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Par Dr Salvator HARERIMANA
ARV ET GROSSESSE Par Dr Salvator HARERIMANA
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INTRODUCTION La TME: au 1er plan des risques de la grossesse chez une femme infectée par le VIH. La TME a lieu en fin de grossesse et au tour de la naissance et en post-partum(allaitement) Existe des moyens efficaces de réduire le taux de la TME (moins de 2%): ttt ARV Si la femme est en indication de ttt: celui-ci doit être optimal, mêmes règles qu’en dehors de la Grossesse
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introduction Chez la femme sans indications, les ARV sont toujours nécessaires pour la PTME La recommandation actuelle est une multithérapie (agir rapidement sur la CV) Les données disponibles ne permettent de conclure quant au rapport bénéfices/risque Le choix des molécules et le moment de leur introduction durant la grossesse.
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Introduction(suite) Le but principal: prévenir le mieux possible la TME en agissant sur la CV Tout en limitant les risques de résistance et de toxicité pour la mère et pour l’enfant Les causes d’échec de la PTME: absence de dépistage, le manque d’accès aux soins, un manque d’observance ou des complications médicales ou obstétricales.
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Fréquence de la transmission
En l’absence de toute intervention La TME est de 15% à 30% dans les PD , 25% à 50% dans les PVD(Pop allaitante) Si prévention: Le taux peut passer de 20% à 2%(voire moins en pays développés) La TME post-natale reste parmi les défis les plus importants dans la lutte contre le VIH( surtout en AFRIQUE)
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Taux de la TME(suite) Risque variable en fonction de différents facteurs: maternels, viraux, fœtaux ainsi que des événements survenant pendant la grossesse. Principal élément :l’état immuno- virologique de la mère: CV,CD4 La monothérapie restant moins efficace par rapport à la bi ou multithérapie
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La TME: Moment de la transmission
La transmission se fait en fin de grossesse: le dernier trimestre de la grossesse. Au moment de l’accouchement Pendant la période post-natale/allaitement LA GROSSESSE N’AGGRAVE PAS LA MALADIE mais sert des fois de porte d’entrée pour accéder aux soins. Choix des différents régimes ARV
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2 Situations possibles Savoir si la mère a besoin d’un TAR pour elle-même Savoir si elle a besoin d’une prophylaxie: la vraie PTME Dans les deux cas quels ARV choisir pour la femme enceinte?
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Avancées dans la PTME * Depuis 1998, plusieurs essais TPques
* Efficacité démontrée, même les plus simples possibles NVP, AZT, AZT+3TC( tableau 47)…… La trithérapie AZT/3TC/NVP:OMS 2006 En pratique, plus le ttt ARV est long et les ARV associés, plus l’efficacité en terme de réduction de la TME du VIH est importante
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Moyens de la PTME Réduire la CV maternelle :ARV chez la mère
Diminuer l’exposition en fin de grossesse et pendant le travail: ARV à l’accouchement, césarienne programmée Réaliser une PEP chez le foetus:ARV chez la mère et chez le nouveau né Supprimer l’exposition post-natal: AA
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PROTOCOLE PTME (prévention secondaire)
3 Situations possibles: Femmes en indications de traitement Femmes sans indications(vraie PTME) Femmes sous ARV démarrant une grossesse
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En l’absence de ttt antérieur
Evaluer le statut immunitaire (clinique et biologique) Une femme en indication pour elle-même, si urgence, démarrer les ARV sans tarder indépendamment du terme Sans urgence, fin premier trimestre
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Recommandations OMS,2010 Les femmes en indications doivent être traitées au plus tôt: TME via diminution CV Le régime de première ligne recommandé: ZDV+3TC+NVP Nouveau-né: NVP pendant 6 semaines Traitement à continuer pour la mère
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Absence d’indications maternelles pour ARV chez la femme enceinte.
