Comment adapter son enseignement à la diversité des élèves La différenciation pédagogique dans les TICE

Mettre en œuvre une pédagogie différenciée c’est Proposer aux enfants des situations d’apprentissages variées Rechercher la médiation la plus efficace entre l’élève et les différentes formes de savoir Prendre en compte les besoins et les possibilités de l’élève Dans cette optique, l’utilisation des TICE a toute sa place et peut être une aide précieuse dans la gestion de la différence.

« Intégrer les TICE dans les apprentissages, oui mais… » Je n’ai pas d’ordinateur dans mon école. Il n’y a pas assez d’ordinateurs dans la salle informatique. Je n’ai qu’un seul ordinateur dans ma classe. Comment faire passer tous les élèves à l’ordinateur sans que cela empiète sur le temps réservé aux autres apprentissages ? Comment mener l’activité de manière à évaluer tous les élèves sur la compétence travaillée ? Comment les former tous en même temps, même en demi classe quand on a un autre groupe à gérer Il n’y a malheureusement pas de solutions « clé en main ». Le nombre insuffisant d’ordinateurs mis à la disposition des élèves et des enseignants n’est pas forcément un frein et la réponse est peut-être à chercher du côté de l’organisation de la classe et la pédagogie.

Intérêt des TICE dans la gestion de l’hétérogénéité Cela fait parti des programmes officiels  B2i école Pour éviter la fracture numérique Pour motiver certains élèves Pour construire des projets difficilement réalisables sans les TICE Pour utiliser un outil valorisant au service d’un projet Pour produire, rechercher des informations, communiquer, expérimenter, s’entraîner Pour varier les situations et les supports d’apprentissage Pour individualiser les apprentissages Pour favoriser l’accès à l’autonomie et au tutorat

Favoriser l’autonomie Il s’agit là d’une condition essentielle à la réussite de l’intégration des TICE dans son enseignement et à la gestion de l’hétérogénéité. Elle permet à l’enseignant une disponibilité accrue pour les autres élèves Elle permet aux élèves d’acquérir des compétences comportementales qu’il pourra réinvestir dans d’autres domaines Les disparités entre les élèves est souvent un frein à l’autonomie. Cette dernière doit donc se construire progressivement par des séances spécifiques voir du tutorat

Le tutorat L’enseignant pouvant difficilement se consacrer à la formation pratique de tous les élèves de sa classe (manipulation des logiciels et périphériques nécessaires à la réalisation de l’activité) il peut en laisser la responsabilité aux élèves qui maîtrisent déjà ces compétences de base ou qu’il aura formés. Exemple de tutorat se faisant par groupe de 2. 1- Pour les novices proposer la responsabilité d’allumer et d’éteindre l’ordinateur, de démarrer et d’arrêter tel ou tel programme utilisé. 2- Pour les plus à l’aise, proposer d’enregistrer un fichier dans un répertoire donné. 3- Pour les autres, proposer une tâche spécifique concernant le traitement de texte En fragmentant ainsi certaines compétences du B2i chaque élève se voit attribuer une tâche. Cela implique la création d’un tableau à double entrée (par exemple) avec le nom des élèves et les compétences à acquérir

Le tutorat suite L’évaluation L’évolution Chaque élève ayant atteint une des compétences du tableau peut demander à être évalué pour devenir à son tour référent pour cette compétence. Les plus à l’aise acquièrent rapidement toutes les compétences de base Possibilité d’introduire un second tableau quand au moins 2 élèves maîtrisent toutes les compétences du 1er , avec de nouvelles compétences 1- Demande d’évaluation au référent 2- Si évaluation acceptée, confirmation par l’enseignant qui reste seul responsable de la décision finale Ainsi, les élèves restent en situation d’apprentissage et pas seulement de référent Cette partie concernant l’autoévaluation est importante car elle constitue un aspect important du B2i Cette évolution se fait en fonction des besoins de la classe, des capacités des élèves

L’affichage Il est important de définir un cadre commun à toutes les activités informatiques. Cela peut se traduire par un affichage proche des ordinateurs. Ce que j’ai le droit de faire. Ce qui m’est interdit. Que faire en cas de panne Que faire quand j’ai terminé Comment accéder aux logiciels ? Comment enregistrer mon travail ? Comment utiliser le clavier ? Comment mettre en forme un texte ? Prévoir éventuellement une aide propre à l’utilisation de quelques logiciels usuels. Préciser, en fonction de l’objectif du travail demandé, la tâche et les règles spécifiques qui l’accompagnent (Ce que j’ai à faire, pourquoi, à l’aide de qui, à l’aide de quoi)

L’organisation dans la classe Activités conduites pendant la semaine Référence à un plan de travail Logiciels disciplinaires (remédiation, entraînement, évaluation Projet de production… L’atelier L’opportunité situationnelle Recherche documentaire sur thème en cours Différenciation des apprentissages et des situations Permettre à des élèves ayant terminé leur travail d’aller à l’ordinateur Attention à ce que les élèves ne bâclent pas leur travaux ou que se soient les mêmes élèves qui en profitent le plus. Le délestage

L’organisation dans la classe suite Un coin informatique peut être utilisé pendant le temps d’accueil, notamment en maternelle On peut imaginer un tableau fixant les passages sur l’ordinateur L’atelier Présentation à la classe entière d’un document, d’une procédure, etc… Utilisation du Vidéo projecteur Branchement sur un téléviseur La projection collective

L’utilisation des logiciels éducatifs Elle permet de varier les types de supports : texte, image, animations, vidéos… Multiplier les situations d’exercices : phases de renforcement ou de remédiation Programmer des parcours d’apprentissage : contrats Travailler en autonomie libre ou guidée Adapter le niveau de difficulté Proposer des aides et des soutiens adaptables au niveau des élèves : sonorisation des consignes ou des écrits, aides contextuelles, assistance à la correction L’utilisation de ces logiciels est une aide pour la pédagogie différenciée, mais reste une réponse parmi d’autres qui n’est pas sans écueil : prix et enrobage visuel

L’utilisation de la salle informatique Les activités qui y sont conduites demandent elles aussi un travail précis de définition de l’activité et de ses objectifs, d’organisation du groupe classe et de différenciation des activités. L’utilisation qui en est faite principalement de 2 types : Les séances d’entraînement systématique ou de remédiation sur les logiciels Possibilité de proposer simultanément des cycles de travail sur des exercices correspondant à la notion étudiée (math, français, …) Pertinent de mettre en œuvre une pratique de différenciation en utilisant plusieurs logiciels permettant de travailler sur les différentes compétences visées en utilisant des logiciels paramétrables qui permettent de proposer des exercices et des niveaux de difficultés adaptés aux besoins des élèves

L’utilisation de la salle informatique suite 2. Le travail du groupe classe autour d’une activité ou d’un projet Il s’agit là de productions telles que : comptes rendus d’activités, journaux de classe, albums ou diaporamas, publication de pages Web, … Intérêt : Pouvoir mobiliser au même moment et sur un temps donné toutes les énergies et toutes les compétences autour d’une activité qui fait pleinement de sens Qui collecte et/ou traite l’information ? Qui se charge du travail sur l’image et/ou le son ? Qui produit les textes ? Qui fait la mise en page ?