Destination taïga russe A la rencontre des loups

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1 Destination taïga russe A la rencontre des loups

2 longueur de la queue: 30-50cm longueur du corps: 1m-1,40m
Les membres longs et fins, terminés par de grosses pattes, permettent au loup de se déplacer sur de longues distances. Le loup est un digitigrade, c’est-à-dire qu’il marche en prenant appui sur ses doigts. Lorsqu’il trotte (8-10km/h), allure la plus courante chez le loup, l’animal pose la patte arrière exactement dans l’empreinte de la patte avant. S’il se lance à la poursuite d’un animal, le loup peut atteindre des vitesses de pointe approchant les 50km/h. pas course trot longueur de la queue: 30-50cm longueur du corps: 1m-1,40m pelage: très varié hauteur au garrot: 60-90cm poids: 35-45kg Le loup peut détecter le tic-tac d’une montre à 10m ! Le loup voit parfaitement le vol d’un moustique à 4m ! Un loup peut repérer l’odeur d’une proie à près de 2km ! 10cm 13 cm 55-85cm

3 I:incisive, C:canine, P:prémolaire, M:molaire
Mâchoire supérieure : 6I, 2C, 8P, 4M Mâchoire inférieure : 6I, 2C, 8P, 6M I:incisive, C:canine, P:prémolaire, M:molaire La meute en chasse… Les loups n’ont ni stratégies préalables ni techniques particulières pour tuer un animal. Il y a autant de façons de capturer une proie que d’attaques, et chaque loup de la meute agit individuellement que ce soit pendant la traque ou au cours de l’attaque. Quel appétit ! Si les loups doivent généralement leur survie à la présence sur leur territoire de gros animaux (bisons, élans, cerfs, antilopes, chamois, sangliers, chameaux), ils ne font pas la fine bouche face aux lapins, ragondins, castors, renards, serpents, lézards, grenouilles, poissons, insectes, etc. Ils peuvent aussi s’attaquer aux animaux domestiques (vaches, moutons et chèvres, etc.). Charognes et ordures ménagères peuvent faire également partie de leur menu ! Ils croquent enfin volontiers des fruits sauvages : myrtilles, fraises des bois ou pommes… 1. la localisation 2. l’approche 3. la confrontation 4. l’approche précipitée 5. la poursuite 6. l’attaque 7. la mise à mort

4 les sites de rendez-vous.
Vie de famille… Les loups sont sexuellement matures à 22 mois. La période des amours a lieu entre décembre et mars. Après 60 à 63 jours de gestation, la femelle donne naissance à une portée de 4 à 7 louveteaux aveugles. Ils ouvriront leurs yeux à 10 jours et seront sevrés à 2 mois. Le mâle et les autres adultes participent à l’élevage des jeunes en rapportant de la nourriture. Les louveteaux se joindront à la meute en chasse dès 3-4 mois. Ils sont indépendants vers 6 mois, mais ne se dispersent en général pas avant le printemps suivant, vers 10 mois. Phase nomade (1) : Les louveteaux sont suffisamment robustes pour suivre les adultes. La meute se déplace continuellement à l’intérieur de son territoire. Phase sédentaire (1) : la tanière. La louve y donne naissance à ses petits. Ils y resteront pendant les trois premières semaines. C’est aussi leur refuge contre les prédateurs et les intempéries. janvier février mars avril mai juin juillet août septembre novembre octobre décembre Phase nomade (2) : A la saison des amours, la meute bouge beaucoup. Mais elle adapte souvent l’usage de son territoire aux mouvements saisonniers de ses proies. Phase sédentaire (2) : les sites de rendez-vous. Les louveteaux sont assez grands pour pointer le nez dehors, mais trop petits pour suivre les adultes à la chasse. Ils les attendent au site de rendez-vous, lieu de repos et de réunion de la meute.

5 Structure sociale : la meute
Les loups sont des animaux sociaux, organisés en cellules familiales où règne une hiérarchie bien définie : chaque loup occupe une place particulière. Mais la composition de la meute change souvent au gré des départs des jeunes loups, de la naissance des louveteaux ou de la mort de certains membres. Une meute compte en moyenne 2 à 6 loups (parents + jeunes de l’année), mais des scientifiques ont déjà observé des meutes de plus de 30 loups en Amérique du Nord. Une meute est en général dominée par un loup et une louve qui ont le rôle de chefs. Ce sont eux qui, la plupart du temps, prennent les initiatives (chasse, marquage, hurlement). Le couple alpha est le seul qui a le droit de se reproduire. Dans la hiérarchie de la meute, les individus « bêta » se situent juste derrière le couple dominant. Il s’agit souvent de mâles plus jeunes, prêts à contester la position du loup dominant et à prendre sa place dès qu’une opportunité se présente. Le loup oméga est considéré come un souffre-douleur par ses congénères. Il concentre toute l’agressivité de la meute sur lui. Les animaux qui composent le clan sont souvent des proches parents du couple dominant : frères ou sœurs, petits des années précédentes. La tâche la plus importante de la meute est d’entourer les louveteaux pour leur donner toutes les chances de survie.