Lorsque la femme est vue tôt Appliquer une trithérapie à partir de la 14ème semaine : AZT/3TC/EFV AZT : 300mg toutes les 12 heures 3 TC : 150mg toutes les 12 heures EFV : 600 mg /jr LE SOIR CE TRAITEMENT EST POURSUIVI jusqu’à l’a fin de l’allaitement. Alternatives: TDF/3TC/EFV A la 36ème semaine Si la charge virale est possible : charge virale détectable effectuer une césarienne
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Absence d’indications /PTME
Après l’accouchement AZT +3TC même dose à continuer pendant 7à10 jours, pour la mère. Si pas d’allaitement Si AM, ARV à continuer pendant toute la période d’allaitement Même précautions d’arrêt au sevrage: càd progressif entre INNT/INT Pour le nouveau-né, administrer NVP : 2mg/kg/12heures pendant 6 semaines
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Absence d’indications/PTME
Si la femme est vue tardivement c’est à dire après la 34ème semaine Appliquer une trithérapie : AZT/3TC/EFV AZT : 300mg toutes les 12 heures 3 TC : 150mg toutes les 12 heures EFV: 600 mg le soir - Césarienne à 38semaines si possible, -Au moment de l’accouchement( vue en travail) Administrer de l’AZT par la voie orale à raison de 300 mg toutes les 3 heures et de la NVP à raison d’1 comprimé au début du travail.
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Sans indications/PTME
Pour le nouveau-né, Mère vue tardivement administrer AZT : 4mg/kg/12heures pendant six semaines 3TC: 4mg/kg/12heures pendant six semaines NVP à raison d’une seule dose de 2 mg/kg administrée dans les 72 heures suivant l’accouchement. Traitement poursuivi jusqu’au premier PCR
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Femmes sous traitement
Femme sous ARV démarrant une grossesse S’assurer de l’efficacité virologique Remplacer EFV par NVP si vue au plus tard le premier mois après conception Changer si schéma non efficace Programmer la grossesse si possible, modifier le traitement avant la grossesse
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Voie d’accouchement Voie basse: si ttt précoce, CV indétectable
Eviter des gestes obstétricaux inutiles Césarienne: contributive si faite avant le travail, sans RPM
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Place de la césarienne César programmée si monothérapie
César contestée si trithérapie avec CV indet Si début de W/RPM alors que césar programmée, maintenir l’indication sauf si le travail est très avancé. Si consultation tardive sur RPM: déclencher le W, ou césar selon les conditions locales. Si voie basse prévue puis RPM déclencher ou César selon les conditions locales.
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Après accouchement Traitement post exposition pour l’enfant
Allaitement artificiel souhaitable si possible Si impossible: Allaitement maternel exclusif durant 12mois. Trithérapie pendant la période d’allaitement(efficacité prouvée:AMATA)
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TOXICITE DES ARV, mère Les IN, leur toxicité mitochondriale est responsable des manifestations diverses: neuropathies périphériques, myosite, pancréatite, diabète, stéatose hépatique et acidose lactique. Chez la femme enceinte la survenue d’une acidose lactique peut avoir des conséquences dramatiques pour la mère et le fœtus. La part de la grossesse non démontrée
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Toxicité des ARV,mère Les cas démontrés chez les femmes sous des régimes associant: d4T+ddi, rarement d4T+3TC Les INN: risque de toxidermie et d’hépatotoxicité à la NVP, surtout dans les premiers semaines de traitement(dose progressive) L’éfavirenz est contre indiqué pendant premier trimestre de la grossesse en raison de son embryofoetotoxicité, elle peut aussi entraîner une hépatotoxocité et une intolérance neuropsychiatrique.
