Facteurs individuels de vulnérabilité ou de résistance au stress: Plan

Présentation au sujet: "Facteurs individuels de vulnérabilité ou de résistance au stress: Plan"— Transcription de la présentation:

1 Facteurs individuels de vulnérabilité ou de résistance au stress: Plan
Alexithymie (V) Profil comportemental de type A (V) Concept d’hostilité (V) Concept d’épuisement vital et de lieu de contrôle (V) Sens de la cohérence et facteurs de résilience (R)

2 Facteurs individuels de vulnérabilité ou de résistance au stress:Plan (suite)
6) Interdépendance et distance à l’objet (V) 7) Tempérament à risque (V)

3 Alexithymie 1 Recherche de profil de personnalité liés à certaines maladies psychosomatiques. Maladies psychosomatiques: maladie ayant dans son déterminisme un facteur psychologique contribuant de manière essentielle à sa genèse.

4 Alexithymie 2 Ecole de Chicago (Alexander)
Ecole de Paris (institut de psychosomatique) Recherche de traits de personnalité associés à l’HTA essentielle, hyperthyroïdie, ulcère gastro-duodénal, asthme bronchique… Bilan décevant: rien de concluant

5 Alexithymie 3 Intérêt vers les caractéristiques psychologiques communes aux sujets ayant une maladie organique versus psychiatrique. Intérêt vers un profil susceptible de prédisposer à une maladie organique En 1954 Freedman et Sweet décrivent des « illettrés émotionnels »

6 Alexithymie 4 En 1963 Marty et de M’Uzan décrivent la pensée opératoire: - Pensée factuelle, rationnelle, sans émotions, sans implications personnelles. - Associée à une relation blanche: peu d’échange avec l’investigateur, peu de chaleur, impersonnelle. - Rapport à autrui: réduplication projective.

7 Alexithymie 5 Le sujet est marqué par le conformisme social: pb de tout le monde, stéréotypes sociaux, besoin d’être approuvé… - Proposition de classification selon les aptitudes à la mentalisation et sur la vulnérabilité à des maladies a) névroses « bien mentalisées  »

8 Alexithymie 6 b) Névroses de caractères suffisamment structurées
c) Névroses de caractères mal structurée - La pensée opératoire peut relever d’une dépression essentielle: abaissement de l’instinct de vie, perte de la créativité, perte des capacités associatives

9 Alexithymie 7 En 1972, Sifnéos propose le terme d’alexithymie pour désigner l’incapacité à trouver des mots pour décrire ses émotions Définition: 4 composantes Incapacité à reconnaître, identifier, exprimer ses propres émotions Limitation de la vie imaginaire, aptitude à la rêverie diurne Tendance à recourir à l’action Description détaillée des faits, événements…

10 Alexithymie 8 Mesure de l’alexithymie:
Questionnaires: Toronto Alexithymia Scale Echelles: Beth Israel Questionnaire Théories: Alexithymie primaire: neurologique: déconnexion soit interhémisphérique (agénésie corps calleux, commissurotomie…) soit cortico- sous corticale (néocortex, système limbique)

11 Alexithymie 9 psychologique:stress précoces infantiles
Alexithymie secondaire: liée à des stress tardifs (pathologie post-traumatique, adaptation à une maladie grave)

12 Alexithymie 10 Clinique: Stress post-traumatiques, Tb anxieux et dépressifs, addictions, Tb des conduites alimentaires, Tb de la personnalité. Facteur de vulnérabilité: Associée au risque de cancer du col utérin

13 Profil comportemental de type A (1)
1959,Friedman et Rosenman décrivent des sujets caractérisés par une hyperréactivité hémodynamique et neuro-humorale au stress qui contribueraient à la survenue d’une insuffisance coronarienne: type A Type B (n’ayant pas les traits)

14 Profil comportemental de type A (2)
Type A: beaucoup de choses en peu de tps; goût compétition, performance, vifs, impatients, intolérants aux obstacles, stimulés par les urgences des échéances, tension de la musculature faciale, prosodie Différentes composantes: S: speed and impatience (urgence du temps) J:job involvement (implication dans le travail) H: hard driving-competitiveness (combativité et compétitivité)

