pour lui. Downer en conclut que lamygdale permettait dassocier aux stimuli environnementaux leur signification émotionnelle. Champ visuel gaucheChamp visuel droit Corps genouillé latéral Nerf optique HGHD

33 Le circuit de Papez et le système limbique En 1937, James Papez propose lexistence dun circuit nerveux de lémotion, regroupant diverses structures corticales et sous-corticales parmi lesquelles on retrouve lamygdale et lhypothalamus. Papez a imaginé ce circuit comme une boucle fermée partant des corps mamillaires (partie de lhypothalamus), passant par le thalamus puis à travers le cortex cingulaire, le gyrus parahippocampique pour rejoindre lhippocampe. En retour lhippocampe se projette sur lhypothalamus par lintermédiaire du fornix.

34 Papez a tiré ses conclusions en autopsiant les cerveaux de malades présentant des troubles affectifs. Il a localisé les structures cérébrales détruites et a conclu que ces lésions étaient à lorigine de laltération des émotions. Ces lésions impliquaient un ensemble de sites cérébraux interconnectés. Chaque région du circuit a donc subi un grand nombre de lésions, stimulations afin de déterminer ses relations avec le processus émotionnel. Par ces expériences, de nouvelles structures sont venues complexifier la constitution de ce circuit, comme lamygdale et le septum. Ce circuit fut alors rebaptisé « système limbique ».

35 Le cortex frontal Au-delà du système limbique, un contrôle serait exercé par certaines zones corticales. Le cortex frontal est lune dentre elles. Sa participation dans les sentiments et lexpression des émotions a été révélée lors de lobservation clinique dun cas devenu célèbre, celui de Phinéas Gage.

36 Les personnes présentant des lésions du lobe frontal sont apathiques, impulsives, ont parfois des accès deuphorie. Leurs émotions sont superficielles, même leur sensibilité à la douleur est atténuée. Lapathie peut parfois être remplacée par la vantardise. Début de lan 2000, le développement des techniques modernes dimagerie cérébrale ont permis à Damasio et ses collègues de déterminer les zones du cortex frontal qui avaient été touchées par la lésion, et de faire une corrélation entre les émotions et lobe frontal.

37 Lapport des techniques dimagerie cérébrale, telles que lIRMf, a contribué à lenrichissement des structures activées pendant un comportement précis. Ainsi, une équipe de chercheurs londoniens a montré que, lorsque lon présentait à des personnes des visages exprimant la peur ou le dégoût, 2 structures distinctes sactivaient. Lamygdale était corrélée à la peur, tandis que le dégoût suscitait lactivation de linsula antérieure. 2 émotions négatives mettent en jeu 2 régions cérébrales différentes. Pattern central distinct pour différentes émotions, et non plus périphérique. Lactivation de linsula avait également été mis en avant lorsque lon faisait goûté du sel. Les mêmes circuits cérébraux sont visiblement mis en jeu quelle que soit la manière dont lémotion est perçue ou ressentie.

38 Les troubles mentaux Dans les années 80, une étude menée auprès de 18000 personnes adultes américaines fait ressortir que pratiquement 20% de ces personnes sont affectées par au moins un problème de nature psychiatrique : 8% = troubles danxiété 6% = troubles liés aux drogues et à lalcool 5% = dépression 1% = schizophrénie Dans le passé, ces perturbations ont été presque exclusivement abordées du point de vue psychologique, les recherches actuelles ont également pris une orientation biologique. permet daffiner les catégories des troubles mentaux, et contribue à lavancement des connaissances et à lamélioration de la prise en charge.

39 Avant les progrès de la psychophysiologie et des neurosciences, les patients atteints de schizophrénie passaient leur vie dans un état dincapacité dû à lhallucination, au délire et à des anomalies généralisées de laffectivité et de la pensée. La schizophrénie La schizophrénie est-elle une maladie génétique ? On estime à environ 10 millions la population mondiale de schizophrènes. Etude des histoires familiales Les enfants ainsi que les frères et sœurs des personnes schizophrènes ont de plus grands risques dêtre également schizophrènes que les individus dune population moyenne. Plus la parenté biologique est grande, plus le risque est grand.

40 Les études des histoires familiales est critiquables car les membres dune même famille partagent non seulement les facteurs héréditaires mais aussi les facteurs liés à lexpression de ce trouble. Ces facteurs sont alors confondus. De plus, les données recueillies font appel aux souvenirs de parents qui parfois attribuent lorigine du mal à un parent bizarre. Etude des jumeaux Les jumeaux semblent fournir aux chercheurs de bonnes conditions pour faire une étude génétique. Les jumeaux peuvent en effet être monozygotes, issus dun même ovule, ou hétérozygotes, issus de deux ovules différents. De plus, les jumeaux ont aussi dautres frères et sœurs avec lesquels on peut effectuer des comparaisons. On recherche la différence dapparition de la maladie chez les jumeaux monozygotes et hétérozygotes. Il y a une concordance plus importante chez les jumeaux monozygotes que chez les jumeaux différents.