6 Toute une gamme de codes
La cohésion du groupe, le maintien de la structure sociale, la défense du territoire, bref la survie de la meute, dépendent de la capacité des loups à communiquer entre eux, car il n’est pas possible de maintenir une hiérarchie dans un groupe sans l’aide d’un langage élaboré. Les expressions faciales et corporelles Peur, soumission, agressivité, étonnement, colère, menace : les loups possèdent un langage corporel très élaboré faisant intervenir la position de la queue et des oreilles, la disposition des babines et l’ouverture de la gueule, l’érection des poils du dos et la position générale du corps. Le regard Il joue un rôle prépondérant dans les relations entre loups. Le fait de fixer un loup dans les yeux signifie la défiance. Les messages olfactifs Ils sont souvent utilisés pour le marquage du territoire. Les loups urinent et déposent leurs crottes bien en évidence. Ils complètent ces marquages en grattant le sol. La vocalisation Les loups peuvent émettre toute une série de sons (aboiement, gémissement, geignement, jappement, petit cri plaintif, grognement), mais la vocalisation la plus connue est le hurlement.

7 La grande peur du loup Le loup des légendes
Au fil des siècles, l’image du loup change et Canis lupus commence à avoir mauvaise réputation. Au début de l’ère chrétienne, il devient la force brute et agressive, tandis que l’agneau symbolise la pureté. Puis le loup est assimilé au diable et aux sorciers. Parallèlement, va débuter la destruction physique des loups dans toute l’Europe occidentale. Un bouc émissaire est né. Le loup des légendes Nouveau Testament, sagas scandinaves, anciens textes hébraïques, mythologies grecque et romaine, traditions orales des chamans indiens… Le loup, animal de fascination pour les hommes, était, il y a plusieurs siècles, représenté dans de nombreuses légendes comme un symbole de force, de virilité et d’intelligence. Oupouaout : guide des chemins dans l’Egypte antique Louve nourricière des jumeaux Remus et Romulus, fondateurs de Rome Fenrir, le loup des sagas scandinaves Gengis Khan : fils du Loup bleu et guerrier conquérant mongol Les loups-garous : ces sorciers qui ont pactisé avec le diable se transforment à la pleine lune La Bête du Gévaudan : de 1764 à 1767, une bête mystérieuse égorge femmes et enfants en Lozère. On accuse les loups mais on ne connaîtra jamais la vérité Le Petit Chaperon Rouge : les versions revisitées par Perrault ou Grimm sont très édulcorées par rapport aux contes fondateurs

8 Le loup à travers le monde
De nos jours, les loups vivent principalement sur de vastes territoires encore sauvages, en Amérique du Nord ou en Sibérie. Partout ailleurs, ils se sont réfugiés dans les derniers sanctuaires où l’homme reste peu présent, dans les hautes montagnes, les déserts et les régions forestières. En Europe Chassés systématiquement pendant des siècles, les loups avaient fini par disparaître de la plupart des pays d’Europe du Nord. Mais depuis les lois de protection des années 1970, les loups reviennent en Suède, Norvège, Allemagne, Suisse, France. En Asie Dans ces régions, les chiffres sont des estimations mais sont invérifiables dans la nature. En Afghanistan, au Pakistan, au Népal et au Bhoutan, on ne connaît pas le nombre de loups. Au Moyen-Orient Les loups sont peu nombreux et leurs populations mal connues. Au Liban, il ne reste que quelques loups et l’espèce est en voie de disparition. Au Yémen, en Oman, en Iran et en Irak, aucune donnée scientifique n’existe. Aux Etats-Unis Les loups ont été exterminés par l’homme. Les massacres commencèrent au XVII° siècle avec l’installation des premiers colons. Des dizaines de milliers de loups sont alors exécutés et, vers le milieu du XX° siècle, seuls quelques individus survivent dans le nord du pays, près de la frontière canadienne. Depuis, ces canidés sont protégés par la loi et des animaux ont été réintroduits dans le parc national de Yellowstone, dans l’Idaho et sont même revenus dans d’autres Etats.

9 La chasse aux loups à travers les siècles
Depuis environ 2000 ans, le loup est l’animal à abattre. En Russie comme ailleurs, il est montré, au pire, comme un monstre affamé dévoreur de troupeaux, une bête terrible se jetant sur les femmes et les enfants, au mieux comme un concurrent direct des chasseurs et un danger permanent pour le bétail.

10 A l’heure actuelle Il n’y a pas de réel programme de contrôle de la population de loups. Les grandes campagnes nationales d’extermination ont cessé et la gestion est désormais régionale. Cependant, le loup est toujours considéré comme un animal nuisible : il n’est protégé par aucune loi et sa chasse est possible tout au long de l’année, sans restriction de moyen. De plus, le système de récompense reste en vigueur : une prime de 1500 roubles (environ 50€) est versée pour chaque loup tué, quelque soit son âge ou son sexe.