15 Profil comportemental de type A (3)
Type A: plus de changements vitaux, recherche les stress. Résulte d’une part d’un conditionnement lié à l’adaptation aux conditions de vie moderne et d’autre part de besoins psychologiques profonds. Fixation d’objectifs élevés sans tenir compte des échecs éventuels, maintien d’un état d’alerte répétitif lié aux stress permanents. Type A: taux plus élevés lors de stress de cortisol, adrénaline, noradrénaline…

16 Profil comportemental de type A (4)
Stratégies d’ajustement différentes face au stress: répression des émotions pénibles, déni, refus de l’aide Risque d’IDM est double chez les type A Risque d’insuffisance coronarienne est double, indépendant des autres facteurs (âge, hypertension, tabac, cholestérol)

17 Concept d’hostilité (1)
Plusieurs études prospectives chez des étudiants en médecine ou en droit, montre que l’hostilité en situation de stress, est prédictive d’une surmorbidité coronarienne et d’une surmortalité dans les 25 à 28 ans après l’évaluation. Propension à réagir aux situations frustrantes par une méfiance cynique de base serait le noyau toxique du comportement de type A; cette méfiance serait à visée défensive.

18 Concept d’hostilité (2)
Au sein du pattern A: deux dimensions dimension défensive dimension plus fondamentale Etude prospective par Friedman chez des sujets au risque coronarien élevé répartis en 4 groupes (type A ou B avec ou sans capacité d’expression infraverbale). Les types A avec faible capacité d’expression et les types B avec haute capacité d’expression sont plus à risque (coronarien et autres).

19 Epuisement vital et lieu de contrôle (1)
Nombreuses études ont montré que la dépression (trouble) est associée à une surmortalité ou surmorbidité coronarienne. Intérêt de la notion de dépressivité Epuisement vital:débordement, fatigabilité anormale, irritabilité, troubles du sommeil, peu de tristesse, chez des sujets hyperactifs et entreprenants.

20 Epuisement vital et lieu de contrôle (2)
Etude longitudinale d’Appels: le risque d’événements coronariens ou d’IDM augmente respectivement de 10 à 2 chez les sujets évalués comme « épuisés » ceci sur une période de 4 ans. Important: c’est le sentiment de perte de contrôle sur l’environnement (controlabilité du stresseur, opinion de l’action possible).

21 Epuisement vital et lieu de contrôle (3)
En 1966 Rotter conceptualise le « lieu de contrôle »: Croyance a priori que les conséquences positives ou négatives des comportements sont liés à des facteurs externes (chance, hasard, les autres) ou internes (propre volonté). Locus interne ou externe Mesure par des questionnaires

22 Epuisement vital et lieu de contrôle (4)
Nombreux travaux sur le lieu de contrôle et la santé, la réussite sociale, les études, les choix de la profession… Relation entre locus interne et propension à la réussite. Traitement de l’information est différent.

23 Epuisement vital et lieu de contrôle (5)
locus interne: s’informe beaucoup, pertinence, utilise l’expérience acquise, persévère en cas d’échec, diffère la satisfaction, fixe des objectifs élevés, moins adaptables. Interaction entre typologie A et B et lieu de contrôle. Les types A externe et B interne sont hyperréactifs au stress et sont en position contradictoire entre leurs comportements et leurs structures cognitives de base.

24 Sens de la cohérence et facteurs de résilience 1
Antonovsky en 1974 s’est posé la question de la recherche des facteurs permettant à l’individu de ne pas tomber malade sous le coup de stress répétés. Salutogénèse: repérage des facteurs conditionnant la bonne santé.

25 Sens de la cohérence et facteurs de résilience 2
Sens de la cohérence: Orientation globale fondée sur le sentiment durable et dynamique de confiance en soi, qui permet à l’individu de comprendre et de structurer les stimuli provenant de la réalité externe et interne, et de faire appel aux ressources appropriés (internes ou sociales) pour faire face de manière efficiente aux demandes ressenties.

26 Sens de la cohérence et facteurs de résilience 3
Sentiment d’efficacité personnelle (self-efficacy) de Bandura: sentiment de sa propre aptitude à mettre en œuvre un comportement approprié pour obtenir le résultat escompté. Bandura montre que, à stress égal les sujets à haut sentiment d’efficacité personnelle ont des taux plus faibles de catécholamines.

27 Sens de la cohérence et facteurs de résilience 4
Robustesse psychique ou endurance (hardiness) de Kobasa se définit comme une caractéristique de la personnalité qui a pour fonction de protéger l’organisme des effets nocifs des événements de la vie. La robustesse comprend 3 composantes: - engagement dans la vie:attitude active de relation avec l’environnement.

