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Ouennich Belhajyahia H,Zemni M, Ben Mahmoud A TUNISIE

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Présentation au sujet: "Ouennich Belhajyahia H,Zemni M, Ben Mahmoud A TUNISIE"— Transcription de la présentation:

1 Ouennich Belhajyahia H,Zemni M, Ben Mahmoud A TUNISIE
L’EMPOWERMENT ET SON IMPORTANCE DANS LA PRISE EN CHARGE DE LA FEMME VICTIME DE VIOLENCE Ouennich Belhajyahia H,Zemni M, Ben Mahmoud A TUNISIE

2 Introduction La violence à l’égard des femmes est un phénomène
universel. Elle est considérée comme une violation des droits fondamentaux de la personne. Elle menace la liberté, la santé, la qualité de vie des femmes, quelle que soit leur nationalité, leur âge et leur condition sociale. Elle est considérée par l’Organisation Mondiale de la Santé comme un problème majeure de santé Publique.

3 À l’échelle internationale
Selon les chiffres récents de la prévalence mondiale (OMS 2013), en moyenne, 30% des femmes qui ont eu des relations de couple signalent avoir subi une forme quelconque de violence physique ou sexuelle de la part de leur partenaire.

4 En Tunisie: L’ENVEFT Les résultats de l’enquête nationale sur la violence faite aux femmes (ENVEFT; ONFP 2010) ont confirmé son ampleur en Tunisie (une femme sur deux y est concernée durant la vie et une femme sur trois durant les douze derniers mois) Les conséquences aux niveaux physiques, psychologiques et sociaux sont évaluées à 45%. Uniquement 17.8% des femmes violentées ont porté plainte. Les structures publiques et les ONG sont très peu citées comme recours en cas de violence (moins que 10%). 55% des femmes déclarent que la violence est un fait ordinaire.

5 Impact sur la santé mentale
La violence entre partenaires intimes peut entraîner des dépressions, des états de stress post-traumatique, des troubles du sommeil, de l’alimentation, des troubles psychiques et des tentatives de suicide. OMS 2013 La même étude a constaté que les femmes qui avaient subi des violences de la part de leur partenaire intime étaient presque deux fois plus nombreuses à connaître des problèmes de dépression ou d’alcoolisme. OMS 2013

6 Impact sur la santé mentale des FVV
Ouennich et coll (ONFP TUNISIE 2013)

7 De la violence aux troubles mentaux: le parcours
Sentiment de culpabilité par rapport à la violence subie Hyperinvestissement de la relation de couple Epuisement Restriction du réseau social Isolement Dépendance socio-affective de la personne qui violente Réduction de de l’estime de soi Décompensation dépressive Réduction de l’autonomie

8 Présentation de l’étude

9 Objectif de l’étude Étudier les modalités de suivi au Centre d’assistance psychologique aux femmes victimes de violence

10 Méthodologie Il s’agit d’une étude rétrospective qualitative.
L’échantillon est composé de 30 femmes tunisiennes mariées, victimes de violence conjugale, qui se sont présentées pendant le premier semestre 2013, au centre d’assistance psychologique de Ben Arous, afin de bénéficier d’une prise en charge psychologique.

11 Résultats Le suivi des FVV s’est structuré autour de quatre étapes:
Etape de l’assistance concrète Etape de la Conscientisation Etape de l’autonomisation (l’Empowerment) La préparation à la post PEC

12 L’étape de l’assistance concrète
La majorité des femmes a adhéré à cette première phase de la prise en charge . C’est l’étape de crise : il s’agit d’écouter, de conseiller, d’informer, d’évaluer la sécurité de la femme et des enfants et enfin orienter. L’orientation se fait en intramuros (les services délivrés au sein du centre : conseil sanitaire, sociale ou juridique) ou en extramuros (nos partenaires en dehors du centre).

13 L’étape de l’assistance concrète
Parmi les conseils délivrés dans les situations où sa sécurité et sont pronostic vital sont compromis: Consulter le service des urgences et faire un CMI (certificat médical initial), Informer le délégué à la protection de l’enfance si les enfants sont en danger Porter plainte, Entamer des procédures juridiques, Etre orientée vers un centre d’hébergement si elle est en danger (sachant qu’en Tunisie, on dispose de très peu de centres d’hébergement).

