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Problématique : Enjeux :

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1 Problématique : Enjeux :
Stage de formation initiale – Lycée franco-mexicain  L’AUTORITE ET LA DISCIPLINE Problématique : Qu’est-ce qu’avoir de l’autorité ? En quoi consiste l’autorité du professeur sur ses élèves ? Où réside la source de son autorité ? En quoi l’autorité est-elle indissociable de la discipline ? Enjeux : Comment l’autorité doit-elle s’exercer pour donner l’habitude d’obéir sans entraîner celle de se soumettre, pour produire la liberté plutôt que le pouvoir, l’autonomie plutôt que le conditionnement, la responsabilité plutôt que l’assujettissement ?

2 L’autorité et la discipline, approche conceptuelle
L’autorité est au cœur de la situation éducative : elle est indispensable pour transmettre des connaissances et des règles de comportement. Ce que l’autorité et la discipline ne sont pas Référence : Hannah Arendt, « Qu’est-ce que l’autorité ? », in La crise de la culture. L’autorité n’est pas l’autoritarisme (= abus d’autorité, exercice arbitraire et illégitime de l’autorité, recours à la contrainte physique et psychologique). L’autorité n’est ni la force, ni la violence ou la contrainte : « là où la force est employée, l’autorité proprement dite a échoué » (H.Arendt). L’autorité n’est pas la puissance : la puissance inspire de la crainte; l’autorité inspire du respect. L’autorité n’est pas la persuasion par arguments : « là où on a recours à des arguments, l’autorité est laissée de côté » (H.Arendt). L’autorité n’est pas un dialogue : elle peut s’expliquer, mais elle ne se discute pas. L’autorité n’est pas non plus la séduction, le charme, l’ensorcellement. La discipline n’est pas une brimade ou une forme d’oppression imposée par des adultes pervers.

3 B) Ce que l’autorité et la discipline sont
B.1) L’autorité, définition : Etymologie : latin auctoritas, de auctor, qui augmente. Auctor, c’est celui qui soutient une chose, la développe; auctoritas, c’est la force qui sert à soutenir et à accroître. Par extension : « le pouvoir d’imposer l’obéissance » (Le Robert), « le droit, le pouvoir de commander, de prendre des décisions, de se faire obéir » (Larousse). En pédagogie : ascendant moral du maître auquel il est obéi sans avoir à invoquer son droit de commander → l’autorité a partie liée avec le respect, la confiance, le mérite, le prestige, la séduction. « Faire autorité » : le fait de s’imposer auprès de tous comme incontestable, de servir de référence, de règle dans un domaine, par le mérite reconnu. → L’autorité requiert toujours l’obéissance ; la relation autoritaire entre celui qui commande et celui qui obéit repose sur la hiérarchie dont chacun reconnaît la justesse et la légitimité; celui qui commande comme celui qui obéit connaissent leurs places respectives, définies antérieurement comme légitimes (le maître n’est pas l’égal de l’élève).

4 Problème : à quelles conditions une autorité quelle qu’elle soit est-elle légitime, c’est-à-dire juste ? B.2) L’obéissance, définition : Latin oboedire, « prêter l’oreille », de ob « devant » et de audire « écouter » → Obéir implique une part active, celle de prêter ou tendre l’oreille (d’où la nécessité, en classe, de l’attention). Pas d’obéissance sans langage, sans regard, à la différence de la soumission, qui s’accommode de la passivité chez celui qui se soumet, qui se passe du langage et du regard (« baisse les yeux ! »). Pas d’obéissance sans lien de confiance préalable : l’obéissance s’obtient, à la différence de la soumission, sans utiliser de menace. L’explication vient après l’obéissance, elle en représente le gain et non pas la condition. → L’autorité va de pair avec la liberté : « L’autorité implique une obéissance dans laquelle les hommes gardent leur liberté » (H.Arendt, op.cit.). Apprendre à obéir pour, un jour, s’autoriser à désobéir.