28 Sens de la cohérence et facteurs de résilience 5
contrôle perçu dans les actes de la vie quotidienne Aptitude à relever les défis, avec attrait pour la nouveauté, motivation pour la difficulté, sens de l’effort.

29 Sens de la cohérence et facteurs de résilience 6
Etude prospective de Kobasa sur des cadres montre que deux facteurs prédisent l’état de santé des membres de la cohorte: Degré de stress subi lié à la dégradation du niveau de santé Degré de robustesse psychique initiale lié négativement à la dégradation du niveau de santé Il y a interaction entre les deux facteurs:l’effet protecteur de la robustesse est net si confrontation à des stress élevés

30 Interdépendance et distance à l’objet (1)
1)Théorie du conflit de Miller (1944): basée sur un modèle de conflit lié à l’espace et comprenant deux forces: gradient d’évitement gradient d’approche Un fonctionnement sain suppose: une marge de manœuvre dans la distance une flexibilité

31 Interdépendance et distance à l’objet (2)
Les modalités de dysfonctionnement: besoin excessif de rapprochement avec dépendance et soumission. besoin excessif d’opposition à l’objet avec prise de distance et vigilance constante (proche type A)

32 Interdépendance et distance à l’objet (3)
2) Type C de personnalité caractérisé par des traits opposés à ceux du type A alors que le type B se caractérise par l’absence des traits du type A. Patients,accepte les contraintes,réfléchis, soumis, conciliants, évitant de manière active les conflits et réprimant l’agressivité

33 Interdépendance et distance à l’objet (4)
associé à un risque de cancer ou de maladies auto-immunes Etude prospective récente sur 10 ans de 4 groupes de sujets Type I (profil C): dépendant, idéalisation de l’autre, estime de soi faible, angoisse de séparation

34 Interdépendance et distance à l’objet (5)
Type II (profil A): relations multiples, l’autre est un rival et un obstacle aux réalisations personnelles, attachement ambivalent. Type III: relations multiples et ambivalentes ( dépendance et rejet) avec des objets peu fiables et ambivalents, tout rapprochement excessif ou éloignement durable sont mal vécus

35 Interdépendance et distance à l’objet (6)
Type IV: relations objectales harmonieuses et durables, aptitude à surmonter la frustration et l’abandon en investissant d’autres sujets. Sur 10 ans: surmortalité cardiovasculaire dans le type II (profil A), surmortalité par cancer dans le type I (profil C), surmortalité toutes causes pour le type III, par rapport au type IV

36 Tempéraments à risque (1)
Le défi, l’incertitude, la nouveauté, le risque qui font partie du stress peuvent être recherchés de manière active En 1964, Zuckerman a élaboré le concept de recherche de sensations: - nécessité d’obtenir un niveau optimum d’activation cérébrale

37 Tempéraments à risque (2)
Mise au point d’échelles de mesure mettant en évidence cinq facteurs sous-jacents: Facteur général Facteur « recherche de danger et d’aventure » Facteur « recherche d’expériences nouvelles »

38 Tempéraments à risque (3)
Facteur « désinhibition » Facteur « susceptibilité à l’ennui » De nombreuses études ont montré que les chercheurs de sensation se caractérisaient: Recherche d’expériences sexuelles variées Abus de toxiques: alcool, drogues, médic. Habitudes automobiles:vitesse, prise de risque

39 Tempéraments à risque (4)
Engagement dans des sports dangereux Préférences esthétiques et cognitives:goût pour la complexité, tolérance à l’ambiguïté, originalité et créativité, richesse de l’imagination et des rêves Vocation professionnelle: indépendance, non conformisme, permissivité

40 Tempéraments à risque (5)
Implications des hormones sexuelles avec corrélation entre la testostérone (homme) ou les oestrogènes (femmes) et le facteur général et le facteur désinhibition. Ces hormones influencent les neuromédiateurs cérébraux (catécholamines) qui jouent un rôle dans l’activation cérébrale.

41 Tempéraments à risque (6)
Hypothèses: Dopamine impliquée dans le comportement d’exploration et la tendance à avoir une grande activité. Noradrénaline liée à l’aptitude prendre des risques et à l’attente de renforcements positifs.