14 L’étape de l’assistance concrète
Le dépistage d’un trouble structuré dépressif, anxieux ou addictif impose une prise en charge psychothérapeutique et/ou médicamenteuse concomitante.

15 La phase de conscientisation
Moins que la moitié des femmes a adhéré à cette phase. Elle comporte quatre objectifs : L’analyse de la nature du lien conjugal et de sa dynamique à travers la conscience des stratégies de domination au sein du couple La conscience du cycle de violence L’analyse des schémas de genre au sein du couple à savoir: les rôles liés au genre, la division du travail, l’accès et le contrôle des ressources et les niveaux de participation dans la prise de décision La conscience du type d’éducation de genre reçue

16 La phase de conscientisation
Cette phase commence après l’étape de crise (environ un mois après la première consultation). C’est un travail essentiellement psychologique. La prise de conscience peut nécessiter plusieurs mois. Le prestataire va devoir suivre progressivement la femme dans cette étape cruciale de la prise en charge.

17 Etape de l’autonomisation (l’Empowerment proprement dit)
Cette étape vise à habiliter la femme en compétences psychosociales parmi lesquelles: · L’affirmation de Soi · La gestion des émotions · L’apprentissage d’une technique de résolution des problèmes · L’apprentissage de la prises de décision · L’apprentissage de la dévictimisation

18 Etape de l’autonomisation (l’Empowerment proprement dit)
A coté de l’empowerment psychologique, on offre à la femme les possibilités d’une autonomisation socioéconomique (qui se fait grâce à nos partenaires, les ONG qui aident les femmes à faire des petits projets en leur délivrant des micro-crédits, d’autres apprennent à la femme des petits métiers, d’autres encore participe à ce qu’on appelle « l’économie domestique ») Les étapes de conscientisation et d’empowerment se font souvent de façon concomitante.

19 La préparation à la post PEC
Elle est focalisée sur l’autonomisation, la resocialisation et le choix éclairé de la voix qui convienne à la femme. La durée du suivi s’étale sur 6 à 18 mois: d’abord hebdomadaire les premières semaines, puis bimensuelle puis mensuelle.  Dans notre étude, la dernière étape n’a pas été effectuée vu que la période de suivi ne s’est étalée que sur 6 mois.

20 Discussion L’empowerment est un concept qui appartient à la psychologie sociale. Il se focalise sur les capacités des individus et des communautés en permettant de dépasser le rôle d’assistance dans les pratiques sociales. C’est le glissement du « faire pour » (paternaliste et stigmatisant) vers le « faire avec » ( émancipateur et valorisant ). L'empowerment psychologique est défini comme un sentiment de grand contrôle sur sa vie. Il renvoie à la capacité d’un individu à prendre des décisions lors qu’il se trouve confronté à une situation problème spécifique dans le but de s’adapter à cette situation.

21 Discussion Dans notre étude, peu de femmes ont suivi le processus
avec ses différentes composantes. En effet, après la phase critique, plus de la moitié des femmes est perdue de vue. Les données de la littérature confirment ce résultat du fait que la violence à l’encontre des femmes a un fondement socioculturel qui la légitime. C’est pour cela que le plus souvent, c’est après plusieurs épisodes de violence que la femme s’adresse aux structures d’accueil. De même, l’adhésion à la démarche thérapeutique se fait rarement dès la première tentative.

22 Discussion Plusieurs explications sont avancées:
La famille Tunisienne en général a tendance à banaliser la violence conjugale au profit de la stabilité du foyer. L’évolution cyclique de la violence conjugale fait qu’à la phase de rémission ou la classique « lune de miel », la femme préfère ne pas consulter ou demander de l’aide De même, les stratégies de réconciliation dans le processus de domination conjugale offrent souvent de nouvelles chances pour le couple. L’absence de mécanisme de suivi (tels que le rappel téléphonique des femmes qui ne reconsultent pas) ne nous permet pas de connaitre le pourquoi de l’arrêt du suivi. Enfin, le fait que le centre est récemment mis en place et que ce type de prestations n’est pas habituel pourrait expliquer cette adhésion limitée

23 Conclusion L’intégration de l’empowerment avec ses différentes facettes et ,le travail de conscientisation qui lui est préalable sont considérées actuellement comme les piliers de la prise en charge de la femme victime de violence. Des études aussi bien qualitatives que quantitatives s’imposent pour que cette approche prometteuse devienne un modèle à suivre.


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