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Toxi-infections alimentaires collectives (TIAC)
Pr. Jean-Michel Molina Maladies Infectieuses et Tropicales Hôpital Saint-Louis Diaporama chargé sur - Utilisation libre pour enseignement et formation – Si le diaporama est utilisé tel quel, la citation de l’auteur serait appréciée – S’il est modifié substantiellement, merci d’envoyer une copie à pour enrichir le site © SPILF/C-MIT
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Introduction Définition d’une TIAC :
apparition au même moment de troubles digestifs ou neurologiques similaires chez au moins deux personnes ayant consommé un repas en commun Les TIAC sont fréquentes 662 foyers en 1998 (+38%) 9200 personnes En général bénignes 11% d’hospitalisation et 0,1% de décès (9 cas dont 8 chez des personnes âgées)
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Déclaration obligatoire
Par un médecin ou le responsable des locaux où se trouvent les patients (chef de famille ou d’établissement) Aux autorités sanitaires départementales (DDASS ou DSV) Centralisation à l’InVS Il existe une sous-déclaration importante
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Caractéristiques épidémiologiques
Répartition géographiques des foyers sous-déclaration dans certains départements Agent responsable Identifié dans les prélèvements humains ou alimentaires (57%) Suspecté à partir des données cliniques et épidémiologiques (33%) Lieu de survenue : Restauration collective (60% dont 28% en milieu scolaire) Restauration familiale (40%) Aliment responsable et agents des TIAC Facteurs favorisants la TIAC
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Principaux agents des TIAC
Salmonelles (71%) Enteritidis : œufs et produits dérivés (mousse chocolat, patisseries, mayonnaise) Typhimurium : viandes (steack haché de bœuf congelés) et volailles Staphylocoque doré (13%) Lait et produits laitiers Plats ayant nécessité des manipulations Clostridium perfringens (5%) Plats en sauce Histamine (3.5%) Bacillus cereus (2%)
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Recommandations Stimuler la déclaration des TIAC
Vigilance dans les institutions de personnes âgées et malades Prévention en restauration collective
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Prévention des TIAC En restauration collective
Respect des bonnes pratiques de transport, stockage et préparation des aliments Respect strict de la chaine du froid et du chaud Utilisation de mayonnaise industrielle (œufs en poudre) En restauration familiale Limiter les risque liés à la consommation d’œufs crus ou peu cuits Ne pas garder les œufs plus de 15j à 4°C Pas d’œufs non cuits pour les personnes âgées et malades Les préparations à base d’œufs non cuits (mayonnaises, crèmes, mousse au chocolat, pâtisseries) à consommer rapidement et à maintenir au froid. Viandes hachées et de volaille cuites à coeur
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TIAC à l’histamine Intoxication chimique liée à la consommation d’aliments riches en histamine Poissons : thon, maquereau Clinique : Incubation très courte : 2 heures (parfois 15 min) Diarrhée non sanglante brève Douleurs abdominales Céphalées Flush du visage et du cou Absence de nausée et vomissement Dosage de l’histamine dans le poisson
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TIAC à Bacillus cereus Intoxication le plus souvent (toxine thermostable) Viandes, volailles, riz frit Clinique : Incubation variable : 1 à 16 heures Nausées et vomissements Diarrhée non sanglante brève Douleurs abdominales Céphalées Fébricule Isolement de B. cereus dans l’aliment responsable
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TIAC à Salmonelles mineures
Infections intestinale invasive Œufs, viandes ou volailles Clinique : Incubation longue : 12 à 36 heures Diarrhée non sanglante Douleurs abdominales Fièvre élevée (39°C) Nausée et vomissement Coprocultures ou culture de l’aliment suspect
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TIAC à Clostridium perfringens
Bactéries sporulées thermorésistantes Aliments mixés, plats en sauce Clinique : Incubation moyenne : 9 à 15 heures Diarrhée liquide Douleurs abdominales Pas de fièvre Pas de nausée ni de vomissement Culture de l’aliment suspect
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TIAC à Staphylocoques dorés
Toxi-infection Lait et produits dérivés (fromages, glaces), Porteurs de staphylocoques sur les mains Clinique : Incubation courte : 2 à 4 heures Nausées et vomissements Diarrhée liquide profuse non sanglante Douleurs abdominales Absence de fièvre Culture de l’aliment suspect ou des vomissements
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Conduite à tenir devant une TIAC pour le praticien (1)
Quand penser au diagnostic ? Apparition au même moment de troubles digestifs ou neurologiques survenant chez au moins deux personnes ayant partagé le même repas Quels sont les gestes à faire ? Alerter la DDASS sans attendre Faire conserver au froid à +4°C les restes des repas des 72 dernières heures
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Conduite à tenir devant une TIAC pour le praticien (2)
Que prescrire aux malades ? Réhydratation +++ (nourrissons, apports sodés et sucrés) Lutter contre les vomissements (apports hydriques frais en petites quantités, coca-cola, antiémétiques inutiles) Traitement antipyrétique Ré-alimentation précoce : yaourts, riz, carottes cuites, pâtes, bananes - Eviter légumes verts, crudités, fruits, laitages Anti-diarrhéiques inutiles et dangereux ++ Antispasmodiques et pansements (Smecta) Antibiotiques inutiles en première intention même si fièvre Hospitalisation à discuter si intolérance digestive marquée et perte de poids majeure
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Conduite à tenir devant une TIAC pour le praticien (3)
Faut-il faire une coproculture ? Pour identifier le germe mais pas obligatoire (DDASS) Pas de coproculture de contrôle Quels conseils aux patients Transmission inter-humaine très faible Rappeler les règles d’hygiène: lavage des mains avant et après les repas et après le passage aux toilettes Les services de restauration seront contactés directement Retour au travail sans coproculture de contrôle dès la guérison clinique La désinfection des locaux est inutile
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Conduite de l’enquête par la DDASS
Recherche des cas Enquête exhaustive rétrospective avec questionnaire à chaque personne Définition des cas (diarrhée, nausée, fièvre, vomissement, douleur abdominale) et des témoins Enquête cas-témoin Analyse microbiologique (patient et aliment) Enquête vétérinaire Mesures de contrôle
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