5 B.3) La discipline, définition:
« La mise en ordre des comportements à des fins d’organisation collective des actions » (Yves Michaud, Face à la classe), « règle de conduite commune aux membres d’une collectivité et destinée à y faire régner le bon ordre » (Le Robert). La discipline est l’obéissance à cette règle. Par extension, règle de conduite que l’on s’impose (« s’astreindre à une discipline sévère »). → Caractère collectif d’une discipline : on ne suit pas une discipline qu’on a inventée et qu’on serait seul à pratiquer; il y a et doit y avoir référence à une règle commune (exemple : un conducteur discipliné est celui qui respecte les règles du code de la route). B.4) Pourquoi la discipline est-elle nécessaire ? Référence : Kant, Réflexions sur l’éducation. L’école est le lieu d’un dressage (latin directiare, de directus, droit, et dirigere, donner une direction) dont le but est de dégager, dans la spontanéité des désirs, le temps de la réflexion. La discipline doit créer l’habitude de travailler. La discipline scolaire, qui vise à faire de l’enfant un individu autonome capable de penser par lui-même, contraint l’individu à agir de manière organisée et réfléchie.

6 C) Fonctions de l’autorité et de la discipline
Toute discipline est destinée à organiser l’action collective, son suivi et à permettre son évaluation. La discipline est une manière d’assurer la transmission de l’enseignement, la qualité des échanges, la rapidité, l’efficacité de la mise en train (se mettre au travail, entrer et sortir en bon ordre, lever la main avant de prendre la parole, rendre ses devoirs à temps, etc.). Fonction anthropologique de la discipline qui renvoie à l’importance des rites et des règles communes pour l’organisation de la vie sociale. D) Les trois types d’autorité L’autorité statutaire : celle que confère la fonction (de professeur, par exemple) et que légitime l’institution (est-elle aujourd’hui reconnue ?). L’autorité de l’auteur : celle qui provient de la confiance en soi, de la reconnaissance de soi-même et de l’autre. L’autorité de capacité et de compétence, qui se fonde sur le savoir et le savoir- faire.

7 II) L’autorité et la discipline, approche pratique
Comment l’autorité s’acquiert-elle ? L’autorité repose sur la compétence, la rigueur et la qualité du cours L’autorité se construit à travers la qualité du cours dispensé et de la relation établie avec les élèves. L’autorité s’installe grâce aux exigences du professeur et à la mobilisation des ressources pédagogiques destinées à faire progresser les élèves.

8 A.1) Ce qu’est un mauvais enseignant selon les élèves (griefs récurrents chez les élèves d’après plusieurs enquêtes) Un enseignant qui est incompétent, c’est-à-dire qui ne maîtrise pas la matière qu’il enseigne. Un enseignant qui explique mal, dont les cours sont désordonnés et dont on peut penser qu’il ne prépare pas, ou pas suffisamment, ses leçons. Un enseignant qui n’est pas à l’écoute des élèves. Un enseignant qui est ennuyeux, qui ne suscite pas l’intérêt des élèves. Un enseignant injuste, arbitraire, qui ne respecte pas lui-même les règles qu’il impose à ses élèves (exemple de la ponctualité). Un enseignant négligé, caractériel, impulsif. A.2) La rigueur, condition première de l’autorité Donner un cadre aux élèves, leur inculquer de la méthode : bien structurer son cours, annoncer clairement les objectifs, donner des règles précises et intangibles. Noter le plan du cours au tableau. Vérifier régulièrement que le cours est compris (à l’oral et à l’écrit).