41 Taux de concordance (%) monozygotes hétérozygotesEtudes A B C D E 61 82 75 42 38 10 15 14 9 10 Kendler et Robinette (1983) ont confirmé ces résultats en montrant que sur 50000 jumeaux, une concordance de 30,9% existait entre des jumeaux monozygotes tandis quelle nest que de 6,5% chez les hétérozygotes. Cas extrêmement rare (1/500 millions) = cas des quadruplés Genain Histoire des quadruplés monozygotes devenus schizophrènes dès leur plus jeune âge. Ils navaient pas la curiosité typique des enfants et ne semblaient pas avoir de personnalité distincte. Leur milieu familial était stricte, sans humour et plaisir.

42 Vers 20 ans, les symptômes cliniques de la maladie se manifestèrent mais de façon différente chez les quadruplés. Leurs réactions face à la médication variaient. Les données dimagerie ont montré une activité métabolique faible dans les lobes frontaux par rapport aux sujets témoins. Diverses concentrations hormonales sont anormales. Les quadruplés présentaient aussi un taux élevé de phényléthylamine (PEA), substance considérée comme un hallucinogène endogène. Toutes ces différences observées chez les quadruplés ont permis de mettre en évidence que linformation génétique nest néanmoins pas la seule base de la schizophrénie. Des données issues détudes relatives à ladoption denfants schizophrènes apportent encore des arguments supplémentaires pour le caractère génétique. Une forte proportion de schizophrènes est enregistrée chez les parents biologiques des enfants adoptés devenus schizophrènes.

43 Une anomalie anatomique importante est également observée dans le cerveau des personnes schizophrènes. La schizophrénie sexprime à travers une augmentation de la taille des ventricules due à une atrophie des tissus nerveux adjacents, tels que ceux du lobe temporal et en particulier les régions hippocampique et parahippocampique. Cette augmentation a des répercutions sur laction des médicaments, ceux-ci agissent moins bien. Dune façon générale, des chercheurs ont noté que la présence dun élargissement des ventricules était corrélée avec limportance des difficultés dordre cognitif et linadaptation sociale dont font preuve les personnes touchées. Structures subissant des changements pathologiques sont celles intervenant dans les mécanismes nerveux des émotions.

44 La schizophrénie serait déclenchée par un disfonctionnement de la perte programmée synaptique au cours de ladolescence. Cette réduction synaptique ne seffectuant pas correctement engendrerait une réorganisation des structures cérébrales, provoquant alors lapparition de la maladie. Des facteurs génétiques pourraient prédisposer le cerveau dun schizophrène à subir des modifications plastiques inhabituelles en raison de stress routiniers. Plusieurs théories explicatives de la schizophrénie privilégient les causes biologiques. Lune des ces théories propose que la maladie résulte de processus métaboliques déficients provoquant principalement des excès ou insuffisances de neurotransmetteurs. Le principal neurotransmetteur « touché » serait la dopamine.

45 La dépression Il ne faut confondre déprime et dépression, où la déprime nest quun malaise passager. Létat de dépression se reproduit avec une régularité cyclique, généralement chez les personnes de plus de 40 ans. Cet état se caractérise par une humeur chagrine, une perte dintérêt, dénergie et dappétit, une difficulté de concentration et une agitation nerveuse. Lindividu est pessimiste sans quil ny ait de stress apparent. Des études épidémiologique montrent que quil y a une prédominance de femmes parmi les victimes de dépression grave. Quelles sont les origines de cette différence ? Explications psychosociales La première hypothèse serait liée au manque déquité entre homme et femme, pouvant engendrer une faible estime de soi, et donc une dépression chez les plus vulnérables.

46 Explications génétiques La dépression serait un trouble de lhérédité lié au chromosome X. Mais les taux de dépression entre hommes et femmes ne semblent pas différents. Une explication plus plausible a été apportée par létude de la communauté Amish. Cette communauté interdisant lalcool, entre autres choses, a révélé une équité entre les deux sexes concernant la dépression. Une hypothèse est alors avancée, la dépression ne serait-elle pas masquée par une surconsommation dalcool chez les hommes. Une nouvelle analyse des données épidémiologiques précédentes, mais cette fois-ci sur lalcoolisme, indique quil existe une différence entre les deux sexes avec une dominance pour les hommes.

47 La défection des mécanismes régulateurs donne un système transmetteur incapable de réagir de façon convenable aux besoins externes ou internes. Les maladies dépressives seraient associées à une diminution de lactivité synaptique impliquant la noradrénaline et la sérotonine au niveau de lhypothalamus et du système limbique. Lampleur des changements accompagnant la dépression ne saurait sexpliquer que par les augmentations ou diminutions de neurotransmetteurs. Certains chercheurs proposent que la dépression reflète plutôt un problème de régulation de laction des neurotransmetteurs. Les études réalisées sur la dépression recherchent lexistence de marqueurs biologiques (biochimiques, physiologiques ou anatomiques) pouvant refléter les perturbations. Les recherches se centrent sur les marqueurs associés aux réactions hormonales.


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