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Toxicité des ARV,mère Les IP, la grossesse est un facteur de révélation d’une intolérance au glucose Les IP sont également incriminés dans les résistances à l’insuline La révélation ou l’exacerbation d’un diabète est une complication fréquente en cas de grossesse
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Risques d’exposition aux ARV pour l’enfant
Des toxicités sont possibles pour le fœtus, car les ARV traversent le placenta ( les IN et les INN) L’éfavirenz(Sustiva) est le seul à être tératogène chez l’animal, des cas de malformations ont été rapportés chez l’humain Le passage transplacentaire des IP est inconstant, faible voire nul. Le recul reste faible pour les molécules récentes
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Les analogues nucléosidiques
L’expérience clinique concerne l’AZT Les autres(ddi,d4T), n’ont pas rapporté d’effets toxiques sérieux La toxicité mitochondriale est au premier plan des préoccupations. L’essentiel de la symptomatologie est neurologique: hypertonie, retard cognitif, convulsions, troubles du comportement. Risque plus important en cas AZT+3TC qu’AZT seul Anémie et neuropathies, mais réversibles à l’arrêt
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Les inhibiteurs non nucléosidiques
Tolérance de la NVP en dose unique Les données sur l’exposition prolongée restent très limitées L’efavirenz, en raison de sa tératogénicité démontrée est contre-indiqué au cours du premier trimestre de la grossesse, sauf si pas d’alternative chez la mère. Si femme sous EFV, démarre une grossesse non programmée, surveillance écho+++
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Inhibiteurs de protéase
La grossesse influence la pharamacologie de la classe des IP. Une diminution significative des concentrations plasmatiques au 3ème trimestre: indinavir, nelfinavir, lopinavir Risque élevé de prématurité, régimes+IP Pas d’évidence d’augmentation des anomalies chez les enfants exposés IU
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Résistance aux ARV NVP en monodose, sélections de virus résistants, avenir thérapeutique mère/enfant infecté AZT/3TC, risque de résistance 3TC, si CV non contrôlé Meilleure prévention du phénomène, réduction maximale de la CV, par un ttt puissant chez la mère.
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Effets secondaires en bref
Précoces: Rash cutané, hypersensibilité, troubles digestifs Précoces et tardifs: Hépatites, anémie, neuropathies périphériques,pancréatite, colique néphrétique, Tardifs: lipodystrophies,troubles métaboliques, acidose lactique
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CONCLUSION PTME est un ensemble d’interventions pour minimiser le risque de transmission et d’évolution de la maladie chez la mère et l’enfant; LA PTME DEFI DANS LA PREVENTION DU SIDA CHEZ L’ENFANT BENEFICES RESTENT SUPERIEUR AUX RISQUES DU MOINS AUJOURD’HUI. Implication de toute la communauté, avenir de nos enfants et de toute l’humanité.
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Contraception chez la femme séro-positive
L’accès à des méthodes contraceptives modernes, stratégie pour lutter contre la TME Les femmes séro +, bénéficier d’un conseil de qualité pour leur sexualité . Nécessité d’une méthode de double protection. LAQUELLE?
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Intérêt de la contraception
Eviter la grossesse Eviter la réinfection VIH et autres IST Diminuer les risques de TME Protéger le partenaire sexuel CONDOM, mais limité car GND(10%)
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Méthodes Condom, pas tjrs facile à négocier
Pilules: effets diminuent sous EFV, Ritonavir, diminuent le lait Progestatifs: métrorragies DIU: ça augmenterait les infections et anémie Spermicides: irritation et inflammation vag LDT
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CONCLUSION PTME est un ensemble d’interventions pour minimiser le risque de transmission et d’évolution de la maladie chez la mère et l’enfant; PTME suppose le développement de stratégies de communication pour sortir de l’anonymat et permettre une forte implication de la communauté
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CONCLUSION(suite) PTME n’est pas seulement une affaire du Gouvernement et des bailleurs de fonds, mais d’un ensemble de partenaires, tous très engagés C’est un véritable problème de santé publique Nous remercions tous ceux qui s’engagent en faveur de la survie de l’enfant et de ses parents.
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