9 Avoir un niveau d’exigence disciplinaire élevé quant aux cours, qui doivent apprendre quelque chose aux élèves : « Le professeur doit dépayser son élève, le conduire là où il ne serait jamais allé sans lui et lui offrir un peu de son âme, peut- être parce que toute formation est une déformation » (George Steiner, Cécile Ladjali, Eloge de la transmission). → Un bon enseignant, c’est celui qui sait susciter, encourager, maintenir le goût pour l’effort, pour le travail, pour la difficulté affrontée et surmontée; le maître n’est pas là pour satisfaire une attente, mais pour susciter une attention, guider une volonté; non pour séduire, mais pour instruire. B) La présence de l’enseignant La présence physique et morale du professeur, son énergie, son charisme jouent sur la concentration des élèves : réactivité du professeur face à ses élèves, son attention quant aux difficultés de certains, son regard, etc. Etre en cohésion avec ce qui passe dans la classe. La présence du professeur doit se faire sentir dès le début de l’heure : bien accueillir les élèves, les saluer, parler avec les premiers arrivés… L’ordre et la discipline en classe sont la conséquence du travail des élèves, et non l’antécédent. Cela ne sert à rien d’attendre que le silence s’installe avant de débuter le cours : faire travailler très rapidement les élèves et donner les consignes. S’appuyer sur les questions et les suggestions des élèves pour faire avancer le cours. Repérer les causes de flottement dans le cours.

10 Etre bien organisé, avoir ses documents prêts (photocopies, liste des élèves, fiches incidents…).
C) La force de la règle et de l’exemple Principe général : l’ordre auquel la discipline doit soumettre l’élève est un ordre impersonnel et universel – celui de l’institution scolaire, celui de la loi en général – auquel le professeur est lui-même soumis; il ne résulte pas de l’arbitraire de l’enseignant ; les relations d’autorité s’appliquent au actes et non aux sentiments ou aux pensées. → Les règles que le professeur impose aux élèves, il doit d’abord se les imposer à lui- même (ponctualité, sérieux, etc.). Le professeur doit donner l’exemple . Importance cruciale des débuts d’année : les règles doivent être posées très tôt, en amont; les élèves doivent tout de suite sentir que le professeur, dans sa manière de parler, de se tenir, ne se laisse pas marcher sur les pieds. Rappeler systématiquement la règle quand elle est transgressée. Le professeur doit faire régner une ambiance sereine et respecter une discipline stricte, juste, en veillant à ne pas humilier les élèves (il vaut mieux parler à l’élève à la fin du cours que devant toute la classe lorsqu’on veut lui faire prendre conscience d’un travers).

11 Le professeur doit avoir une tenue soignée et une prestance qui suscitent le respect des élèves.
Le professeur doit être exigeant envers lui-même et avoir une estime de son statut : il n’est pas un « prof », mais un professeur, un maître au sens étymologique et noble du terme. Il doit renouveler régulièrement ses cours, se remettre en question, se former. Savoir désamorcer les conflits (importance du sens de l’humour). Savoir encourager, valoriser les efforts des élèves, les aider à se surpasser. Evaluer positivement les élèves en leur donnant des conseils de progression. Etre à l’écoute des élèves et des parents. D) La voix, le ton, le niveau de langue Veiller impérativement à la qualité du langage et de l’élocution (le professeur ne parle pas et n’écrit pas comme ses élèves) ; le niveau de langue doit être soutenu et en aucun cas familier. La fréquentation des grands auteurs est vivement recommandée. Le ton doit être calme, mais ferme. Eviter les accès de colère, même si, de temps en temps, on élève la voix (ce qui doit, pour être efficace, rester exceptionnel).

12 E) L’harmonisation disciplinaire
Nécessité d’un travail d’harmonisation disciplinaire au niveau de l’équipe pédagogique mais aussi de l’établissement. Bibliographie : Nathalie Anton, L’art d’enseigner, Ixelles éditions, 2012. Hannah Arendt, « Qu’est-ce que l’autorité ? », in La crise de la culture, Gallimard, 1972. Patrice Canivez, Eduquer le citoyen, Hatier, 1995. Sébastien Clerc, Yves Michaud, Face à la classe, Gallimard, 2010. Daniel Marcelli, Il est permis d’obéir, Albin Michel, 2009. George Steiner, Maîtres et disciples, Gallimard, 2003. George Steiner, Cécile Ladjali, Eloge de la transmission. Le maître et l’élève, Albin Michel, 2003. L’ennui à l’école, CNDP, Albin Michel, 2003.

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